Communiqué de presse

L’ONUSIDA demande que la transmission mère-enfant du VIH soit virtuellement éliminée d’ici à 2015


Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre les Ministres de la Santé et le Secrétaire général des Nations Unies pendant l’Assemblée mondiale de la Santé pour tenter d’accélérer les progrès sur la voie de l’accès universel

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GENEVE, 21 mai 2009 – Au cours de la semaine de l’Assemblée mondiale de la Santé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré des Ministres de la Santé afin de souligner l’engagement de l’ONUSIDA pour permettre aux pays d’atteindre leurs objectifs liés à l’accès universel.

L’ONUSIDA a exposé les principaux domaines prioritaires dans lesquels l’action conjointe des Nations Unies fera une différence significative pour la riposte au sida et apportera une contribution positive à l’agenda du développement au sens large. L’atteinte de résultats dans les domaines qui ont été définis aura un impact direct pour ce qui est de stopper et de commencer à inverser le cours de l’épidémie de sida.

Nombre de domaines prioritaires demandent des actions urgentes et efficaces qui sauvent des vies, notamment la prévention de la transmission du VIH des mères à leurs enfants et la fourniture d’une prise en charge et d’un traitement continus pour les femmes, leurs partenaires et leurs enfants.

Il est attesté que l’administration opportune de médicaments antirétroviraux aux femmes enceintes positives au VIH réduit considérablement le risque de transmission du VIH à leurs bébés. Il s’agit d’une intervention qui a fait ses preuves, peu coûteuse, et efficace. Et cependant, les dernières estimations montrent qu’en 2007, seules 33% des femmes enceintes positives au VIH bénéficiaient du traitement nécessaire et seules 21% des femmes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire avaient été testées pour le VIH dans le cadre de leur prise en charge anténatale. Des progrès dans ce domaine ne peuvent être réalisés que par l’intégration de programmes destinés à prévenir la transmission du VIH des mères à leurs enfants dans le contexte plus large de la santé reproductive.

« Nous pouvons empêcher les mères de mourir et les bébés d’être infectés par le VIH. C’est la raison pour laquelle j’en appelle à une élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est l’un des principaux domaines prioritaires sur lesquels l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et l’UNFPA se doivent d’agir. »

Un autre domaine de focalisation sera d’empêcher les gens vivant avec le VIH de mourir de la tuberculose. La tuberculose est une maladie évitable et curable, et pourtant c’est l’une des principales causes de décès parmi les personnes vivant avec le VIH. On pense qu’environ 80% des personnes vivant avec le VIH sont co-infectées par la tuberculose en Afrique subsaharienne, et pourtant sur le plan mondial seules 2% des personnes vivant avec le VIH ont fait l’objet d’un dépistage de la tuberculose en 2007. Diagnostiquer et traiter la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH représentera une avancée essentielle.

Les autres domaines prioritaires sont notamment les suivants : faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement salvateur ; protéger les consommateurs de drogues contre l’infection à VIH ; supprimer les lois, politiques, pratiques, la stigmatisation et la discrimination qui entravent les ripostes efficaces au VIH ; mettre un terme à la violence à l’encontre des femmes et des filles ; donner aux jeunes les moyens de se protéger contre le VIH ; et améliorer la protection sociale des personnes affectées par le VIH.

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