Communiqué de presse

L’ONUSIDA et le Fonds mondial rencontrent le Président de l’Union africaine


Les Directeurs exécutifs abordent la question des Objectifs du Millénaire pour le développement et celle des droits de l’homme lors de la dernière étape de leur visite conjointe au Malawi

LILONGWÉ, Malawi, 25 mai 2010 — Lors de leur visite officielle conjointe au Malawi, les Directeurs exécutifs de l’ONUSIDA et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ont félicité le Président Bingu wa Mutharika pour les progrès réalisés par son pays dans la riposte au sida. Ils ont également salué le leadership assumé par le chef de l’État à l’égard du sida, de la santé, de la sécurité alimentaire et du développement en tant que Président de l’Union africaine.

« La vision du Président Mutharika pour l’Union africaine joue un rôle important dans la pérennisation de la riposte au sida et des Objectifs du Millénaire pour le développement », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

« En tant que Président de l’Union africaine, le Président Mutharika peut mettre en avant les réalisations accomplies par le Malawi dans le domaine de la santé », a souligné le Professeur Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Il peut faire entendre la voix de l’Afrique à l’heure où la communauté internationale s’attache à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et accomplir d’autres réalisations liées à la santé. »

Lors de leur rencontre avec le chef de l’État, les Directeurs exécutifs ont mis l’accent sur le rôle central que les acteurs africains peuvent jouer pour favoriser un leadership dynamique dans la riposte au VIH et le secteur de la santé. Ils ont également mis en relief le lien qui existe entre la pérennisation des progrès liés à la riposte au sida et le financement intégral du Fonds mondial.

M. Sidibé et le Professeur Kazatchkine se sont dits inquiets à propos de la récente condamnation de Steven Monjeza et Tiwonge Chimbalanga, deux ressortissants du Malawi qui ont été condamnés à 14 ans de prison et de travaux d’intérêt public pour « pratiques indécentes entre hommes » et « actes contre nature ». Ils ont évoqué avec le Président Mutharika les effets que ce procès, qui a bénéficié d’une couverture médiatique à l’international, induit dans le milieu médical, la société, le secteur culturel et le domaine des droits de l’homme.

« La pénalisation des comportements sexuels conduit les personnes ayant des relations homosexuelles à agir de façon cachée et entrave les programmes liés au VIH destinés à répondre à leurs besoins », a déclaré le Professeur Kazatchkine.
« Des informations provenant de plusieurs pays africains font état d’un nombre croissant de nouvelles infections au VIH parmi les personnes travaillant dans le commerce sexuel, les consommateurs de drogues et les hommes homosexuels. La seule manière de garantir l’accès de tous aux services médicaux et une dignité retrouvée consiste à entamer le dialogue sur ces sujets délicats et difficiles », a indiqué M. Sidibé.

Le Président Mutharika a remercié M. Sidibé et le Professeur Kazatchkine d’avoir abordé ces questions. Il s’est dit confiant dans le fait que les dimensions culturelles, religieuses et juridiques du débat suscité par le procès seront en mesure de favoriser le bien de tous. Il a également reconnu l’importance cruciale de promouvoir un secteur de la santé et un développement respectant le bien commun. Il a enfin proposé de défendre fermement la reconstitution du Fonds mondial et d’œuvrer en faveur de l’émergence d’une génération sans VIH en Afrique.

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