
Feature Story
On peut être un leader sans être au pouvoir
06 octobre 2008
06 octobre 2008 06 octobre 2008
« Portraits d’un engagement » est un magnifique volume de portraits qui donne à réfléchir ; il a été lancé en 2007 par le Forum Asie-Pacifique pour le leadership sur le VIH/sida et le développement (APLF). Le livre présente des personnalités d’Asie du Sud issues de tous les milieux et qui, pour toutes sortes de raisons, s’efforcent de sensibiliser leurs communautés aux questions entourant le VIH.
Pour certaines d’entre elles, leur engagement dans la lutte contre le sida répond à une motivation personnelle, comme c’est le cas pour le Dr Michael Abeyaratne, dont l’épouse a été infectée par le VIH lors d’une transfusion sanguine, de Laxmi Narayan Tripathi qui a vu sa meilleure amie mourir dans ses bras ou de Yusif Hamid, un chercheur qui travaille à la mise au point de médicaments abordables. D’autres, déjà bien connues, ont décidé d’utiliser leur popularité ou leur poids politique pour faire campagne en faveur de la tolérance et de l’accès aux traitements.
S’élever au-dessus de la discrimination
Les portraits, tirés par le célèbre photographe du Bangladesh Shahidul Alam s’accompagnent d’émouvants entretiens. La plupart décrivent des expériences de stigmatisation dans des communautés où, souvent, même les personnalités politiques locales ne savent pas comment se transmet le VIH. Plusieurs des personnes figurant dans l’ouvrage sont devenues des leaders. Celles qui n’auraient jamais imaginé jouer un tel rôle, reconnaissent aujourd’hui qu’elles sont dans une situation privilégiée pour partager leur expérience et répondre aux besoins de leurs communautés.
Parmi tous ces récits de femmes trop souvent confrontées à la discrimination, il est réconfortant de lire l’histoire de Jahnabi Goswami, qui explique que sa famille et ses voisins l’ont entourée d’affection et de soutien et l’ont encouragée à utiliser son statut de personne séropositive pour informer d’autres femmes.
Responsabilité sociale

Photo: ONUSIDA/Shahidul Alam
Les leaders religieux et spirituels sont également honorés, unis qu’ils sont par leur préoccupation commune concernant la maladie, l’ignorance, la discrimination et l’avenir de leur pays.
« Lorsqu’une personne est malade, on peut laisser sa famille s’en occuper. Mais lorsqu’il se produit une épidémie, les pouvoirs publics et la société doivent agir, » explique l’un des mystiques modernes les plus renommés, Sadhguru Jaggi Vasudev.
Shalina Bharat est Doyenne de l’Ecole d’études de la santé à Mumbai, Inde. Elle a fait œuvre de pionnier en recherche sociale dans le domaine de l’impact du VIH sur la société. « Je sais ce que signifie la discrimination ou la violation des droits humains ; j’ai vu de quelle manière les gens en sont affectés. »
Le pouvoir de l’amour
Le pouvoir de l’amour entre les individus est un autre des thèmes récurrent de cet ouvrage, comme le montre le couple constitué par Rubina et Asim. Rubina est séronégative au VIH et mariée à un homme séropositif. « Je voulais montrer au monde qu’il est normal d’épouser une personne séropositive au VIH, » explique-t-elle. Voir la galerie de photos : « Asie du Sud : Portraits d’un engagement » (en anglais)
On peut être un leader sans être au pouvoir
Multimédias:
Voir la galerie de photos : « Asie du Sud : Portraits d’un engagement » (en anglais)
Related
Thailand’s Mplus: HIV services delivered in style

13 décembre 2022
Preventing transmission and tackling stigma: The power of U=U

12 décembre 2022