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Rapport mondial actualisé sur le sida — Faire face aux inégalités — Leçons tirées de 40 ans de lutte contre le sida pour les ripostes à la pandémie

14 juillet 2021

Les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées au risque de contracter la COVID-19 sous une forme grave et d'en mourir, mais la grande majorité d’entre elles se voient refuser l’accès aux vaccins contre la COVID-19. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 65 % des nouvelles infections au VIH, mais sont largement exclues des ripostes au VIH et à la COVID-19. 800 000 enfants vivant avec le VIH ne suivent pas le traitement indispensable pour les maintenir en vie. Lire le Communiqué de presse

 

Press Release

Un rapport de l’ONUSIDA indique que 19 millions de personnes sur les 35 millions vivant aujourd’hui avec le VIH ne savent pas qu’elles ont le virus

En Afrique subsaharienne près de 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH sont sous traitement – la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030 demandera une mise à niveau intelligente pour combler l’écart

GENÈVE, 16 juillet 2014—Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre que 19 millions de personnes sur les 35 millions qui vivent avec le VIH dans le monde ne connaissent pas leur séropositivité au VIH.

« La question de savoir si vous pouvez vivre ou mourir ne devrait pas dépendre de l’accès à un test VIH, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Une mise à niveau plus intelligente est requise pour combler l’écart entre les gens qui connaissent leur statut VIH et ceux qui ne le connaissent pas, entre les gens qui peuvent obtenir des services et les gens qui ne le peuvent pas, et entre les gens qui sont protégés et ceux qui sont punis. »

Le Gap report [rapport sur les écarts] de l’ONUSIDA montre que lorsque les gens découvrent leur séropositivité au VIH ils chercheront à obtenir un traitement salvateur. En Afrique subsaharienne près de 90% des personnes dont le test VIH s’est révélé positif ont ensuite accédé à la thérapie antirétrovirale (TAR). Les recherches montrent également qu’en Afrique subsaharienne 76% des personnes sous TAR ont atteint une suppression virale – ce qui signifie qu’elles ne sont pas susceptibles de transmettre le virus à leurs partenaires sexuel(le)s. Une nouvelle analyse des données démontre que pour chaque augmentation de 10% de la couverture du traitement il y a une diminution de 1% du pourcentage des nouvelles infections parmi les personnes vivant avec le VIH.

Le rapport souligne que les efforts pour améliorer l’accès à la thérapie antirétrovirale sont couronnés de succès. En 2013, 2,3 millions de personnes supplémentaires ont pu avoir accès aux médicaments qui sauvent des vies. Cela porte le total mondial des personnes accédant au traitement antirétroviral à près de 13 millions à la fin de 2013. Sur la base de l’intensification récente, l’ONUSIDA estime qu’à la date de juillet 2014 jusqu’à 13 950 296 personnes avaient accès au traitement contre le VIH.

« Si nous accélérons l’ensemble de la mise à niveau en matière de VIH d’ici à 2020, nous serons sur la bonne voie pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, » a déclaré Michel Sidibé. « Sinon, nous risquons de prolonger sensiblement le temps qu’il faudra – en ajoutant une décennie voire davantage. »

En mettant fin à l’épidémie d’ici à 2030, le monde éviterait 18 millions de nouvelles infections à VIH et 11,2 millions de décès liés au sida entre 2013 et 2030.

 

Mettre fin à l’épidémie de sida

Le rapport révèle que 15 pays seulement* représentent plus de 75% des 2,1 millions de nouvelles infections à VIH qui sont survenues en 2013. Dans chaque région du monde le rapport signale qu’il y a trois ou quatre pays qui supportent le fardeau de l’épidémie. En Afrique subsaharienne, trois pays seulement – l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Ouganda – représentent 48% de toutes les nouvelles infections à VIH.

Toutefois, le rapport montre également que des pays entiers sont laissés de côté ; par exemple, six nations – Fédération de Russie, Indonésie, Nigéria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, et Soudan du Sud – sont confrontées à la triple menace que constituent un fardeau élevé du VIH, une faible couverture du traitement et aucune baisse, ou une faible baisse, des nouvelles infections à VIH.

