East and Southern Africa

L’ONUSIDA s’associe à Google et Makhulu Media pour la réalisation de films éducatifs en réalité virtuelle sur le dépistage du VIH

20 novembre 2018

360HIV : un projet qui s’appuie sur le pouvoir de la technologie immersive pour atteindre les jeunes

GENÈVE, 19 novembre 2018 — À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui aura lieu le 1er décembre, l’ONUSIDA sort une série de films en réalité virtuelle (VR) portant sur le dépistage du VIH.

Grâce aux toutes dernières technologies, ces films permettent de démystifier le test de dépistage du VIH. Au moyen de lunettes que les spectateurs pourront porter pour vivre pleinement l’expérience en VR, l’objectif est d’atteindre les jeunes qui voudraient peut-être connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, mais qui ont peur ou sont inquiets à l’idée de faire un test de dépistage du VIH.

Dans ces films, un groupe de talentueux jeunes gens rejouent plusieurs scénarios du parcours d’une jeune femme qui va apprendre son statut. Depuis son domicile jusqu’au dispensaire local, ces films permettent aux spectateurs d’explorer différents décors avec une vision à 360 degrés.  

C’est Makhulu Media, une société de production sud-africaine, qui a produit ces films en VR, avec les conseils de l’ONUSIDA et le soutien de Google. Ils ont été réalisés intégralement dans le bidonville de Nyanga, près du Cap, en Afrique du Sud.

« Le VIH peut être évité et traité mais trop peu de jeunes gens connaissent leur statut », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Nous espérons que cet outil très attractif contribuera à dissiper les craintes et à montrer les mesures simples que peuvent prendre les gens pour connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH ».

Lors du lancement du projet, Makhulu Media a organisé des ateliers avec les jeunes pour discuter de leurs connaissances sur le VIH, échanger sur leurs interactions avec les prestataires de santé et décrire leur expérience de visite dans les dispensaires. La prochaine étape consistera à filmer des personnes qui ne seront pas des acteurs en train de rejouer les scènes entre les patients et les agents de santé. Ces courts métrages traitent de la peur d’obtenir un résultat de test positif et de la stigmatisation liée au VIH.

« Nous voulions voir si des films en réalité virtuelle immersive pouvaient encourager les gens à aller faire un test de dépistage du VIH et améliorer les relations entre les infirmières et les jeunes en leur permettant d’échanger leurs positions respectives », explique le producteur de Makhulu Media, Rowan Pybus.

« Les retours de données de l’étude que nous avons commandée sont très positifs », déclare la chercheuse et co-productrice de Makhulu Media, Sydelle Willow Smith. « Les jeunes gens et les agents de santé qui ont participé au film estiment qu’il serait très utile de diffuser ces films dans les salles d’attente des dispensaires ».

Les films sont actuellement distribués dans les dispensaires, les écoles et les communautés d’Afrique du Sud. Malgré les progrès dans la baisse des décès dus au sida et dans l’accès des personnes au traitement, les nouvelles infections à VIH ont atteint le chiffre de 270 000 en 2017 en Afrique du Sud. Ce chiffre est inférieur au pic de 530 000 atteint en 1998, mais le pays compte 7,2 millions de personnes vivant avec le VIH, soit le nombre le plus élevé du monde. Sarah Steele, Responsable des programmes chez Google, estime que le potentiel de la VR à produire un impact social positif est immense.  

« 360HIV est un exemple très parlant de la manière dont la réalité virtuelle peut contribuer à changer les comportements et les croyances qui entourent l’un des défis sociaux et environnementaux parmi les plus pressants au monde », indique-t-elle.  

Un quart des 37 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ne connaissent pas leur statut. Cette année, le thème de la campagne pour la Journée mondiale de lutte contre le sida est « Vivre une vie positive – Connaître son statut sérologique VIH ». L’ONUSIDA a préparé toute une série de supports de communication qui sont désormais disponibles au téléchargement sur le site web de l’ONUSIDA à l’adresse https://knowyourstatus.unaids.org. Retrouvez tous les films et les bandes-annonces ici.

 

Makhulu Media

Fondée en 2004, Makhulu Media est une agence de création cinématographique et photographique primée, basée au Cap, en Afrique du Sud. Passionnés d’histoires, d’écologie, de relations communautaires et d’arts, ses membres sont parmi les premiers à avoir eu recours à la réalisation cinématographique en réalité virtuelle dans la région. Après avoir inventé un cinéma mobile fonctionnant à l’énergie solaire, baptisé Sunshine Cinema, pour diffuser des films éducatifs, Makhulu Media s’est ensuite lancée dans la réalité virtuelle.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Tirer les leçons des approches au niveau des villes pour accélérer la riposte au sida

09 novembre 2018

La Déclaration de Paris pour la fin de l’épidémie de sida dans les villes a suscité un élan politique auprès des dirigeants municipaux à s’engager en faveur de la fin de l’épidémie de sida et de la lutte contre les disparités dans l’accès à la santé et aux services sociaux. À ce jour, environ 300 villes et municipalités du monde entier ont signé la déclaration.

Avec le soutien d’USAID, un projet commun de l’ONUSIDA et de l’International Association of Providers of AIDS Care sur l’initiative Les villes s’engagent a été élaboré dans le but d’apporter un appui technique essentiel et stratégique aux villes prioritaires les plus touchées, en vue d’accélérer la riposte au sida et d’honorer les engagements pris en signant la Déclaration de Paris. Le 2 novembre, dix villes, représentées par des autorités locales, des organisations de la société civile, des partenaires de développement et d’autres partenaires, se sont retrouvées à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour mener une réflexion sur les expériences et les leçons à tirer de la première année de mise en œuvre de ce projet.

Dans ces dix villes, le leadership politique de la riposte au VIH s’est mobilisé et les services municipaux chargés de la santé sont activement impliqués dans le pilotage de la riposte au VIH. En outre, les projets bénéficient d’un appui de haut niveau de la part des autorités locales et nationales, ainsi que des conseils nationaux sur le sida. Au Cameroun, à Yaoundé, le projet a été l’occasion de réunir les partenaires à intervalles réguliers, sous le leadership des sept maires de la municipalité, afin d’améliorer la coordination des activités, de supprimer les doublons potentiels et de suivre les avancées.

Le projet contribue à l’innovation dans les villes. À Jakarta, en Indonésie, un essai de concept de solutions mobiles a permis de définir une approche efficace et pertinente pour atteindre les jeunes et une application mobile est en cours de développement pour cibler les jeunes hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes avec des messages clés concernant le dépistage, la prévention et le conseil sur le VIH.

« Les villes possèdent leurs propres avantages uniques dans la constitution d’une approche multisectorielle du VIH et peuvent bénéficier d’opportunités de transformation sociale associées à une riposte au sida renforcée. L’équité, l’inclusivité, la résilience et la durabilité sont non seulement fondamentales pour une stratégie de santé réussie, mais forment aussi les pierres angulaires d’une ville prospère », a déclaré Catherine Sozi, Directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe.

La société civile s’engage activement dans ces dix villes. À Kinshasa, en République démocratique du Congo, la société civile est active dans la mise en œuvre du projet, dans les réunions de sensibilisation avec les dirigeants politiques, les autorités nationales et d’autres partenaires, portant sur les questions de stigmatisation, de discrimination et de droits de l’homme. Au Rwanda, l’équipe de Kigali a mis en avant l’appui apporté par le projet concernant les activités stratégiques de proximité visant à fournir des services anti-VIH aux populations clés, notamment avec la distribution de plus de 10 000 préservatifs dans trois endroits différents.

« Grâce au projet de kiosque à préservatifs mené avec les autorités municipales, nous avons pu atteindre avec succès les populations clés de Kigali », a expliqué Nadège Uwase, Responsable de programme de l’association Kigali Hope. « Les personnes qui accèdent à ces services font confiance aux autres membres de la communauté, et nous y voyons un moyen de nous engager intelligemment auprès des pouvoirs publics pour accélérer la riposte ».

