Déclaration à la presse

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : le message de l’édition 2018

Alors que nous célébrons la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous rappelons et nous renouvelons notre engagement mondial pour en finir avec les violences faites aux femmes et les autres formes de violences sexistes. 

Les violences à l’égard des femmes demeurent l’une des violations les plus persistantes des droits de l’homme à travers le monde, compromettant la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie des femmes et des filles. Les femmes qui ont été victimes d’abus physiques ou sexuels commis par leurs partenaires présentent des taux plus élevés de problèmes de santé mentale, notamment dépression et anxiété, et de consommation d’alcool, ainsi qu’un contrôle moindre sur leurs décisions en matière de rapports sexuels.

Il existe un lien indéniable entre les violences à l’égard des femmes et le VIH. Les études montrent clairement que les femmes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles d’avoir vécu des violences, et les femmes qui ont vécu des violences sont davantage susceptibles de vivre avec le VIH. Dans certaines régions, les femmes victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un partenaire intime sont 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les femmes n’ayant pas vécu de violences. Au sein des populations marginalisées, une forte prévalence des violences est associée à des taux supérieurs d’infection à VIH, en particulier chez les femmes transgenres.

Les violences ou la peur des violences peuvent fortement compromettre la capacité des femmes à insister pour avoir des rapports sexuels à moindre risque et à utiliser et bénéficier des services de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH. La peur des violences commises par un partenaire intime représente aussi un obstacle important au recours au dépistage et au conseil en matière de VIH, à la divulgation d’un statut séropositif au VIH et à la mise sous traitement ainsi qu’à l’observance du traitement, en particulier chez les femmes enceintes vivant avec le VIH. La violence à l’égard des femmes vivant avec le VIH se manifeste également dans les établissements de santé, avec des femmes racontant même avoir été stérilisées contre leur volonté. 

Les programmes qui autonomisent les femmes et les filles par le biais d’approches intégrées, qui transforment les normes sociales et culturelles et favorisent la mise en œuvre de lois et de politiques sur les violences à l’égard des femmes, l’égalité des sexes et le VIH, sont incroyablement efficaces. Le recours à de tels programmes, associé à une volonté politique de promouvoir l’égalité entre les sexes et d’éliminer la discrimination à l’égard des femmes, est fondamental pour lutter contre les violences à l’égard des femmes. L’ONUSIDA reste engagé pour poursuivre les actions urgentes contre les violences à l’égard des femmes en tant qu’obligation impérative relevant des droits de l’homme, parce que ces violences sont aussi une cause et une conséquence du VIH.

Le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a donné le coup d’envoi des 16 jours de la campagne d’action contre la violence sexiste, qui s’achèvera le 10 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme. Le bon moment pour rappeler et renouveler notre engagement à en finir avec les violences faites aux femmes et les autres formes de violences sexistes. 

 

25 novembre 2018

Michel Sidibé

Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Sous-Secrétaire général des Nations Unies

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tél. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Centre de presse