Déclaration à la presse

Message à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2015

10 décembre 2015

Le mouvement de lutte contre le sida, mené par des personnes vivant avec et affectées par le VIH, continue d’inspirer le monde entier et d’offrir un modèle pour une approche centrée sur l’individu, fondée sur les droits, de la santé mondiale et de la transformation sociale. Et pourtant, aujourd’hui, au milieu d’un tourbillon de préoccupations mondiales concurrentes et complexes, nous sommes confrontés à un nouvel obstacle de taille : le poids accablant d’un excès de confiance. Cela se produit alors que nous savons que si nous nous concentrons sur les lieux et les personnes les plus affectés par le VIH, le monde peut mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique.

Toutefois, ce moment est fugace. Nous disposons d’une fragile fenêtre d’opportunité pour accroître notre action. Les efforts doivent être intensifiés dans les lieux et parmi les populations plus exposés au risque de VIH, notamment les femmes, les jeunes, les détenus, les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, et les personnes qui s’injectent des drogues.

Trop souvent, les lois, les politiques et les pratiques sapent l’égalité d’accès aux services de lutte contre le sida qui changent la vie des personnes les plus touchées par le VIH. Les lois répressives qui entravent les ripostes efficaces au VIH sont toujours largement répandues. Quelque 75 pays pénalisent les rapports sexuels consentis entre personnes de même sexe, et la grande majorité des pays et territoires pénalisent la consommation de drogues et le commerce du sexe.

Mettre fin au sida d’ici à 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable signifie briser les préjugés, l’exclusion, la pénalisation et la discrimination. Cela exigera des avancées à travers tout l’éventail des droits : civils, culturels, économiques, politiques, sociaux, sexuels et reproductifs.

L’ONUSIDA a lancé un appel audacieux à l’action qui vise à ne laisser personne de côté par le biais de la nouvelle Stratégie de l’ONUSIDA 2016-2021. C’est un appel à défendre les droits de tous les individus. Grâce à la réalisation de leurs droits, les personnes laissées pour compte iront de l’avant, et se retrouveront en tête du parcours en direction de la fin à l’épidémie de sida – informées et autonomes, mobilisées et engagées.

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme 2015, rassemblons-nous pour faire en sorte que tous les individus, vivant sans ou avec le VIH, puissent mener pleinement leur existence, de la naissance à l’âge adulte et jusqu’à la vieillesse, à l’abri de la discrimination et dans la dignité et l’égalité.

Michel Sidibé

Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Secrétaire général adjoint des Nations Unies

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Centre de presse

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