Déclaration à la presse

Les États membres des Nations Unies soulignent la nécessité d’intensifier les efforts critiques pour en finir avec le sida

Le Secrétaire général des Nations Unies a présenté son rapport sur le VIH à l’occasion de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies pour examiner les progrès vers la fin de l’épidémie de sida

NEW YORK/GENÈVE, 13 juin 2018—À mi-chemin de la période prévue pour remplir les objectifs d’accélération pour 2020 adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, les États membres des Nations Unies se sont réunis afin d’examiner les progrès de la riposte au VIH. Rassemblés au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, les États membres ont présenté les avancées et les problèmes observés dans leurs pays respectifs et écouté le Secrétaire général des Nations Unies exposer son rapport sur la riposte mondiale au VIH.

Miroslav Lajčák, Président de l’Assemblée générale, a ouvert la réunion en ces termes : « Nous ne pouvons pas ignorer que ce que nous faisons aujourd’hui est étroitement lié à nos autres buts et objectifs », a-t-il déclaré. « La réunion d’aujourd’hui peut nous aider à examiner les opportunités de renforcer encore davantage notre action. Nous devons continuer, continuer de lutter contre ce virus et la stigmatisation qui va avec ».

Le Secrétaire général des Nations Unies a ensuite présenté son rapport intitulé Mettre la lutte contre le sida au service de la réforme de l’Organisation des Nations Unies et de la santé mondiale, et déclaré : « Le monde fait des progrès vers la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030, mais ces progrès sont inégaux et fragiles. Le moment est critique et nous devons renouveler notre engagement prioritaire et commun en faveur d’un monde sans sida ».

Le rapport montre que l’élargissement exponentiel de l’accès au traitement antirétroviral atteint désormais plus de la moitié de toutes les personnes vivant avec le VIH, ce qui a contribué à la baisse d’un tiers des décès dus au sida, le chiffre étant passé de 1,5 million en 2010 à 1 million en 2016. Il prend également acte des progrès accomplis dans l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et met l’accent sur la possibilité d’éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant si le monde parvient à maintenir le cap.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a assisté à la séance plénière. « Nous sommes arrivés à une étape décisive de notre parcours vers la fin de l’épidémie de sida. Nous devons nous unir et utiliser nos forces collectives pour faire reculer le VIH de manière permanente », a-t-il déclaré.

Plus de 30 États membres ont fait part des progrès accomplis dans leurs pays respectifs, et nombre d’entre eux ont exprimé leur estime et leur soutien pour le travail de l’ONUSIDA et du Programme commun, tout en réitérant leur engagement en faveur des objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida.

« Les États-Unis soutiennent fermement l’ONUSIDA et son leadership dans la lutte contre la pandémie de VIH/sida », a déclaré Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale. « L’action prioritaire de l’ONUSIDA sur la production de la base de données la plus étendue sur l’épidémiologie du VIH reste absolument fondamentale et constitue notre feuille de route pour le contrôle de cette pandémie. Nous ne pourrons pas atteindre les objectifs pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 sans les bonnes données pour suivre nos avancées, détecter les besoins à combler et orienter les ressources de manière performante et efficace pour un impact maximum ».

Le rapport du Secrétaire général des Nations Unies montre que, même si le nombre de personnes ayant accès au traitement a quasiment triplé entre 2010 et juin 2017, passant de 7,7 millions de personnes sous traitement à 20,9 millions, il reste encore 15,8 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement et les progrès dans l’élargissement de l’accès au traitement pour les enfants sont particulièrement lents. En 2016, seulement 43 % des enfants vivant avec le VIH ont eu accès au traitement.

Le rapport souligne également qu’il faut en faire davantage pour mettre un coup d’arrêt aux nouvelles infections à VIH. Leur nombre a baissé de 18 % entre 2010 et 2016, passant de 2,2 millions à 1,8 million, mais pour atteindre l’objectif de 500 000 nouvelles infections d’ici à 2020, les efforts de prévention du VIH vont devoir être considérablement accélérés, en particulier au sein des populations plus exposées au risque ; un sentiment relayé par un grand nombre des intervenants de la séance plénière.

Lazarus O. Amayo, Représentant permanent du Kenya auprès des Nations Unies, s’est exprimé au nom du groupe africain. « Il reste beaucoup à faire car le sida continue de frapper l’Afrique subsaharienne de manière disproportionnée, avec un risque de nouvelle infection à VIH qui demeure extrêmement élevé chez les jeunes femmes d’Afrique orientale et australe », a-t-il déclaré. « Nous répétons qu’il est nécessaire d’adopter une approche globale, universelle et intégrée du VIH et du sida, assortie des investissements requis ». En Afrique orientale et australe, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent 26 % des nouvelles infections à VIH, alors qu’elles ne constituent que 10 % de la population.

Le rapport montre qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, notamment pour couvrir les 7 milliards de dollars manquants dans le financement de la riposte au sida. Il formule cinq recommandations fortes pour remettre les pays sur la bonne voie, notamment encourager une révolution dans le domaine du dépistage du VIH, protéger les droits de l’homme et promouvoir l’égalité des sexes et utiliser la Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020 pour réduire plus rapidement le nombre de nouvelles infections à VIH.  

Estimations 2016 (*juin 2017) :

  • *20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] de personnes ayant accès au traitement antirétroviral (en juin 2017)
  • 36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] de personnes vivant avec le VIH dans le monde
  • 1,8 million [1,6 million–2,1 millions] de personnes nouvellement infectées par le VIH
  • 1 million [830 000–1,2 million] de décès dus à des maladies liées au sida

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896
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Plus de 30 États membres ont fait part des progrès accomplis dans leurs pays respectifs

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