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Le Président Félix Tshisekedi est sur le point de lancer l'Initiative Présidentielle pour l'Élimination du VIH/Sida chez les Enfants en République Démocratique du Congo
10 juin 2025 10 juin 2025KOLWEZI, PROVINCE DU LUALABA, RDC, 9 juin 2025 —Le vendredi 13 juin, lors de la séance de clôture de la Conférence des gouverneurs à Kolwezi, dans la province du Lualaba, Son Excellence le Président Félix Tshisekedi lancera l'Initiative Présidentielle pour l'Élimination du VIH/Sida chez les Enfants en République démocratique du Congo (RDC).
Cette initiative audacieuse, marque l’engagement renouvelé de la RDC à s'attaquer à l'une des inégalités les plus persistantes et les plus flagrantes dans la riposte au VIH dans le pays: l 'accès limité des enfants à des services vitaux de traitement et de prévention du VIH.
Au cours des dernières décennies, la RDC a fait des progrès remarquables dans l’augmentation des services de dépistage et de traitement du VIH à l'échelle nationale. Aujourd'hui, on estime que 91 % des adultes vivant avec le VIH en RDC ont accès au traitement antirétroviral. Une victoire qui a été rendue possible grâce à une étroite collaboration entre le gouvernement, la société civile, les communautés affectées et des partenaires clés, notamment le PEPFAR, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'ONUSIDA et ses 11 agences co-parrainantes du système des Nations Unies, la Fondation Elizabeth Glaser pour le sida pédiatrique (EGPAF), le secteur privé et bien d'autres.
Des progrès qui n’incluent pas le traitement des enfants, chez qui on note beaucoup de retard. Seuls 44 % des enfants vivant avec le VIH en RDC reçoivent actuellement un traitement antirétroviral. Cette proportion est restée dramatiquement faible pendant une décennie, avec des milliers d'enfants encore nouvellement infectés chaque année. Ces infections sont principalement dues à des occasions manquées de tester les femmesenceintes. Des tests qui auraient permis une intervention rapide pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant et maintenir les mères en vie.
Cette lacune met en évidence les défis persistants du système de santé national, notamment :
- L'accès insuffisant des femmes à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité ;
- La faible intégration des services de lutte contre le VIH dans les plateformes de santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente ;
- Une chaîne d'approvisionnement fragile pour les produits médicaux essentiels ;
- La faiblesse des systèmes communautaires et la coordination limitée entre les acteurs communautaires et les services publics.
l'Initiative Présidentielle pour l'Élimination du VIH/Sida chez les Enfants (IPESE) est un appel à une action urgente et soutenue. Il exige un plus grand leadership politique et une plus grande responsabilisation de la part des gouverneurs et des autorités provinciales, en mettant l'accent sur la nécessité de trouver des solutions locales aux défis locaux. L'initiative vise ainsi à :
- Améliorer le dépistage précoce du VIH et la qualité du traitement pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes et allaitantes ;
- Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et les mères ;
- Assurer la mise en place rapide d’un traitement antirétroviral chez les adolescentes séropositives, les femmes enceintes et allaitantes ;
- Éliminer les obstacles structurels qui limitent l'accès au dépistage du VIH et aux services pour les adolescents.
Cette initiative qui s’étend sur une période de cinq ans, est soutenue par un financement national d'au moins 18 millions de dollars américains. Elle vient en complément des programmes et des investissements nationaux existants, et mobilise des efforts et des innovations locaux pour combler les lacunes en matière de traitement du VIH pédiatrique dans chaque province.
« À l'heure où le financement au développement connait des turbulences et exerce une pression sur les systèmes qui soutiennent les plus vulnérables, le leadership du président Félix Tshisekedi à travers le lancement de cette initiative, est une lueur d'espoir. L'ONUSIDA salue le leadership du Président et soutient pleinement ce programme audacieux et inspirant », a déclaré le Dr Susan Kasedde, Directrice du Bureau de l'ONUSIDA en RDC.
Contact
UNAIDS RDCNgoy Mukulumpe Raoul
tel. +243 976000092
ngoym@unaids.org
UNAIDS AOC Bureau Régional
Jeanne Seck
tel. +221 78 465 03 46
seckj@unaids.org
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L'ONUSIDA est solidaire des communautés LGBTQI+
16 mai 2025 16 mai 2025GENÈVE, 16 mai 2025 – À l'approche de la Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOBIT), le 17 mai, l'ONUSIDA est solidaire des communautés LGBTQI+.
Malgré les avancées de la riposte au VIH, les communautés LGBTQI+ continuent d'être laissées pour compte. Alors que les nouvelles infections à VIH ont diminué de 35 % chez les adultes dans le monde depuis 2010, elles ont augmenté de 11 % chez les hommes gays et de 3 % chez les personnes trans. La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation, ainsi que les restrictions imposées à la création et au fonctionnement des organisations communautaires, constituent des obstacles à l'accès aux soins de santé essentiels.