En Afrique du Sud, à Durban et à Johannesburg, le projet bénéficie d’un soutien politique de haut niveau, aussi bien de la part des autorités locales que nationales. À Johannesburg, le projet va soutenir la création d’un conseil municipal sur le sida, avec pour objectif clé de coordonner la riposte au VIH dans la ville.

Durban, Jakarta, Johannesburg, Kigali, Kinshasa, Lusaka, Maputo (Mozambique), Nairobi (Kenya), Windhoek (Namibie) et Yaoundé sont les dix premières villes à participer au projet.

Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA découvre par lui-même la riposte au sida en Afrique du Sud

07 novembre 2018

À la veille de sa 43e réunion en décembre, le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a effectué une visite de quatre jours en Afrique du Sud, entre le 15 et le 18 octobre. Lors de ce séjour, les délégués ont rencontré un large panel de partenaires nationaux et de développement qui travaillent sur la riposte au sida, et réalisé plusieurs visites de terrain afin de voir concrètement l’appui apporté par le Programme commun à la riposte nationale au sida dans un pays fortement touché.

L’Afrique du Sud présente la plus importante épidémie de VIH du monde, avec 7,2 millions de personnes vivant avec le VIH. Ces 10 dernières années, le pays a enregistré des progrès importants dans sa riposte au sida, avec 4,4 millions de personnes vivant avec le VIH désormais sous traitement. Le pays investit aussi massivement, avec environ 75 % de la riposte financés par le gouvernement, à hauteur d’un peu plus de 2 milliards de dollars en 2017. Les nouvelles infections à VIH restent cependant élevées, à un niveau de 270 000 en 2017.

La délégation du CCP, menée par la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA Gunilla Carlsson et par Danny Graymore, Président du CCP, originaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, était composée de sept représentants des États membres, un représentant de la société civile et plusieurs participants au Programme commun.

« La force du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA réside dans sa représentation multipartite unique, qui comprend la société civile et les organismes coparrainants des Nations Unies, en plus des États membres », a déclaré M. Graymore. « Pour 2019, le Royaume-Uni mettra surtout l’accent sur la prévention. En venant en Afrique du Sud, nous voulions voir comment obtenir de meilleurs résultats en matière de prévention du VIH dans le contexte d’un environnement incitatif et d’un investissement significatif dans la riposte nationale ».

À l’occasion d’une rencontre avec le Forum de la société civile du Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC), Valeria Rachinska, déléguée du CCP représentant la société civile, a encouragé les membres de la société civile d’Afrique du Sud à faire entendre leur voix auprès du CCP de l’ONUSIDA par l’intermédiaire des deux représentants de la région africaine.

« Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA est unique, car la société civile en est membre à part entière et notre voix est entendue. C’est ainsi que nous pouvons influer sur l’agenda mondial. Je vous encourage à contacter vos représentants africains et à faire entendre vos voix », a-t-elle déclaré en réponse aux préoccupations concernant le financement et le caractère durable des organisations de la société civile en Afrique du Sud.

Pendant la visite, les délégués du CCP ont rencontré d’autres représentants du SANAC, des autorités nationales et locales, de la société civile et du secteur privé, et découvert des initiatives à base communautaire dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal.

« Je suis ravie de visiter l’Afrique du Sud avec une délégation du Conseil de Coordination du Programme aussi large et bien informée. Il est évident que l’appui du Programme commun est apprécié et important. Nous devons cibler davantage la prévention du VIH et veiller à atteindre les personnes laissées pour compte par la riposte au sida, tout en trouvant des moyens de proposer des services de prévention efficaces pour les jeunes femmes et les adolescentes », a déclaré Mme Carlsson.

En visite à l’ONUSIDA, le Président du Botswana lance un appel pour un partenariat unifié et efficace et la détermination de priorités régionales en matière de VIH

25 octobre 2018

Le Président se félicite de l’engagement indéfectible de l’ONUSIDA

GENÈVE, 25 octobre 2018 — Le Président du Botswana, Mokgweetsi E.K. Masisi, était en visite au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, ce 25 octobre 2018, pour partager la vision du Botswana sur une question de santé publique fondamentale : le VIH.

Le Président a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et félicité l’organisation pour son humilité et son professionnalisme dans la conduite de l’agenda sur le sida. 

« Nous continuons de compter sur votre assistance », a déclaré M. Masisi. « Le Botswana est prêt à courir les derniers kilomètres pour en finir avec le sida comme menace de santé publique ».

Il y a vingt ans, le sida a fait des ravages dans ce petit pays d’Afrique australe de 2 millions d’habitants. Aujourd’hui, même s’il présente l’un des taux de prévalence du VIH les plus élevés au monde (23 % des adultes vivant avec le VIH), le Botswana a accompli des progrès remarquables. Les nouvelles infections à VIH ont chuté de 63 % depuis le pic de 1996 et les décès dus au sida sont passés de 15 000 en 2008 à 4 100 à l’heure actuelle. Ce pays a été le premier de la région à proposer un traitement antirétroviral universel et gratuit aux personnes vivant avec le VIH, montrant la voie à suivre à de nombreux autres pays de la région.

M. Sidibé a décrit le Président comme un champion de la sensibilisation pour la région. « M. Masisi amène une nouvelle énergie et un nouvel élan à la riposte au sida au Botswana, avec une focalisation sur la prévention du VIH », a déclaré M. Sidibé. Le Président a participé à un débat ouvert en compagnie d’une délégation de haut niveau dont faisaient partie le Ministre des Affaires internationales et de la Coopération et le Ministre de Santé et du Bien-être, ainsi que la Première dame du Botswana. Au cours de cet échange, le Président a présenté les investissements financiers du Botswana dans la santé, le VIH et sa population.  Il a souligné que la transmission du VIH de la mère à l’enfant était sur le point de disparaître et que plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement.

Il reste cependant des problèmes à résoudre. « Quand une jeune fille est privée de son autonomie à cause de la violence ou d’un rapport sexuel non consenti, elle est touchée à vie », a expliqué M. Masisi. Pour faire reculer les nouvelles infections à VIH, le Président s’est engagé à redéfinir les rôles et l’implication des jeunes garçons et des hommes. MM. Masisi et Sidibé ont ensuite rendu hommage aux efforts de longue date de l’ancien Président Festus Mogae qui ont permis au pays de passer du désespoir à l’espoir à l’époque où le Botswana s’est vu confronté pour la première fois à la crise du VIH.  

ONUSIDA

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Le Premier ministre et la Première dame du Lesotho en visite à l’ONUSIDA

24 octobre 2018

GENÈVE, 24 octobre 2018 — Le Premier ministre Thomas Thabane et la Première dame du Lesotho, Maesaiah Thabane, ont visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, dans le cadre de l’action pour en finir avec l’épidémie de sida et réduire son impact sur les jeunes.

Ils ont rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA. 

Au Lesotho, environ une personne sur six vit avec le VIH, l’un des taux les plus élevés au monde. Les femmes sont davantage touchées que les hommes : 27,7 % des femmes vivent avec le VIH, contre 19,7 % des hommes. Des progrès ont été accomplis, avec une baisse du nombre de décès dus au sida de 15 000 en 2005 à environ 5 000 en 2017, mais il faut en faire davantage pour prévenir les nouvelles infections à VIH, en particulier de la mère à l’enfant, car le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant est de 11,3 %.

« Nous pouvons et nous allons en finir avec les nouvelles infections à VIH chez les bébés », a déclaré M. Thabane.

De son côté, la Première dame défend la jeunesse avec ferveur. Elle a fait preuve d’un engagement affirmé en faveur de la réduction du cancer du sein et du col de l’utérus et elle encourage l’accès à des services de santé reproductive intégrés. 