Dans le premier rapport de ce type, le Gap report de l’ONUSIDA souligne l’importance du lieu et de la population par le biais d’une analyse régionale en profondeur des épidémies de VIH et d’une analyse de 12 populations exposées à un risque accru de VIH. Il analyse les raisons du fossé qui se creuse entre les personnes qui parviennent à avoir accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui concernant le VIH et les personnes qui sont laissées pour compte. Il montre comment l’accent sur les populations qui sont mal desservies et plus exposées au risque de VIH sera essentiel pour mettre fin à l’épidémie de sida.

On estime que la prévalence du VIH est 28 fois plus élevée parmi les personnes qui s’injectent des drogues, 12 fois plus élevée parmi les professionnel(le)s du sexe, 19 fois plus élevée parmi les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et jusqu’à 49 fois plus élevée parmi les femmes transsexuelles que dans le reste de la population adulte. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent une nouvelle infection à VIH sur quatre. Le rapport examine les raisons pour lesquelles certaines populations n’ont pas accès aux services VIH et souligne l’urgente nécessité de prendre en compte leurs besoins spécifiques.

« L’on ne mettra pas fin à l’épidémie de sida sans donner la priorité aux individus, sans faire en sorte que les personnes vivant avec et affectées par l’épidémie soient partie intégrante d’un nouveau mouvement, » a déclaré M. Sidibé. « Sans une approche centrée sur les gens, nous n’irons pas loin dans l’ère post-2015. »

Le rapport indique qu’il est à la fois essentiel et possible de dépasser une approche au niveau du pays tout entier. Comme les pays et les régions ont des épidémies multiples et variées, le rapport souligne que le fait d’avoir mis en place des cibles nationales et de bonnes politiques crée un espace pour aborder les micro-épidémies complexes avec des solutions individuelles adaptées qui aideront à atteindre les gens plus rapidement avec de meilleurs services VIH. Il note que les villes et les communautés joueront un rôle de plus en plus important dans une mise à niveau efficace.

Toutefois, le rapport montre également qu’un manque de données sur les personnes les plus affectées par le VIH, auquel s’ajoutent la stigmatisation et la discrimination largement répandues, les environnements juridiques répressifs, les obstacles à l’engagement de la société civile, et le manque d’investissement dans des programmes adaptés, freinent les résultats. Il confirme que les pays qui ignorent la discrimination et tolèrent les inégalités ne réaliseront pas tout leur potentiel, et seront confrontés aux graves conséquences de l’inaction sur le plan de la santé publique comme sur le plan financier. Le rapport met en lumière la nécessité d’assurer un accès équitable à des services VIH de qualité comme un impératif tant du point de vue des droits de l’homme et que de la santé publique.

Espoir et écarts

L’ONUSIDA signale les niveaux les plus bas de ce siècle pour les nouvelles infections à VIH, à 2,1 millions [1,9 million–2,4 millions]. Au cours de ces trois dernières seulement, les nouvelles infections à VIH ont chuté de 13%.

On estime que 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde à la fin de 2013. Les décès liés au sida sont au plus bas depuis le pic de 2005, avec une baisse de 35%. La tuberculose continue d’être la principale cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.

Les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont diminué de 58% depuis 2001, et sont tombées pour la première fois sous la barre des 200 000 dans les 21 pays les plus affectés d’Afrique.

Les nombres les plus élevés de personnes vivant avec le VIH concernaient l’Afrique subsaharienne – 24,7 millions [23,5 millions–26,1 millions] de personnes. L’Asie et le Pacifique viennent ensuite, avec 4,8 millions [4,1 millions–5,5 millions] de personnes vivant avec le VIH, selon les estimations.

Le pourcentage des personnes vivant avec le VIH qui bénéficiaient d’un traitement s’est révélé être le plus élevé en Europe occidentale et en Amérique du Nord, à 51% [39–60%], et en Amérique latine, à 45% [33–51%]. Toutefois, la couverture était la plus faible au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à 11% [8–16%] seulement.

Les nouvelles infections à VIH ont surtout baissé dans les Caraïbes – de 40% depuis 2005. Cependant, les nouvelles infections ont augmenté de 7% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 5% en Europe orientale et en Asie centrale depuis 2005.

On a constaté que les décès liés au sida montaient en flèche au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de 66%. La seule autre région où les décès liés au sida sont en augmentation est l’Europe orientale et l’Asie centrale, où ils ont grimpé de 5% entre 2005 et 2013.

