Reportage

Baisse considérable du prix des antirétroviraux, mais la COVID-19 menace de nouvelles réductions

03 mai 2021

L’action de la société civile et la concurrence apportée par les fabricants de médicaments génériques ont provoqué une chute du prix des antirétroviraux. Il est ainsi passé d’environ 14 000 dollars par personne et par an pour les régimes de première intention dans les pays à revenu élevé en 1990 à environ 1 200 dollars par an dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2003. En 2018, le prix par personne et par an en Afrique subsaharienne était inférieur à 100 dollars pour la plupart des combinaisons à dose fixe incluant le tenofovir. Le prix des autres combinaisons à dose fixe a également continué à baisser au cours des dernières années.

L’ONUSIDA estime que la valeur du marché des médicaments antirétroviraux génériques dans les pays à revenu faible et intermédiaire s’élevait à environ 1,8 milliard de dollars en 2018. Aujourd’hui, un seul pays, l’Inde, concentre 80 % environ de la production des médicaments antirétroviraux génériques obtenus par les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Bien qu’il reste d’importants potentiels de réduction des prix dans les pays où les médicaments antirétroviraux génériques ne sont pas encore facilement accessibles, les turbulences causées par la pandémie de COVID-19 pourraient avoir l’effet inverse. De fait, les confinements, les bouleversements de la production, les restrictions aux frontières et les perturbations touchant le transport menacent d’affecter l’approvisionnement en matériaux, ainsi que la fabrication et la distribution de médicaments contre le VIH, alors que des facteurs d’approvisionnement plus stricts pourraient entraîner une pression sur les prix du marché.

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