Orphans

Des vérités qui dérangent : enfants, sida et pauvreté

19 février 2009

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Le rapport intitulé « Des vérités qui dérangent : enfants, sida et pauvreté » appelle à un changement fondamental dans la réponse apportée aux conséquences de l'épidémie sur les enfants ainsi que sur les familles et les communautés dont ces enfants font partie, et ce, aux niveaux mondial, régional et national.
Photo: JLICA

Selon le rapport de l'Initiative conjointe indépendante de recherche sur les enfants et le VIH/sida (JLICA), une importante réorientation de la riposte mondiale au sida s'impose, afin de répondre aux besoins encore insatisfaits de millions d'enfants et de familles dans les pays les plus touchés par la maladie.

Ce rapport, intitulé « Des vérités qui dérangent : enfants, sida et pauvreté » et qui synthétise deux années de recherche et d'analyse des politiques, des programmes et des financements en matière de sida, appelle à un changement fondamental dans la réponse apportée aux conséquences de l'épidémie sur les enfants ainsi que sur les familles et les communautés dont ces enfants font partie, et ce, aux niveaux mondial, régional et national. 

« Les familles sont au coeur de la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.  « Les politiques, les programmes et les financements doivent se concentrer sur l'objectif d'un accès universel aux mesures de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH pour les cellules familiales, afin de s'assurer que les enfants comme les adultes qui en ont la charge, bénéficient des services essentiels dont ils ont besoin. »

Le rapport de la JLICA expose un plan d'action clair et réalisable, visant à améliorer la portée et les effets de tels services pour les enfants, mais également pour les familles et les communautés dans lesquelles vivent ces enfants. Pourtant, bien que les approches approuvées par la JLICA s'appuient clairement sur des données probantes, certains experts font remarquer qu'une nouvelle direction donnée aux politiques concernant les enfants touchés par le VIH/sida nécessitera un changement majeur, à la fois dans la manière de penser ces politiques et dans les mesures à prendre.

Les familles sont au coeur de la riposte au sida. Les politiques, les programmes et les financements doivent se concentrer sur l'objectif d'un accès universel aux mesures de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH pour les cellules familiales, afin de s'assurer que les enfants comme les adultes qui en ont la charge, bénéficient des services essentiels dont ils ont besoin.

Michel Sidibé, Executive Director of UNAIDS

Parmi les principales recommandations énoncées dans le rapport figure la nécessité d'axer l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques et des programmes sur les besoins des enfants, et non pas sur leur situation d'orphelin ou leur état sérologique vis à vis du VIH. Plus de 60% des enfants d'Afrique australe vivent dans la pauvreté. Le fait de particulariser les enfants affectés par le VIH est non seulement inefficace, mais peut également avoir des effets pervers, par exemple, un rejet social ou une maltraitance à l'égard des enfants ayant besoin d'aide. 

Des services médico-sociaux comme l'accès élargi au dépistage et aux traitements du VIH doivent atteindre l'ensemble des familles. Une riposte efficace au sida nécessite des services intégrés, centrés sur les familles, suffisamment financés et proches des communautés, dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'action sociale.

Le rapport affirme également qu'une certaine sécurité économique permet aux familles d'investir dans la santé et l'éducation des enfants, d'accroître leur usage des services disponibles et de payer pour des biens ou des services essentiels, comme la nourriture, les médicaments ou le transport vers des établissements de santé.  Des mesures de transferts d'espèces, qui mettent directement les fonds à la disposition des familles qui en ont besoin, ont montré des résultats remarquables pour ce qui est d'améliorer le bien être des enfants et des familles dans plusieurs pays africains.

Selon le rapport, il est urgent de prendre des mesures concernant les normes et les conditions sociales qui font des femmes et des adolescentes une population hautement vulnérable à l'infection par le VIH. Par conséquent, le rapport préconise des efforts accrus pour s'attaquer aux comportements et aux attitudes qui tendent à protéger ou promouvoir les violences sexuelles à l'encontre des femmes et des filles.

La JLICA est un partenariat indépendant constitué de chercheurs, de responsables d'exécution, de décideurs politiques, de militants et de personnes vivant avec le VIH.  Les soutiens et les partenaires de la JLICA comprennent entre autres : l'Association François-Xavier Bagnoud – FXB International ; la Fondation Bernard van Leer ; la Fondation Bill et Melinda Gates ; le Centre FXB pour la santé et les droits de l'homme, Université d'Harvard ; Global Equity Initiative, Université d'Harvard ; le Conseil de la recherche en sciences humaines, Afrique du Sud ; le Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas ; le Département pour le développement international du Royaume-Uni (DFID) ; l'ONUSIDA et l'UNICEF.

Enfants et sida : troisième bilan de la situation

01 décembre 2008

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Ce rapport, intitulé Enfants et sida : troisième bilan de situation, a été conjointement établi par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

D’après un rapport publié aujourd’hui par quatre institutions spécialisées des Nations Unies, le diagnostic et le traitement précoces peuvent considérablement augmenter les chances de survie des nouveau-nés exposés au VIH.

Ce rapport, intitulé Enfants et sida : troisième bilan de situation, a été conjointement établi par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Il s’agit du troisième examen des progrès réalisés dans le domaine de la lutte contre le sida parmi les enfants et les jeunes depuis le lancement, en octobre 2005, de la campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida par l’UNICEF, l’ONUSIDA et d’autres partenaires, qui se sont tous engagés à assumer la responsabilité des résultats obtenus.

Cette campagne est un appel à l’action contre l’impact du VIH et du sida sur les enfants. Elle met l’accent sur les besoins des enfants dans quatre domaines essentiels : la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ; la fourniture de traitements pédiatriques ; la protection et le soutien des enfants touchés par le sida ; et la prévention de l’infection chez les adolescents et les jeunes.

Le bilan de 2008 examine, dans ces quatre domaines, les données relatives aux avancées réalisées, aux cas récents, ainsi qu’aux connaissances et aux pratiques actuelles concernant les enfants. Ce rapport appelle aussi à l’action d’ici un à trois ans afin d’améliorer considérablement l’avenir des enfants et des femmes touchés par le sida. Parmi les initiatives envisagées, on compte le changement des mentalités ainsi que l’adoption de mesures concrètes.

Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
D’après ce rapport, la plupart des femmes vivant avec le VIH n’ont pas accès aux soins et aux traitements de base, notamment les traitements antirétroviraux nécessaires à leur bonne santé, à la réduction de la transmission du VIH et à la diminution du nombre d’orphelins. Trop peu de femmes savent qu’elles sont séropositives. En 2007, 18 % seulement des femmes enceintes des pays à revenu faible et intermédiaire où des données sont disponibles ont fait des tests VIH. Parmi celles pour lesquelles le test s’est avéré positif, 12 % seulement ont eu droit à un autre examen permettant de déterminer leur statut VIH et le type de traitement dont elles avaient besoin. Apporter une réponse aux besoins des mères en matière de diagnostic et de traitement permettra non seulement d’améliorer leur état de santé général mais aussi d’accroître les chances de survie de leurs enfants.

Fourniture de traitements et de soins pédiatriques
D’après le rapport, les enfants âgés de moins d’un an ne font pas l’objet de dépistage et ne reçoivent pas de traitement. Par conséquent, beaucoup de très jeunes enfants décèdent chaque année du fait de maladies liées au sida. Des éléments récents ont montré que les taux de mortalité chutaient de 75 % lorsque les nouveau-nés étaient soumis à des tests VIH et qu’ils recevaient un traitement au cours de leurs 12 premières semaines. Cependant, en 2007, 10 % seulement des enfants nés de mères séropositives ont été soumis à des tests avant qu’ils n’aient deux mois. Il est donc conseillé, dans le présent rapport, d’accroître le nombre de tests effectués afin d’administrer le plus tôt possible les traitements adéquats.

Protection et soins des enfants touchés par le sida
De plus en plus d’éléments soutiennent l’idée selon laquelle l’aide fournie aux enfants, aux familles et aux communautés directement touchées par le sida doit s’appuyer sur une programmation prenant en compte la vulnérabilité de l’environnement des enfants. Le bilan de situation 2008 souligne que les ripostes doivent tenir compte du sida sans être uniquement axées sur le sida. Bien que le soutien apporté au renforcement des ripostes familiales et communautaires demeure prioritaire, on reconnaît qu’il faut soutenir les systèmes nationaux de protection, notamment la capacité des gouvernements à garantir le bien-être des enfants de manière générale.

Prévention de l’infection chez les adolescents et les jeunes
Beaucoup de jeunes sont encore infectés par le VIH chaque année et les filles en Afrique subsaharienne demeurent particulièrement vulnérables : 45 % des nouvelles infections se produisent chez les 15-24 ans. D’après ce nouveau rapport, il est urgent de se pencher sur les risques accrus d’infection à VIH que courent tant les filles ayant des rapports sexuels intergénérationnels, rémunérés ou avec des partenaires multiples et parallèles, que les filles subissant des violences liées au sexe.

Dans les pays où la prévalence est faible et où l’épidémie est concentrée, la prévention du VIH était centrée sur les comportements à risque des adolescents, notamment la consommation de drogues injectables, les rapports sexuels non protégés entre hommes et les rapports sexuels consentis en échange de cadeaux et d’argent. Il se dégage un fort consensus sur l’efficacité des programmes de prévention combinée qui regroupent les approches comportementales, structurelles et biomédicales.

Le rapport de cette année est assorti d’une présentation des données statistiques clés relatives à ces quatre domaines dans 157 pays, intitulée « Enfants et sida : fiches par pays ».

4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida

08 octobre 2008

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Quelque 200 délégués de 42 pays se sont réunis à Dublin, Irlande, les 6 et 7 octobre 2008 dans le cadre du 4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida.
Photo: ONUSIDA

Quelque 200 délégués de 42 pays, dont des leaders représentant des gouvernements, la société civile et les institutions des Nations Unies, se sont réunis à Dublin, Irlande, les 6 et 7 octobre 2008 dans le cadre du 4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida, afin d’examiner les progrès accomplis, de fixer des priorités mondiales et de s’engager en faveur des enfants touchés par le VIH.

Le Forum mondial des partenaires a été créé en 2003 en vue d’accélérer la réalisation des engagements pris à l’échelle mondiale en faveur des enfants affectés par le VIH, comme le demandent la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2001 et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

L’UNICEF et l’ONUSIDA définissent actuellement un enfant touché par le VIH comme toute personne de moins de 18 ans qui vit avec le VIH ou qui a perdu un parent ou les deux en raison du sida et dont la survie, le bien-être ou le développement sont menacés ou modifiés par le VIH. Il convient de noter que, dans les pays hyperendémiques dans lesquels la prévalence est supérieure à 15%, la plupart des enfants sont directement ou indirectement touchés par le sida.

Le dernier rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie de sida indique que le nombre d’enfants vivant avec le VIH a passé de 1,6 million en 2001 à 2 millions en 2007, dont 90% vivent en Afrique subsaharienne, qui abrite près de 12 millions d’enfants ayant perdu un de leurs parents ou les deux à cause du sida.

Le 4ème Forum mondial des partenaires, co-organisé par le Gouvernement de l’Irlande, l’UNICEF et l’ONUSIDA, avait pour objectif de renouveler l’engagement pris par les partenaires internationaux en vue d’accélérer l’appui apporté à la protection et à la prise en charge des enfants touchés par le VIH, de présenter les progrès accomplis et de mettre en avant les bonnes pratiques identifiées depuis le 3ème Forum mondial des partenaires en 2006, et de produire un communiqué qu’adopterait les participants, définissant les priorités pour les deux années à venir.

