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Conférence de haut niveau des Nations Unies : la communauté internationale se réunit pour discuter de la réduction des risques de catastrophe

17 mars 2015

Les catastrophes naturelles représentent une menace croissante pour la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde et peuvent avoir un impact profond sur la situation en matière sociale, économique et sanitaire. Les participants à la Troisième Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe, organisée à Sendai, au Japon, ont discuté de la manière de promouvoir un agenda de développement durable qui tienne compte des risques et favorise une plus grande résilience des pays et des communautés.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, plusieurs chefs d'État et responsables d'agences des Nations Unies, ainsi que plus d'une centaine de ministres ont assisté à cette réunion de haut niveau, qui s'est tenue du 14 au 18 mars. Près de 8 000 délégués d'organismes gouvernementaux, de la société civile, du secteur privé et des organismes donateurs étaient également présents, ainsi que des dizaines de milliers de personnes qui ont assisté aux divers forums ouverts au public.

Des questions couvrant un large éventail de thèmes ont été évoquées au cours de ces cinq jours, allant des moyens de faire face aux situations d'urgence lors de catastrophes telles que séismes, sécheresses et tsunamis, à la réduction des risques d'épidémie comme Ebola, la grippe aviaire et le VIH. L'accent a été mis tout du long sur l'apport de solutions pratiques destinées à protéger les plus vulnérables. Il a également été dit que les efforts visant à atteindre des objectifs clés en matière de développement, d'économie et de santé ne sauraient être couronnés de succès si les catastrophes continuent de nuire aux progrès accomplis et de coûter des centaines de milliards de dollars chaque année à l'échelle planétaire.

L'ONUSIDA était présente en force lors de cette conférence et a coorganisé, avec l'OMS, l'UNFPA et l'UNISDR, plusieurs manifestations officielles, notamment un forum public d'une journée sur la protection de la santé des personnes contre les risques de catastrophe.

L'un des thèmes dominants de ces événements a porté sur la manière dont la réduction des risques pouvait s'inspirer de l'expérience, des leçons et des réussites de la riposte au sida dans l'agenda pour le développement après 2015. L'importance de mobiliser les communautés vulnérables, de les mettre au cœur de la prévention des catastrophes, des actions de préparation, de réhabilitation et de redressement, a été mise en avant, de même que la nécessité d'encourager une responsabilité partagée effective. L'intégration des interventions sanitaires dans les programmes de gestion des risques a également constitué un message prééminent.

Un cadre de réduction des risques de catastrophe après 2015, qui régira ce domaine pour les 15 prochaines années, sera défini à l'issue de la conférence. La santé fait partie intégrante du cadre actuel, avec une mention particulière sur les pandémies et les épidémies. Une Déclaration de Sendai sera également adoptée, réaffirmant l'engagement politique de renforcement des efforts et de la coopération pour la réduction des risques de catastrophe dans le monde.

Déclarations

« Ce qu'il faut retenir, c'est que la résilience ne peut jamais émerger de manière isolée : nous devons réunir les acteurs et fournir les moyens d'une coordination multisectorielle basée sur une approche pour toute la société. »

Helena Lindberg, Directrice générale de la Swedish Civil Contingencies Agency

« Les communautés constituent le fondement de la résilience mondiale face aux catastrophes. Les leçons apprises en matière de préparation et de redressement en situation de catastrophe et d'épidémie (notamment VIH et Ebola) démontrent que les personnes et les communautés réussissent lorsqu'elles figurent au centre de la prise de décision et de l'action. »

Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique

« Renforcer les systèmes de santé doit aller de pair avec le renforcement et la résilience des communautés. C'est là qu'interviennent les bénévoles de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : mettre les personnes au cœur de l'action, accompagner les communautés pour répondre à leurs besoins et s'appuyer sur leurs normes, leurs valeurs et leurs connaissances. »

Elhadj As Sy, Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

« Dans les 10 années qui ont suivi Hyogo, les gouvernements ont progressivement compris que des personnes en bonne santé sont des personnes résilientes et que les personnes résilientes se redressent beaucoup plus vite face à des situations d'urgence humanitaire et de catastrophe. »

Bruce Aylward, Sous-directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé en charge des situations d'urgence

« La santé et le bien-être sont à la base de la résilience, et un cadre de réduction des risques de catastrophe ne peut avoir de résultat positif sans ces éléments. C'est pourquoi la santé est une composante essentielle du cadre pour le développement après 2015. »

Lianne Dalziel, Maire de Christchurch, Nouvelle-Zélande