Reportage

ONU-Habitat et l'ONUSIDA présentent Mettre fin à l'épidémie de sida : l'avantage des villes au Sommet Africités

30 novembre 2015

Selon un rapport de l'ONU-Habitat et de l'ONUSIDA, les villes ont un rôle primordial à jouer pour accélérer la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030.

Mettre fin à l'épidémie de sida : l'avantage des villes a été présenté lors du Sommet Africités qui s'est tenu à Johannesburg, Afrique du Sud. Le sommet, organisé tous les trois ans, indique un moment critique alors que les villes entrent dans la nouvelle ère des Objectifs de développement durable.

A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, il a été annoncé que plus de 150 villes ont signé la Déclaration de Paris pour engager leurs villes à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Le rapport souligne que les villes et les zones urbaines sont particulièrement touchées par le VIH ; au niveau mondial, plus d'un quart de toutes les personnes vivant avec le VIH vivent dans les 200 villes les plus touchées par l'épidémie.

« L'initiative Les villes s'engagent aidera les dirigeants et les communautés urbaines à saisir cette opportunité », a déclaré Alioune Badiane, Directeur des programmes ONU-Habitat. « Accélérer la riposte au sida signifie accélérer le rythme pour prévenir les infections à VIH et les décès liés au sida Cela veut dire qu'il faut être concentré et travailler avec les communautés fragiles, en utilisant des méthodes connues pour leur efficacité. »

Le rapport souligne que les leaders urbains ont une occasion unique de saisir le dynamisme, l'innovation et la force transformatrice de la riposte au sida, non seulement pour élargir les services anti-VIH dans les villes, mais aussi relever d'autres défis urbains, y compris l'exclusion sociale, les inégalités et l'extrême pauvreté.

« Les villes s'engagent signifie une action accélérée et je ne vois pas de meilleur endroit que le Sommet Africités pour encourager les dirigeants à s'engager pour mettre fin au sida d'ici 2030 », a déclaré Annemarie Hou, Chef de la Communication et Sensibilisation mondiale à l'ONUSIDA. « Nous comptons sur les villes pour prendre l'initiative dans l'innovation de nouveaux systèmes de prestation de santé pour atteindre les personnes qui risqueraient autrement d'être laissées pour compte. »

Dans près de la moitié (94) des 200 villes les plus touchées, le VIH se transmet principalement par des rapports hétérosexuels non protégés. Dans les 106 villes restantes, le commerce du sexe, les rapports sexuels non protégés entre les hommes et la consommation de drogues injectables sont les principaux moteurs de l'épidémie. Dans la région Asie-Pacifique, on estime qu'environ 25% de toutes les personnes vivant avec le VIH vivent dans 31 grandes villes, tandis qu'en Europe occidentale et centrale 60% de toutes les personnes vivant avec le VIH vivent dans seulement 20 villes.

Selon le nouveau rapport, les données provenant de 30 pays qui ont fait des enquêtes sur la population auprès des ménages représentatifs au niveau national montrent que la prévalence du VIH chez les personnes de 15 à 49 ans vivant en milieu urbain est plus élevée que chez celles qui vivent dans les zones rurales dans la plupart des pays.