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À Genève, la communauté internationale unie pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles

30 novembre 2017

Afin de galvaniser l’action conjointe pour en finir avec les violences faites aux femmes et aux filles, les Ambassadrices africaines auprès des Nations Unies à Genève et l’ONUSIDA ont organisé un événement spécial à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour le lancement de la campagne 16 jours d’activisme.

Cet événement s’est déroulé le 24 novembre au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avec la participation de plus de 35 ambassadeurs auprès des Nations Unies à Genève.

Ponctuées d’interludes musicaux aux sonorités venant des quatre coins du monde, interprétés par la pianiste Layla Ramezan, les interventions des orateurs ont permis d’exprimer différents points de vue, selon une perspective à la fois internationale et locale.

Les intervenants ont souligné que plus d’une femme sur trois (35 %) dans le monde expérimentait des actes de violence physique et/ou sexuelle au cours de sa vie et que, dans certaines régions, les femmes victimes de violences perpétrées par un partenaire intime étaient en moyenne 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH. Pourtant, selon la Banque mondiale, 18 des 107 pays étudiés n’ont aucune législation consacrée à la violence domestique, et 45 n’ont aucune législation abordant précisément le harcèlement sexuel. Chaque jour, près de 47 700 filles sont mariées avant leur 18e anniversaire. Dans les pays en développement, c’est une fille sur quatre qui est mariée avant ses 18 ans. Une fille sur neuf est mariée avant ses 15 ans, tandis qu’une adolescente meurt toutes les 10 minutes à cause d’actes de violence quelque part dans le monde.

Beaucoup ont également insisté sur le fait que l’importance réside dans les personnes, non dans les chiffres. Selon eux, les histoires douloureuses des femmes et des filles confrontées à la violence doivent être partagées, et rompre le cycle de la violence est indispensable pour parvenir à l’égalité des sexes. Le rôle des nouvelles technologies dans la perpétuation d’injustices anciennes a été souligné, et un vibrant appel a été lancé pour que chacun agisse, soit en dénonçant les actes de violence ou de harcèlement, soit en parlant ouvertement de ces sujets avec sa famille et ses amis.

L’événement s’est achevé sur une vente aux enchères par écrit destinée à collecter des fonds pour le Programme de bourses des Ambassadrices africaines, qui vise à soutenir et à favoriser l’autonomisation des jeunes femmes africaines dans le développement international et l’élaboration des politiques.

Déclarations

« Nous sommes tous conscients des faits et nous devrions tous être indignés. Mais il ne s’agit pas de chiffres, il s’agit de personnes. Chaque femme, chaque fille a le droit de vivre dans la dignité et le respect, à l’abri de toute violence. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Éliminer les inégalités entre les sexes est indispensable pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles. Fondamentalement, c’est une question de droits humains. »

Rosemary McCarney Ambassadrice, Représentante permanente du Canada auprès des Nations Unies à Genève

« Nous devons changer les attitudes et les pratiques pour bâtir un monde où les femmes pourront vivre à l’abri de la violence. « Orangeons » le monde ! »

Yvette Stevens Ambassadrice, Représentante permanente de la Sierra Leone auprès des Nations Unies à Genève