Communiqué de presse

Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – Passer à la vitesse supérieure, faire preuve d’audace, mettre fin au sida, aux inégalités et aux pandémies

 

Alors que des millions de vies sont en danger, l’ONUSIDA et la Journée mondiale de lutte contre le sida de l’OMS ont vu des partenaires internationaux, notamment le prince Harry, duc de Sussex, appeler d’urgence à élargir l’accès aux traitements et aux technologies de santé, ainsi qu’à défendre les droits humains

GENÈVE, le 1er décembre 2021—À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021, l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leurs partenaires se sont réunis lors d’un événement extraordinaire tenu à Genève, en Suisse, pour souligner l’urgence de mettre fin aux inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques qui favorisent la pandémie de sida et les autres pandémies à travers le monde.

« Nous tirons la sonnette d’alarme. Nous ne parviendrons à maîtriser la pandémie de sida que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les leaders mondiaux doivent collaborer de toute urgence pour s’attaquer directement aux défis. Je vous le dis : faites preuve de courage et joignez le geste à la parole. C’est une honte que nous perdions chaque minute une vie précieuse au sida. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

L’humanité est en retard pour satisfaire son engagement de mettre fin au sida à l’horizon 2030. En 2020, on comptait 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, 1,5 million de nouvelles infections au VIH et 680 000 décès dus au sida. 65 % environ des infections au VIH dans le monde concernaient les populations clés, notamment les travailleur-ses du sexe et leurs clients, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateur-rices de drogues injectables et les personnes transsexuelles, ainsi que leurs partenaires sexuels.

« Avant même que la pandémie de COVID-19 ne frappe, les services de dépistage, de prévention et de soins anti-VIH ne parvenaient pas à atteindre de nombreuses populations les plus exposées », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La pandémie a aggravé la situation en perturbant les services de santé essentiels, mais aussi parce que les personnes vivant avec le VIH sont plus vulnérables à la COVID-19. Comme pour le coronavirus, nous disposons de tous les outils pour mettre fin à l’épidémie de sida, si nous les utilisons à bon escient. Lors de cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous renouvelons notre appel à tous les pays afin qu’ils utilisent chaque outil disponible pour réduire les inégalités, prévenir les infections au VIH, sauver des vies et mettre fin à l’épidémie de sida. »

Si le monde ne s’attaque pas à la discrimination et aux inégalités, l’ONUSIDA et l’OMS préviennent que 7,7 millions de personnes pourraient mourir du sida au cours de la prochaine décennie.

Une vidéo poignante à laquelle le prince Harry, duc de Sussex, et Mme Byanyima ont prêté leur voix a été présentée lors de l’événement. Elle révèle les points communs dérangeants entre l’accès au traitement anti-VIH et celui aux vaccins contre la COVID-19. Entre 1997 et 2006, on estime que 12 millions de personnes sont décédées de maladies opportunistes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, car le prix des médicaments était trop élevé pour bon nombre des nations les plus touchées par le VIH. Aujourd’hui, 10 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux médicaments vitaux contre le VIH. Le duc de Sussex a invité le monde à tirer les leçons de l’histoire du sida et à surmonter l’accès inégal aux vaccins contre la COVID-19, ainsi qu’à veiller à ce que les nouvelles thérapies et technologies anti-VIH soient universellement disponibles.

Une lettre du duc de Sussex adressée à l’OMS et à l’ONUSIDA a été lue lors de cette rencontre. Il a rappelé les 40 ans depuis la découverte du sida et a exprimé sa gratitude pour le travail accompli à ce jour. Dans sa lettre, il a souligné la nécessité de parvenir à l’égalité face au vaccin contre la COVID-19, en tirant les leçons du VIH.

Les intervenants et intervenantes ont souligné l’impact du VIH chez les jeunes. « Les jeunes continuent d’être stigmatisés, en particulier celles et ceux appartenant aux populations clés, et les inégalités continuent de compromettre la qualité de notre vie », a déclaré Joyce Ouma, du Réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH.

« Les jeunes sont l’avenir des nations et la pierre angulaire de la riposte mondiale au sida », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre et ministre de la Santé publique de Thaïlande. « L’éradication de tout type de stigmatisation doit jouir de notre engagement total avec effet immédiat. »

Au cours de l’événement, les participants et participantes ont rendu hommage aux 36 millions de personnes décédées du sida depuis le début de la pandémie et souligné la nécessité urgente de faire davantage pour les personnes les plus touchées par le VIH.

L’ambassadrice de Namibie, Julia Imene-Chanduru, représentant le président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, a déclaré : « le sida reste une urgence que nous ne devons pas oublier dans notre riposte à la COVID-19 ».

Les intervenants et intervenantes ont encouragé tous les pays, partenaires et la société civile à faire preuve d’audace pour faire avancer l’engagement pris dans la Déclaration politique sur le VIH/sida adoptée lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida en 2021 et dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, avec l’éradication des inégalités comme élément central.

« Nous constatons l’importance de la stratégie de l’ONUSIDA qui met l’accent sur la fin des inégalités », a déclaré Stéphanie Seydoux, ambassadrice française de la Santé mondiale. « C’est ce qui nous permet de progresser dans la lutte contre cette pandémie et de garantir la santé de toutes et tous. »

« Nous savons comment vaincre le sida et nous savons comment vaincre les pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Il est possible de mettre en œuvre des politiques de lutte contre les inégalités qui entravent les progrès, mais ces politiques exigent de l’audace de la part de nos leaders. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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