Pediatric HIV

La Première Dame de Côte d'Ivoire parraine une consultation nationale sur le VIH et la tuberculose pédiatriques

11 juin 2021

Malgré les grands progrès réalisés depuis les premiers jours de l'épidémie de VIH, la réponse au VIH chez les enfants est toujours à la traîne par rapport à la réponse pour les adultes.

Les enfants vivant avec le VIH sont particulièrement sensibles à la tuberculose (TB), l'une des principales causes de décès liés au sida. En 2020, selon les statistiques gouvernementales, 9 400 personnes sont mortes de maladies liées au sida en Côte d'Ivoire, dont 800 enfants de moins de 14 ans. Le pays comptait 21 000 personnes de moins de 15 ans vivant avec le VIH, dont 49 % seulement avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Comment corriger une telle inégalité était la question au cœur d'une consultation nationale sur le VIH et la tuberculose pédiatriques qui s'est tenue du 8 au 10 juin à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

La consultation intitulée "Agir ensemble pour une génération sans sida et sans tuberculose" visait à améliorer la prévention et la prise en charge du VIH et de la tuberculose chez les enfants et les adolescents en Côte d'Ivoire.

Dans son discours d'ouverture, Dominique Ouattara, la Première Dame de Côte d'Ivoire, a appelé à " l'élaboration d'une feuille de route ambitieuse qui permettra à la Côte d'Ivoire de réaliser ses engagements ". Elle a invité tous les participants à engager un dialogue sur les défis et les actions prioritaires à mener, et à discuter des rôles, des responsabilités et des contributions de chaque partenaire.

La consultation s'inscrit dans le cadre de l'Initiative Confessionnelle, une initiative de l'ONUSIDA et du Plan d'urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida qui organise des consultations et des formations nationales en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Kenya, au Nigeria et en République-Unie de Tanzanie.

"La consultation a permis de présenter la situation nationale en matière de diagnostic, de traitement et de prévention du VIH et de la tuberculose chez les enfants, d'identifier les principaux défis, d'exposer les solutions, les actions prioritaires et les ressources nécessaires pour améliorer le déploiement national d'un traitement et d'un diagnostic pédiatriques optimaux du VIH et de la tuberculose, et d'identifier les bonnes pratiques à reproduire par le biais de la société civile et des organisations confessionnelles", a déclaré Patrick Brenny, le directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Afrique occidentale et centrale.

La Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur l'élimination du sida et le programme Start Free, Stay Free, AIDS Free n'ont pas atteint leurs objectifs en matière de sida pédiatrique. À l'échelle mondiale, on estime que 160 000 enfants ont contracté le VIH en 2020, ce qui est loin de l'objectif mondial de 20 000. Une nouvelle modélisation a également montré que la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact majeur sur les nouvelles infections par le VIH chez les enfants en Afrique subsaharienne.

Mme Ouattara a appelé les 350 participants à œuvrer à la réduction des inégalités et a demandé à toutes les parties prenantes d'unir leurs forces pour parvenir à la certification de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. "Aujourd'hui, en 2021, aucun enfant ne doit mourir du sida ou de la tuberculose dans notre pays", a-t-elle ajouté.

Traitement pédiatrique du VIH : appel de l’ONUSIDA pour redoubler d’efforts en République démocratique du Congo

02 décembre 2020

La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a visité un village communautaire et un hôpital pour enfants lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida

KINSHASA, le 2 décembre 2020—Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a visité une communauté solidaire autour du VIH à Kinshasa dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre le sida dans la capitale de la République démocratique du Congo. Elle a salué la riche expérience du pays en matière de riposte aux pandémies, comme celle d’Ebola, alors que le gouvernement a annoncé le 18 novembre la fin d’un épisode d’Ebola.

« Je remercie le gouvernement congolais, nos soutiens de la société civile et les partenaires, qui, ensemble, permettent au pays d’affronter de nombreuses problématiques, en particulier le VIH, Ebola et maintenant la COVID-19 », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a souligné que davantage de personnes dans le pays ont besoin d’un traitement vital du VIH et qu’il reste encore fort à faire pour aider les femmes en particulier. « Malgré des progrès considérables, seulement 57 % des personnes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale », a ajouté Mme Byanyima. « La couverture de la thérapie antirétrovirale est plus importante chez les hommes (72 %) que chez les femmes (51 %) ce qui est révélateur d’une inégalité entre les sexes. » Et de poursuivre que les femmes ne commenceront pas un traitement du VIH si elles ont peur de révéler leur statut sérologique ou si elles ont l’impression qu’elles ne seront pas soutenues ou acceptées si elles vivent avec le VIH.

Sur les 520 000 personnes vivant avec le VIH en République démocratique du Congo, plus de 64 % sont des femmes. 68 000 enfants de moins de 14 ans sont séropositifs dans le pays et 25 % seulement sont sous traitement. Ce constat motive l’appel de Mme Byanyima pour que le pays accélère les soins pédiatriques, y compris les services de lutte contre le VIH.

À l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe, elle s’est entretenue avec le personnel et des ados qui ont grandi en ayant accès à l’appui médico-social fourni par cet établissement. Ces ados ont demandé à la Directrice exécutive de continuer à militer en faveur de la poursuite du financement de groupes d’entraide par et pour les ados qui vivent avec le VIH, de leur intégration dans le système scolaire, de l’élimination des redevances, ainsi que de la levée des obstacles juridiques qui exigent l’accord des parents pour un dépistage du VIH.