Le rapport souligne que pour combler l’écart entre les personnes atteintes par les services de lutte contre le VIH et les personnes qui ne le sont pas il faudra de la recherche et de l’innovation associées à des lois protectrices qui favorisent la liberté et l’égalité pour tous. Cela demandera aussi un engagement accru de la communauté mondiale et des pays les plus affectés pour que continuent les remarquables retours sur investissement qui ont été mis en évidence au cours des 10 dernières années afin de pouvoir réaliser la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.

En 2013, on estime que :

35 millions [33,2 millions–37,2 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde

2,1 millions [1,9 million–2,4 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH

1,5 million [1,4 million–1,7 million] de personnes sont décédées de maladies liées au sida

 

ONUSIDA fournit des images vidéo (b-roll et communiqué de presse vidéo) pour les télédiffuseurs, ainsi que des extraits de la conférence de presse du lancement du rapport.

http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/2014/2014gapreport/videofootage/

Gap Report - Resources

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Résultats - Rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2012

20 novembre 2012

Le nouveau rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida intitulé Résultats du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) montre qu’une accélération sans précédent de la riposte au sida génère des résultats au profit des personnes. Le rapport indique que le nombre de nouvelles infections à VIH a été réduit de plus de 50 % dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire – dont plus de la moitié sont en Afrique subsaharienne, région la plus durement touchée par le virus.

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Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA : résumé d’orientation

16 mai 2006

Ce résumé d'orientation du Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA 2006 fournit des informations sur les derniers développements de l’épidémie de SIDA et de la riposte au SIDA. L’édition spéciale 10e anniversaire du rapport de l’ONUSIDA présente des profils de pays et des estimations relatives à l’ampleur et au tribut humain de l’épidémie.

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Methods for estimating HIV incidence

16 juin 2010

This article provides a summary of current issues and recommended methods for estimating HIV incidence, including cohort studies for direct measures of incidence, mathematical models that can be used to estimate incidence indirectly from HIV prevalence data and biological assays based on HIV antigen or antibody measurements to distinguish recent from established HIV infections.

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Regard sur l'épidémie du VIH dans les pays francophones

15 novembre 2010

Levier de la riposte au sida, l’ONUSIDA s’emploie à bâtir l’action politique et à promouvoir les droits de tous les individus afin d’obtenir de meilleurs résultats pour la santé et le développement dans le monde. Il fixe des orientations au niveau mondial et incarne la source des données relatives au VIH. Dans les pays, le Programme commun rassemble les ressources du Secrétariat de l’ONUSIDA et de 10 organisations du système des Nations Unies pour des activités coordonnées et responsables visant à unir le monde contre le sida.

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Sida – Feuilles de résultats

23 novembre 2010

Nous savons qu’il existe des solutions. Nous savons qu’il existe une volonté politique et sociale de changer les choses. Le véritable défi est d’accompagner l’action pour la mener à bonne fi n. Il faut que cette nouvelle décennie – la quatrième – de l’histoire de l’épidémie nous oriente vers des programmes rentables, ciblés, et transposés à une plus grande échelle, qui visent à accélérer les progrès vers des résultats. Des résultats. Encore et toujours des résultats.

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Rapport ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida | 2010

23 novembre 2010

L’édition 2010 du Rapport ONUSIDA sur l'épidémie mondiale de sida est assortie de feuilles de résultats contenant des informations classées par pays sur les questions clés qui touchent la riposte au sida. Élaboré à partir des données les plus récentes provenant de 182 pays, cet ouvrage de référence mondial propose une analyse exhaustive de l’épidémie de sida et de la riposte. Pour la première fois, le rapport comprend des données de tendance sur l’incidence fournies par plus de 60 pays.

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AIDS at 30: Nations at the crossroads

02 juin 2011

This report provides evidence of how much we have achieved and weighs that against our vision for the future: zero new HIV infections, zero discrimination and zero AIDS‑related deaths. In these pages you will find scientific analysis, personal insights and the results of extensive national and regional consultations at the front lines of the AIDS response. While perspectives differ, one simple truth emerges: we cannot break the arc of this epidemic – where five people were newly infected for every three starting treatment in 2010 – if we adopt a 'business as usual' approach.

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