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L’ONUSIDA demande à la République Unie de Tanzanie de mettre en œuvre la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH

19 octobre 2017

En République Unie de Tanzanie, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 18 % entre 2010 et 2016, pour atteindre un chiffre estimé à 55 000 nouvelles infections à VIH en 2016. Malgré ces progrès constants, le pays doit en faire davantage pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, notamment chez les adolescentes et les jeunes femmes, qui ont représenté environ 18 000 nouvelles infections à VIH en 2016, ainsi qu’au sein des populations plus exposées au risque du VIH. En 2016, on a dénombré plus de décès dus au sida chez les hommes adultes que chez les femmes, ce qui met en avant la nécessité pour les services de dépistage et de traitement du VIH de s’adresser aux hommes.

À l’occasion d’une visite en Tanzanie sur le continent et à Zanzibar, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a appelé le gouvernement et la société civile à organiser la mise en œuvre de la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH, récemment présentée. Si elle est appliquée, cette feuille de route va permettre d’accélérer les progrès pour réduire les nouvelles infections à VIH à l’échelle mondiale de 75 %, de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020.

Durant sa visite, M. Sidibé a rencontré le Président de Zanzibar ainsi que plusieurs ministres et hauts responsables du gouvernement tanzanien sur le continent et à Zanzibar. Il a félicité la République Unie de Tanzanie pour son engagement visant à atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer d’ici à 2020. Il a ajouté que pour parvenir à ces objectifs, la République Unie de Tanzanie devra établir des priorités dans ses stratégies de prévention du VIH en vue de réduire de façon drastique les nouvelles infections à VIH. Il a mis l’accent sur l’importance de ne laisser personne pour compte dans l’accès aux services de santé et anti-VIH, notamment les populations clés et les plus vulnérables.

Lors de sa rencontre avec le Président de Zanzibar, Ali Mohamed Shein, M. Sidibé a encouragé ce dernier à achever l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici à 2020, ce qui est parfaitement à la portée de la Tanzanie, aussi bien sur le continent qu’à Zanzibar.

Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a aussi rencontré des organisations de la société civile. La société civile joue un rôle critique dans la riposte au VIH en République Unie de Tanzanie, en agissant au sein de la direction du Conseil national de lutte contre le sida et en veillant à ce que la riposte au sida soit multisectorielle et inclusive envers les personnes vivant avec le VIH et atteigne les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH.

M. Sidibé a insisté sur le rôle important de la société civile dans le renforcement des ripostes communautaires au VIH et lancé un appel pour faire en sorte que le travail de celle-ci soit intégré dans les ripostes nationales au virus et bénéficie des financements adéquats au moyen d’investissements nationaux et internationaux.

Le 10 octobre 2017, l’ONUSIDA, l’UNFPA et leurs partenaires ont lancé la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH dans le cadre des actions pour la réduction des nouvelles infections à VIH de 75 % d’ici à 2020.  

Déclarations

« Je suis content des progrès accomplis jusqu’ici. Les infections à VIH sont en baisse, mais nous devons rendre ces acquis durables. Nous sommes engagés sur le principe de solidarité mondiale et le programme de responsabilité partagée de l’Union africaine. »

Ali Mohamed Shein PRÉSIDENT DE ZANZIBAR

« Les défis auxquels se heurte l’action pour en finir avec le sida ici sont les mêmes que dans de nombreux autres endroits : être capable d’atteindre les personnes les plus touchées par le VIH et faire en sorte qu’elles aient accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

« Faire partie de l’Association des personnes vivant avec le VIH/sida de Zanzibar me permet d’avoir un lieu où je peux interagir avec mes pairs et discuter de nos problèmes communs, d’acquérir des compétences et de prendre la parole à un haut niveau au nom de ma communauté, aussi bien à l’échelon national qu’international. »

UNE JEUNE PERSONNE VIVANT AVEC LE VIH ASSOCIATION DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA DE ZANZIBAR