Reportage

L'héritage de Robert Carr pour militer en faveur des groupes marginalisés et vulnérables continue

23 novembre 2015

La riposte mondiale au sida exige de mettre l'accent sur les personnes qui ne bénéficient pas des services essentiels, les endroits qui sont les plus durement touchés et les personnes qui portent le poids de l'inégalité sociale. Toute la vie professionnelle de Robert Carr en tant que travailleur social, universitaire, défenseur et militant a été consacrée à montrer ce chemin dans les Caraïbes et dans le monde.

Le 10 novembre, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a visité les bureaux de la Caribbean Vulnerable Communities Coalition de Kingston, Jamaïque, fondée par M. Carr en 2004, où il a rendu hommage à M. Carr, décédé en 2011 et s'est réengagé à poursuivre son héritage. Mettre fin au sida comme menace de santé publique ne serait pas possible sans investissements concrets dans la lutte contre l'exclusion sociale et la promotion des droits humains, a déclaré M. Sidibé.

M. Sidibé a dit, « Je vais toujours chérir la mémoire de Robert Carr parce qu'il nous a fait comprendre que nous ne pourrons jamais mettre fin à l'épidémie de sida si nous ne nous occupons pas des personnes qui sont exclues. »

M. Carr était l'un des anciens présidents du Forum mondial sur les HSH et le VIH et de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida. A divers moments, il a été directeur du programme politique et de défense du Conseil international des ONG de lutte contre le sida et d'un des membres du Groupe de référence sur le VIH et les droits de l’homme ainsi que de la délégation de l'organisation non gouvernementale au Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA.

Dans les Caraïbes, il a mobilisé des partenaires dans le but d'aborder les préjugés profondément ancrés qui ont exclu et souvent criminalisé des populations, les poussant loin des services anti-VIH.

Carolyn Gomes, présidente de la Caribbean Vulnerable Communities Coalition a déclaré « La vision de Robert commence à prendre forme. » Elle a souligné plusieurs aspects du travail de l'organisation, y compris l'aide pour renforcer la Coalition caribéenne des professionnel(les) du sexe en collaboration avec le Forum caribéen pour la libération et l'acceptation des genres et des sexualités et l'émergence de soutien aux groupes transgenres dans les différents pays.

« Nous essayons de poursuivre l'héritage spécial de Robert, sa subversion », a déclaré Mme Gomes. « Il a dit la vérité au pouvoir, mais il avait aussi du cœur et l'insistance pour que les voix soient entendues. »

Au cours de la visite, M. Sidibé a rendu hommage aux parents de M. Carr, Peter et June Carr. On lui a offert le livre Who cares ? The economics of dignity dont M. Carr est co-auteur, qui appelle à mettre davantage l'accent sur les personnes qui apportent des soins et un appui aux personnes vivant avec le VIH.

M. Sidibé a réaffirmé son engagement envers le Fonds Robert Carr pour les réseaux de la société civile qui vise à renforcer la collaboration internationale et apporter un financement aux réseaux de la société civile qui aident les populations insuffisamment desservies. Les organisations communautaires, a-t-il souligné, sont essentielles pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer.

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