« Si nous voulons réduire puis mettre fin aux violences sexistes à l’égard des femmes, nous devons envoyer nos filles à l’école et faire en sorte qu’elles y restent », a expliqué Mme Thabane. « Nos investissements doivent miser sur les filles ».

M. Sidibé a fait part de son total soutien en félicitant le Lesotho pour les progrès significatifs accomplis dans sa riposte au VIH. « Pour en finir avec l’épidémie de sida, il faut commencer par les jeunes », a-t-il déclaré. « Cela signifie qu’il faut impliquer les filles et les garçons et leur donner des informations via les canaux traditionnels et les réseaux sociaux ».

ONUSIDA

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La Première dame du Botswana en visite à l’ONUSIDA pour changer les choses en faveur des jeunes femmes

24 octobre 2018

Le 24 octobre, la Première dame du Botswana, Neo Masisi, a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève en Suisse pour discuter de l’amélioration de la situation sanitaire des jeunes, en particulier des adolescentes.

La Première dame a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA.

« Nous pouvons travailler ensemble pour répondre aux problèmes qui touchent les 8-18 ans, afin de faire en sorte que la génération future qui va diriger le Botswana soit en bonne santé, sans VIH et bien dotée en compétences psychosociales essentielles », a déclaré Mme Masisi.

Le Botswana a franchi des étapes majeures vers la fin de l’épidémie de sida, mais des actions sont nécessaires pour inverser la tendance de la récente augmentation des nouvelles infections à VIH, en particulier chez les jeunes : au total, ce sont 14 000 personnes qui ont été nouvellement infectées par le VIH en 2017. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables : 67 % des femmes connaissent des actes de violence sexiste et le taux de grossesse chez les adolescentes est de 9,7 %.    

Mme Masisi a défendu l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes afin de réduire leur vulnérabilité. Elle a évoqué les allocations de protection sociale, les programmes économiques et la promotion de la santé sexuelle et reproductive comme des éléments fondamentaux pour que les femmes vivent une vie épanouie et en bonne santé.  

« Vous occupez une position stratégique pour plaider en faveur du changement pour les jeunes femmes et encourager ce changement », a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA s’engage à vous soutenir, vous et le Botswana ».

Afrique orientale et australe : les institutions nationales de défense des droits de l’homme mettent l’accent sur le droit à la santé

19 septembre 2018

Si nous devons atteindre les objectifs en matière de VIH et de santé sur le continent africain et garantir l’accès de tous aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui anti-VIH, il nous faut protéger, promouvoir et respecter les droits de l’homme. Telle est la teneur principale de l’appel à l’action lancé lors d’une récente consultation régionale organisée à l’attention des institutions nationales de défense des droits de l’homme et des parlementaires à Nairobi, au Kenya.

« Cette conférence arrive effectivement à point nommé pour l’Afrique, car elle offre la possibilité de délibérer sur les meilleurs moyens pour les institutions nationales de défense des droits de l’homme de travailler avec les parlementaires pour promouvoir le droit à la santé en bâtissant des partenariats solides », a déclaré Enid Muthoni, Directrice nationale de l’Organisation internationale de droit du développement au Kenya.

Les institutions nationales de défense des droits de l’homme jouent un rôle clé dans la promotion et la protection des droits humains en lien avec le VIH, notamment le droit à la santé, et pour faire en sorte que ces droits soient effectivement appliqués au niveau local et national. Elles représentent une passerelle importante entre le gouvernement, la société civile et les autres parties prenantes, en contribuant à donner aux responsables les moyens de répondre aux questions liées au droit à la santé et aux détenteurs des droits les moyens de concrétiser ces droits.

« Les droits de l’homme et la santé sont inhérents à chaque individu. Les institutions nationales de défense des droits de l’homme, le parlement et la société civile, ainsi que chaque personne au niveau individuel, ont un rôle à jouer dans la promotion du droit à la santé », a déclaré Madeleine Nirere, Présidente du Réseau des Institutions Nationales Africaines des Droits de l’Homme.

