Communiqué de presse

Clôture du Conseil de l’ONUSIDA sur des décisions audacieuses concernant les leviers sociétaux et l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH comme élément central pour mettre fin aux inégalités et au sida

GENÈVE, le 14 décembre 2021—La 49e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP), qui a débuté le 7 décembre 2021, a pris fin le 10 décembre.

Dans son discours d’ouverture, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a remercié le ministre de la Santé de Namibie, son Excellence Dr Kalumbi Shangula, et notamment la Namibie pour  la présidence du CCP et a rappelé les bases de la future riposte au VIH qui ont été jetées cette année. Il s’agit en outre de la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et de la nouvelle Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida et ses objectifs connexes, ainsi que le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2022-2026 de l’ONUSIDA. « Cette année, nous avons jeté les bases dont nous avons besoin pour mettre fin au sida d’ici 2030. Le défi consiste maintenant à respecter cet objectif », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a également parlé du récent dialogue structuré sur le financement organisé pour améliorer la compréhension du travail et du rôle de l’ONUSIDA dans la santé mondiale alors que l’organisation est confrontée à un manque de financement considérable.

La directrice exécutive a commencé son allocution en rendant hommage au personnel pour ses efforts pendant cette année exceptionnellement difficile, puis a informé le Conseil sur le processus de mise en œuvre d’un alignement organisationnel du Secrétariat de l’ONUSIDA en vue de garantir sa modernisation et son efficacité. « La nouvelle structure nous rapprochera des pays et des communautés que nous servons, et nous permettra de mettre en œuvre la stratégie et de réaliser l’agenda transformationnel nécessaire pour mettre fin au sida d’ici 2030 », a-t-elle déclaré. Elle a en outre promis que ce processus sera mis en œuvre de manière équitable et transparente avec le soutien du personnel concerné.

Par ailleurs, elle a présenté les effets de la pandémie de COVID-19 sur la riposte au VIH. Elle a indiqué que la COVID-19 continue de perturber les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation, les programmes de prévention de la violence, etc. Toutefois, l’ONUSIDA aide les pays et les partenaires à simplifier et à adapter les services anti-VIH de manière à mieux répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et à réduire les charges inutiles sur le système de santé.

Mme Byanyima a évoqué la nécessité d’élargir l’accès à la prophylaxie préexposition et à d’autres options de prévention du VIH, qui sont des éléments clés de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026.

Le représentant au CCP de la délégation d’organisations non gouvernementales a parlé devant le Conseil de l’importance capitale de l’élargissement du travail sur les leviers sociétaux dans la riposte au VIH et a souligné le rôle central que les communautés doivent jouer pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le Professeur Salim Abdool Karim, spécialiste sud-africain en médecine de la santé publique, s’est adressé au CCP lors de la session Leadership in the AIDS Response. Il a mis l’accent sur la nécessité d’élargir le traitement anti-VIH parmi les personnes séropositives et de veiller à ce qu’elles aient accès à la vaccination contre la COVID-19, car les infections au coronavirus chez les personnes immunodéprimées pourraient entraîner des mutations du virus SARS-CoV-2. Il a également fortement plaidé contre la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH et contre le fait de leur faire porter la responsabilité de mutations du SRAS-CoV-2. Il a souligné l’importance de l’engagement des communautés pour mettre fin aux inégalités et a encouragé les participants à rester concentrés sur l’éradication du sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le CCP a été informé sur la situation actuelle du VIH dans les prisons et autres milieux fermés, lors de l’allocution du Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Ghada Fathi Waly. Le CCP a appelé les pays à mettre en place et à élargir les actions programmatiques fondées sur des données probantes, prenant en compte sur le genre et centrées sur les personnes afin d’assurer l’égalité d’accès des personnes en prison et dans d’autres milieux fermés aux services complets et intégrés de prévention, de diagnostic et de traitement du VIH, de la tuberculose et de l’hépatite virale.

Suite à l’approbation du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) pour 2022–2026 lors d’une session spéciale du CCP en octobre 2021, le CCP a reçu les résultats et les indicateurs pour l’UBRAF 2022–2026 et un plan de travail révisé pour 2022–2023. L’adoption du plan de travail 2022–2023 a permis au CCP de fournir au Programme commun de l’ONUSIDA un cadre pour élargir son soutien aux pays dans la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. De nombreuses délégations ont souligné l’importance d’un financement total de l’UBRAF de base à hauteur de 210 millions de dollars américains afin d’être en adéquation avec les ambitions affichées par la Stratégie mondiale de lutte contre le sida, et certaines ont évoqué les décisions récentes d’augmenter le financement du Programme commun.

Les progrès réalisés dans les actions de réduction de la stigmatisation et de la discrimination sous toutes leurs formes prouvent que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH restent parmi les principaux obstacles qui entravent les avancées vers l’éradication du sida comme menace de santé publique d’ici 2030. La stigmatisation et la discrimination violent les droits et la dignité des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus et les empêchent d’accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. Même dans les pays et les régions enregistrant des progrès considérables en direction de la fin de leur épidémie de sida, elles continuent d’empêcher des progrès équitables. Le CCP a lancé des appels ambitieux pour mettre fin d’urgence à la stigmatisation et à la discrimination.

Le CCP s’est conclu sur le segment thématique : « Que nous disent les données au niveau régional et national, sommes-nous à l’écoute et comment pouvons-nous mieux exploiter ces données et les technologies connexes pour atteindre nos objectifs de 2020 et 2030 ? » Le segment a examiné comment améliorer la collecte et l’utilisation des données dans la riposte au VIH, car elles forment la base des progrès accomplis au cours des deux dernières décennies dans le cadre de la pandémie de sida.

La réunion était présidée par le ministre namibien de la Santé, la Thaïlande a fait office de vice-présidente et les États-Unis d’Amérique de rapporteur. Le rapport de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA destiné au Conseil, les rapports pour chaque point à l’ordre du jour et les décisions du CCP sont disponibles à l’adresse www.unaids.org/en/whoweare/pcb/49.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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