Reportage

Différents acteurs parlent de philanthropie et de santé mondiale à l’ONU

24 février 2009

New York
La Manifestation spéciale sur le thème de la philanthropie et du programme mondial de santé publique du Conseil économique et social des Nations Unies , 23 février 2009.
Photo: ONUSIDA

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé de ses vœux la création d’un véritable partenariat puissant et mondial pour la santé mondiale lorsqu’il s’est adressé à plus de 400 cadres dirigeants et chefs de file dans le domaine de la philanthropie, représentants des Etats Membres de l’ONU et autres partenaires, dans le cadre de l’ouverture de la manifestation spéciale sur le thème de la philanthropie au siège de l’ONU à New York.

« De même que mes efforts tendent vers une ONU, je souhaite que l’ensemble des partenaires ne fassent qu’un dans le domaine de la santé mondiale », a-t-il déclaré.

La Manifestation spéciale sur le thème de la philanthropie et du programme mondial de santé publique du Conseil économique et social des Nations Unies a été organisée par l’ONUSIDA et de nombreux partenaires. Il s’agissait d’examiner les moyens de renforcer les partenariats en vue de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé, en particulier dans les domaines où les avancées ont été les plus lentes, par exemple la santé maternelle et infantile, et qui bénéficieraient d’un renforcement de la participation des différentes parties prenantes. Les participants ont noté que la riposte au sida était un modèle pouvant servir d’exemple car elle mobilise différents partenaires autour d’une cause commune, notamment des gouvernements, des communautés et le secteur privé.

De même que mes efforts tendent vers une ONU, je souhaite que l’ensemble des partenaires ne fassent qu’un dans le domaine de la santé mondiale

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon

Amélioration des résultats obtenus en matière de santé des femmes et des filles

Le Dr Purnima Mane, Directrice adjointe de l’UNFPA et ancienne Directrice du département Politiques, Evidence et Partenariats de l’ONUSIDA, a noté l’importance de la planification familiale, des soins prodigués par des personnes compétentes lors de l’accouchement et des soins obstétriques d’urgence pour préserver la santé maternelle. Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Le Dr Mane a insisté sur l’importance de l’investissement en vue de la réalisation des quatrième et cinquième objectifs du Millénaire pour le développement (réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle) tout en maintenant les efforts entrepris en matière de conseil pour les autres OMD.

Les membres des groupes de discussion et les participants étaient d’accord sur la nécessité de renforcer le lien entre le VIH et la santé reproductive dans le cadre des soins apportés aux femmes et aux filles. Les avancées à réaliser dans les autres domaines et qui concernent les femmes et les filles ont été qualifiées d’aussi importantes, notamment la promotion de l’égalité entre les sexes et l’accès à l’éducation.

Gary Cohen, Vice-président de Becton Dickinson, a décrit le rôle de la philanthropie d’entreprise dans la santé mondiale. Il a parlé du « privilège » que revêt, pour une entreprise, le fait de pouvoir offrir à ses employés la possibilité d’aider les autres. Ces cinq dernières années, Becton Dickinson, spécialiste des technologies médicales, a aussi fourni des outils et des technologies permettant de diagnostiquer le VIH. Grâce à la philanthropie et aux programmes sur les relations communautaires, Becton Dickinson apporte son soutien aux campagnes d’immunisation, encourage la sécurité des professionnels de santé et sensibilise aux maladies pandémiques.

Maladies tropicales négligées

Les membres des groupes de discussion et les participants étaient d’accord sur la nécessité d’accorder une plus grande attention aux maladies tropicales négligées, notamment un groupe de treize infections parasitaires et bactériennes qui touchent plus d’un milliard de personnes et en tuent 500 000 chaque année.

L’ancien Président des Etats-Unis, Bill Clinton, a prononcé l’allocution de clôture. Il a noté que la manifestation intervenait à point nommé dans le contexte actuel de crise mondiale et à un moment où on avait grandement besoin de mettre l’accent sur des interventions efficaces en matière de santé publique. M. Clinton a aussi souligné que la riposte de l’ONUSIDA au sida avait fortement contribué à la construction de réseaux de santé. Il a conclu en affirmant que l’on ne pouvait améliorer la santé mondiale sans la participation de trois acteurs essentiels, à savoir les gouvernements, la société civile et le secteur privé.