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Selon les dirigeants internationaux, l'action en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs est fondamentale

24 septembre 2014

Lors d'une réunion de haut niveau à New York le 23 septembre, les dirigeants internationaux ont affirmé que la défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs doit être au cœur de l'agenda pour le développement après 2015.

À l'occasion d'un événement organisé en marge de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, les participants ont souligné que les principaux objectifs de développement durable, notamment l'éradication de la pauvreté et la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030, ne pourraient pas être atteints sans que ces droits deviennent une réalité pour tous, partout.

Selon eux, la liberté de disposer de son corps et de prendre des décisions en matière de sexualité, de relations et de grossesse est un aspect fondamental de la vie. Pourtant, bien trop de gens, en particulier les femmes et les jeunes, voient leurs droits bafoués et ne sont pas en capacité de réaliser pleinement leur potentiel, avec pour conséquence une perte irremplaçable pour les individus, les familles, les communautés et les sociétés.

Les participants ont souligné que les conséquences négatives de l'absence de protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs sont étendues et souvent dévastatrices. Par exemple, chaque jour, 800 femmes et filles dans le monde meurent de causes largement évitables en lien avec une grossesse ou un accouchement, et 2 100 jeunes âgés de 15 à 24 ans sont infectés par le VIH.

Organisé par l'Aspen Institute, l'événement a réuni plusieurs anciens chefs d'État, notamment l'ancienne Présidente finlandaise, Tarja Halonen, et l'ancienne Présidente du Malawi, Joyce Banda. Ils ont été rejoints par des représentants des Nations Unies, d'actuels ministres et des responsables d'organisations non gouvernementales internationales.

Plusieurs dirigeants ont raconté leurs histoires individuelles à l'assistance, soulignant les raisons personnelles qui les ont poussés à défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs en tant qu'élément clé du développement durable. Ce partage s'est appuyé sur l'initiative Why We Care, pilotée par l'Aspen Institute, qui encourage les dirigeants internationaux à défendre un planning familial mondial.

Déclarations

« La santé et les droits sexuels et reproductifs doivent être affirmés comme un aspect non négociable de l'agenda pour après 2015. »

Tarja Halonen, ancienne Présidente de la Finlande

« Même une seule femme qui meurt en donnant la vie sera de trop. Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis prête à faire bouger les choses. »

Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi

« Pourquoi quelque chose de si fondamental pour les femmes devient l'élément le plus controversé de l'agenda pour le développement ? »

Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement

« Le message des jeunes est clair : il n'existe aucune raison qui justifie un nouveau cadre de développement qui ne mette pas les préoccupations des jeunes au cœur de l'agenda, en particulier la santé et les droits sexuels et reproductifs. »

Samuel Kissi, Curious Minds

« C'est un élément récurrent de la riposte au sida. Si vous mettez au premier plan les droits, l'égalité et la dignité des femmes, alors vous obtiendrez des résultats. »

Mahesh Mahalingam, Directeur du Bureau du Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA