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La Côte d'Ivoire progresse vers la Couverture Santé Universelle – Ne laisser personne de côté

19 mai 2025

Le gouvernement ivoirien transforme l'accès aux services de santé, y compris aux services liés au VIH, conformément à son engagement à atteindre la Couverture Santé Universelle (CSU).

Le gouvernement a rendu l'inscription à la CSU obligatoire et près de 60 % de la population y est déjà inscrite, démontrant ainsi la volonté politique du pays de bâtir un système de santé résilient et équitable.

L'une des priorités centrales du programme gouvernemental de CSU, soutenu par la Banque mondiale, le Fonds mondial et l'ONUSIDA, est de garantir que toutes les personnes vivant avec le VIH, estimées à plus de 400 000 personnes, soient pleinement affiliées au régime national d'assurance maladie. Une attention particulière est accordée à l'identification des modalités permettant aux personnes vivant avec le VIH les plus pauvres et les plus vulnérables de bénéficier d'une couverture gratuite dans le cadre de la CSU.

En 2022, l'ONUSIDA a mené une évaluation du système de protection sociale ivoirien sous l'angle de la riposte au VIH. Ce travail a servi de base à la Stratégie nationale de protection sociale 2024-2028, qui reconnaît désormais explicitement les personnes vivant avec le VIH comme un groupe vulnérable prioritaire.

« C'est un appel urgent : je souhaite que toutes les personnes vivant avec le VIH aient accès gratuitement à la carte CSU, car beaucoup n'ont tout simplement pas les moyens de cotiser. J'appelle le gouvernement à prendre en charge leurs cotisations », a déclaré Tinhidé Adéline, conseillère communautaire.

Des efforts sont en cours pour intégrer les services et produits liés au VIH au système de couverture santé universelle. Au cours des trois dernières années, l'ONUSIDA, en partenariat avec le Réseau des organisations de personnes vivant avec le VIH (RIP+), a mobilisé les communautés et plaidé auprès des autorités nationales pour que les personnes vivant avec le VIH soient inscrites à la CSU, veillant ainsi à ce que la stigmatisation et l'exclusion ne soient pas un obstacle à la santé et à la dignité.

« La CSU représente une réelle opportunité pour les personnes vivant avec le VIH, car la séropositivité constitue souvent un obstacle à l'accès à l'assurance maladie », déclare Filbert Guéhi, président du conseil d'administration du RIP+.

L'ONUSIDA, en collaboration avec l'OMS, aide également RIP+ à élaborer une stratégie communautaire budgétisée pour sensibiliser et inscrire les personnes vivant avec le VIH à la CSU afin de garantir que les services atteignent les plus démunis. Cette approche communautaire d'inscription des personnes vivant avec le VIH à la CSU représente une avancée majeure pour garantir un accès équitable aux soins de santé aux populations vulnérables.

Le plaidoyer se poursuit pour établir un mécanisme national durable d'inscription automatique des personnes vivant avec le VIH les plus vulnérables au régime d'assurance maladie non contributif. Une initiative pilote de deux ans à ce sujet est actuellement soutenue par le Fonds mondial et la Banque mondiale. Il s'agit d'une étape essentielle pour garantir que personne ne soit laissé pour compte et pour faire de la CSU un levier puissant dans la lutte contre le sida d'ici 2030.

Assurer la pleine inclusion des personnes vivant avec le VIH dans le déploiement de la CSU était un engagement pris par le gouvernement lors de la session annuelle du Conseil national de lutte contre le sida en 2023, présidée par le vice-président de la Côte d'Ivoire, Tiémoko Koné, et en présence de la Première dame, Madame Dominique Ouattara. Cette initiative est la pierre angulaire de la stratégie à long terme du gouvernement visant à assurer la transition vers une riposte au VIH durable et maîtrisée par l'État, afin de mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030.

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