Déclaration à la presse

Message à l’occasion de la Journée internationale de la couverture santé universelle

La santé, c’est l’affaire de tous. Depuis la Déclaration d’Alma-Ata il y a plus de 40 ans, qui appelait à la santé pour tous, le monde s’efforce d’ouvrir l’accès à des services de santé de qualité et abordables.

Depuis, un long chemin a été parcouru, avec des améliorations dans l’accès et la qualité des services de soins de santé qui ont permis de faire passer l’espérance de vie mondiale de 62 à 72 ans. Toutefois, les progrès sont loin d’être équitablement répartis. À l’heure actuelle, plus de la moitié de la population mondiale n’a pas pleinement accès aux services de santé essentiels, parce qu’ils sont trop chers, inadéquats, inaccessibles à certains groupes ou tout simplement inexistants.

Les inégalités se creusent de par le monde, avec les 1 % de la population les plus riches qui détiennent aujourd’hui la moitié de la richesse mondiale. Dans les pays les plus pauvres du monde, l’espérance de vie est sensiblement plus faible que dans les plus riches, et habiter dans les régions frappées par la pauvreté peut être synonyme d’une vie plus courte et d’un avenir sans espoir. Les disparités s’observent entre les pays, mais aussi entre différentes communautés à l’intérieur des pays, les plus vulnérables, marginalisés et stigmatisés étant laissés pour compte.

Avancer vers une couverture santé universelle qui soit réellement universelle, c’est aller vers plus d’équité, d’inclusion et de justice sociale. Cela se traduit par une approche centrée sur les individus et basée sur les droits de l’homme, et par des prestations de services organisées à l’échelle communautaire, ainsi que par la reconnaissance de la nécessité de s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé, y compris en menant les réformes indispensables des lois et des politiques et en éliminant la stigmatisation, la discrimination et les inégalités entre les sexes.

La riposte mondiale au VIH a illustré les mesures essentielles, à savoir un leadership et un engagement politiques décisifs, l’engagement communautaire et une riposte éclairée par des preuves scientifiques, capables d’inverser la tendance d’une épidémie mondiale.

Atteindre des objectifs assortis d’échéances en matière de prévention et de traitement du VIH représentera une importante contribution aux objectifs de la couverture santé universelle, avec à la clé une accélération considérable des progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable.

Prenant acte du thème de l’édition 2018 de la Journée internationale de la couverture santé universelle, « Unis pour la couverture santé universelle : le temps est venu d’agir collectivement », j’appelle chacune et chacun à se mobiliser et à contribuer au mouvement en faveur de la couverture santé universelle. Tous ensemble, nous pouvons faire de la couverture santé universelle une réalité pour tous.

12 décembre 2018
Michel Sidibé
Directeur exécutif de l’ONUSIDA

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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