Reportage

La République démocratique du Congo sur la bonne voie avec son plan de rattrapage pour le VIH

22 mai 2017

Le plan de rattrapage de la République démocratique du Congo montre que des résultats impressionnants dans la riposte au VIH peuvent être obtenus lorsque des partenaires travaillent ensemble.

Lancé en décembre 2016, le plan de rattrapage d’Afrique centrale et occidentale vise à faire en sorte que les 4,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans la région aient accès au traitement anti-VIH d’ici à 2020. En soutien au plan régional, le plan national de la République démocratique du Congo, élaboré et mis en œuvre par le Ministère de la Santé et la Commission nationale de lutte contre le sida, a pour objectif de faire passer le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans le pays de 80 000 à plus de 200 000 personnes d’ici juin 2018.

Une campagne intensive de dépistage du VIH menée dans le pays a permis à 2 millions de personnes de connaître leur statut, un aspect essentiel pour l’accès au traitement anti-VIH.

Dans ce pays, la couverture du traitement antirétroviral était de seulement 33 % des personnes vivant avec le VIH en 2015, soit un taux supérieur à celui de la couverture régionale (28 %), mais bien inférieur à la couverture enregistrée en Afrique orientale et australe (54 %). Selon les estimations du gouvernement, en avril 2017, ce sont 34 000 personnes de plus qui étaient sous traitement. Le pays est donc en bonne voie pour atteindre son objectif de juin 2018, qui permettrait d’atteindre une couverture de 73 % des personnes vivant avec le VIH sous traitement.

Cette hausse encourageante de la couverture de traitement est le fruit d’une collaboration entre plusieurs partenaires, à savoir le Ministère de la Santé et la Commission nationale de lutte contre le sida, les agences des Nations Unies, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, entre autres, qui ont travaillé ensemble pour financer et apporter un appui technique à l’élargissement de l’accès au traitement. En ciblant les trois provinces du pays les plus touchées, les ressources ont été exploitées au mieux là où elles étaient le plus nécessaires.

Les points de distribution de médicaments antirétroviraux et les systèmes d’alerte anticipée basés au sein des communautés ont permis de limiter les ruptures de stocks de médicaments et d’améliorer la qualité des services anti-VIH. Ces services de santé communautaires figurent parmi les meilleures pratiques dont la mise en œuvre a été élargie pour augmenter la couverture du traitement.

L’ONUSIDA travaille aux côtés des pays pour faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement en atteignant les objectifs 90-90-90, à savoir, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devant connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable.

Déclarations

« L’exemple de la République démocratique du Congo montre ce que l’on peut faire. L’ONUSIDA encourage les autres pays à s’inspirer du plan de rattrapage et à accélérer leurs efforts pour en finir avec le sida dans la région de l'Afrique occidentale et centrale, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA