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Présentation de lignes directrices internationales historiques sur les droits de l’homme et la politique en matière de drogues

VIENNE/GENÈVE, 15 mars 2019 — Une coalition d’entités des Nations Unies, d’États membres des Nations Unies et d’experts éminents en droits de l’homme s’est retrouvée à Vienne, en Autriche, lors de la réunion de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, et a présenté ce jour un ensemble historique de normes légales internationales destinées à transformer et à remodeler les ripostes au problème de la drogue dans le monde.

Les Lignes directrices internationales sur les droits de l’homme et la politique en matière de drogues présentent une liste complète de normes en matière de droits de l’homme. Fondées sur des décennies de données probantes, ces normes sont destinées à guider les gouvernements dans l’élaboration de politiques en matière de drogues qui soient respectueuses des droits de l’homme, et couvrent tout le champ d’intervention, depuis la culture jusqu’à la consommation. En s’appuyant sur la nature universelle des droits de l’homme, le document couvre toute une série de domaines politiques, allant du développement à la justice pénale, en passant par la santé publique.

Ces lignes directrices arrivent à un moment important, alors que des représentants gouvernementaux de haut niveau sont réunis pour la session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, dans le but de façonner une nouvelle stratégie mondiale en matière de drogues. Devant le poids grandissant de données probantes démontrant les échecs systémiques du paradigme répressif dominant, avec notamment des violations répandues des droits de l’homme, les gouvernements sont confrontés à un nombre croissant d’appels à changer de méthode.

« Les politiques de contrôle des drogues coïncident avec une grande partie de l’Agenda 2030 pour le développement durable et avec l’engagement des États membres de ne laisser personne pour compte. Les approches qui violent les droits humains et échouent à faire reculer le trafic illicite de drogue laissent derrière elles beaucoup de souffrance humaine », a déclaré Mandeep Dhaliwal, Directrice du Groupe VIH, santé et développement du Programme des Nations Unies pour le développement. « Pour les pays qui sont prêts à mettre la dignité humaine et le développement durable au cœur de leur politique de contrôle des drogues, ces lignes directrices offrent des recommandations précieuses pour promouvoir une politique plus efficace et plus humaine en matière de drogues ».

Tout cherchant à promouvoir l’état de droit, les lignes directrices contiennent des recommandations sur l’administration de la justice (notamment en matière de pratiques politiques discriminatoires, d’arrestation arbitraire, de détention et de dépénalisation des drogues destinées à un usage personnel) et exposent la situation mondiale en termes de législation sur les droits de l’homme en relation avec la politique en matière de drogues, avec la fin de la peine de mort pour les délits en lien avec les drogues.

Au moins 25 gouvernements nationaux, allant de l’Argentine à l’Afrique du Sud, ont supprimé les sanctions pénales pour possession de drogue à des fins personnelles non médicales, soit dans la loi, soit en pratique, montrant l’exemple à suivre pour d’autres. Le système des Nations Unies a appelé conjointement à la dépénalisation comme alternative à la condamnation et à la sanction dans les cas appropriés.

« Punition et exclusion ont joué un rôle majeur dans la guerre contre les drogues », a déclaré Judy Chang, Directrice exécutive du Réseau international des consommateurs de drogues. « L’heure est venue de préférer la dignité humaine à l’isolement social et de défendre les droits humains, mettant ainsi un terme à un héritage honteux d’incarcération de masse ».

En plus de s’éloigner d’une approche répressive des drogues, les lignes directrices établissent clairement qu’une approche fondée sur les droits de l’homme est fondamentale pour améliorer la possibilité pour les personnes de jouir du droit à la santé, de vivre à l’abri de la torture et d’avoir un niveau de vie adéquat. Conformément à leurs obligations en matière de droit à la santé, les pays devraient assurer la disponibilité et l’accessibilité des services de réduction des risques, lesquels devraient bénéficier d’un financement approprié, répondant aux besoins des groupes vulnérables et respectueux de la dignité humaine.

« Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des consommateurs de drogues injectables n’ont pas accès correctement aux services de réduction des risques et sont laissés pour compte dans la progression contre le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Plus de 12 % des consommateurs de drogues injectables vivent avec le VIH et plus de la moitié sont atteints de l’hépatite C. La seule façon d’avancer, c’est de mettre les individus au centre de l’action, et non les drogues ».

Les lignes directrices soulignent l’importance de protéger les droits des communautés agricoles, en particulier les femmes, sur les terres arables. Conformément aux normes internationales, elles proposent que les gouvernements autorisent temporairement la culture de drogues illicites si nécessaire pour permettre une transition en douceur vers des moyens de subsistance plus durables. Le succès de la Thaïlande dans l’aide aux cultivateurs d’opium pour passer à des cultures alternatives constitue l’un de ces exemples.

« Les droits de l’homme ne sont pas qu’un argument pour critiquer la riposte aux drogues dans le monde, ils doivent aussi être les principaux moteurs de sa réforme, en servant de base à un système de contrepoids afin de briser le cycle de l’abus », a déclaré Julie Hannah, Directrice du Centre international sur les droits de l’homme et les politiques en matière de drogues de l’Université de l’Essex, au Royaume-Uni. « Lutter contre les inégalités et l’injustice est une façon bien plus efficace de s’attaquer au problème mondial de la drogue que le recours à la prison et à la police », a-t-elle ajouté.

Les lignes directrices vont aider les États membres des Nations Unies, les organisations multilatérales et la société civile à intégrer la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme dans la prise de décision à l’échelle nationale et mondiale.

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Les engagements sur l’amélioration de la santé des consommateurs de drogues injectables n’ont pas été tenus : 99 % de ces personnes n’ont pas accès à des services adéquats anti-VIH et de réduction des risques

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière la nécessité urgente de mettre en œuvre une approche fondée sur les droits de l’homme et sur des données probantes pour ouvrir aux consommateurs de drogues injectables l’accès aux services de santé essentiels

GENÈVE, 13 mars 2019 — Un rapport publié ce jour par l’ONUSIDA montre que, malgré la baisse des nouvelles infections à VIH dans le monde, l’incidence du VIH ne recule pas chez les consommateurs de drogues injectables (1,4 % à l’échelle mondiale en 2017). Le rapport montre également que 99 % des consommateurs de drogues injectables vivent dans des pays qui ne proposent pas de couverture adéquate en termes de services de réduction des risques.

« L’ONUSIDA s’inquiète énormément de l’absence de progrès pour les consommateurs de drogues injectables, imputable au fait que de nombreux pays ne mettent pas en place des approches de la consommation de drogues éclairées par des données probantes et fondées sur les droits de l’homme », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « En mettant les individus au cœur de l’approche et en veillant à ce qu’ils aient accès à des services de santé et sociaux dans le respect de leur dignité et sans discrimination ni criminalisation, des vies peuvent être sauvées et les nouvelles infections à VIH être réduites radicalement ».

Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA, intitulé Santé, droits et drogues : réduction des risques, dépénalisation et discrimination zéro pour les consommateurs de drogues, montre que sur les 10,6 millions de personnes qui ont consommé des drogues injectables en 2016, plus de la moitié vivaient avec l’hépatite C, et une sur huit vivait avec le VIH. Il explique que la mise en place de services complets de réduction des risques (notamment programme de distribution d’aiguilles et de seringues, traitement de la dépendance aux drogues, dépistage et traitement du VIH) permettra de relancer les progrès dans l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues.

Pourtant, peu d’États membres des Nations Unies se sont montrés à la hauteur de l’accord de 2016 décrit dans le document final de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue, visant à prendre des mesures de santé publique efficaces pour améliorer la santé des consommateurs de drogues.

Le rapport souligne que malgré la dépénalisation de l’usage et de la possession de drogue à des fins personnelles, qui a accru la disponibilité, l’accès et le recours aux services de santé et de réduction des risques, la criminalisation et les peines sévères restent monnaie courante. On estime qu’une personne sur cinq détenue dans le monde est incarcérée pour des délits en relation avec la drogue, dont 80 % sont en prison uniquement pour possession à usage personnel. En outre, le rapport recense 35 pays qui prévoient la peine de mort pour les délits liés à la drogue.

L’ONUSIDA défend également l’engagement total de la société civile en tant que source essentielle d’information et pour les actions de mobilisation, de sensibilisation et de mise en place de services communautaires, notamment dans les endroits où des politiques et des pratiques répressives constituent la norme. Par ailleurs, l’ONUSIDA appelle à financer suffisamment les programmes sur les droits de l’homme et les services de santé qui incluent des services de réduction des risques et anti-VIH, des ripostes communautaires et des moyens d’action sociaux, ainsi que la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées aux drogues et au VIH.

Le rapport souligne que malgré l’efficacité de la réduction des risques, les investissements dans de telles mesures sont bien loin de couvrir les besoins pour une riposte efficace au VIH. Dans 31 pays à revenu faible et intermédiaire qui ont transmis des données à l’ONUSIDA, 71 % des dépenses consacrées aux services anti-VIH pour les consommateurs de drogues ont été financées par des donateurs externes.

Bien que certains pays aient fait des progrès en mettant en place des approches basées sur des données probantes et ancrées dans les droits de l’homme, la plupart sont encore à la traîne. À la veille de la session ministérielle de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui débutera le 14 mars 2019 à Vienne, en Autriche, l’ONUSIDA encourage les gouvernements à revisiter et à recentrer leurs approches en matière de drogues, en plaçant les individus au cœur de ces approches et en associant droits de l’homme et santé publique.

L’ONUSIDA a formulé un ensemble de recommandations que les pays peuvent adopter, notamment :

  • Mise en place de services complets de réduction des risques et anti-VIH, y compris programme de distribution d’aiguilles et de seringues, traitement de substitution aux opiacés, gestion des overdoses à la naloxone et salles de consommation sécurisées.
  • Assurer l’accès de tous les consommateurs de drogues à la prévention, au dépistage et au traitement vital du VIH, de la tuberculose, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles.
  • Dépénaliser la consommation de drogues et la possession pour usage personnel. Là où les drogues restent illicites, les pays devraient adapter et réformer les lois pour faire en sorte que les consommateurs de drogues aient accès à la justice, y compris aux services juridiques, et ne soient pas confrontés à des sanctions punitives ou coercitives dans les cas d’usage personnel.
  • Agir pour éliminer toutes les formes de stigmatisation et de discrimination rencontrées par les consommateurs de drogues.
  • Soutenir l’engagement total de la société civile en tant que source d’information et pour les actions de mobilisation, de sensibilisation et de mise en place de services communautaires, notamment dans les endroits où des politiques et des pratiques répressives constituent la norme.
  • Investir dans les programmes sur les droits de l’homme et les services de santé, notamment sur un ensemble complet de services de réduction des risques et anti-VIH, des ripostes communautaires et des moyens d’action sociaux.

Voir le rapport complet : Santé, droits et drogues : réduction des risques, dépénalisation et discrimination zéro pour les consommateurs de drogues.

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Rapport

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De nouveaux résultats d’étude indiquent que le Nigeria présente une prévalence du VIH de 1,4 %

 

Une collecte et une analyse de données étendues ont permis de mieux comprendre l’épidémie de VIH au Nigeria

ABUJA/GENÈVE, 14 mars 2019 — Des résultats publiés ce jour par le gouvernement du Nigeria indiquent une prévalence nationale du VIH de 1,4 % chez les adultes âgés de 15 à 49 ans dans ce pays. Les estimations précédentes indiquaient une prévalence nationale du VIH de 2,8 %. L’ONUSIDA et l’Agence nationale pour le contrôle du sida estiment le nombre de personnes vivant avec le VIH au Nigeria à 1,9 million.

S’exprimant depuis Abuja, au Nigeria, le Président nigérian Muhammadu Buhari s’est félicité de cette nouvelle d’une baisse du nombre de personnes vivant avec le VIH dans le pays par rapport aux précédentes estimations, et il a présenté le Cadre stratégique national révisé pour le VIH et le sida 2019-2021, qui guidera la future riposte du pays à l’épidémie. Le Nigeria a réalisé d’importants progrès dans l’élargissement des services de prévention et de traitement du VIH ces dernières années.

« Pour la première fois, la fin du sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 est en train de devenir une réalité pour notre pays », a déclaré Son Excellence Muhammadu Buhari, Président du Nigeria. « Je demande à tout le monde de pas relâcher l’effort, mais au contraire de renforcer cette dynamique. Travaillons collectivement pour franchir la dernière ligne droite ».

Les données de l’étude NAIIS (Nigeria National HIV/AIDS Indicator and Impact Survey – Étude nationale d’impact et indicateurs sur le VIH/sida pour le Nigeria) s’appuient sur une méthode révisée et améliorée. L’étude offre une compréhension plus claire de l’épidémie de VIH au Nigeria et met en lumière les progrès et les problèmes et lacunes restants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a salué ces nouvelles estimations et déclaré que cette meilleure compréhension de l’épidémie de VIH nationale permettra au Nigeria de mieux atteindre les personnes vivant avec le VIH et les personnes davantage exposées au risque d’infection à VIH. 

« Je félicite le gouvernement nigérian et ses partenaires d’avoir mené cette étude ambitieuse, qui nous offre une bien meilleure compréhension de l’épidémie de VIH dans ce pays », a déclaré M. Sidibé. « Nous nous réjouissons de la baisse plus importante que prévue du nombre de personnes vivant avec le VIH au Nigeria, mais nous ne devons pas baisser la garde. Utilisons les résultats de cette étude pour mieux cibler notre action sur les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH pour les personnes qui en ont le plus besoin et faire en sorte que le Nigeria soit sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 ».

Si la prévalence nationale du VIH est de 1,4 % chez les adultes âgés de 15 à 49 ans au Nigeria, les femmes de cette tranche d’âge sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes (1,9 % contre 0,9 %). Cette différence dans la prévalence du VIH entre les femmes et les hommes est encore plus élevée chez les jeunes adultes, les jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans étant trois fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les jeunes hommes de la même tranche d’âge. Selon les nouvelles données, la prévalence du VIH est de 0,2 % chez les enfants âgés de 0 à 14 ans. Des efforts importants ont été réalisés ces dernières années pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Au niveau national, la suppression de la charge virale chez les personnes vivant avec le VIH âgées de 15 à 49 ans se situe à 42,3 % (45,3 % chez les femmes et 34,5 % chez les hommes). Lorsque la charge virale est supprimée chez les personnes vivant avec le VIH, celles-ci restent en bonne santé et la transmission du virus est empêchée. 

Cette meilleure compréhension de l’épidémie de VIH dans le pays va permettre des investissements plus utiles dans la riposte au virus et une planification plus efficace pour la prestation des services de prévention, de soins et de traitement anti-VIH, notamment en ciblant les populations clés, comme les professionnelles du sexe. Elle permettra également l’adoption d’une approche population – localisation géographique pour apporter les services auprès des personnes et dans les endroits où ils sont le plus indispensables.

Les nouvelles données distinguent la prévalence du VIH par État, montrant que l’épidémie a une incidence plus importante dans certaines régions du pays. La zone Sud-Sud du pays présente la prévalence la plus élevée, à 3,1 % des adultes âgés de 15 à 49 ans. La prévalence du VIH est également élevée dans la zone Nord-Centre (2,0 %) et dans la zone Sud-Est (1,9 %). Elle est plus faible dans les zones Sud-Ouest (1,1 %), Nord-Est (1,1 %) et Nord-Ouest (0,6 %). 

« Les conclusions de l’étude Nigeria National HIV/AIDS Indicator and Impact Survey (NAIIS) donnent une mesure précise de la prévalence du VIH de 1,4 % au niveau national. La NAIIS a également montré que nous sommes capables de fournir efficacement un traitement antirétroviral », a déclaré Isaac F. Adewole, Ministre de la Santé du Nigeria. « Toute personne infectée par le VIH doit accéder à un traitement pour pouvoir parvenir à une suppression de sa charge virale, en particulier les femmes enceintes. Nous devons faire en sorte que les femmes enceintes aient accès aux services prénataux et soient dépistées lors de chaque grossesse. Nous savons que nous pouvons aider les mères séropositives au VIH afin de garantir une prochaine génération sans VIH ».

Le Nigeria n’a pas cessé de faire des progrès sur l’élargissement de l’accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH, avec l’adoption d’une politique de dépistage et de traitement en 2016. Cette mesure a permis une accélération de la réorientation des personnes testées séropositives au virus vers les structures de traitement. Entre 2010 et 2017, le pays a quasiment triplé le nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès au traitement antirétroviral, en passant de 360 000 personnes en 2010 à plus d’un million en 2018. Néanmoins, les nouvelles estimations publiées aujourd’hui indiquent que plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH n’ont toujours pas de charge virale indétectable.

Les nouvelles données sont plus précises, car elles s’appuient sur un système de surveillance élargi et une méthode revue et améliorée. Ces dernières années, le pays a considérablement étendu sa riposte au VIH. Le nombre de sites fournissant un traitement a plus que triplé, le nombre de sites proposant des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a été multiplié par huit, et le nombre de sites de dépistage et de conseil pour le VIH a été multiplié par quatre. Au total, 11,3 millions d’adultes ont bénéficié de conseils et de dépistages du VIH en 2016, soit quatre fois plus qu’en 2012. 

« Il est essentiel que toutes les personnes vivant avec le VIH obtiennent un traitement et parviennent à la suppression de leur charge virale. Pour stopper l’épidémie, nous devons agir maintenant », a déclaré Sani Aliyu, Directeur général de l’Agence nationale pour le contrôle du sida au Nigeria. « Le gouvernement travaille avec ses partenaires et nous avons ce qu’il faut pour aider les personnes séropositives au VIH, leur fournir un traitement, protéger leur famille et permettre aux gens de vivre une vie longue et en bonne santé ».

L’étude NAIIS a été pilotée par le gouvernement nigérian par l’intermédiaire du Ministère fédéral de la Santé et de l’Agence nationale pour le contrôle du sida. L’ONUSIDA, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont apporté leur soutien aux travaux relatifs à cette étude, supervisés par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis et mis en œuvre par l’Université du Maryland à Baltimore, avec un champ d’application étendu à l’ensemble des 36 États du Nigeria et au Territoire de la capitale fédérale du pays. L’étude a porté sur près de 220 000 personnes au sein de 100 000 ménages environ. Le travail de terrain a été réalisé entre juillet et décembre 2018.

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L'ONUSIDA demande que des mesures soient prises pour modifier les lois discriminatoires afin de rétablir la dignité, le respect et sauver des vies

À l'occasion de la Journée zéro discrimination, l'ONUSIDA appelle les pays à examiner les dispositions discriminatoires de leurs lois et politiques et à apporter des changements positifs pour garantir l'égalité, l'inclusion et la protection de tous

GENÈVE, 1er mars 2019—En 2018, un certain nombre de pays ont pris la décision historique de modifier les lois et projets de loi discriminatoires. La Cour suprême de l'Inde a invalidé l'article 377 du Code pénal, qui pénalisait les relations sexuelles entre personnes de même sexe, les Philippines ont abaissé l'âge du consentement au test volontaire de dépistage du VIH sans qu'il soit nécessaire d'obtenir le consentement d'un parent ou d'un tuteur légal et le Malawi a écarté les dispositions d'un projet de loi qui aurait pénalisé la non-divulgation, l'exposition et la transmission du VIH.

La Journée zéro discrimination donne à l'ONUSIDA l'occasion de rappeler l'égalité de toutes les personnes, en matière de dignité et de valeur, consacrées dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme ; et appelle à agir pour modifier les lois et pratiques discriminatoires, qui constituent un obstacle d'envergure à l'accès à la santé et à d'autres services. .

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé a déclaré, « Des violations des droits de l'homme se produisent dans le monde entier à cause de lois et de pratiques discriminatoires. Les lois doivent protéger et non causer du préjudice. Tous les pays doivent examiner attentivement leurs lois et leurs politiques afin de garantir l'égalité et la protection de tous, sans exception ».

La sensibilisation, la mobilisation et des actions concrètes sont essentielles. Lors de la Journée zéro discrimination, l'ONUSIDA propose des actions spécifiques que les individua, les organisations de la société civile, les parlementaires et les organisations de donateurs peuvent entreprendre pour modifier les lois discriminatoires. Celles-ci vont du soutien aux personnes touchées par une loi discriminatoire, à l'adhésion à une organisation non gouvernementale en passant par le dépôt d'amendements à la loi et l'appel à un réexamen de la législation.

Faire un changement positif est possible et une loi peut être modifiée ou abolie à travers différentes approches. Parmi celles-ci :

  • La réforme ou la suppression des lois par le biais de processus et vote des parlementaires.
    • Il est donc essentiel de sensibiliser les parlementaires, comme cela a été fait lors de la révision des lois sur le VIH aux Philippines et des projets de loi au Malawi.
  • Dans de nombreux pays, les tribunaux ont le pouvoir d’annuler des lois discriminatoires. Cette annulation peut être faite si une personne ou une organisation touchée par la loi intente une action en justice et gagne grâce à des arguments en faveur du changement.
    • L'affaire de la Cour suprême de l'Inde, qui a supprimé l'article 377 en 2018, en est un exemple frappant.
  • Dans certains pays, les citoyens ou les politiciens peuvent proposer une réforme législative par le biais d'une pétition et demander un vote ou un référendum national.
    • C'est une méthode standard de législation en Suisse.