Le VIH en République démocratique du Congo touche très fortement les jeunes femmes comme c’est le cas dans toute l’Afrique subsaharienne. Mme Byanyima a rappelé que les femmes et les filles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière afin de mettre un terme au sida. « Chaque semaine, en Afrique subsaharienne, 4 500 jeunes femmes sont infectées par le VIH, » a-t-elle indiqué. « C’est inacceptable. Nous devons différencier radicalement la riposte au VIH. »

À son arrivée à Kinshasa, Mme Byanyima a rencontré le ministre de la Santé, M. Eteni Longondo. Elle l’a félicité pour son rôle décisif dans la riposte à la COVID-19 et a souligné l'importance à donner au VIH face à la pression qu'exercent les trois pandémies concomitantes d’Ebola, du VIH et de la COVID-19. 

Les décès dus au sida en République démocratique du Congo ont chuté de 61 % au cours des 10 dernières années, passant de 37 000 en 2010 à 15 000 en 2019.  La prévalence du VIH se maintient à 1 % environ chez les adultes, mais 23 000 nouvelles infections ont été recensées l’année dernière. 

Des objectifs ambitieux et courageux

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, Prevailing against pandemics by putting people at the centre, appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.

La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.

« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d’une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu’aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »

Rattraper le retard

Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs du VIH fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.

Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Les personnes sont au centre des préoccupations, en particulier les groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.

Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : - moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, - moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, - moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.

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L'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et l'intensification des soins pédiatriques anti-VIH en Afrique occidentale et centrale

25 novembre 2015

Les représentants des ministères de la Santé, les comités nationaux sur le sida et les organisations de la société civile de 19 pays d'Afrique occidentale et centrale se sont réunis à Dakar, Sénégal, du 16 au 18 novembre pour faire le point sur les progrès, les défis et les opportunités de prévention pour la transmission du VIH de la mère à l'enfant et des soins pédiatriques anti-VIH.

Avec des experts d'organisations internationales, ils appellent à une stratégie orientée sur l'action pour accélérer la riposte au sida et atteindre l'objectif de traitement 90-90-90 d'ici 2020. Pour atteindre ces objectifs dans le contexte de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et des soins pédiatriques anti-VIH, il est essentiel d'intensifier le dépistage du VIH et l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes enceintes et les enfants vivant avec le VIH.

Les participants sont tombés d'accord sur les éléments clés d'une stratégie régionale pour accélérer l'identification et une gestion efficace des femmes enceintes et des enfants vivant avec le VIH. Ils appellent également les acteurs nationaux et internationaux à se mobiliser et à coopérer pour que les enfants ne naissent plus avec le VIH ou ne décèdent plus d'une cause liée au sida en Afrique occidentale et centrale.

Déclarations

« Mettre fin à l'épidémie de sida ne sera possible que si nous éliminons la transmission du VIH de la mère à l'enfant et intensifions les soins pédiatriques anti-VIH. »

Safiatou Thiam, Secrétaire exécutif, Conseil national sur le sida, Sénégal

« Plusieurs dizaines d'années d'expérience et de leçons apprises dans la riposte au sida nous ont montré qu'aucun résultat ne peut être tangible et durable sans partenariat, tant au niveau national que mondial. Dans l'unité, nous devons lutter pour relever le défi en Afrique occidentale et centrale et avoir une génération sans sida. »

Meskerem Grunitzky Bekele, Directeur régional par intérim de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale

« Réunissons nos forces pour une meilleure santé des femmes et des enfants qui sont la base et le futur de nos nations, et pour une meilleure santé de la population en Afrique occidentale et centrale. »

Katy Fall, Directrice régionale pour l'Afrique centrale, Fonds mondial

« Il n'est pas normal que 30 ans plus tard des enfants meurent encore comme s'il n'y avait aucun progrès jusque là. »

Jeanne Gapiya, présidente de l'Association nationale burundaise de soutien pour les personnes vivant avec le VIH et le sida

La Première dame de Côte d’Ivoire nommée Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA

19 décembre 2014

Le 18 décembre, l'ONUSIDA a nommé la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, Ambassadrice spéciale pour accélérer l'accès au traitement pédiatrique pour les enfants vivant avec le VIH, à l'occasion d'une cérémonie organisée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, à laquelle ont également participé le Président Alassane Ouattara et d'autres membres du gouvernement du pays. Lors de cette cérémonie, Mme Ouattara a été distinguée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé pour son travail à la fois en Côte d'Ivoire et sur le continent en général.

« L'engagement personnel de Mme Ouattara est un signe évident de son engagement en faveur des plus démunis et de son intérêt pour la santé des mères et de leurs enfants, non seulement en Côte d'Ivoire, mais dans toute l'Afrique », a déclaré M. Sidibé.

Dans son nouveau rôle, Mme Ouattara contribuera à sensibiliser le public aux programmes visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et défendra l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes et les enfants vivant avec le VIH.

« Cette distinction sera un catalyseur de mon engagement pour l'élimination du sida. À partir de maintenant, toutes les actions engagées contre la transmission mère-enfant du VIH en Côte d'Ivoire, en Afrique ou dans le monde trouveront auprès de moi un écho favorable. C'est un combat dans lequel je me suis engagée et je m'y tiendrai jusqu'à ce que nous parvenions à une génération sans sida », a déclaré Mme Ouattara.

Mme Ouattara est impliquée dans les affaires humanitaires depuis de nombreuses années. En 1998, elle a créé la fondation Children of Africa, qui a soutenu plusieurs projets en Côte d'Ivoire, notamment la construction d'une école et d'un centre pour les enfants isolés, ainsi que la promotion de campagnes de vaccination des enfants.

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