La réunion a été ouverte par le Ministre d’Etat pour le développement international, Peter Power, T.D. et An Taoiseach (le Premier Ministre) Brian Cowen, a prononcé un discours liminaire. Parmi les autres orateurs de marque, on peut noter, la Première Dame du Honduras Xiomara Castro de Xelaya et l’activiste anti-VIH et chanteuse/compositrice Annie Lennox. La réunion a été rendue bien différente de beaucoup d’autres conférences par la présence et la contribution active d’enfants venus d’Europe occidentale et orientale, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, dont certains étaient infectés ou affectés par le VIH.

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En dépit des efforts déployés pour prendre en charge et protéger les enfants vulnérables, l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination des enfants touchés pas le VIH restent des problèmes que l’on retrouve dans la plupart des pays.
Photo: ONUSIDA

La vulnérabilité des enfants à l’épidémie a été dépeinte dans un document de synthèse fondé sur des données concrètes, présenté par l’UNICEF dans le but d’améliorer la sensibilisation et de contribuer aux débats. Les problèmes prioritaires ont été examinés plus en détail au cours de tables rondes portant sur la prise en charge axée sur la famille, le renforcement des ripostes nationales en faveur des enfants les plus vulnérables, et une programmation de qualité au niveau communautaire. Si les participants ont reconnu que des progrès avaient été faits dans les activités mondiales consacrées aux enfants touchés par le VIH, ils ont aussi relevé qu’il restait de sérieux obstacles à la réalisation des droits humains de certains enfants.

Les données présentées dans le document de synthèse et les discussions du forum, y compris les contributions des enfants, ont bien montré qu’en dépit des efforts déployés pour prendre en charge et protéger les enfants vulnérables, l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination des enfants touchés pas le VIH restent des problèmes que l’on retrouve dans la plupart des pays. La stigmatisation a été montrée du doigt comme étant une des raisons pour lesquelles les enfants ne peuvent être scolarisés, bénéficier de soins ou être convenablement pris en charge par les programmes.

La fréquentation de l’école est essentielle pour le développement des compétences et l’acquisition des connaissances qui permettront aux jeunes de se réaliser sur les plans économique et social. Les écoles ont en outre un effet protecteur, car elles informent les enfants sur le VIH et les moyens d’éviter l’infection. Cependant, le VIH dresse plusieurs obstacles qui entravent l’accès des enfants à l’école ou qui les contraignent à un abandon prématuré. Par exemple, bien des enfants doivent assumer la responsabilité de la prise en charge de leurs frères et sœurs ou d’autres membres de la famille lorsque les parents sont affaiblis par la maladie. Cette obligation de trouver à manger ou d’obtenir un revenu empêche les enfants de fréquenter l’école tout en accroissant encore leur vulnérabilité au VIH. Cette vulnérabilité est un élément du cercle vicieux : leur situation les expose à un risque important d’exploitation et d’abus et donc au VIH.

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Les écoles ont en outre un effet protecteur, car elles informent les enfants sur le VIH et les moyens d’éviter l’infection. Photo: ONUSIDA

Les informations présentées lors du 4ème Forum mondial des partenaires ont montré que ce sont les familles qui supportent la majorité des coûts liés à l’infection chez les enfants. C’est pourquoi les familles, stressées par une pauvreté chronique, par les problèmes d’emploi et confrontées aux effets de la maladie et des décès, ont besoin d’une aide extérieure. Pour tenter de résoudre ces problèmes, plusieurs pays ont commencé à accroître leurs transferts d’argent, dans le cadre de mesures de protection sociale, afin d’atténuer la pauvreté et d’améliorer l’accès aux services essentiels. On a pu montrer que de telles mesures de protection sociale sont réalisables même dans des pays aux ressources limitées, connaissant un lourd fardeau de VIH.

Même si le principal mode de transmission du VIH et l’ampleur de la vulnérabilité liée au VIH parmi les enfants diffèrent d’une région à l’autre, les difficultés liées à la riposte semblent être les mêmes, par exemple la crainte du test VIH chez les parents, le manque d’accès aux traitements pour les enfants et le manque de soutien social et psychologique.

Les messages et propositions d’action de la réunion ont été résumés dans un communiqué présenté, examiné et adopté au cours d’une séance plénière. Il relève que l’on dispose aujourd’hui de plus d’informations et de données et que la réalité du terrain est mieux comprise ce qui permettra d’améliorer l’action. Sur la base des données présentées, le communiqué met en avant quatre domaines d’action prioritaires : le bien-être des enfants et des parents infectés par le VIH ; le renforcement des familles et des communautés en tant qu’unités de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien ; l’amélioration de l’efficacité des programmes, des services et des ressources ; et les droits humains des enfants vulnérables.

Les participants se sont engagés à mettre en œuvre les mesures mentionnées dans le communiqué, de suivre leurs progrès et d’assumer leurs responsabilités à l’égard des enfants touchés par le VIH. L’ONUSIDA s’est engagé à collaborer avec les gouvernements, la famille des Nations Unies et la société civile pour placer les enfants et les familles au cœur de la riposte au VIH, par des activités qui seront déployées aux niveaux mondial, régional et national.

Enfants et sida : Deuxième bilan de la situation

03 avril 2008

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Pour des millions d’enfants, le sida a irrémédiablement modifié le passage de l’enfance à l’âge adulte. En 2007, on estime que 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivaient avec le VIH et 15 millions d’enfants avaient perdu un de leurs parents ou les deux en raison du virus. Ils sont aussi des millions à subir une aggravation de la pauvreté, l’interruption de leur scolarité et la discrimination à cause de l’épidémie.

Cependant, selon le nouveau rapport ‘Enfants et sida : deuxième bilan de la situation’, d’importants progrès ont été réalisés pour réduire la propagation du sida depuis que l’UNICEF et l’ONUSIDA ont lancé leur Appel à l’action sous le slogan Unissons-nous pour les enfants contre le sida en octobre 2005.

Le rapport, rédigé en commun par l’UNICEF, l’ONUSIDA et l’OMS examine les progrès réalisés dans la riposte au sida chez l’enfant dans quatre domaines capitaux : la prévention de la transmission mère-enfant du VIH ; la fourniture de traitements pédiatriques ; la protection et le soutien des enfants affectés par le sida ; et la prévention de l’infection parmi les adolescents et les jeunes.  

Prévention de la transmission mère-enfant du VIH

Le rapport ‘Enfants et sida : deuxième bilan de la situation’ souligne que c’est dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (TME) que les progrès ont été les plus importants. En 2005, 11% seulement des femmes vivant avec le VIH recevaient les médicaments susceptibles de prévenir la transmission du virus à leurs enfants, mais à fin 2006, ce chiffre était passé à 31%.

En 2006, le Botswana annonçait que 7% seulement des nourrissons nés de mères séropositives au VIH avaient contracté le VIH, par rapport à 35-40% avant l’introduction du programme de prévention de la TME.

Pourtant, la plupart des 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH en 2007 avaient été infectés avant la naissance, au cours de l’accouchement ou de l’allaitement.

Fourniture de traitements pédiatriques

Les progrès accomplis dans la prise en charge pédiatrique ont été tout aussi spectaculaires. En 2005, seuls 70 000 enfants recevaient des médicaments antirétroviraux (ARV), mais en 2006, ce chiffre était passé à 127 000 – une augmentation de 70% en un an.

En Afrique du Sud, la mortalité a été réduite de 75% chez les nourrissons séropositifs au VIH traités avant l’âge de 12 semaines.

Protection et soutien des enfants touchés par le sida

Le rapport montre que des progrès ont également été faits dans de nombreux pays pour protéger et prendre en charge les enfants affectés par le sida et permettre leur accès aux services sociaux. On note des progrès dans les taux de scolarisation des enfants dont les deux parents ont succombé à la maladie, même si les enfants affectés par le SIDA risquent toujours davantage que les autres de prendre du retard à l'école et de vivre dans des foyers plus pauvres.

Prévention de l’infection à VIH chez les adolescents et les jeunes

Le rapport souligne qu’il est urgent de recueillir de meilleures informations fondées sur des données éclairées concernant les comportements des adolescents et des jeunes, afin d’améliorer et de cibler les actions de prévention du VIH là où elles seront le plus efficaces. Il souligne aussi qu’il est important d’impliquer les jeunes dans la conception, l’exécution et le suivi des programmes de prévention du VIH qui leur sont destinés.

En Amérique latine et aux Caraïbes, MTV et l’UNICEF ont collaboré à la production d’un programme d’une heure intitulé ‘Sexprimez-vous’, au cours duquel des jeunes parlent ouvertement et honnêtement des rapports sexuels et de la sexualité, des rôles sexospécifiques et du VIH.

En Inde, des programmes ciblés de proximité, des services à l’écoute des jeunes et des activités de communication organisés dans 43 districts à forte prévalence contribuent à aider les adolescents et les jeunes, notamment les filles, exposés à un risque élevé.

Si les données présentées sont mitigées, le rapport affirme qu’il est possible de parvenir à une génération affranchie du sida. Pour ce faire, il appelle à l’action afin de renforcer les communautés et les familles dont le rôle est crucial pour tous les aspects d’une riposte au sida centrée sur l’enfant ; de renforcer les systèmes de santé, d’enseignement et de bien-être social permettant de soutenir les enfants touchés par le sida ; d’intégrer les services de prévention de la TME ; et de consolider les données afin de documenter les progrès et les lacunes et renforcer les engagements.

Un espoir pour les enfants de la rue

12 janvier 2007

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L'aube vient de poindre au Caire, Egypte, mais Ahmed est déjà dans la rue. Contrairement à d'autres enfants, il n'est pas en route pour l'école. Ahmed a 12 ans ; il avait à peine six ans lorsqu'il a quitté son foyer parce que son beau-père l’a chassé de la maison. Après avoir erré d'une maison à une autre, il a décidé qu'il serait plus facile pour lui de vivre dans la rue. A cette époque, il ne se rendait pas compte que c'était aussi beaucoup plus dangereux. Lorsque les assistants sociaux du Village Hope l'ont trouvé, il avait été battu, volé à de nombreuses reprises et violé deux fois. Le Village Hope lui a donné un lieu où vivre en sécurité et la protection, les soins et le soutien dont il avait grandement besoin. « Nous l’avons aussi inscrit à une session d’information sur le VIH où il a appris comment se transmet le virus, » explique Nawara, sociologue au Village Hope. « Après ce qui lui est arrivé, il craint d’être lui-même séropositif, » ajoute-t-elle.

 

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L’association Village Hope a tout d'abord été créée pour offrir logement et soutien aux orphelins d'un des quartiers les plus pauvres du Caire. Toutefois, après deux ans, il s’est avéré que les enfants du quartier qui vivaient dans la rue avaient également besoin d'un lieu sûr où se rendre pour recevoir des soins et de l’aide et l’association a créé un centre de jour. L'ouverture de ce centre dans le quartier Shubra du Caire a été rapidement suivie de plusieurs autres dont celui du quartier de Sayeda Zeinab où Ahmed et d'autres jeunes garçons viennent chercher refuge et réconfort lorsque les rues du Caire deviennent trop difficiles. 

 

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Nawara, qui a 23 ans, travaille au Village Hope depuis environ un an. Elle reconnaît que même si son travail est très difficile, il est aussi très gratifiant, « car ces garçons ont vraiment besoin de notre aide, » explique-t-elle. « Le cas le plus difficile que j'ai rencontré est celui d'un garçon de 11 ans dont le père l'avait jeté par la fenêtre car il faisait trop de bruit. J'accompagne les enfants lorsqu'ils doivent avoir un examen médical et je suis choquée de ce qu'on voit sur leur corps – hématomes, coupures, blessures infectées. Il est difficile d'imaginer le vécu de ces enfants,» dit-elle. Khalid Dawoud travaille au Village Hope depuis 17 ans. C’est lui qui a créé le centre de jour de Sayeda Zeinab. Il explique : « Je connais tout de leur histoire et je sais ce que ces enfants subissent.»

 

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Dans le cadre de son travail au Village Hope, Khalid a remarqué que les enfants s'intéressaient à mieux connaître le VIH étant donné les dangers auxquels ils sont confrontés, qu'il s'agisse des agressions sexuelles, de la drogue, de la violence ou de la prostitution. Les rapports sexuels, tant contraints que volontaires, ont souvent lieu dans des endroits déserts. Les filles sont généralement plus menacées car elles sont agressées par les garçons de la rue les plus âgés, par des policiers et par d'autres personnes. Certaines filles acceptent des rapports sexuels en échange d’un sandwich, ou d’une protection. « Il est essentiel... que ces enfants sachent comment se protéger du VIH, » explique Khalid. « Lorsque nous avons annoncé que nous allions ouvrir bientôt un centre de dépistage, tous les enfants ont voulu faire le test pour être sûrs qu'ils n'étaient pas infectés par le VIH. »

Avec l'aide de l'UNICEF et d'autres organisations, la société du Village Hope organise plusieurs activités, qui vont de la fourniture de soins et d'un abri aux garçons et aux filles, au soutien psychologique, à la formation et à la fourniture des compétences nécessaires pour réintégrer la société.

 

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Maha Aon, coordonnateur de l'ONUSIDA en Egypte affirme que « pour nous, la collaboration avec ce type d'initiative est l'une de nos priorités en Egypte. Nous savons combien il est important et utile de cibler les interventions sur les personnes qui sont le plus exposées au risque d’infection par le VIH. Une des façons de protéger les enfants de la rue est de les aider à comprendre où se situent les risques et comment ils peuvent se protéger en prenant soin d'eux-mêmes et en se respectant. »

 

L'UNICEF, en collaboration avec l'ONUSIDA, dispense une formation sur les questions liées au sida aux assistants sociaux du Village Hope. Nawara, qui a suivi le cours en mars, estime que l'information qu’elle a reçue et les méthodes d'enseignement participatif l’ont beaucoup aidée dans son travail avec les enfants. « Nous avons appris à utiliser des jeux pour communiquer des informations sur le VIH et les dangers de la vie dans la rue, » explique-t-elle. La sensibilisation au sida fait maintenant partie intégrante des activités organisées par le Village Hope pour aider ces enfants.

 

Le Dr Erma Manoncourt, présidente du Groupe thématique élargi sur le VIH et représentante de l'UNICEF au Caire , ajoute que « nous devons intégrer le VIH dans les programmes existants et élaborer des programmes et interventions axés sur la réduction de la vulnérabilité des groupes marginalisés, ce qui comprend la prévention du VIH et l'atténuation de son impact. Nous faisons appel au secteur privé et à d'autres groupes de la société civile et travaillons avec les ONG et les organisations communautaires, mais dans le même temps nous collaborons avec le gouvernement et lui apportons notre appui. Tous ces efforts sont nécessaires si nous voulons faire la différence pour tous ceux qui n’ont personne pour les aider, » conclut-elle.


Photos: UNAIDS/P.Virot


Liens:

Hope Village Society (Egypt) (en anglais uniquement)
Le sida en Egypte

L’héritage d’une star du rock aide des enfants vivant avec le VIH

01 mars 2007

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« Où qu’il soit, il applaudit, » dit avec émotion Maria Lucia Araujo de la réaction qu’aurait son fils Cazuza en voyant le foyer pour enfant ‘Viva Cazuza’, créé à sa mémoire.

Cazuza, un des artistes les plus connus du Brésil, est mort en 1990 à Rio de Janeiro d’une maladie liée au sida ; il avait 32 ans. Aujourd’hui, 65 enfants vivant avec le VIH bénéficient du soutien de la Sociedade Viva Cazuza, une organisation sans but lucratif financée par les droits d’auteur de ses chansons et consacrée à aider des enfants vivant avec le VIH.

En février 1989, Cazuza est devenu la première personnalité brésilienne à annoncer publiquement qu’il était séropositif au VIH. Après sa mort, Maria Lucia Araujo a fondé le foyer pour enfants vivant avec le VIH.

Maria Lucia Araujo ne savait rien du VIH ou du sida lorsqu’elle a appris le diagnostic de son fils. « Lorsqu’il m’a annoncé qu’il était séropositif, j’ai pensé qu’il serait remis d’ici un an, » dit-elle. Le décès de son fils a bouleversé sa vie. Mariée à un homme riche, elle n’avait pas besoin de travailler, mais il lui fallait faire quelque chose. « Je serais devenue folle et je n’aurais plus pu dormir si je n’avais rien fait, » ajoute-t-elle.

C’est pourquoi elle a ouvert ce foyer, le premier de ce type à Rio. Depuis son ouverture, l’organisation a aidé 67 enfants. Avec l’arrivée des médicaments antirétroviraux, la santé des enfants s’est améliorée. « Les enfants fréquentent les écoles locales et ont une vie active comme tous les autres enfants du quartier, » affirme Maria Lucia Araujo.

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L’ONUSIDA estime que 2,3 millions d’enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH dans le monde et, d’après un récent rapport de l’UNICEF, quelque 15,2 millions d’enfants de moins de 18 ans ont perdu un de leurs parents ou les deux en raison du sida.

« Il est vraiment nécessaire d’aider les enfants vivant avec le VIH au Brésil, » déclare le Dr Laurent Zessler, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil. « Nous devons faire en sorte que ces enfants ne subissent aucune discrimination. Les enfants vivant avec le VIH peuvent poursuivre l’école et vivre une vie active et bien remplie ; on ne peut pas permettre que le VIH leur vole leur enfance, » ajoute-t-il. 

« Depuis la mort de mon fils, la nature du virus a beaucoup changé ; ce n’est plus la maladie des gay, aujourd’hui toujours plus de femmes sont touchées. Elles n’ont souvent aucune idée qu’elles sont séropositives et transmettent le virus à leurs enfants sans le savoir, » déclare Maria Lucia.
Les enfants suivent des voies diverses avant d’arriver au foyer. L’un des 24 enfants vivant actuellement dans la maison est Danielle, 15 ans, qui est arrivée il y a dix ans avec sa sœur après le décès de sa mère car son père ne pouvait pas faire face. Au cours de son séjour, elle a établi de bons rapports avec son père et espère pouvoir un jour vivre avec lui.

José, du Paraguay, a été trouvé à l’âge de trois ans abandonné et très malade dans un hôpital à la frontière paraguayenne. Aujourd’hui, à neuf ans, José veut devenir cinéaste.

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L’organisation soutient aussi de jeunes adultes qui ont quitté leur famille. Une fois pas semaine, le dispensaire du foyer est ouvert aux adultes séropositifs au VIH, afin qu’ils viennent y chercher leurs antirétroviraux. Comme pour tous les Brésiliens séropositifs, le traitement antirétroviral est offert gratuitement par le gouvernement.

En plus d’un appui matériel, la Sociedade Viva Cazuza maintient aussi un site Internet sur lequel le public peut poser des questions sur le sida à des experts. Ces derniers répondent à environ 12 000 questions chaque mois. Maria Lucia est choquée par les questions que l’on pose encore 20 ans après l’apparition du sida au Brésil. « Les questions les plus courantes restent les suivantes : ‘Comment attrape-t-on la maladie ?’ ou ‘Comment puis-je me protéger contre cette maladie ?’ Le sida ce n’est pas comme le cancer pour lequel les experts ne savent pas vraiment ce qui le provoque ou comment le prévenir – pour prévenir le sida, c’est simple, utilisez un préservatif, » dit-elle encore.

Maria Lucia est devenue une porte-parole de premier plan de la lutte contre le sida et paraît régulièrement à la télévision. Elle estime que l’héritage de son fils ne réside pas seulement dans ‘ses magnifiques chansons’, mais aussi dans le fait d’annoncer ouvertement qu’il était infecté pas le VIH et en poursuivant ses apparitions publiques malgré la progression de la maladie. « Il a énormément œuvré pour éduquer les gens et aider à réduire la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH, » conclut-elle.



Photos: ONUSIDA/J. Spaul


Liens:

Site Internet de la Sociedade Viva Cazuza  (en portugais ou en anglais uniquement)
Site Internet de Cazuza (en portugais ou en anglais uniquement)
Unissons-nous pour les enfants, contre le sida

Des signes de progrès dans la riposte mondiale au sida chez l’enfant

16 janvier 2007

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Photo: UNICEF

Il y a un peu plus d’un an, l’UNICEF, l’ONUSIDA et d’autres partenaires lançaient l’initiative Unissons-nous pour les enfants, contre le sida pour faire connaître la face cachée de l’épidémie de sida, les enfants.

 

Mardi 16 janvier 2007, l’UNICEF a publié un rapport intitulé ‘Enfants et sida : Un bilan de la situation’, qui résume les progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement de l’initiative en octobre 2005 et relève les faits marquants et les avancées observés dans la riposte mondiale au sida chez les enfants depuis le lancement de la campagne. Certains pays ont obtenu des résultats remarquables dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la prestation de soins aux enfants vivant avec le sida.

“Il est urgent d'aider les enfants affectés par le sida, a déclaré mardi Mme Ann M. Veneman, Directrice générale de l'UNICEF. La campagne Unissons-nous pour les enfants, contre le sida a pour mission de procurer un traitement aux enfants séropositifs, de prévenir la transmission de la mère à l'enfant et d'aider les enfants rendus orphelins par le sida. Nous devons accélérer le mouvement pour obtenir des résultats positifs en faveur des enfants.”

Le rapport de l’UNICEF présente des données dans quatre domaines clés : prévention de la transmission mère-enfant, accès aux traitements du sida, prévention des nouvelles infections à VIH et appui aux orphelins et aux enfants vulnérables.

Prévention de la transmission mère-enfant

Le rapport atteste de progrès considérables dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Des pays à forte prévalence en Afrique orientale et australe montrent des résultats particulièrement encourageants. En Namibie par exemple, le pourcentage de femmes enceintes séropositives au VIH bénéficiant d’un traitement pour empêcher la transmission du virus au bébé est passé de 6% en 2004 à 29% en 2005. En Afrique du Sud, ce pourcentage est passé de 22% en 2004 à 30% en 2005.

En dépit de ces progrès, le rapport relève que le pourcentage total de femmes enceintes bénéficiant d’un traitement pour la prévention de la transmission reste extrêmement bas. En 2005, on estime que 9% seulement des femmes enceintes séropositives au VIH vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire recevaient un traitement pour empêcher la transmission du virus à leur bébé.

Accès aux traitements du sida

Le rapport relève une accélération notable dans la fourniture de traitements pédiatriques, ce qu'on peut attribuer à un meilleur dépistage, une amélioration des compétences du personnel soignant, une baisse du prix des médicaments et une simplification des posologies. Plusieurs pays, dont l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Inde, le Rwanda et la Thaïlande, ont été en mesure de soigner un plus grand nombre d'enfants séropositifs en les intégrant à des sites de traitement pour adultes.

