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Mettre fin à l'épidémie du sida est à notre portée pour la Barbade

10 novembre 2015

La Barbade est sur la bonne voie pour mettre fin à l'épidémie de sida comme une menace de santé publique d'ici 2030. Le pays des Caraïbes a déjà atteint l'objectif du pilier test 90–90–90 avec 92% des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut sérologique. Le ministère de la Santé note que dans les six dernières années aucun bébé est né avec le VIH, démontrant ainsi que le pays travaille à la validation par l'Organisation mondiale de la santé sur l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Lors de sa visite à La Barbade les 7 et 8 novembre, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA a félicité les dignitaires sur les progrès réalisés dans la riposte nationale au sida.

Steven Blackett, le ministre de l'Assistance sociale, de l'Autonomie locale et du Développement de la Barbade, a réaffirmé l'engagement du pays pour l'accélération de la riposte au sida lors d'une réunion avec M. Sidibé le 7 novembre. Il a noté que dans la nouvelle phase de riposte au sida, la Barbade s'adresse aux déterminants sociaux qui génèrent la transmission du VIH, y compris la pauvreté intergénérationnelle et les transactions sexuelles.

La Barbade construit une riposte éclairée et a établi une banque de données unique de recherche et de ressources en relation avec le VIH dans les Caraïbes. Elle utilise également les données pour redéfinir son approche à la prévention. Avec l'appui du gouvernement des États-Unis d'Amérique, le pays construit un nouveau laboratoire amalgamé, améliorant les structures qui servent actuellement toute la Caraïbe orientale. Des efforts afin de développer les politiques et la législation pour protéger les personnes vivant avec le VIH et les personnes soumises à la discrimination basée sur l'orientation sexuelle sont également en cours.

La Barbade est inéligible à la plupart des investissements des bailleurs de fonds en raison de son statut de pays à revenu intermédiaire. Le ministère de la Santé s'est engagé à lutter contre la stigmatisation et la discrimination en décentralisant les services et en mettant en place des partenariats avec la société civile pour atteindre les communautés marginalisées, mais le financement est un défi. M. Sidibé a déclaré que l'ONUSIDA plaide pour une focalisation accrue sur les investissements dans des communautés fragiles afin de garantir que les pays à revenu intermédiaire ne soient pas laissés pour compte.

Lors de son séjour à la Barbade, M. Sidibé a également rencontré des personnes vivant avec le VIH, des représentants de la société civile et l'équipe nationale des Nations Unies.

Déclarations

« Nous devons nous serrer les coudes pour démontrer que le concept des pays à faible revenu et des pays à haut revenu est obsolète. Comment finançons-nous les vulnérabilités ? Nous devons nous concentrer sur les communautés les plus fragiles, pas les pays fragiles. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Nous considérons que le changement de comportement et la prévention sont importants. En tant que petit pays en développement, nous devons nous assurer de la prévention si nous voulons être durables. Nous disposons maintenant de résultats mesurables sur les changements de comportement et voyons l'impact positif dans les domaines en relation avec l'utilisation du préservatif et l'âge du premier rapport sexuel plus tardif. »

Jacqueline Wiltshire Gay, Directeur de la Commission nationale sur le sida

« Il y a tellement de points communs en relation avec le VIH et les maladies non transmissibles. Les ministères de la Santé et de l'Assistance sociale collaborent pour garantir que nous touchons toutes les personnes. Nous nous afférons à étendre ce programme. »

Tennyson Springer, secrétaire permanent, ministère de la Santé

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