Communiqué de presse

Les gouvernements augmentent leur soutien financier pour riposter au sida

Genève, le 22 juin 2022—Devant le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, des gouvernements ont commencé à promettre de nouveaux investissements pour mettre fin au sida.  

Le Royaume-Uni et l’Allemagne figuraient parmi les gouvernements qui se sont engagés à augmenter leurs ressources pour soutenir le travail du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, l’ONUSIDA. 

Le Royaume-Uni augmentera son financement en faveur de l’ONUSIDA à 8 millions de livres sterling par an, contre 2,5 millions de livres sterling en 2021. Le Royaume-Uni a souligné l’importance d’un financement suffisant, prévisible et opportun pour permettre à l’ONUSIDA de remplir sa mission. 

L’Allemagne financera l’ONUSIDA à hauteur de 6 millions d’euros, cette année, contre 5 millions d’euros auparavant. Elle reconnaît ainsi le travail de l’ONUSIDA pour maintenir les services anti-VIH et autres services de santé dans les situations de conflit à travers le monde, y compris en Ukraine et chez ses voisins.  

L’ONUSIDA est le seul programme commun des Nations Unies. Ce modèle unique réunit l’UNICEF, l’UNESCO, l’ONU Femmes, le HCR, le Programme alimentaire mondial, le PNUD, l’UNFPA, l’ONUDC, l’OIT, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé. De cette manière, l’ONUSIDA combine toute l’expertise technique, le travail intersectoriel et la portée politique nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida.  

Surtout, la structure de l’ONUSIDA inclut les populations les plus touchées par le VIH dans le cadre de ses activités et de sa gouvernance, afin qu’elles soient au cœur de la riposte mondiale. 

Le financement des donateurs en 2021 est détaillé sur le site en ligne de l’ONUSIDA dédié aux résultats et à la transparence.  

Les nouvelles ressources promises par les gouvernements constituent une étape importante pour renforcer les efforts de l’humanité en vue de mettre fin au sida. Ces dernières années, les baisses du financement de la lutte contre le VIH ont fragilisé la riposte au sida.  

Ces hausses récemment annoncées pourraient marquer le début d’une nouvelle dynamique pour combler les lacunes inquiétantes.  

Abordant la septième conférence de reconstitution des ressources à venir, le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, a souligné que « pour permettre au Fonds mondial d’atteindre ses objectifs, nous avons besoin de la reconstitution complète des ressources et nous avons également besoin que l’ONUSIDA soit financée en totalité. Nous n'y arriverons pas sans hausse de budget. Nous ne pouvons sortir de notre chapeau de meilleurs résultats sans augmenter les ressources. » 

Lors de l’ouverture de la réunion du CCP, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a souligné que le sous-financement avait soumis la riposte au sida à rude épreuve. Une fois de plus, elle a indiqué qu’un financement solide et prévisible était essentiel pour sauver des vies et mettre fin à la pandémie : « La facture sera beaucoup plus salée si nous ne mettons pas fin à la pandémie de sida que si nous y mettons fin. » Et de rappeler les enjeux aux délégués et déléguées : « Des centaines de milliers de morts et des millions de nouvelles infections, toutes évitables. La fin de la pandémie de sida à la fin de cette décennie ou une pandémie de sida qui continue inlassablement. » 

Le Kenya, représentant le Groupe africain, a souligné que les pays du monde entier font confiance à l’ONUSIDA pour atteindre l’éradication du sida. La délégation canadienne a remarqué que « l’ONUSIDA est petite, mais a le bras long. Les fondements que vous posez pour la riposte au VIH résident dans les données que vous collectez, l’expertise et l’engagement de votre personnel, et le courage du Secrétariat pour signaler les violations des droits humains. » La délégation des ONG de la région Asie-Pacifique a souligné l’importance d’inclure les personnes vivant avec le VIH dans le Programme commun et a encouragé les donateurs à assurer son financement complet. La directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell, a averti les délégués et déléguées que les réductions antérieures des financements limitent la capacité des 11 agences à riposter correctement au VIH.  

La pandémie de VIH est une crise qui cause un décès par minute. Mais cela peut être terminé d’ici 2030 si les pays travaillent ensemble pour lutter contre les inégalités et font preuve d’ambition dans leurs actions et leurs investissements. Les actions nécessaires pour mettre fin au sida aideront à protéger la santé et les droits de tous et toutes, à renforcer le développement économique et à mieux préparer l’humanité aux risques de pandémies futures.

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