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Un quart pour la prévention du VIH : une priorité à assurer dans l'agenda mondial

18 juillet 2016

La nouvelle campagne « Un quart pour la prévention du VIH », qui appelle à la hausse des investissements dans des programmes de prévention efficaces jusqu'à au moins 25 % des ressources mondiales consacrées au VIH, est en train de prendre de la vitesse.

Afin de profiter de cet élan, l'ONUSIDA et la Banque mondiale ont organisé ensemble un événement dans le cadre de la 21e Conférence internationale sur le sida qui se tient actuellement à Durban, en Afrique du Sud, sous la forme d'une table ronde de haut niveau à laquelle ont participé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale, les Ministres de la Santé d'Afrique du Sud, du Swaziland et du Zimbabwe, des responsables de programmes nationaux de lutte contre le sida , ainsi que des représentants du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et de la société civile. Organisée le 17 juillet, la table ronde était animée par David Wilson, Directeur du Programme VIH/sida de la Banque mondiale.

Sur le thème des défis et des opportunités de l'élargissement des programmes de prévention du VIH, les participants ont échangé leurs idées et leurs expériences, tout en examinant les moyens d'assurer à la fois la disponibilité d'investissements suffisants et l'inclusion des populations clés, des femmes et des jeunes.

La table ronde a également mis en avant la nécessité d'aborder aussi les facteurs comportementaux et structurels, en plus des aspects biomédicaux.

Les participants ont fait valoir que seul un doublement des efforts de prévention permettrait de lutter contre la tendance inquiétante des nouvelles infections à VIH chez les adultes qui ne baissent plus depuis au moins cinq ans ; une tendance soulignée dans le nouveau rapport de l'ONUSIDA sur les lacunes en matière de prévention. Bien que d'importants progrès aient été enregistrés dans le traitement et la baisse de la mortalité, les participants ont admis que le traitement à lui seul ne pouvait permettre d'en finir avec l'épidémie de sida.

Pour aider à élaborer une marche à suivre concrète, les participants ont proposé une série de nouvelles mesures en faveur de l'élargissement des plans et des programmes de prévention pour faire en sorte qu'un quart pour la prévention du VIH devienne une réalité. 

Déclarations

« L'objectif 90–-90–-90 devrait être associé à une prévention complète et nous avons des piliers de prévention clés qui couvrent la prévention combinée pour les jeunes femmes et les adolescentes, des programmes pour les populations clés, l'accès universel aux préservatifs, la circoncision masculine médicalisée volontaire et la prophylaxie préexposition. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Il est évident que notre réussite s'est appuyée jusqu'à présent sur des interventions biomédicales. Le plus gros défi que le monde doit relever aujourd'hui, ce sont les interventions en matière de prévention sociale et comportementale. Voilà notre nouvelle cible. »

Aaron Motsoaledi Ministre sud-africain de la Santé

« Le vrai problème qui nous attend est d'ordre démographique et épidémiologique. Avec de meilleures données, nous pourrons cibler les bonnes populations aux bons endroits. Il nous faut le même engagement et la même rigueur dans les données sur la prévention qu'avec celles qui concernent le traitement. »

Deborah Birx Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale

« Nous devons être capables d'atteindre les populations à risque et leur donner les moyens de demander l'accès aux services de prévention. »

Wanjiru Muloma Directrice de LVCT Health, Kenya

Coparrainants de l'ONUSIDA

Banque mondiale