L'ONUSIDA a recensé une série de lois discriminatoires, qui entravent l'accès aux services de santé et aux services sociaux, limitent la liberté de mouvement et violent les droits de l'homme.

En 2018 :

  • Au moins 20 pays ont imposé des restrictions de voyage d'une certaine forme aux personnes vivant avec le VIH.
  • Environ 29 pays ont déclaré exiger le consentement du mari ou du partenaire de la femme pour son accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
  • Cinquante-neuf pays ont indiqué que la loi, les règlements ou les politiques prévoyaient un test de dépistage obligatoire du VIH pour les permis de mariage, de travail ou de résidence ou pour certains groupes de personnes.
  • Dix-sept pays ont incriminé les personnes transgenres.
  • Quarante-cinq pays avaient des lois imposant le consentement des parents aux adolescents et aux jeunes de moins de 18 ans pour accéder aux services de dépistage du VIH.
  • Trente-trois pays ont légalement imposé la peine de mort pour des infractions liées à la drogue.
  • Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont été pénalisées dans au moins 67 pays et territoires du monde entier.

L’ONUSIDA collabore activement avec les partenaires des Nations Unies, les gouvernements et les organisations de la société civile pour modifier ces lois dans le cadre du Partenariat mondial pour l’élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH.

Campagne zéro discrimination, 2019 - Agir pour changer les lois discriminatoires.

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L’ONUSIDA souhaite la bienvenue à Shannon Hader, nouvelle Directrice exécutive adjointe de la branche Programme

GENÈVE, 12 février 2019 — António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a nommé Shannon Hader en tant que nouvelle Directrice exécutive adjointe de la branche Programme du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies.

« Shannon est une meneuse exceptionnelle dans le domaine du sida et de la tuberculose, avec une vaste expérience dans l’amélioration des systèmes de santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « De Washington DC au Zimbabwe, elle comprend l’épidémie et la riposte nécessaire au niveau communautaire, national et international : sa vision et ses connaissances seront fondamentales pour l’ONUSIDA et pour en finir avec le sida d’ici à 2030 ».  

Le Dr Hader a commencé sa carrière au sein des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis et, plus récemment, elle a occupé le poste de Directrice de la Division VIH et Tuberculose Monde, un organisme clé dans la mise en œuvre du PEPFAR, avec plus de 2 000 collaborateurs disséminés dans 45 pays.

Avant de rejoindre les CDC, elle a occupé le poste de Vice-Présidente et Directrice du Centre pour les systèmes et les solutions dans le domaine de la santé auprès du groupe Futures (aujourd’hui Pallidum). Elle a piloté la riposte au VIH dans le district de Columbia en assumant les fonctions de Directrice principale adjointe de l’administration VIH/sida, Hépatites, IST et Tuberculose. En 2017, elle était candidate à l’élection au Congrès américain.

En tant que médecin spécialiste de la santé publique, le Dr Hader a exploré tout le spectre de la recherche, des programmes et des politiques au cours de sa carrière. Elle est diplômée en médecine interne, pédiatrie et maladies infectieuses. Le Dr Hader a travaillé dans la riposte au VIH dans plusieurs lieux d’affectation à travers l’Afrique à partir de son arrivée aux CDC en 1999.

Le Dr Hader prendra ses fonctions en mars 2019.

« Je souhaite exprimer toute ma gratitude à Tim Martineau pour ses services auprès de l’ONUSIDA en tant que Directeur exécutif adjoint par intérim pour la branche Programme », a ajouté M. Sidibé.  

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L’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS exhortent les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à intensifier le rythme de la riposte au VIH pour les enfants et les adolescents

 

DAKAR/GENÈVE, 16 janvier 2019—Lors d’une réunion de haut niveau à Dakar (Sénégal), l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont exhorté les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à en faire davantage pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH parmi les enfants et les adolescents et à étendre la couverture du dépistage et du traitement du VIH.

En 2017, environ 67 000 enfants (de 0 à 9 ans) et 69 000 adolescents (de 10 à 19 ans) ont été nouvellement infectés par le VIH. Les deux tiers (46 000) des adolescents nouvellement infectés par le virus étaient des filles. Bien que des avancées aient été constatées dans certains pays s’agissant de mettre fin aux nouvelles infections à VIH parmi les enfants – onze pays ont enregistré une réduction de plus de 35% entre 2010 et 2017 [1]– d’autres, notamment le Nigéria, qui a l’épidémie la plus vaste de la région, n’ont connu aucun déclin.

« Les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont une vraie opportunité de créer un changement positif pour les enfants et les jeunes, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Des problèmes sous-jacents, notamment les inégalités entre les sexes et la stigmatisation et la discrimination largement répandues, doivent être abordés d’urgence afin que les obstacles qui entravent l’obtention de résultats pour les enfants puissent être supprimés et que davantage de vies soient sauvées. »

En Afrique de l’Ouest et du Centre, près de 800 000 enfants et adolescents entre 0 et 19 ans vivaient avec le VIH en 2017 – le deuxième chiffre le plus élevé du monde après l’Afrique orientale et australe.

« La majorité des enfants vivant avec le VIH dans cette région ne bénéficient pas de soins et de traitement car ils ne savent pas qu’ils ont le VIH étant donné qu’ils n’ont pas subi de test, » a déclaré Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Nous pouvons inverser cette tendance en nous concentrant sur une approche du dépistage et du traitement centrée sur la famille, et en lançant des technologies innovantes sur le lieu de soins qui rapprochent le dépistage des établissements de santé primaires et des communautés où vivent les enfants. »

Moins de la moitié de l’ensemble des femmes enceintes vivant avec le VIH dans la région (47%) avaient accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du virus à leur enfant et seuls 21% des nouveau-nés exposés au VIH ont subi un test de dépistage du virus au cours des deux premiers mois de leur vie.

« Nous ne devrions pas perdre davantage de l’avenir de l’Afrique à cause du sida, » a déclaré Matshidiso Moeti, le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. « S’attaquer avec efficacité au VIH parmi les enfants et les adolescents demande des services de santé forts et de qualité. En s’engageant en faveur de la couverture de santé universelle, les pays peuvent accélérer les progrès en direction d’une génération exempte du sida en Afrique de l’Ouest et du Centre. »

Bien qu’il y ait eu des avancées en matière de couverture de la thérapie antirétrovirale pour les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, qui est passée de 18% en 2014 à 26% en 2017, la région a toujours la couverture la plus faible du monde. Environ 52 000 enfants et adolescents entre 0 et 19 ans sont décédés de maladies liées au sida en 2017 – dont 34 000 sont morts avant d’atteindre leur cinquième anniversaire.

Dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont engagés à travailler en vue de réduire le nombre des nouvelles infections à VIH parmi les enfants et les jeunes adolescents (de moins de 15 ans) à 6000 d’ici à 2020 et d’assurer l’accès au traitement pour 340 000 enfants et jeunes adolescents (de moins de 15 ans) d’ici à 2020.

Toutefois, les promesses visant à accélérer la riposte au VIH n’ont pas été accompagnées d’une hausse de la mobilisation des ressources. Le total des ressources nécessaires pour une riposte efficace en Afrique de l’Ouest et du Centre était plus élevé de 81% que les fonds disponibles en 2017.