« Nous rendons hommage à nos collègues qui font partie de la communauté LGBTQI+ », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. Nous saluons votre courage, votre authenticité et votre résilience, même face à l'adversité pour la communauté. Nous devons continuer à soutenir et à promouvoir les partenariats des mouvements LGBTQI+ avec les personnes vivant avec le VIH, les femmes, les filles et les autres populations clés. Ensemble, les communautés peuvent trouver le pouvoir de lutter contre l'injustice et d'impulser les changements nécessaires pour mettre fin au sida.
Les organisations dirigées par des hommes gays et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont de plus en plus menacées par l'adoption ou le renforcement de lois répressives, des pratiques policières néfastes, la violence et le rétrécissement de l'espace civique. Des recherches ont montré que la prévalence du VIH parmi les hommes gays et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est dix fois plus élevée dans les pays où des obstacles juridiques entravent l'action des groupes de la société civile.
Les récentes réductions de l'aide ont également eu un impact dévastateur sur les organisations communautaires, compromettant leur capacité à fournir des soins de santé, à mener des actions de sensibilisation par les pairs et à défendre leurs droits.
« Les menaces qui pèsent sur la vie et la dignité des personnes LGBTI s'intensifient dans le monde entier. Les coupes budgétaires dans l'aide étrangère et l'aide au développement, ainsi que le recul des politiques de diversité, d'équité et d'inclusion, ne font qu'aggraver la situation, en particulier pour nos communautés », a déclaré Julia Ehrt, directrice exécutive d'ILGA World. « Chaque jour, nous constatons la fermeture de projets et d'organisations visant à promouvoir la sécurité, le bien-être et la dignité.»
Le thème d'IDAHOBIT 2025, « Le pouvoir des communautés », célèbre le pouvoir de l'action collective, soulignant que les communautés ont été le moteur du progrès, non seulement pour les personnes LGBTQI+, mais pour tous. Dans la lutte contre le VIH, les organisations communautaires jouent un rôle essentiel, car elles bénéficient de la confiance de leurs pairs, sont capables d'atteindre les personnes et les groupes les plus marginalisés et peuvent fournir des services adaptés aux besoins des personnes.
Elles fournissent également des données essentielles pour améliorer les politiques et plaider politiquement en faveur de l'accès aux services et de la fin de la stigmatisation et de la discrimination.
L'ONUSIDA craint que la pression et les attaques croissantes contre les communautés, combinées aux coupes budgétaires massives des donateurs internationaux, n'aient des conséquences catastrophiques sur la riposte au VIH. La disparition des services dirigés par les pairs entraînera une augmentation de la stigmatisation et de la discrimination, créant ainsi davantage d'obstacles à la prévention, au dépistage et au traitement vitaux.
L'activisme et le travail des communautés sont au cœur de la riposte au VIH depuis des décennies. L'ONUSIDA affirme que l'accès à la santé est un droit pour tous. Une riposte communautaire au VIH est essentielle pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030.


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L'ONUSIDA lance une transformation audacieuse pour pérenniser les progrès et mettre fin au sida d'ici 2030
10 mai 2025 10 mai 2025Alors que la riposte mondiale au VIH est confrontée à des risques croissants, l'ONUSIDA adopte un modèle plus simple et plus précis, axé sur l'impact national.
GENÈVE, le 10 mai 2025 — Face à la persistance d'un nombre élevé de nouvelles infections à VIH et à la baisse des financements mondiaux, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) lance une transformation audacieuse pour aider les pays à mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030, et pour garantir que la riposte au VIH reste forte et durable. Cette évolution aidera les gouvernements et les communautés à opérer la transition vers une riposte au VIH durable et financée au niveau national, fondée sur les données, l'équité et les droits humains.
« La transformation de l'ONUSIDA est une réponse directe à un paysage en rapide évolution, allant d'un contexte géopolitique changeant à la diminution des ressources », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. « Nous remodelons notre façon de travailler afin de pouvoir soutenir des ripostes nationales au VIH inclusives, communautaires et multisectorielles, avec plus de précision et d'impact. » Les processus de restructuration et de réforme de l'ONUSIDA sont étroitement alignés sur les processus plus larges des Nations Unies, par le biais de l'initiative UN80, et favorisent une efficacité, une intégration, une consolidation et une coordination accrues.
La restructuration du Secrétariat de l'ONUSIDA s'appuie sur les travaux d'un Groupe de haut niveau, en poste depuis octobre 2024. Ce Groupe a appelé à la transformation du Programme commun dès maintenant et jusqu'en 2030, et a recommandé un modèle plus restreint et plus ciblé pour le Secrétariat. Il a appelé le Secrétariat à se concentrer sur quatre fonctions essentielles : le leadership ; la mobilisation et la coordination ; la responsabilisation ; et l'engagement communautaire.
Perturbations dans la riposte au VIH
La modélisation de l'ONUSIDA suggère que nous constatons actuellement 2 300 nouvelles infections à VIH supplémentaires chaque jour, qui s'ajoutent aux 3 500 infections déjà enregistrées. Ces reculs sont le résultat de reculs en matière de droits humains des femmes, des filles et des populations clés, ainsi que de perturbations des services vitaux suite à l'arrêt de l'aide internationale des pays donateurs. L'ONUSIDA estime que les coupes budgétaires pourraient entraîner 6,6 millions de nouvelles infections à VIH et 4,2 millions de décès liés au sida supplémentaires d'ici 2029. Une tragédie pour les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus.
Se restructurer pour agir dans un contexte en mutation
L'ONUSIDA est confronté à une transition majeure et se réforme afin de continuer à soutenir la riposte de la manière la plus efficace et la plus rentable possible. Le Secrétariat consolide sa présence dans les pays et déplacera son personnel mondial afin de se rapprocher des personnes que nous servons.
La présence physique du Secrétariat dans les pays sera réduite à environ 35 pays, tout en continuant à soutenir directement une soixantaine de pays. Ce changement repose sur une typologie de pays fortement touchés par le VIH, fortement stigmatisés et discriminés à l'égard des populations clés, et fortement dépendants de l'aide internationale pour la riposte au VIH. Le plan de restructuration prévoit une réduction de 54 % des effectifs du Secrétariat afin de garantir que l'ONUSIDA soit en mesure de remplir sa mission et de travailler dans le cadre des prévisions actuelles de ressources de base.
La transformation de l'ONUSIDA vise à aider les pays à préserver les acquis essentiels obtenus dans la lutte contre les nouvelles infections à VIH et la prévention des décès liés au sida. L'ONUSIDA continuera d'aider les pays à surveiller leur épidémie et à réaliser des investissements stratégiques dans la prévention et le traitement du VIH, ainsi qu'à s'attaquer aux obstacles liés aux droits humains et aux politiques. L'ONUSIDA réunira des partenaires, mobilisera les communautés et soutiendra les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus.
« L'heure est à la solidarité mondiale », a déclaré Mme Byanyima. « Avec détermination et partenariat, nous pouvons encore atteindre ensemble l'objectif de mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030 et garantir des ripostes nationales au VIH durables, inclusives et multisectorielles pour l'avenir. » En 2025, l’ONUSIDA élaborera et mettra en œuvre une nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida afin d’accélérer l’engagement politique, programmatique et financier et la durabilité et de fournir des orientations pour stimuler les progrès vers l’objectif de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. La Stratégie sera adoptée par le Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA en décembre 2025. Elle servira de base à une nouvelle Déclaration politique et à des objectifs de lutte contre le VIH à l’horizon 2030, qui seront adoptés par une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2026.


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L’ONUSIDA se tient aux côtés des communautés à l’occasion de la Journée Zéro Discrimination
01 mars 2025 01 mars 2025Les communautés sont essentielles à la durabilité de la riposte au VIH
GENÈVE, le 26 février 2025 — À l’occasion de la Journée Zéro Discrimination, le 1er mars, le droit de chacun à vivre une vie pleine et productive dans la dignité est célébré. La Journée Zéro Discrimination met en lumière la manière dont les gens peuvent s’informer et promouvoir l’inclusion, la compassion, la paix et, surtout, c’est un mouvement pour un changement positif.
À l’occasion de cette Journée Zéro Discrimination, l’ONUSIDA se tient aux côtés des communautés. Les communautés sont essentielles à la durabilité de la riposte au VIH et aux efforts mondiaux plus vastes en matière de santé. Elles doivent être financées et soutenues dans leur engagement indéfectible à garantir que toutes les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus aient accès aux services dont elles ont besoin et soient traitées avec dignité et respect.
« La seule façon de mettre fin au sida est de collaborer avec les communautés. Elles instaurent la confiance et atteignent les personnes que de nombreux établissements de santé traditionnels ont du mal à atteindre : les plus marginalisées et les personnes confrontées à la stigmatisation et à la discrimination », a déclaré Christine Stegling, directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « Pour mettre fin au sida d’ici 2030, il est essentiel d’investir et de soutenir durablement les ripostes menées par les communautés. »
Les prestataires de soins et de soutien communautaires sont trop souvent confrontés à des défis – stigmatisation, discrimination, criminalisation, coupes budgétaires et réactions politiques négatives – malgré leur rôle principal qui est de garantir que les services de santé atteignent toutes les personnes dans le besoin, y compris les plus vulnérables.
La crise actuelle provoquée par le changement de financement du gouvernement américain a aggravé la situation et provoqué une profonde anxiété et une profonde souffrance chez de nombreuses organisations communautaires, car l’avenir des programmes communautaires de prévention, de traitement, de soins et de soutien du VIH, qui sauvent des vies, est en danger, malgré les preuves évidentes de l’impact positif des services communautaires.
Les services communautaires sont essentiels à la durabilité de la réponse au sida jusqu’en 2030 et au-delà, mais les réponses communautaires sont trop souvent méconnues, sous-financées et, dans certains endroits, même attaquées. Les répressions contre la société civile et contre les droits humains des communautés marginalisées empêchent les communautés de fournir des services de prévention et de traitement du VIH. Le sous-financement des initiatives communautaires les empêche de continuer à fonctionner et de se développer. Si ces obstacles sont levés, les organisations communautaires peuvent donner un élan encore plus fort pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030.
« Aucune société ne peut prospérer là où la discrimination existe », a déclaré Marc Angel, vice-président du Parlement européen et militant de longue date de la lutte contre le VIH. « Chaque droit nié, chaque obstacle imposé nous affaiblit tous. À l’occasion de la Journée zéro discrimination, soyons clairs : l’égalité n’est pas une option, c’est une nécessité. Nous sommes solidaires. »
À l’occasion de la Journée zéro discrimination de cette année, l’ONUSIDA appelle les pays, les donateurs et les partenaires à respecter leurs engagements et à s’unir pour soutenir les communautés dans leurs efforts pour mettre en place des ripostes durables au VIH en veillant à ce que :
- Les organisations communautaires soient en mesure de fournir des services vitaux et de défendre leurs droits sans discrimination ni harcèlement.
- Les organisations communautaires peuvent être légalement enregistrées dans le pays dans lequel elles travaillent et recevoir un financement durable.
- Les communautés sont soutenues dans la fourniture de services de santé aux groupes vulnérables et marginalisés.
- Les communautés bénéficient d’un soutien et d’un financement pour veiller au respect des droits de l’homme, notamment en mettant fin à la criminalisation des populations clés, à la stigmatisation et à la discrimination et aux inégalités entre les sexes.
- Les services de santé gouvernementaux incluent des représentants des communautés au sein de leurs structures en tant que partenaires dans le développement, la mise en œuvre et le suivi des programmes de santé afin de garantir qu’ils sont accessibles et acceptables pour les personnes vivant avec le VIH et les populations marginalisées.
La durabilité de la réponse au sida, aujourd’hui et à l’avenir, est essentielle, avec les communautés au centre. Le moment est venu de réaffirmer l’engagement mondial envers leur leadership.


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L'ONUSIDA se félicite de la décision du Secrétaire d'État américain de poursuivre le traitement du VIH qui sauve des vies et convoque des partenaires pour évaluer et atténuer les impacts sur les services de VIH
29 janvier 2025 29 janvier 2025GENÈVE, 29 janvier 2025— Le Secrétaire d'État des États-Unis, Marco Rubio, a approuvé une "Dérogation Humanitaire d'Urgence", qui permettra aux personnes de continuer à accéder au traitement du VIH financé par les États-Unis dans 55 pays à travers le monde. Plus de 20 millions de personnes vivant avec le VIH, représentant les deux tiers de toutes les personnes vivant avec le VIH recevant un traitement à l'échelle mondiale, sont directement soutenues par le Plan d'Urgence du Président des États-Unis pour la Lutte contre le SIDA (PEPFAR), la principale initiative mondiale contre le VIH.
"L'ONUSIDA se félicite de cette dérogation du gouvernement américain qui garantit que des millions de personnes vivant avec le VIH peuvent continuer à recevoir des médicaments vitaux pendant l'évaluation de l'aide au développement extérieur des États-Unis", a déclaré Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de l'ONUSIDA. "Cette décision urgente reconnaît le rôle crucial de PEPFAR dans la réponse au SIDA et redonne espoir aux personnes vivant avec le VIH."
Ces derniers jours, le Département d'État américain a annoncé une pause immédiate de 90 jours dans le financement de toute l'aide étrangère, y compris le financement et les services soutenus par PEPFAR. L'ordonnance exécutive annonçant une "pause de 90 jours dans l'aide au développement extérieur des États-Unis pour évaluer l'efficacité programmatique et la cohérence avec la politique étrangère des États-Unis" a été l'une des premières décisions majeures de politique étrangère de la nouvelle administration. Cette dérogation approuve la continuation ou la reprise de "l'assistance humanitaire vitale" qui s'applique aux médicaments et services médicaux essentiels, y compris le traitement du VIH, ainsi qu'aux fournitures nécessaires pour fournir cette assistance.
L'ONUSIDA poursuivra ses efforts pour garantir que toutes les personnes vivant avec ou affectées par le VIH soient servies et que d'autres composants clés des efforts vitaux de PEPFAR, y compris la prestation de services et les services de prévention du VIH, les soins et le soutien pour les orphelins et les enfants vulnérables, se poursuivent.
L'ONUSIDA joue son rôle essentiel de mobiliser et de convoquer des partenaires, des gouvernements et des communautés à travers le monde au niveau national pour évaluer et atténuer l'impact de la pause sur la continuité des services essentiels de VIH.
L'ONUSIDA a encouragé le Président Donald J. Trump à donner la priorité au leadership du gouvernement américain dans la réponse mondiale au VIH pour atteindre l'objectif commun de mettre fin au SIDA.
Region/country




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Le sida est à la croisée des chemins : En cette journée des droits de l'homme, suivons le chemin des droits pour mettre fin au sida
10 décembre 2024 10 décembre 2024GENÈVE, le 10 décembre 2024 — Le monde peut mettre fin au sida si les droits humains des personnes vivant avec ou affectées par le VIH sont respectés, protégés et mis en œuvre, afin de placer les communautés au premier plan et de garantir un accès équitable à des services de qualité en matière de VIH.
La riposte au VIH a parcouru un long chemin. Les progrès réalisés à ce jour en matière de services de prévention et de traitement du VIH ont été rendus possibles, en grande partie, grâce au plaidoyer des personnes vivant avec le VIH, des communautés et des alliés de la société civile, qui ont exigé un traitement, des services, la dignité, l'action et leurs droits.
Plus de 30 millions de personnes sont désormais sous traitement et le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH a diminué de 39 % depuis 2010. Cependant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. En 2023, 1,3 million de personnes dans le monde ont nouvellement contracté le VIH, soit trois fois plus que l'objectif mondial fixé pour 2025, qui est de ne pas dépasser 370 000 nouvelles acquisitions.
"Une approche fondée sur les droits de l'homme est essentielle pour permettre un engagement significatif des communautés et un accès aux services liés au VIH pour tous sans discrimination", a déclaré Christine Stegling, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA. "Les services liés au VIH n'atteindront les personnes qui en ont le plus besoin que si leurs droits humains sont respectés, si les communautés prennent l'initiative, si les lois discriminatoires et préjudiciables sont supprimées, si la stigmatisation, la discrimination et la violence liées au VIH sont effectivement combattues et si l'accès aux médicaments vitaux est assuré."
Des sociétés résilientes où les droits de l'homme sont protégés et où les communautés ont la possibilité de diriger nécessitent des changements structurels et systémiques à long terme. Si nous voulons avoir une réponse durable au VIH, nous devons avoir une approche durable des droits de l'homme, dotée de ressources suffisantes.
À l'occasion de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre, l'ONUSIDA a publié un rapport intitulé "Suivons le chemin des droits" pour montrer ce qui peut être fait. Ce rapport présente des exemples de politiques et de programmes qui ont fait leurs preuves dans le monde entier et qui parviennent à protéger la santé et les services de lutte contre le VIH en protégeant les droits.
La riposte au VIH est à la croisée des chemins. Nous pouvons mettre fin au sida si nous suivons le chemin des droits. Empruntons-le ensemble.
On Human Rights Day, Indian community members want change and acceptance. Support them and protect them.




Press Release
L'ONUSIDA appelle à la solidarité mondiale pour renforcer la riposte au VIH de Madagascar afin que le sida ne soit plus une menace pour la santé publique
21 octobre 2024 21 octobre 2024GENÈVE, 21 octobre 2024- La Directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, appelle à une accélération de la solidarité mondiale pour renforcer la riposte de Madagascar au VIH, notamment en prévenant les nouvelles infections à VIH et en élargissant l'accès au traitement, afin de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Mme Byanyima se rend dans le pays du 19 au 24 octobre pour soutenir la riposte à l'épidémie de VIH. Madagascar a connu une augmentation spectaculaire des nouvelles infections à VIH depuis 2010 et une augmentation de 158% des décès liés au sida au cours de la même période. L'ONUSIDA est préoccupé par ce qui semble être une augmentation spectaculaire des nouvelles infections à VIH.
La visite de Mme Winnie Byanyima à Madagascar coïncide avec celle de S.A.S. la Princesse Stéphanie de Monaco, qui se rend à Madagascar dans le cadre du travail qu'elle effectue avec Fight AIDS Monaco dans le monde entier, y compris à Madagascar, pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Fight AIDS Monaco soutient les efforts de Madagascar pour prévenir les nouvelles infections par le VIH, notamment en mettant fin à la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et en galvanisant la solidarité internationale pour soutenir les efforts visant à mettre fin au sida.
« Madagascar connaît une augmentation rapide du nombre de nouvelles infections à VIH dans les communautés, ce qui contraste fortement avec la tendance régionale à la baisse des nouvelles infections à VIH », a déclaré Mme Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. « La pandémie à Madagascar est due à des lacunes dans la prévention du VIH et à des inégalités flagrantes auxquelles il faut remédier de toute urgence ».
En 2023, on estimait à 76 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH à Madagascar et à environ 3 100 le nombre de personnes décédées de maladies liées au sida. Les lacunes dans la collecte des données et la faiblesse des systèmes de surveillance rendent difficile l'estimation de l'ampleur de la pandémie. Les ruptures de stock de kits de dépistage du VIH et l'accès limité aux centres de dépistage entravent encore davantage la collecte de données précises dans les communautés.
En outre, la majorité des personnes vivant avec le VIH n'ont pas accès au traitement. Seuls 22 % des 76 000 personnes vivant avec le VIH à Madagascar, selon les estimations, y avaient accès en 2023.
Dans le nord de Manakara, les campagnes de dépistage du VIH menées par le ministère de la santé ont révélé des taux de prévalence du VIH en milieu urbain allant de 3 % à 18 % au sein de la population. Il est nécessaire de renforcer la collecte de données complètes afin de mieux informer la riposte nationale au VIH et de lutter efficacement contre la pandémie.
L'ONUSIDA soutient activement la riposte de Madagascar au VIH, notamment en renforçant les systèmes de surveillance afin de garantir une collecte de données plus précise et plus complète. L'ONUSIDA a également soutenu la mise en œuvre de services de conseil et de dépistage du VIH et contribué à élargir l'accès à la thérapie antirétrovirale.
Madagascar est l'un des pays les plus inégalitaires au monde, un facteur qui favorise les nouvelles infections par le VIH. En 2023, la Banque mondiale a estimé le taux de pauvreté du pays à 62,6 %. Madagascar a été frappé par des catastrophes naturelles cycliques, notamment la sécheresse dans le sud et les cyclones, ce qui rend difficile le rétablissement du pays et la mise en place d'une riposte efficace au VIH.
« Madagascar peut intensifier sa riposte au VIH mais a besoin d'urgence d'un soutien technique et financier de la part de la communauté internationale pour s'assurer que les produits de prévention du VIH, notamment les préservatifs, les kits de dépistage et les traitements antirétroviraux, sont disponibles pour tous ceux qui en ont besoin », a déclaré Mme Byanyima.
Region/country


Press Statement
Déclaration commune des Nations Unies en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs pour tous
11 juillet 2024 11 juillet 2024En avril, au siège des Nations Unies à New York, les gouvernements ont renouvelé leur engagement et leur détermination à accélérer la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994, dont les principes sont inscrits dans les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Ils se sont notamment engagés à garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive et à faire progresser les droits en matière de procréation.
D’importants progrès ont été réalisés au cours des trois dernières décennies. Depuis 1990, le nombre de femmes utilisant des moyens de contraception modernes a doublé. Depuis 2000, la mortalité maternelle a diminué de 34 %. En 2022, l’accès au traitement du VIH avait permis d’éviter environ 20,8 millions de décès dans le monde. Plus récemment, toutefois, ces progrès ont montré des signes de ralentissement, voire de recul. Nous ne pouvons donc plus en garantir la continuité avec certitude. Les conséquences durables de la pandémie de COVID-19, la persistance et l’intensification des conflits, les changements climatiques, l’augmentation des inégalités et l’aggravation des fractures sociétales sont autant d’obstacles à l’accès aux services de santé de base et de qualité. Pour les surmonter, des mesures doivent être prises de toute urgence.
Les femmes et les filles, qui sont confrontées de manière disproportionnée à ces menaces, sont par conséquent dans l’incapacité de prendre des décisions éclairées et d’exercer leur pleine autonomie corporelle sans contrainte, violence ou discrimination – des droits humains pourtant fondamentaux. L’accès équitable et durable aux interventions et aux informations en matière de santé sexuelle et reproductive fondées sur les droits humains demeure impossible pour de nombreuses personnes, en particulier les femmes marginalisées, les adolescentes et les personnes vivant dans des zones de crise humanitaire ou de conflit.
Les données les plus récentes indiquent que près de la moitié des femmes en âge de procréer ne sont pas en mesure de décider elles-mêmes, en toute connaissance de cause, de tomber enceintes ou non et du moment de leur grossesse, et que nombre d’entre elles ne disposent toujours pas de l’autonomie et de la capacité d’action nécessaires pour exercer pleinement leurs droits en matière de procréation.
À l’occasion de la Journée mondiale de la population, en tant qu'organismes des Nations Unies chargés de faire progresser la santé et les droits de chaque individu et de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, nous appelons la communauté internationale, y compris les gouvernements, les donateurs, les organisations de la société civile et le secteur privé, à renforcer l’accès à un ensemble complet de services de santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la couverture sanitaire universelle et par l’intermédiaire de systèmes de santé résilients, notamment au niveau des soins de santé primaires. Nous insistons sur la nécessité de mettre en œuvre des orientations normatives reposant sur des données probantes afin de renforcer l’accès à des soins abordables, de grande qualité et fondés sur les droits fondamentaux. Afin de garantir le caractère acceptable des services pour tous, des efforts doivent être consentis pour éliminer la stigmatisation et la discrimination ainsi que pour abolir les normes sociales et de genre préjudiciables.
Nous appelons également à accélérer l’accès à une éducation complète à la sexualité ainsi qu’à renforcer l’action des différents secteurs sociaux, tels que l’éducation et l’égalité des genres, afin d’améliorer la santé et le bien-être des filles et des femmes tout au long de leur vie. La promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs complets est un choix à la fois juste et judicieux. L’expérience a montré qu’investir dans les droits et l’autonomie des femmes et des filles en matière de procréation et élargir l’accès aux services produisait des résultats remarquables, notamment en matière de bien-être social, de prospérité économique et de paix ; tout ce dont notre monde a aujourd’hui si désespérément besoin. Pour obtenir des résultats positifs à long terme pour les femmes et les filles, il est à ce titre essentiel que toutes les parties prenantes (nationales, internationales, publiques, privées) accroissent leur soutien financier.
Nous devons également appuyer de toute urgence les initiatives – toujours plus nombreuses – prises par les jeunes, les femmes et les communautés pour s’exprimer sur les questions de santé sexuelle et reproductive ainsi que pour concevoir et mettre en œuvre des solutions adaptées à leurs besoins et aux réalités d’un monde en pleine mutation dans lequel les changements climatiques, en particulier, ont une incidence directe sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. Adopter une approche inclusive et ascendante de la conception et de la mise en œuvre d’interventions sanitaires avec et pour les communautés permettrait d’ancrer les résultats dans la durée et d’atteindre les personnes les plus défavorisées.
Nous exhortons les secteurs public et privé à collaborer pour explorer les technologies de pointe telles que la télémédecine, l’intelligence artificielle, l’analyse de données massives et la modélisation prédictive afin de combler les lacunes géospatiales et d’élargir l’accès aux services de base, en particulier dans les régions éloignées et mal desservies. Dans le même temps, nous appelons les innovateurs à se prémunir contre les risques inhérents à ces nouvelles technologies, notamment en ce qui concerne les écarts d’accès entre les genres, la violence basée sur le genre facilitée par la technologie ainsi que les préjugés systématiques qui y sont ancrés dès le stade de la conception.
Enfin, conformément à la vision novatrice du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, nous encourageons les gouvernements, les communautés, les organisations de la société civile et le secteur privé à s’unir pour donner la priorité à l’accès universel à des services complets de santé sexuelle et reproductive de manière à faire progresser l’égalité des genres et à promouvoir la pleine réalisation des droits fondamentaux. Les engagements et le maintien du statu quo n’y suffiront pas – nous appelons aujourd’hui à la collaboration et à l’innovation afin que chacun puisse exercer ses droits à la santé, à la dignité et à la sécurité.
Le Sommet de l’avenir se tiendra en septembre à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le moment est donc venu d’agir avec courage et détermination afin d’ouvrir la voie à un monde plus juste, plus équitable et plus durable pour tous.
Il y a trente ans, au Caire, 179 gouvernements ont adopté un cadre qui reconnaît la santé sexuelle et reproductive, les droits en matière de procréation ainsi que l’autonomisation des femmes et des filles comme des piliers fondamentaux du développement durable : le désormais célèbre Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement. En tant qu’organismes des Nations Unies, nous nous engageons ensemble à faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs, qui font partie intégrante du droit de chacun à jouir de la meilleure santé physique et mentale possible et jouent un rôle essentiel dans la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes.


Press Statement
L'ONUSIDA salue la décision de la Cour suprême de Namibie de déclarer inconstitutionnelle la loi qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe
21 juin 2024 21 juin 2024GENÈVE, 21 JUIN 2024 -L'ONUSIDA se félicite de l'arrêt de la Cour suprême de Namibie, qui a déclaré inconstitutionnelle la loi qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe. La Cour a estimé que la loi était incompatible avec les droits constitutionnels des citoyens namibiens. Cette décision, qui s'inscrit dans la lignée d'une série de jugements rendus par des tribunaux d'Afrique australe ces dernières années, marque une victoire importante pour l'égalité et les droits de l'homme pour tous les Namibiens et contribuera à protéger la santé de chacun.
"Cette décision de la Cour suprême de Namibie est une étape importante vers une Namibie plus inclusive ", a déclaré Anne Githuku-Shongwe, Directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. "Le droit commun de l'ère coloniale qui criminalisait les relations sexuelles entre personnes de même sexe perpétuait un environnement de discrimination et de peur, entravant souvent l'accès des personnes LGBTQ+ aux services de santé essentiels. Pour protéger la santé de chacun, nous devons protéger les droits de l'homme de tous.
Introduite à l'origine sous le régime colonial de l'Afrique du Sud de l'apartheid et maintenue dans le droit namibien lors de l'indépendance du pays en 1990, cette loi a été utilisée pour justifier la discrimination à l'encontre des personnes LGBTQ+ en Namibie. Non seulement elle viole les droits constitutionnels des citoyens namibiens, mais elle pose également un problème de santé publique. Le climat créé par la loi a découragé les personnes LGBTQ+ de se faire dépister et traiter pour le VIH, sapant ainsi les efforts déployés pour contrôler l'épidémie.
"En dépénalisant les relations entre personnes de même sexe, la Namibie crée un environnement plus sûr pour les communautés LGBTQ+", a déclaré Mme Githuku-Shongwe. "Cela leur permet d'accéder à des services de santé vitaux, contribuant ainsi à l'objectif mondial de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030."
L'ONUSIDA exhorte tous les pays à suivre l'exemple de la Namibie, à supprimer les lois punitives et à s'attaquer aux préjugés contre les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres et les intersexués. Depuis 2019, le Botswana, le Gabon, l'Angola, le Bhoutan, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Singapour, Saint-Kitts-et-Nevis, les îles Cook, Maurice et la Dominique ont tous abrogé des lois qui criminalisaient les personnes LGBTQ+.
Un monde plus juste, plus équitable et plus aimable est un monde plus sain pour tous.
Region/country




Press Statement
Protéger la santé des professionnel(le)s du sexe, protéger leurs droits humains
02 juin 2024 02 juin 2024GENÈVE, 2 juin 2024— Lors de la Journée internationale des professionnel(le)s du sexe, le 2 juin 2024, et chaque jour, l'ONUSIDA est solidaire des professionnel(le)s du sexe et soutient leur santé.
Les formes croisées de stigmatisation et de discrimination structurelles et sociétales, y compris les lois, politiques et pratiques punitives, creusent les inégalités et empêchent les travailleurs du sexe de protéger leur santé, leur sécurité et leur bien-être. La criminalisation crée des obstacles à l'accès et à l'utilisation des services vitaux de prévention, de dépistage et de traitement du VIH, ainsi qu'aux services de santé sexuelle et reproductive. Pour les travailleurs du sexe transgenres, migrants ou issus de minorités raciales et ethniques, les formes multiples et croisées de discrimination créent des obstacles supplémentaires à l'accès aux services et augmentent les risques de violence et de harcèlement.
Une étude menée en Afrique subsaharienne a révélé que la probabilité de vivre avec le VIH était sept fois plus élevée pour un travailleur du sexe dans un pays qui criminalise le travail du sexe que dans un pays qui le décriminalise. Une autre étude a montré que la criminalisation de tout aspect du commerce du sexe était associée à une réduction de l'accès aux préservatifs et de leur utilisation, ainsi qu'à une augmentation des taux de violence. La décriminalisation du commerce du sexe pourrait permettre d'éviter entre 33 % et 46 % des infections par le VIH chez les travailleurs du sexe et leurs clients sur une période de dix ans.
Parmi les pays ayant communiqué des informations à l'ONUSIDA, 22 % des professionnels du sexe ont été victimes de stigmatisation et de discrimination au cours des six derniers mois. 12 % des travailleurs du sexe ont évité d'accéder aux services de santé en raison de la stigmatisation et de la discrimination au cours des 12 derniers mois. Un travailleur du sexe sur cinq a subi des violences au cours des 12 derniers mois.
À l'heure actuelle, 168 pays disposent de lois répressives qui criminalisent certains aspects du commerce du sexe. Mais un nombre croissant de juridictions reconnaissent la nécessité de décriminaliser le commerce du sexe pour protéger les travailleurs du sexe. En mai de cette année, le Queensland, en Australie, est devenu la dernière juridiction à décriminaliser le travail du sexe.
"Pour protéger la santé des travailleurs du sexe, les dirigeants doivent accélérer la lutte contre la stigmatisation, la discrimination et la violence dont ils sont victimes. Cela passe par la dépénalisation. Les faits sont clairs : les lois punitives nuisent aux travailleurs du sexe et doivent être supprimées", a déclaré Christine Stegling, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA.