Reportage

La Chine s'engage pour l'objectif de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida

11 juillet 2011

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (à gauche) et Li Keqiang, vice-Premier ministre chinois.
Photo : agence de presse Xinhua

Au cours d'une visite prolongée en Chine, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré le vice-Premier ministre Li Keqiang afin de discuter de la façon dont la Chine intensifie ses efforts de lutte contre le VIH. Lors de cette réunion, M. Li a souligné que la stratégie de l'ONUSIDA Objectif Zéro, qui vise zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida dans le monde, sert de fil conducteur à la stratégie nationale de la Chine pour la lutte contre le virus.

M. Li, qui préside également le Comité de travail sur le sida du Conseil d'État, a fait remarquer que les « trois zéros » sont des objectifs fondamentaux pour la riposte au VIH de la Chine et que son pays s'engage à concrétiser cette vision. « Les trois zéros peuvent devenir une réalité. Nous sommes en train de mobiliser la population pour y parvenir », a indiqué le vice-Premier ministre lors des discussions avec M. Sidibé. « Le gouvernement et moi-même sommes engagés pour y arriver ».

Les trois zéros peuvent devenir une réalité. Le gouvernement et moi-même sommes engagés pour y arriver.

Li Keqiang, vice-Premier ministre chinois

Environ 740 000 personnes vivent avec le VIH en Chine, dont la prévalence nationale du VIH est de 0,06 %. Toutefois, selon les chiffres du gouvernement, près de 5 % d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine vivent avec le VIH, soit 88 fois plus que la moyenne nationale. Les consommateurs de drogues injectables constituent une autre population très exposée au risque : en 2009, ces personnes ont représenté plus de 24 % des nouvelles infections au VIH.

Le vice-Premier ministre a indiqué que la Chine avait accompli d'importants progrès dans sa riposte au VIH, mais que la situation restait grave et que de nouvelles idées et approches seraient nécessaires pour réussir. « Il reste des défis à relever », a déclaré M. Li. « Les infections au VIH par transmission sexuelle et la consommation de drogues doivent être réduites. Il faut en faire plus dans ces domaines ».

Ces dernières années, la Chine a entrepris des actions audacieuses et éclairées par des données probantes pour renforcer sa riposte au VIH.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Li a également insisté sur l'importance d'une participation de l'ensemble de la communauté à la riposte au VIH et de l'engagement du gouvernement pour faciliter cette participation. Selon M. Li, les organisations à assise communautaire jouent un rôle irremplaçable dans la prévention du VIH et l'élimination de la discrimination. « Le gouvernement apporte un soutien solide à ces organisations », a-t-il indiqué. 

Lors de la réunion, M. Sidibé a fait l'éloge du leadership puissant et soutenu de la Chine dans la riposte au VIH, ainsi que de son adoption de nouvelles approches. « Ces dernières années, la Chine a entrepris des actions audacieuses et éclairées par des données probantes pour renforcer sa riposte au VIH », a déclaré M. Sidibé. « La Chine est engagée en première ligne sur tous les fronts, que ce soit avec son programme de traitement de substitution à la méthadone à grande échelle, avec l'intensification sur tout le territoire des traitements antirétroviraux, ou encore par son investissement soutenu dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ».