Reportage

ONUSIDA – Les temps forts de 2010

23 décembre 2010

2010 a été une année charnière pour la riposte au sida. En novembre, l’ONUSIDA a annoncé que l’épidémie de sida avait été enrayée et que la propagation du VIH commençait à se ralentir dans le monde. Dans son important Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010, le Programme commun a indiqué que le nombre de nouvelles infections à VIH avait été réduit de près de 20% en dix ans, le nombre de décès liés au sida avait diminué de près de 20% sur les 5 dernières années et le nombre total de personnes vivant avec le VIH s’était stabilisé.

Les investissements engagés à ce jour dans la riposte au sida semblent avoir porté leurs fruits car le nombre de nouvelles infections s’est stabilisé ou réduit de plus de 25% dans au moins 56 pays à travers le monde, dont 34 pays d’Afrique subsaharienne – région qui reste cependant la plus touchée par l’épidémie. En outre, on estime à plus de 5 millions le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral – ce qui représente une augmentation de 30% en l’espace d’une seule année.

Cependant, 2010 a aussi été la première année où l’on a constaté que les ressources allouées à la riposte au sida n’avaient pas augmenté, les montants versés par les donateurs en 2009 ayant été inférieurs à ceux versés en 2008. Cette nouvelle décevante a été annoncée à un moment où la demande continue de dépasser l’offre dans le domaine de la riposte au sida. Pour toute personne mise sous traitement antirétroviral, on dénombre deux nouvelles infections à VIH.

Lors de la XVIIIe Conférence internationale sur le sida qui s’est déroulée à Vienne en juillet les 20 000 participants venus de 193 pays se sont ralliés à l’appel de l’ONUSIDA en faveur d’une révolution de la prévention et de l’initiative Traitement 2.0 qui contribueront à garantir une riposte participative et qui exploite les ressources de manière optimale.

Les leaders mondiaux rassemblés aux Nations Unies pour le Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement en septembre ont lancé un appel en faveur d’un nouveau modèle de partenariats afin de renforcer la riposte au sida et d’enregistrer des résultats dans les domaines plus larges du développement et de la santé.

La recherche scientifique a mis en évidence des avancées majeures en 2010. Celles-ci incluent l’étude CAPRISA – qui a révélé que l’emploi d’un gel microbicide pouvait réduire de 39% le risque d’infection à VIH chez les femmes pendant les rapports sexuels – et l’étude IPREX – qui a montré qu’un cachet pris une fois par jour parvenait à réduire de 43,8% en moyenne le risque d’infection à VIH chez les hommes et les femmes transgenres séronégatifs qui ont des rapports sexuels avec des hommes.

En 2010, le Conseil de l’ONUSIDA a approuvé la nouvelle vision du Programme commun : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » Il a également adopté la stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015. Celle-ci a pour objectif de révolutionner la prévention du VIH, de favoriser l’émergence d’un traitement, de soins et d’un appui de nouvelle génération, et de promouvoir les doits humains et l’égalité des sexes pour soutenir la riposte au VIH.