Déclaration à la presse

L’ONUSIDA salue l’annonce par les États-Unis d’un nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour élargir l’accès aux services anti-VIH pour les populations clés

Après l’adoption de la Déclaration politique 2016 de l’Assemblée générale des Nations Unies, un nouveau fonds d’investissement reconnaît la nécessité de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte dans la riposte au sida.

NEW YORK/GENÈVE, 9 juin 2016 — L’ONUSIDA salue l’annonce par les États-Unis de la création d’un fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour les populations clés, destiné à élargir l’accès aux services anti-VIH. Ce fonds mis en place par le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) permettra de combler le fossé entre les personnes qui bénéficient de cet accès et celles qui en sont écartées.

L’ONUSIDA se félicite de cette focalisation de l’investissement sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, qui va permettre de donner des moyens aux leaders des communautés pour concevoir et proposer des services et augmenter la qualité des données sur les populations clés. Ces populations (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues injectables, personnes transsexuelles et détenus) ont le droit à la santé et d’autres droits humains et doivent avoir pleinement accès à la prévention et au traitement du VIH, ainsi qu’à la protection sociale et aux services juridiques.

L’annonce a été faite à l’occasion de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida par Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale, qui a réaffirmé l’engagement du gouvernement américain en faveur de la santé et des droits humains des populations clés.

« Il est inacceptable que les populations clés soient encore confrontées à la stigmatisation, la discrimination et la violence, qui les empêchent d’accéder à des services anti-VIH de qualité », a déclaré Mme Birx. « Le PEPFAR soutient avec conviction et sans équivoque les populations clés, définies par l’ONUSIDA comme les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables et les détenus, et nous sommes fermement engagés à protéger et à promouvoir leur santé et leurs droits ».

Cette approche pluriannuelle et complète est capitale pour accélérer les résultats et contribuer aux efforts pilotés par les communautés, y compris dans la prestation de services et la lutte contre les obstacles de la stigmatisation et de la discrimination qui empêchent les personnes d’accéder aux services essentiels.

« L’ONUSIDA est solidaire de tous ceux, surtout des populations clés, qui sont écartés de l’accès aux services à cause de ce qu’ils sont ou de ceux qu’ils aiment », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Cette initiative audacieuse va accélérer le rythme d’action et il nous faut davantage d’acteurs qui rejoignent le mouvement ; l’ONUSIDA est prêt à appuyer sa mise en œuvre ».

La société civile et les populations clés seront étroitement impliquées dans la conception et la mise en œuvre du nouveau fonds d’investissement.

De nouvelles données rendues publiques par l’ONUSIDA indiquent que plus de 90 % des nouvelles infections à VIH en Asie centrale, en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2014 ont concerné des personnes issues des populations clés et leurs partenaires sexuels. Dans la région Asie-Pacifique, en Amérique latine et aux Caraïbes, les personnes issues des populations clés et leurs partenaires sexuels ont représenté près des deux tiers des nouvelles infections. En Afrique subsaharienne, les populations clés ont représenté plus de 20 % des nouvelles infections et la prévalence du VIH au sein de ces populations est souvent extrêmement élevée.

Les populations clés sont présentes partout dans le monde et les preuves épidémiologiques montrent qu’elles sont généralement davantage exposées au risque d’infection à VIH. Les consommateurs de drogues injectables sont 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adultes de la population générale, les professionnel(le)s du sexe 10 fois plus, et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes 24 fois plus ; les personnes transsexuelles sont 49 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les adultes de la population générale et les détenus 5 fois plus.

 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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