A l'échelle mondiale, on ne compte encore que 10% des enfants sous traitement antirétroviral parmi ceux qui en ont besoin. Pourtant, le prix des antirétroviraux pédiatriques a connu une baisse spectaculaire au cours des 12 à 18 derniers mois. Le rapport note que, en 2006, l'Initiative VIH/sida de la Fondation Clinton a négocié une réduction du coût de ces médicaments qui reviennent maintenant à moins de 0,16 dollar par jour ou 60 dollars par an, ce qui a encouragé la concurrence dans le domaine du développement de formules pédiatriques.

Prévenir de nouvelles infections

Le rapport indique que les activités de prévention du VIH prennent à nouveau en compte le besoin de cibler les stratégies sur les adolescents et les jeunes les plus exposés au risque. Il note en particulier que les jeunes femmes devraient faire l’objet d’une attention particulière, car à l'échelle mondiale, le nombre de jeunes femmes infectées dépasse celui des hommes.

De nouvelles données suggèrent que si la prévalence est en baisse au Kenya, dans les zones urbaines de Côte d'Ivoire, du Malawi et du Zimbabwe, ainsi que dans les zones rurales du Botswana, c'est parce que les jeunes semblent adopter des comportements sexuels plus sûrs. Dans plus de 70 des pays inclus dans l'étude, le recours aux services de conseil et de test a augmenté, environ 16,5 millions d'individus y ayant fait appel en 2005 contre seulement 4 millions en 2001.

Soutien aux orphelins et autres enfants vulnérables

En ce qui concerne l'accès à l'éducation, la disparité entre orphelins et non-orphelins s'est réduite de façon significative dans plusieurs pays, en partie grâce à l'abolition des frais de scolarité, estime le rapport. 

Ce dernier relève que le recueil et la ventilation des données par groupes d'âge et par sexe est l'un des moyens les plus importants, les plus simples et les plus efficaces d'inclure les enfants dans les programmes de lutte contre le sida. Le rapport se sert pour la première fois de données de base qui serviront de point de départ pour évaluer les données, nouvelles ou existantes, afin de repérer les tendances discernables concernant les enfants et le sida.

 


Liens:

Lire le Rapport ‘Bilan de la situation’ (pdf, 3,49 Kb) (en anglais)
Lire 'Prévenir la transmission mère-enfant' - Aide-Mémoire (pdf, 37,8 Kb) (en anglais)
Lire 'Fournir des traitements pédiatriques' - Aide-Mémoire  (pdf, 37,9 Kb) (en anglais)
Lire 'Prévenir l’infection parmi les adolescents et les jeunes’ - Aide-Mémoire (pdf, 38,1 Kb) (en anglais)
Lire 'Protéger et soutenir les enfants affectés par le sida' - Aide-Mémoire (pdf, 40,1 Kb) (en anglais)
En savoir davantage sur la campagne "Unissons-nous pour les enfants, contre le sida" (pdf, 1,41 Mb) (en anglais)
Visiter le site "Unisson-nous pour les enfants, unissons-nous contre le sida" (en anglais)

Revival of old traditions brings hope to orphans in Swaziland

30 août 2006

In times gone by, the ‘KaGogo’ (literally ‘grandmother’s house’) was an integral part of every Swazi homestead – a place of refuge or a neutral site for discussing family matters and resolving disputes. Now the spirit of ‘KaGogo’ is being revived as a way of mobilizing communities in the response to HIV.

Heralded as an example of ‘best practice’ by UNAIDS, KaGogo social centres are being constructed across the country to serve as a meeting place for orphaned children where HIV prevention, care and support activities can take place. Often centres are doubling up as ‘Neighbourhood Care Points’, where education and food are provided.

“Using KaGogo social centres as part of the AIDS response in Swaziland is a new initiative based on traditional ways which people understand and respect,” said UNAIDS Country Coordinator in Swaziland, Mulunesh Tennagashaw. “They empower local communities to look after their orphaned children within their own traditional structure.”

The KaGogo centres respond to the need to support the overwhelming numbers of orphans in Swaziland. There are currently an estimated 63,000 children orphaned by AIDS and extended families are finding it increasingly difficult to cope.

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One of the new 'KaGogo' social centres in Swaziland, traditional meeting places now being used to provide essential services for orphaned children. Credit: UNAIDS/R. Evans

Construction of the centres began in 2003 and the KaGogo programme has made huge progress in a very short time. So far 50% of the centres have been completed nation-wide, and a further 30% have been constructed up to roof level. All the KaGogo social centres in Swaziland have been built by the communities themselves who provided labour and local materials.

Mambane’s KaGogo Centre

The KaGogo centre in the Mambane Community, Lubombo region—one of the most remote, poorest and driest parts of Swaziland—is built solidly out of local stone and has a large, airy veranda where meetings are held. It also doubles up as the Neighbourhood Care Point where food and education are provided—the only one in the community.

Under the thatched veranda about 40 children sit on plastic chairs doing sums in shared, well-thumbed maths sheets. The children range in age from seven to 17 years of age. For these and over 40 others registered with the centre, these represent their only school lessons. In addition to educational support, the children are provided with two meals of maize porridge and bean soup a day.

Lungile Matse is one of the volunteer teachers and a caregiver at the KaGogo centre. Recently widowed, and with five children of her own to care for, she still finds time to come to the centre every morning, five days a week.

Lungile and the other volunteers teach maths, siSwati and English using work sheets and books provided by UNICEF. The education they provide here is designed for children of primary school age who haven’t had the chance to go to school, but several of the children attending are older.

A chart on the wall shows that 18 of the children have no parents or are ’double orphans’. Twenty-three have only one parent and 42 are classified as ’vulnerable’. Carers say that many more children would like to come to the centre but live too far away or are too young.

