Reportage

La Coalition mondiale pour la prévention du VIH accélère les actions pour faire baisser les nouvelles infections à VIH

23 mai 2018

La Coalition mondiale pour la prévention du VIH vient de présenter son premier rapport d’avancement.

En faisant le bilan des progrès accomplis dans le renforcement de l’engagement politique en faveur de la prévention du VIH et de la baisse des nouvelles infections à VIH, le rapport montre que des avancées considérables ont été réalisées depuis le lancement de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH il y a six mois. Des coalitions de prévention nationales ont été mises en place dans le but d’accélérer et de mieux coordonner les ripostes, de nouveaux objectifs programmatiques ambitieux en matière de prévention ont été fixés dans de nombreux pays et des stratégies de lutte contre le VIH ciblées sur la prévention ont été mises en œuvre.

« Il existe de nombreux exemples nationaux prometteurs au sein de la coalition, dont nous pouvons tirer des leçons », a déclaré Sicily Kariuki, Ministre de la Santé du Kenya.

Parmi les bons exemples de programmes mis en avant lors de la présentation, on citera des programmes renforcés de distribution de préservatifs dans certains pays d’Afrique australe, ainsi qu’une large couverture de la circoncision masculine médicale volontaire dans plusieurs pays d’Afrique orientale. Des programmes solides à destination des populations clés, notamment en Inde et en Ukraine, ainsi qu’une introduction et un élargissement rapides de la prophylaxie pré-exposition au Brésil et au Mexique, de même qu’en Afrique du Sud et au Kenya, ont également été évoqués.

Néanmoins, le rapport d’avancement montre également qu’il y a encore beaucoup à faire. Les politiques concernant l’âge de la majorité continuent de représenter un obstacle majeur pour l’accès aux services pour les adolescents. Les lois punitives et les pratiques répressives d’application de ces lois empêchent l’accès des populations clés.

« Chaque jour, on compte 1 000 nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les adolescentes. Les lacunes des programmes de prévention restent très importantes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Pour que les efforts de prévention soient durables, la société civile doit être impliquée de façon intelligente dans toutes les coalitions de prévention nationales ; son expertise et ses avantages comparatifs en matière de mise en œuvre doivent être exploités. Il faut également veiller au financement adéquat de la prévention du VIH.

« Quatre raisons principales qui nous empêchaient d’avancer ont été recensées quand nous avons créé la coalition : les lacunes en matière de leadership politique, les obstacles politiques à une prévention efficace, le manque de financement de la prévention et l’absence de mise en œuvre systématique des programmes à grande échelle. Avec l’adoption de la Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020 à l’échelle mondiale, nous nous sommes engagés à trouver des solutions à ces problèmes », a déclaré David Parirenyatwa, Ministre de la Santé et de l’Enfance du Zimbabwe.

Plus de 200 délégués, dont 11 ministres de la Santé des pays de la coalition, ainsi que des ministres de trois autres pays qui viennent de rejoindre la coalition (Botswana, République islamique d’Iran et Myanmar), ont assisté à la présentation du rapport, un événement qui s’est tenu le 22 mai lors de la 71e Assemblée mondiale de la Santé à Genève, en Suisse.