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Ouverture au Cap de la plus grande conférence africaine sur le sida

08 décembre 2013

Des délégués du monde entier se sont réunis au Cap, Afrique du Sud, le 6 décembre pour le démarrage de la 17e Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA). La conférence de 5 jours se tient sur une note de tristesse alors que le monde pleure le décès de Nelson Mandela qui est considéré comme le plus grand Homme d'État de l'Afrique.

Le Vice-président d'Afrique du Sud, Kgalema Motlanthe, a souhaité la bienvenue dans son pays aux participants et a rendu un hommage appuyé à l'ancien président Nelson Mandela par ces paroles « Sa stature plus grande que la vie, sa diplomatie, sa simplicité, son humour contagieux et sa résolution inflexible de voir par le rêve d'une meilleure vie pour toute l'humanité nous manqueront." Il a ensuite poursuivi en évoquant les immenses progrès réalisés dans la riposte au sida et a déclaré “Investir pour une bonne santé devrait être considéré comme une obligation de développement pour et en soi. »

Le thème de la conférence de cinq jours est « Maintenant plus que jamais : objectif zéro » ; il a été sélectionné pour souligner les progrès réalisés dans toute l'Afrique en intensifiant les traitements du VIH, mais également la nécessité de redoubler les efforts pour éviter toute nouvelle infection à VIH. Plus de 5 000 représentants de groupes politiques, multilatéraux et de la société civile, ainsi que des scientifiques, des jeunes et des militants participent à la conférence.

Les intervenants à la cérémonie d'ouverture incluaient : le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, la Première dame de Zambie, Christine Kaseba-Sata, la chanteuse reconnue, militante et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Annie Lennox, la coordinatrice mondiale du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida, Deborah von Zinkselnagel, le professeur Robert Soudré, Président de la Société africaine anti-sida, le professeur Ian Sanne, Président directeur général de Right to Care et Cyriaque Ako, spécialiste de santé de l'organisation African Men for Sexual Health and Rights (AMSHeR).

La cérémonie d'inauguration présente également des spectacles culturels de stars africaines, y compris le premier artiste transgenre connu d'Angola, Titica, qui est Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA. Plus tôt, Madame Lennox et Monsieur Sidibé ont inauguré le village communautaire culturel qui présente des stands d'information et d'artisanat réalisé par des personnes vivant avec le VIH et des groupes communautaires.

Déclarations

« L'Afrique ne devrait pas avoir peur d'en appeler à stopper le sida en réalisant notre rêve des trois zéros comme un objectif séparé sur l'agenda de développement post-2015 car le sida est une affaire qui n'est pas encore bouclée. Je pense que d'ici 2030 nous pouvons stopper le sida. Oui, le VIH peut être avec nous dans le futur jusqu'à ce que nous arrivions à mettre en place une cure ou un vaccin, mais la maladie qui provoque le VIH ne doit pas être avec nous. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« La subordination des femmes africaines créée une vulnérabilité aux infections à VIH par la dépendance économique, le manque de biens et le manque de protection contre les points de vue et l'exploitation. »

La Première dame de Zambie et la Vice-présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS), Christine Kaseba-Sata

« Il est temps que les leaders dans tout le continent africain, et les leaders d'ailleurs, s'engagent à prendre des actions concrètes pour stopper la violence contre les femmes et les enfants en mettant en œuvre des politiques qui aboutissent à des changements. »

Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Représentant la société civile lors de l'ouverture, M. Ako déclare que les personnes les plus exposées au VIH sont celle les plus exposées à des condamnations juridiques et il ajoute « Je suis là en tant qu'homosexuel et personne vivant avec le VIH. Ma communauté m'a demandé de vous dire que nos problèmes ne sont pas correctement exposés. »

Cyriaque Ako, spécialiste de santé de l'organisation African Men for Sexual Health and Rights