La défense du droit à la santé revêt une importance toute particulière auprès des personnes laissées pour compte par la riposte au sida, notamment les populations clés (hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, professionnel(le)s du sexe, personnes transgenres et consommateurs de drogues injectables), pour qu’elles revendiquent leur droit à la non-discrimination, aux services de prévention et de traitement du VIH, à l’information et à l’éducation, ainsi que le droit d’être protégé contre les relations sexuelles sous contrainte et les violences.

« Si vous n’avez pas accès à la santé, vous n’avez rien d’autre. C’est la raison pour laquelle tout le monde devrait avoir droit à la santé », a martelé Miriam Were, ancienne Présidente du Centre national de contrôle du sida au Kenya et de Champions for an AIDS-free generation.

L’appel à l’action issu de la consultation cible un large éventail de droits humains, avec la promotion de partenariats public-privé, de politiques et d’actions visant à mettre fin à la stigmatisation et la discrimination dans les établissements de santé et d’autres environnements institutionnels, comme les écoles et les lieux de travail. Les participants ont également appelé à l’abrogation des lois, politiques et pratiques répressives qui créent des obstacles à l’accès aux services anti-VIH et aux services de santé, et encouragé les pays à ratifier et à s’approprier les nombreux mécanismes qui existent en Afrique sur les droits de l’homme.

« Cet appel à l’action va permettre aux institutions nationales de défense des droits de l’homme et aux parlementaires d’exprimer avec fermeté leur détermination à contribuer aux objectifs en matière de santé et de VIH et à mettre en œuvre les résolutions et les mécanismes dont nous disposons », a déclaré Jantine Jacobi, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Kenya.

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L’ONUSIDA salue les nouvelles données probantes transmises par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud concernant les progrès vers les objectifs pour 2020

22 juillet 2018

Les résultats des enquêtes en population d’évaluation de l’impact du VIH donnent un aperçu des endroits où les investissements sont nécessaires

AMSTERDAM/GENÈVE, 22 juillet 2018 — Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont publié de nouvelles données d’enquête sur les progrès vers les objectifs pour 2020. Les enquêtes en population d’évaluation de l’impact du VIH (PHIA) réalisées par le Cameroun et la Côte d’Ivoire, de même que l’étude menée par l’Afrique du Sud, ont toutes porté sur la connaissance de l’état sérologique vis-à-vis du VIH, les nouvelles infections à VIH, l’usage du préservatif, la circoncision masculine médicale volontaire, la couverture du traitement antirétroviral, la suppression de la charge virale et d’autres indicateurs. 

En Afrique du Sud, qui présente l’épidémie de VIH la plus importante au monde avec plus de 7 millions de personnes vivant avec le VIH et le plus large programme de traitement du monde dénombrant 4,4 millions de personnes sous traitement antirétroviral, les nouvelles données associées à des données similaires provenant d’une précédente étude indiquent que le taux de nouvelles infections à VIH chez les adultes a baissé de 40 % entre 2010 et 2017.

« Ces enquêtes sont extrêmement importantes et jouent un rôle vital pour aider les pays à faire le point sur leurs programmes de lutte contre le VIH et à les réajuster afin de s’assurer que les bons services atteignent les personnes touchées par le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Les données des enquêtes confirment les estimations de l’ONUSIDA, qui indiquent que l’Afrique du Sud a également connu une amélioration de la couverture de traitement et qu’elle est tout près d’atteindre les objectifs de traitement 90-90-90*. Selon ces données, 85 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 71 % de ces personnes ont accès au traitement antirétroviral et 86 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.

En revanche, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, la suppression de la charge virale chez l’ensemble des personnes vivant avec le VIH est inférieure à 50 %, en raison de la faible couverture de traitement. Ces deux pays sont loin d’atteindre les objectifs 90-90-90, avec des chiffres de 47 %, 91 % et 80 % et de 37 %, 88 % et 76 % respectivement.

La plus grande différence entre le pays d’Afrique australe et les deux pays d’Afrique centrale et occidentale est observée dans la connaissance de l’état sérologique vis-à-vis du VIH, ce qui indique que les services de dépistage du VIH doivent être massivement élargis en Afrique centrale et occidentale.

Les enquêtes PHIA délivrent des informations clés qui permettent d’identifier les caractéristiques des populations qui ne bénéficient pas des services. Au Cameroun, la suppression de la charge virale varie d’une région à l’autre de 28 à 63 %. En Afrique du Sud, moins de 50 % des enfants et des jeunes hommes (âgés de 15 à 34 ans) vivant avec le VIH présentent une charge virale indétectable (contre 67 % des femmes âgées de 15 à 49 ans). Ces données fournissent des informations critiques pour permettre aux responsables des programmes d’orienter leur riposte sur les populations et les zones géographiques qui ont le plus besoin de services.

Les enquêtes PHIA sont pilotées par l’Université de Columbia, en collaboration avec les gouvernements nationaux et avec le soutien du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida. L’étude menée en Afrique du Sud a été réalisée par le Human Sciences Research Council.

90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement ayant une charge virale indétectable.

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Soudan du Sud : accroître la visibilité du VIH dans les contextes de crise humanitaire

15 juin 2018

Au Soudan du Sud, 7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et 5 millions d’un accès aux services de santé, notamment des services de prévention et de traitement du VIH. Dans ce contexte, le sida n’est pas un problème isolé, c’est un point d’entrée pour la transformation sociale. Tel a été le message de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de sa récente visite dans le pays.

« Nous avons tous conscience des problèmes auxquels est confronté le Soudan du Sud. Mais durant ce séjour, je me suis senti à la fois plein d’humilité et impressionné. J’ai constaté que malgré les problèmes, lorsque des gens de terrain sont impliqués, tout est possible », a déclaré M. Sidibé.

Lors de sa visite au Soudan du Sud, M. Sidibé a signé un protocole d’accord sur le droit à la santé dans le secteur éducatif avec le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Éducation et de l’Instruction et la Commission sur le sida du Soudan du Sud. Ce protocole engage toutes les parties à développer et mettre en œuvre une stratégie conforme à la stratégie d’accélération de l’ONUSIDA et à l’Engagement ministériel sur l’éducation sexuelle complète et les services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes en Afrique orientale et australe, dont le Soudan du Sud est signataire. 

On estime qu’en 2016, le Soudan du Sud comptait 200 000 personnes vivant avec le VIH. En outre, seulement 10 % des personnes vivant avec le VIH ont eu accès à un traitement anti-VIH vital. Les enfants sont particulièrement vulnérables, avec moins de 1 000 enfants vivant avec le VIH entre 0 et 14 ans sous traitement, soit 5 % de tous ceux qui en auraient besoin.

Afin d’accélérer les résultats de la riposte au sida, James WaniIgga, Vice-président du Soudan du Sud, en présence de M. Sidibé, a présenté le plan stratégique national 2018-2022 sur le VIH et le sida du Soudan du Sud, qui offrira un cadre de suivi et d’évaluation solide pour la mise en œuvre de la riposte nationale au sida.

« La stigmatisation conduit souvent à la discrimination et à d’autres violations des droits de l’homme qui nuisent au bien-être des personnes vivant avec le VIH. La stigmatisation liée au VIH est aggravée pour les personnes qui s’identifient à des groupes déjà stigmatisés, en particulier les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », a déclaré M. Igga.

M. Sidibé a également discuté avec M. Igga des moyens qui permettraient d’en faire davantage ensemble pour lutter contre le VIH au Soudan du Sud, en ciblant particulièrement le VIH chez les personnels en uniforme comme point d’entrée principal. Ils ont évoqué la manière dont la riposte au sida pouvait créer de la résilience, protéger les droits et promouvoir la fin des violences, la paix et la stabilité au Soudan du Sud.