Traduire les engagements en action concrète exige une mobilisation de la part des dirigeants politiques et communautaires, l’intensification drastique des investissements, le développement de technologies novatrices telles que le diagnostic précoce chez le nouveau-né sur le lieu de soins, des stratégies différenciées pour la prestation des services – notamment dépistage familial et prescription de plus longue durée pour les médicaments antirétroviraux – et des approches de délégation des tâches appliquées aux services de soins et de traitement du VIH pour les enfants à travers la région.

Dans le cadre d’efforts concertés pour accélérer le rythme des progrès dans la région, l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS ont organisé une Réunion de haut niveau sur l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et la couverture de santé universelle pour le dépistage et le traitement pédiatrique du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre afin de pallier les difficultés, partager les meilleures pratiques et les approches innovantes visant à lutter contre les goulets d’étranglement persistants, convenir de mesures correctives et assurer l’engagement en faveur de l’action de la part des pays et partenaires.

Hébergée par le Gouvernement du Sénégal, la réunion se tient à Dakar du 16 au 18 janvier 2019 et rassemble des ministres de la santé, des experts, des représentants de la société civile et des partenaires de toute la région ainsi que des représentants de haut niveau d’organisations des Nations Unies, de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.

Au cours de la réunion, les pays et partenaires sont censés renouveler leur engagement en faveur de l’Appel à l’action de Dakar de 2015 pour l’accélération de l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et l’accès au traitement pour les enfants et les adolescents vivant avec le VIH d’ici à 2020.

 

[1] Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Libéria, République démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Leone et Togo.

 

UNICEF

L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous. Pour obtenir de plus amples informations sur l’UNICEF et son travail en faveur des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, consultez le site https://www.unicef.org/wca/  Suivez l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre sur Twitter et Facebook.

 

Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique

Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique est l’un des six bureaux régionaux de l’OMS autour du monde. Il dessert la Région africaine de l’OMS, qui comprend 47 États Membres et le Bureau régional de Brazzaville en République du Congo. En tant que chef de file des autorités sanitaires au sein du système des Nations Unies, nous travaillons avec les États Membres de la Région africaine et les partenaires du développement pour améliorer la santé et le bien-être des individus.

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Le CCP de l’ONUSIDA appelle à une mise en œuvre immédiate de l’agenda du changement de l’ONUSIDA

 

GENÈVE, 13 décembre 2018 — Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a appelé l’ONUSIDA à mettre pleinement en œuvre la réponse de la direction (agenda du changement de l’ONUSIDA) destinée à lutter contre le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au Secrétariat de l’ONUSIDA, réponse qui a été présentée aux membres du CCP par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA le mardi 11 décembre.

Cette décision a été adoptée ce jour par les membres du CCP en conclusion de la 43e réunion du CCP à Genève, en Suisse. Le CCP a décidé d’établir un groupe de travail pour superviser la mise en œuvre immédiate de la réponse de la direction et examiner le rapport du Groupe d’experts indépendants dans le cadre d’une réunion spéciale du CCP qui doit se tenir avant mars 2019. Le CCP a également salué la déclaration de l’Association du personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA et le rôle critique qu’a joué celle-ci en attirant l’attention du CCP sur la question du harcèlement sur le lieu de travail.

« Nous n’avons pas un instant à perdre pour faire avancer la réponse de la direction. Nos actions rendront l’ONUSIDA meilleur et plus fort », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je suis impatient de travailler avec l’ensemble du personnel pour faire de l’ONUSIDA un lieu de travail exemplaire pour ses collaborateurs dans toute leur diversité. Je me réjouis d’avoir un dialogue inclusif, transparent et ouvert avec le personnel et de collaborer avec lui pour façonner un nouvel ONUSIDA ».

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a également annoncé au CCP qu’il souhaitait que la transition du leadership de l’ONUSIDA se fasse de manière méthodique au cours de sa dernière année de mandat. Il a informé le CCP de l’ONUSIDA que la réunion en juin 2019 serait sa dernière avec le CCP et qu’il mettra fin à ses fonctions fin juin 2019.

« Je suis fier des réussites de l’ONUSIDA. Ces dix dernières années, nous avons joué un rôle capital en sauvant des millions de vies et en évitant des millions de nouvelles infections à VIH. Les membres du personnel de l’ONUSIDA représentent notre ressource la plus importante et c’est pour moi un privilège de servir à leurs côtés », a déclaré M. Sidibé. « Je vais m’employer à assurer une transition en douceur et je m’engage à rester à l’écoute de notre personnel et à obtenir des résultats pour les personnes que nous servons ».

L’agenda du changement de l’ONUSIDA jouera un rôle essentiel pour faire en sorte que le personnel de l’ONUSIDA puisse continuer de contribuer à ces réussites et de fournir un maximum de résultats pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Cet agenda cible cinq domaines d’action : approche centrée sur le personnel, conformité et normes, leadership et gouvernance, management et capacités. Chaque domaine couvre des mesures clés que le Secrétariat de l’ONUSIDA va prendre.

L’ONUSIDA réaffirme son engagement à montrer l’exemple dans l’élimination de toutes les formes de harcèlement, de brimades et d’abus de pouvoir, en créant un environnement respectueux, transparent et responsable qui permette à tous les membres du personnel d’apporter tout leur potentiel pour répondre aux besoins des personnes qu’ils servent.

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PCB-43 meeting

UNAIDS EXECUTIVE DIRECTOR'S REPORT TO PCB

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L’ONUSIDA présente un agenda de transformation pour créer un environnement de travail exemplaire au sein de l’organisation

 

L’ONUSIDA décrit les cinq éléments d’action principaux qui s’appuient sur les recommandations d’un Groupe d’experts indépendants

GENÈVE, 7 décembre 2018 — L’ONUSIDA est en train de mettre en place un agenda du changement pour transformer l’ONUSIDA en un environnement de travail exemplaire pour l’ensemble du personnel, garantissant la sécurité et l’inclusivité, et favorisant le respect des normes les plus strictes en matière de responsabilité et d’intégrité. Cet agenda insiste sur le fait que le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir à tous les niveaux seront soumis à une tolérance zéro et que leurs auteurs devront rendre des comptes sur leurs actes.

Cet agenda s’appuie sur une approche centrée sur les victimes de harcèlement et permettra de faire en sorte que tous les membres du personnel soient formés, équipés et soutenus pour dénoncer les incivilités, le sexisme et l’intolérance, ainsi que d’autres comportements indésirables et intolérables. Il va permettre de renforcer les systèmes d’encadrement pour s’adapter aux exigences d’une organisation décentralisée et veiller à ce que la prise de décision se fasse au bon niveau, en toute transparence et avec les contrôles internes de conformité aux politiques et aux normes.

Cet agenda se fonde sur un ensemble de travaux solide déjà en cours pour créer un environnement de travail exemplaire, et s’inspire des recommandations émises par un Groupe d’experts indépendants. Ce Groupe a été convoqué par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA en février 2018 afin de formuler des recommandations sur les moyens de renforcer davantage la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONUSIDA sur le harcèlement sexuel.

Les recommandations du Groupe et la réponse de la direction du Secrétariat de l’ONUSIDA ainsi que l’agenda du changement seront présentés au Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA le premier jour de sa 43e réunion, qui aura lieu du 11 au 13 décembre 2018.

