Reportage

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et le VIH

12 mars 2010


Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Ambassadeur Martin Uhomoibhi, le 11 mars.
Photo: ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Ambassadeur Martin Uhomoibhi, le 11 mars. La 10ème session du Conseil des droits de l’homme se déroule actuellement à Genève.

Un rapport intérimaire du Secrétaire général des Nations Unies, sur le VIH et les droits de l’homme, a été présenté à la 10ème session du Conseil des droits de l’homme, qui se tient à Genève du 2 au 27 mars 2009.

Le rapport relève quelques progrès accomplis ces dernières années, mais il souligne également qu’ « un certain nombre de problèmes liés aux droits de l’homme subsistent, ce qui constitue un obstacle à la réalisation de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH ». Parmi ces problèmes figurent notamment la stigmatisation et la discrimination, les obstacles juridiques et politiques à l’accès aux services liés au VIH, notamment les services de réduction des risques, et les violations des droits fondamentaux des femmes et des filles, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe, des consommateurs de drogues injectables et des détenus.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Ambassadeur Martin Uhomoibhi, le 11 mars. Ils ont réfléchi ensemble à l’importance de mettre davantage l’accent sur le VIH dans les travaux du Conseil et de mobiliser un leadership afin de s’atteler aux problèmes épineux liés aux droits de l’homme, qui entravent l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui.

M. Sidibé a déclaré que, pour assurer une protection aux plus vulnérables dans l’épidémie de sida, il était indispensable d’accorder de l’importance aux droits de l’homme.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a ajouté que l’ensemble des efforts, aux niveaux local, national et mondial, devait rester concentré sur les communautés et les individus les plus touchés par le sida et qu’il était indispensable d’aider la société civile à être présente auprès des personnes les plus affectées et à permettre à celles-ci de faire davantage entendre leur voix.

"Si nous continuons sur cette lancée, l’objectif de l’accès universel sera à notre portée."

Déclaration de l’ONUSIDA au Conseil des droits de l’homme, 4 mars 2009

Déclaration de l’ONUSIDA au Conseil des droits de l’homme

Le 4 mars, le Secrétariat de l’ONUSIDA a pris la parole devant le Conseil des droits de l’homme au cours du débat de haut niveau. Il a souligné que l’engagement pris par les gouvernements en matière d’accès universel à l’horizon 2010 était un impératif essentiel des droits de l’homme. La déclaration, lue par la Conseillère principale pour les droits de l’homme et le droit, Susan Timberlake, faisait remarquer que les progrès accomplis ces dernières années se sont traduits par le fait qu’environ 4 millions de personnes sont aujourd’hui sous traitement antirétroviral et par une diminution actuelle du nombre de nouvelles infections. « Si nous continuons sur cette lancée, l’objectif de l’accès universel sera à notre portée. »

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a pris la parole au Conseil, durant la présentation du rapport sur le VIH et les droits de l’homme. Il a exhorté les gouvernements à développer un cadre juridique favorable en vue de parvenir à l’accès universel d’ici à 2010, notamment en abrogeant les lois qui exercent une discrimination et une criminalisation à l’encontre des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe et des consommateurs de drogues injectables. Le PNUD a également souligné son inquiétude au sujet de la criminalisation injustifiée de la transmission du VIH et de l’exposition à celui-ci dans un certain nombre de pays, et du fait que ce type d’actions risquait de saper les efforts de santé publique visant à augmenter le recours au test VIH et à rendre les services de prévention, de traitement et de soins plus accessibles.

La prochaine session du Conseil des droits de l’homme se tiendra en juin 2009.