Résiliente malgré les difficultés : la population du Soudan du Sud

11 juin 2018

Regina Mateo, mère de cinq enfants, nous ouvre les portes de son foyer à Wau, au Soudan du Sud : il s’agit d’un abri provisoire sur le site d’accueil des réfugiés de la protection civile (POC). Elle a amené sa famille ici pour la mettre à l’abri des violences et de l’instabilité dans son village. Mais Mme Mateo et sa famille sont impatients de rentrer chez eux dès que la situation sera plus sûre.

Chacun aspire à avoir un endroit sûr qu’il peut appeler son foyer. Pourtant, avec le conflit et les violences qui font rage dans une très grande partie du pays, c’est encore trop demander pour beaucoup d’habitants du Soudan du Sud à l’heure actuelle. Le POC de Wau accueille 20 880 personnes, mais il existe beaucoup d’autres sites qui reçoivent des réfugiés. À Djouba, le POC compte 39 405 personnes, 116 725 à Bentiu, 24 417 à Malakal et 2 296 à Bor. Un grand nombre de ces personnes quittent les POC pendant la journée pour aller travailler, mais elles reviennent le soir par peur des violences perpétrées par les groupes armés.

Lors de sa récente visite à Wau, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a été accueilli par un réseau de femmes et de filles vivant avec le VIH et des représentants de prestataires de services des Nations Unies et des autorités locales. « Avec l’effondrement des infrastructures sanitaires et le soulèvement de communautés entières dans les zones de conflit, la continuité du traitement et des soins est devenue extrêmement difficile », a-t-il déclaré. « Mais le peuple du Soudan du Sud est résilient. Et cela nous donne de l’espoir ».

M. Sidibé a visité le POC de Wau afin de mieux comprendre les conditions de vie des personnes qui ont été déplacées et la nature des services auxquels elles ont accès. Ces conditions de vie sont difficiles, avec des services élémentaires limités. Tout le monde souhaite ardemment le retour à la paix pour pouvoir rentrer à la maison.

Malgré ce contexte difficile, la famille des Nations Unies œuvre conjointement pour fournir les services de base. Parmi les points forts, on citera les unités d’accouchement et de stabilisation mises en place au sein des structures sanitaires avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations et le Fonds des Nations Unies pour la population, ouvertes aussi bien aux personnes déplacées qu’à la communauté qui les accueille, et qui intègrent des services anti-VIH dans le cadre de services de soins de santé primaires plus larges.

De plus, les rescapées de violences sexistes peuvent aussi accéder à un soutien psychosocial et à des services de prise en charge clinique des viols. Ces services sont disponibles en partie grâce aux ressources de l’ONUSIDA, qui viennent compléter celles du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

M. Sidibé s’est également entretenu avec le Gouverneur de Wau, Angelo Taban, et, en compagnie du Ministre d’État de la Santé, ils ont visité l’hôpital universitaire de Wau, où ils ont rencontré des mères pairs-éducatrices qui vivent avec le VIH mais ont donné naissance à des enfants séronégatifs au VIH. Le personnel de santé accomplit un travail formidable malgré les conditions d’intervention très difficiles.

À l’hôpital universitaire de Djouba, le Réseau des personnes vivant avec le VIH du Soudan du Sud a décrit les problèmes critiques auxquels beaucoup de personnes sont confrontées. « De nombreuses personnes vivant avec le VIH ne sont plus suivies à cause de la crise actuelle. Beaucoup d’entre elles vivent dans la brousse sud-soudanaise, et beaucoup d’autres sont en plein exil vers les pays voisins sans médication. Et ceux qui habitent dans les villes meurent en silence à cause de la pauvreté ». Mais l’espoir est bien vivant. Toute une nouvelle génération de sages-femmes est en cours de formation, afin de concrétiser le droit à la santé et à la non-discrimination dans les établissements de santé.

Malgré tous les problèmes, entre les conflits et l’effondrement des infrastructures sanitaires, l’insuffisance des fonds et l’absence de réponse à des besoins élémentaires, les habitants du Soudan du Sud sont résilients.

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