« Sous l’effet de la crise du sida, l’ONUSIDA est devenu un modèle en termes d’efforts harmonisés à l’échelle d’un système au sein des Nations Unies. Aujourd’hui, inspirés par le mouvement #MeToo, nous avons pour objectif de devenir un lieu de travail exemplaire, pour le système des Nations Unies et au-delà », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nos membres du personnel sont notre principale ressource et ils doivent pouvoir exercer leurs fonctions dans un environnement sûr, favorable et enrichissant. Cette transformation nous permettra d’attirer les plus grands talents et de donner des moyens supplémentaires à notre personnel pour être à la hauteur de notre mandat crucial ».

L’agenda du changement cible cinq domaines d’action clés : approche centrée sur le personnel, conformité et normes, leadership et gouvernance, management et capacités. Chaque domaine couvre une série d’actions que le Secrétariat de l’ONUSIDA va entreprendre.

Dans le sens de cette approche centrée sur le personnel, l’agenda du changement inclura une formation témoin pour faire en sorte que chacun au sein de l’ONUSIDA se sente équipé et soutenu pour dénoncer les incivilités, le sexisme et l’intolérance, ainsi que d’autres comportements indésirables et intolérables. Il permettra aussi d’établir des mécanismes pour s’adresser de manière confidentielle à un service de conseil orienté sur les victimes, d’étendre les cadres des conseillers Dignité au travail et de proposer un renforcement des compétences à tous les membres du personnel sur la prévention et la lutte contre le harcèlement, sur l’éthique et l’intégrité, sur la connaissance de ses droits sur le lieu de travail, sur la diversité et sur l’inclusion.

L’un des éléments clés concerne la recommandation du Groupe d’établir un système externe et indépendant d’enquête, de sanction disciplinaire et de réparation, et l’ONUSIDA travaillera avec les différentes parties prenantes, y compris les victimes et des experts des droits des femmes, afin d’examiner les options qui permettront d’avancer sur ce point.

L’ONUSIDA va renforcer les capacités de sa direction en mettant en œuvre une nouvelle procédure de sélection des postes de directeurs nationaux de l’ONUSIDA, qui aura pour objectif de s’étendre à toutes les autres nominations au niveau de directeur. Cela permettra de faire en sorte que les responsables de l’ONUSIDA disposent de la bonne dose de compétences et d’expérience pour gérer le personnel, en plus des compétences et de l’expérience dans les domaines techniques.

En outre, l’ONUSIDA va mettre en place un mécanisme de feedback à 360 degrés dans les évaluations de la direction pour les personnels de niveau directeur, afin d’apprécier les compétences en matière de gestion des personnes et des ressources et de détecter les indices de mauvaise gestion et de comportements inacceptables.

Pour continuer de faire preuve d’une transparence accrue, l’ONUSIDA publiera des rapports sur les mesures disciplinaires et de responsabilisation entreprises et signalera de manière proactive les cas suspectés de harcèlement sexuel, de harcèlement, de brimades et d’abus de pouvoir.

L’ONUSIDA va également poursuivre la promotion de la mise en œuvre du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ainsi que du Plan d’action pour l’égalité des genres actualisé, afin de s’appuyer sur les réalisations significatives effectuées ces dernières années et sur les avancées vers les nouveaux objectifs ambitieux fixés par l’ONUSIDA.

Dans ses conclusions, le Groupe formule des observations concernant le leadership de l’ONUSIDA et lance un appel au changement. « J’ai bien pris note des critiques émises par le Groupe », a déclaré M. Sidibé. « En proposant cet agenda, je suis certain que nous pouvons nous concentrer sur l’avenir. Je passerai les 12 prochains mois à mettre en œuvre cet agenda du changement et à faire de l’ONUSIDA un lieu de travail où chacune et chacun se sentira en sécurité et intégré(e) ».

Le rapport souligne également que la riposte mondiale au sida a connu des réussites majeures sous le leadership de M. Sidibé. Son appel à l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants a galvanisé les actions et des baisses significatives de ces nouvelles infections ont été enregistrées dans toutes les régions du monde. Onze pays ont d’ores et déjà éliminé les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

De même, durant cette période, les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA ont suscité un mouvement considérable en faveur de l’accès au traitement anti-VIH. Aujourd’hui, plus de 21,7 millions de personnes ont accès à un traitement antirétroviral qui leur sauve la vie, contre seulement un peu plus de 5 millions fin 2008.

L’ONUSIDA a soutenu activement l’engagement de la société civile, défendu les droits de l’homme, et plaidé pour les droits d’accès aux services anti-VIH des professionnel(le)s du sexe, des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables, des personnes transgenres, des détenus et des migrants. Le Directeur exécutif a fait des droits des femmes et des filles une priorité, notamment l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, l’élimination des violences sexistes et la suppression des normes néfastes liées au genre.

Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH jouissent d’une plus grande liberté de mouvement, car l’ONUSIDA a travaillé avec les pays afin de lever les restrictions de déplacement. Les questions liées au VIH et à la santé ont été maintenues au premier plan des agendas politiques. L’ONUSIDA a fait figure de pionnier dans le concept de solidarité mondiale et de responsabilité partagée, et aujourd’hui plus de la moitié de toutes les ressources investies dans les pays à revenu faible et intermédiaire provient de sources nationales. L’agenda du changement de l’ONUSIDA jouera un rôle essentiel pour faire en sorte que le personnel de l’ONUSIDA puisse continuer de contribuer à ces résultats exceptionnels.

L’ONUSIDA est déterminé dans son engagement à montrer l’exemple dans l’élimination de toutes les formes de harcèlement, de brimades et d’abus de pouvoir au sein de l’ONUSIDA, en créant un environnement respectueux, transparent et responsable qui permette à tous les membres du personnel d’apporter tout leur potentiel pour répondre aux besoins des personnes qu’ils servent.

Rapport du Groupe d’experts indépendants sur la prévention et la riposte au harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au sein du Secrétariat de l’ONUSIDA :

http://www.unaids.org/en/resources/documents/2018/report-iep

Transformer l’ONUSIDA, un agenda pour l’élimination de toutes les formes de harcèlement et pour la défense de la dignité, de la responsabilité et du bien-être sur le lieu de travail. Réponse de la direction de l’ONUSIDA au rapport du Groupe d’experts indépendants

http://www.unaids.org/en/resources/documents/2018/management-response-to-iep-report

 

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Report on the work of the Independent Expert Panel

UNAIDS management response to the IEP report

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Un nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que 75 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur sérologie VIH

Le rapport appelle également à redoubler d’efforts pour atteindre les 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH qui ignorent qu’elles ont contracté le virus et les quelque 19,4 millions de personnes vivant avec le VIH dont la charge virale n’est pas supprimée

ABIDJAN/GENÈVE, 22 novembre 2018 Un nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que l’intensification des efforts en matière de dépistage et de traitement du VIH a permis d’atteindre davantage de personnes vivant avec le VIH. En 2017, trois quarts des personnes vivant avec le VIH (75 %) connaissaient leur sérologie VIH contre seulement deux tiers (67 %) en 2015 et 21,7 millions de personnes vivant avec le VIH (59 %) avaient accès à une thérapie antirétrovirale contre 17,2 millions en 2015. Le rapport montre toutefois que 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH ne savent pas qu’elles ont contracté le virus et doivent bénéficier de toute urgence d’un dépistage et d’un traitement du VIH.