The Mambane community has been badly hit by recurrent drought in recent years, leading to a growing food crisis. The KaGogo social centres have become a central point for distribution of emergency food. UNAIDS Cosponsor organization, the World Food Programme has been providing food at the Mambane centre since July 2005.

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World Food Programme has been providing food to the KaGogo in Mambane since July 2005

“Other hungry children come here looking for food,” said Busisiwe Mazibuko, another of the caregivers. “But we only have enough to give the children here. It’s very hard to turn the other children away but we can’t feed more. We have been trying to grow vegetables for the Care Point, but water is scarce and we don’t have enough seeds.”

In Mambane and across Swaziland, it is envisaged that the community KaGogo social centres will eventually be able to provide other essential services for orphaned and vulnerable children, whilst enabling them to continue living in the community they belong to. Whilst the centres can be used for pre-schooling and non-formal schooling, both for children and adults, the Government is keen that KaGogo centres should be used prepare children for school and channel them into mainstream education.

“I believe the orphans of my areas should be looked after by the people of that community, and not somebody else. We can sustain these kids of ours in the community, using community resources and land. I strongly believe that as a community, we can solve most of the problems, provided we are given financial support,” said Chief Sipho Shongwe, Minister of Health and Social Welfare.

The National Emergency Response Council for HIV and AIDS in Swaziland (NERCHA) and the Global Fund to Fight AIDS TB and malaria provided financial and technical contributions to the KaGogo Social Centre initiative. The estimated cost of each centre is US$ 10 000.

Related links
Helping Ourselves: Community Responses to AIDS in Swaziland
More on Swaziland
World Food Programme
The Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria

World Not Doing Nearly Enough to Protect Children Affected by AIDS

09 février 2006

Third Global Partners Forum Focuses on Protection, HIV Prevention, Treatment, Care

The global response to children affected by HIV and AIDS does not come close to matching the enormity of their rapidly expanding plight. By 2010 an estimated 18 million children in sub-Saharan Africa alone will be orphaned by the disease. Children living with sick and dying parents remain extremely vulnerable, and an estimated 4 million infected children do not have access to appropriate treatments.

This year’s Global Partners Forum, hosted by UNICEF and the UK Department for International Development (DFID), has brought together high level representatives from 90 international organisations, NGOs and governments in an effort to ramp up practical responses to the suffering of millions of children caught in the AIDS pandemic.

“Children are missing from the world’s response to the global AIDS pandemic,” said UNICEF Executive Director Ann M. Veneman. “Less than 10 per cent of the children who have been orphaned or made vulnerable by AIDS receive public support or services.”

This year’s forum will focus on ways to:

  • Strengthen the capacity of families to protect and care for orphans and other children made vulnerable by HIV.
  • Mobilize community-based responses to support affected families.
  • Ensure equal and full access to education.
  • Guarantee universal access to HIV prevention, treatment and care.


The forum will underline that communities and families should be the primary beneficiaries of an increased global AIDS response. A mix of economic assistance should be provided including direct cash grants for affected families, small loans and funds to pay community outreach workers.

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“This is a crucial time in our global efforts to tackle HIV and AIDS- and a time to turn commitments into action,” said UK International Development Minister Gareth Thomas. “We must ensure that the needs of children are central to this and ensure that communities can fulfill their potential.”

Care and support for vulnerable children should not be limited to their material needs. More effort is required to provide orphans and other children traumatized by AIDS with counseling and psychosocial support.

To date, non-governmental and faith-based organizations as well as community groups have pioneered assistance to children and communities. Funds are needed to expand proven responses from pilot interventions to nationally scaled programmes.

Improving Access to Education

Education is one of the most important weapons against the spread of AIDS. The evidence for this is growing: in countries with severe epidemics, young people with higher levels of education are more likely to use condoms and less likely to engage in casual sex than less-educated peers. Educated children are also more likely to escape the poverty trap that ensnares orphans and children forced to take care of sick or dying parents.

However school fees remain a powerful barrier to educational access for the very children most at risk in many countries affected by AIDS. Ending school fees at the primary level is an essential step to achieving universal education. It can only be sustained if the international community increases funding to governments making the bold move to abolish school fees. With the abolition of primary school fees in Kenya, for instance, 1.3 million new pupils have poured into class rooms.

Ensuring that girls get equal access to education is also vital, especially as girls are disproportionately affected by HIV and AIDS. The UK government is a key partner in the United Nations Girls Education Initiative (UNGEI), a UNICEF-led effort to narrow the gender gap in education.

In addition, this year’s forum will focus on steps to ensure that children come as close as possible to gaining universal access to appropriate treatment and care by 2010; to prevent the spread of the disease among adolescents and young people; and to stop the transmission of the virus from mothers to their babies.
“Twenty five years into the epidemic, considerable progress has been made in mobilizing the world against AIDS,” said Dr Peter Piot, Executive Director of the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS). “But when it comes to accessing HIV prevention and treatment services, children and young people continue to be left behind. If we are to break the cycle of HIV infection, children and young people must know how to protect themselves from HIV.”

Legislative Protection

The forum will also examine ways to:

  • Advocate for changes in law and policies governing the protection of vulnerable children.
  • Raise awareness and reduce stigma for children affected by AIDS.

Improving systems of birth and death registration would have a positive impact. Currently it is difficult for children to obtain official records proving that they are orphans, which would make them eligible for such benefits as food aid or free medical care.

More about the Global Partners Forum at UNICEF

Interview with UNAIDS Executive Director Dr. Peter Piot, 9 February 2006

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Joint WHO/ UNAIDS/ UNICEF statement on use of Cotrimoxazole as prophylaxis in HIV exposed and HIV infected children

02 mars 2007

WHO, UNAIDS and UNICEF, guided by recent evidence, have agreed to modify as an interim the current recommendations (1) for cotrimoxazole prophylaxis in children. This is based upon recent trial data from Zambia (2).

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