Ce rapport intitulé Savoir, c’est pouvoir révèle que, bien que le nombre de personnes vivant avec le VIH dont la charge virale est supprimée ait augmenté d’environ 10 points de pourcentage ces trois dernières années pour atteindre 47 % en 2017, 19,4 millions de personnes vivant avec le VIH n’en bénéficient toujours pas. Pour rester en bonne santé et ne pas transmettre le virus, celui-ci doit être ramené à des niveaux indétectables ou très faibles grâce à une thérapie antirétrovirale permanente. En outre, pour surveiller efficacement la charge virale, les personnes vivant avec le VIH doivent avoir accès à un dépistage de la charge virale tous les 12 mois.

« Le dépistage de la charge virale est la norme absolue en matière de surveillance du traitement du VIH, a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. Il montre que le traitement fonctionne, maintient les gens en vie et en bonne santé tout en maîtrisant totalement le virus. »

Le rapport indique également que l’accès au dépistage de la charge virale varie. Dans certaines parties du monde, il est facile d’obtenir un dépistage de la charge virale car ce test est totalement intégré au schéma thérapeutique du VIH. Mais, dans d’autres pays, il peut n’y avoir qu’une seule machine de dépistage de la charge virale pour l’ensemble du pays.

« La surveillance de la charge virale doit être aussi disponible à Lilongwe qu’à Londres, a ajouté M. Sidibé. Les dépistages du VIH et de la charge virale doivent être également accessibles à toutes les personnes vivant avec le VIH, sans exception. »


Message de la journée mondiale du sida 2018 de Michel Sidibé


En Côte d’Ivoire, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le SIDA soutient un plan national de renforcement du dépistage de la charge virale. En seulement trois ans, alors que le nombre de personnes sous traitement doublait, 10 laboratoires supplémentaires ont commencé à effectuer le dépistage de la charge virale. Par la suite, la couverture du dépistage de la charge virale est passée de 14 % en 2015 à 66 % en 2017 et devrait atteindre 75 % à la fin de 2018.

« Le thème de l’ONUSIDA de cette année pour la Journée mondiale du SIDA (Vis ta vie positivement : connais ta sérologie VIH) rappelle que le dépistage du VIH reste le seul moyen de connaître sa sérologie et d’adopter un plan pour vivre sa vie en bonne santé, a affirmé Eugène Aka Aouele, ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Côte d’Ivoire. »

Les enfants et le dépistage du VIH et de la charge virale

Le dépistage de la charge virale est particulièrement important pour les nouveau-nés car le VIH progresse beaucoup plus rapidement chez les enfants : le pic de mortalité des enfants nés avec le VIH se situe dans les deux ou trois premiers mois de leur vie. Les tests de diagnostic rapide standard sont inefficaces jusqu’à l’âge de 18 mois. Le seul dépistage valable du VIH chez les très jeunes enfants est donc un test virologique qu’ils doivent subir dans les quatre à six premières semaines de leur vie. Néanmoins, en 2017, seule la moitié (52 %) des enfants exposés au VIH dans les pays fortement touchés ont subi un test de dépistage au cours des deux premiers mois de leur vie.

Des avancées importantes sont en train de se produire. La nouvelle méthode du dépistage sur le lieu des soins, un dépistage effectué sur un lieu aussi proche que possible de la personne, a fait passer le temps nécessaire pour envoyer les résultats du dépistage des enfants de plusieurs mois à quelques minutes, ce qui sauve des vies.

Les obstacles persistants à la connaissance de sa sérologie

Le rapport montre que les principaux obstacles au dépistage du VIH, entre autres, sont la stigmatisation et la discrimination. Des études menées auprès de femmes, d’hommes, de jeunes et de populations clés ont révélé que la crainte d’être vu lors de l’utilisation de services liés au VIH et, en cas de diagnostic positif, la peur que cette information soit communiquée à la famille, aux amis, aux partenaires sexuels ou à la communauté les empêchaient d’accéder aux services VIH, notamment au dépistage du VIH.

Pour les populations clés, à savoir les homosexuels et les autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les hommes et femmes transgenres, les travailleurs du sexe, les consommateurs de drogues, les détenus dans les prisons et dans d’autres lieux fermés et les migrants, ces obstacles peuvent avoir un impact encore plus important sur l’accès. La stigmatisation et la discrimination de la part de la société et des services de santé peuvent dissuader les membres des populations clés d’accéder aux soins de santé tandis que les lois pénales peuvent aggraver la discrimination, augmenter les taux de violence et créer des obstacles supplémentaires, notamment la peur de l’arrestation et du harcèlement.

« En Côte d’Ivoire, la prévalence du VIH est de 11 % chez les travailleurs du sexe, de 13 % chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et de 9,2 % chez les personnes qui s’injectent des drogues, a confié Pélagie Kouamé, Président du réseau des populations clés en Côte d’Ivoire. Nous ne pouvons pas négliger ces populations clés. Il faut que la situation change et évolue afin que nous puissions sortir de l’ombre et ne plus vivre dans la peur. »

D’autres obstacles incluent la violence ou la menace de violences surtout chez les jeunes femmes et les jeunes filles. Les lois et les politiques en matière de consentement parental constituent également un obstacle car, dans certains pays, les mineurs de moins de 18 ans ont besoin du consentement de leurs parents pour subir un test de dépistage du VIH. En outre, les services sont souvent trop éloignés et difficiles d’accès ou trop coûteux. Les résultats du dépistage du VIH peuvent également être transmis avec retard ou jamais reçus et le début du traitement peut en être retardé. Dans certains pays, les personnes ne recherchent pas le dépistage du VIH car elles estiment ne pas être à risque : au Malawi, une étude a révélé que, parmi les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans), considérées comme présentant un risque plus élevé de contracter le VIH, plus de la moitié (52 %) ne se considéraient pas à risque et avaient donc peu de chances de faire appel à des services de dépistage du VIH.

La prochaine génération des possibilités de dépistage

Le rapport souligne que la fourniture d’une gamme variée de possibilités de dépistage et de services, comme le dépistage basé sur la communauté et le dépistage à domicile, peut aider à atténuer de nombreux obstacles logistiques, structurels et sociaux au dépistage du VIH. Ils offrent des possibilités de dépistage pour les personnes qui vivent loin des services de santé, ne sont pas soumis à des contraintes d’heures d’ouverture peu pratiques, ce qui est particulièrement important pour les hommes et les populations clés, et ne sont pas accompagnés de la stigmatisation et de la discrimination souvent ressenties dans les services de santé et liés au VIH traditionnels.

« Nous ne pouvons pas attendre que les gens tombent malades, a prévenu l’Imam Harouna Koné, Président de la plate-forme des réseaux de lutte contre le SIDA. Nous devons aller dans nos communautés et proposer le dépistage et traitement du VIH. »

Le rapport insiste sur l’importance d’une approche des cinq C : consentement, confidentialité, conseil, conformité des résultats du dépistage et connexion à la prévention, aux soins et au traitement. « Il n’existe pas une approche type du dépistage du VIH qui convient pour tout le monde, a précisé M. Sidibé. Mais, un certain nombre de stratégies différentes sont nécessaires pour atteindre les personnes à risque de VIH, y compris des approches innovantes telles que l’autodépistage, qui peut donner aux personnes le sentiment que leur vie privée est respectée. »

Une autre étape importante consiste à intégrer le dépistage du VIH à d’autres services de santé, notamment les services de santé maternelle et infantile, les services de lutte contre la tuberculose et les services de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite virale. La tuberculose est la principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH, représentant un décès sur trois lié au SIDA. Toutefois, selon les estimations, 49 % des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose ne sont pas au courant de leur co-infection et ne reçoivent donc pas de soins.

L’accès au dépistage du VIH est un droit humain fondamental et l’ONUSIDA appelle à un engagement mondial pour éliminer les obstacles empêchant les personnes de subir ce dépistage, notamment en éliminant la stigmatisation et la discrimination liées au VIH ; en garantissant la confidentialité du dépistage et du traitement du VIH ; en déployant une combinaison optimale de stratégies de dépistage du VIH pour atteindre les populations qui en ont le plus besoin, l’intégration avec d’autres services de santé, la suppression des obstacles politiques et juridiques entravant l’accès au dépistage et au traitement du VIH, l’élargissement de l’accès à la surveillance de la charge virale dans les pays à revenu faible et intermédiaire et en garantissant aux nouveau-nés l’accès au diagnostic précoce du nourrisson.

Le rapport montre que la mise en œuvre de ces mesures entraînera de grands progrès vers la réalisation de l’objectif qui vise à garantir pour toutes les personnes vivant avec le VIH et affectées par ce virus l’accès aux services vitaux dont elles ont besoin.

En 2017, selon les estimations :

36,9 millions [de 31,1 à 43,9 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde

21,7 millions [de 19,1 à 22,6 millions] de personnes avaient accès à un traitement

1,8 million [de 1,4 à 2,4 millions] de personnes ont contracté le VIH

940 000 [de 670 000 à 1,3 million] de personnes sont décédées d’une maladie liée au SIDA

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Ce qu’il faut savoir à propos du dépistage du VIH

Vivre sa vie positivement — Connaître son statut sérologique VIH

Infographie : Dépistage du VIH : ce qu’il faut savoir

Infographie : Connaître son statut sérologique VIH : avantages

Cartes postales

Message du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (2018)

L’auto-dépistage du VIH : rapide et simple

Auto-dépistage du VIH : ce qu’il faut savoir

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L’ONUSIDA s’associe à Google et Makhulu Media pour la réalisation de films éducatifs en réalité virtuelle sur le dépistage du VIH

360HIV : un projet qui s’appuie sur le pouvoir de la technologie immersive pour atteindre les jeunes

GENÈVE, 19 novembre 2018 — À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui aura lieu le 1er décembre, l’ONUSIDA sort une série de films en réalité virtuelle (VR) portant sur le dépistage du VIH.

Grâce aux toutes dernières technologies, ces films permettent de démystifier le test de dépistage du VIH. Au moyen de lunettes que les spectateurs pourront porter pour vivre pleinement l’expérience en VR, l’objectif est d’atteindre les jeunes qui voudraient peut-être connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, mais qui ont peur ou sont inquiets à l’idée de faire un test de dépistage du VIH.

Dans ces films, un groupe de talentueux jeunes gens rejouent plusieurs scénarios du parcours d’une jeune femme qui va apprendre son statut. Depuis son domicile jusqu’au dispensaire local, ces films permettent aux spectateurs d’explorer différents décors avec une vision à 360 degrés.  

C’est Makhulu Media, une société de production sud-africaine, qui a produit ces films en VR, avec les conseils de l’ONUSIDA et le soutien de Google. Ils ont été réalisés intégralement dans le bidonville de Nyanga, près du Cap, en Afrique du Sud.

« Le VIH peut être évité et traité mais trop peu de jeunes gens connaissent leur statut », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Nous espérons que cet outil très attractif contribuera à dissiper les craintes et à montrer les mesures simples que peuvent prendre les gens pour connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH ».

Lors du lancement du projet, Makhulu Media a organisé des ateliers avec les jeunes pour discuter de leurs connaissances sur le VIH, échanger sur leurs interactions avec les prestataires de santé et décrire leur expérience de visite dans les dispensaires. La prochaine étape consistera à filmer des personnes qui ne seront pas des acteurs en train de rejouer les scènes entre les patients et les agents de santé. Ces courts métrages traitent de la peur d’obtenir un résultat de test positif et de la stigmatisation liée au VIH.

« Nous voulions voir si des films en réalité virtuelle immersive pouvaient encourager les gens à aller faire un test de dépistage du VIH et améliorer les relations entre les infirmières et les jeunes en leur permettant d’échanger leurs positions respectives », explique le producteur de Makhulu Media, Rowan Pybus.

« Les retours de données de l’étude que nous avons commandée sont très positifs », déclare la chercheuse et co-productrice de Makhulu Media, Sydelle Willow Smith. « Les jeunes gens et les agents de santé qui ont participé au film estiment qu’il serait très utile de diffuser ces films dans les salles d’attente des dispensaires ».

Les films sont actuellement distribués dans les dispensaires, les écoles et les communautés d’Afrique du Sud. Malgré les progrès dans la baisse des décès dus au sida et dans l’accès des personnes au traitement, les nouvelles infections à VIH ont atteint le chiffre de 270 000 en 2017 en Afrique du Sud. Ce chiffre est inférieur au pic de 530 000 atteint en 1998, mais le pays compte 7,2 millions de personnes vivant avec le VIH, soit le nombre le plus élevé du monde. Sarah Steele, Responsable des programmes chez Google, estime que le potentiel de la VR à produire un impact social positif est immense.  

« 360HIV est un exemple très parlant de la manière dont la réalité virtuelle peut contribuer à changer les comportements et les croyances qui entourent l’un des défis sociaux et environnementaux parmi les plus pressants au monde », indique-t-elle.  

Un quart des 37 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ne connaissent pas leur statut. Cette année, le thème de la campagne pour la Journée mondiale de lutte contre le sida est « Vivre une vie positive – Connaître son statut sérologique VIH ». L’ONUSIDA a préparé toute une série de supports de communication qui sont désormais disponibles au téléchargement sur le site web de l’ONUSIDA à l’adresse https://knowyourstatus.unaids.org. Retrouvez tous les films et les bandes-annonces ici.

 

Makhulu Media

Fondée en 2004, Makhulu Media est une agence de création cinématographique et photographique primée, basée au Cap, en Afrique du Sud. Passionnés d’histoires, d’écologie, de relations communautaires et d’arts, ses membres sont parmi les premiers à avoir eu recours à la réalisation cinématographique en réalité virtuelle dans la région. Après avoir inventé un cinéma mobile fonctionnant à l’énergie solaire, baptisé Sunshine Cinema, pour diffuser des films éducatifs, Makhulu Media s’est ensuite lancée dans la réalité virtuelle.

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UNAIDS
Charlotte Sector
tel. +41 22 791 5587
sectorc@unaids.org

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