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République démocratique du Congo : l’ONUSIDA craint que la flambée de violence ne menace les services de traitement et de prévention du VIH

GENÈVE/KINSHASA, le 2 novembre 2022—L’ONUSIDA est vivement préoccupée par les combats opposant les forces gouvernementales aux rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo. L’organisation craint qu’ils ne perturbent et ne nuisent gravement aux services de traitement, de prévention et de soins pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.

Dans les zones dépendant des établissements de santé de Rutshuru et Rwanguba où ont été signalés des combats intenses, le Programme national de lutte contre le sida (PNLS) au Nord-Kivu recense 1 155 personnes séropositives actuellement sous traitement, dont 102 femmes enceintes et 46 enfants. Ces derniers jours, de très nombreuses personnes ont fui ces zones face à l’escalade de la violence et la plupart ont pris la direction du sud vers Goma.

« Je me fais beaucoup de souci pour la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, tant dans les zones de combat que dans les communautés accueillant les personnes déplacées. Certaines ont peut-être dû quitter leur domicile à la hâte sans avoir le temps de prendre leurs médicaments », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA, Susan Kasedde. « Je suis particulièrement préoccupée par la situation des mères enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et de leurs bébés. L’interruption du traitement pour ces mères aurait des conséquences catastrophiques pour leurs jeunes enfants. C’est une course contre la montre et nous devons faire tout notre possible pour trouver rapidement ces femmes et les renvoyer vers les services de soins. »

L’ONUSIDA collabore étroitement avec les responsables de programmes nationaux de lutte contre le VIH, les groupes de la société civile, les organisations communautaires, ainsi qu’avec l'ensemble des partenaires pour établir une riposte face à la situation d’urgence actuelle.

Les activités suivantes sont prioritaires :

  • Recenser le nombre de personnes vivant avec le VIH actuellement sous traitement afin de connaître et de planifier les besoins dans les communautés touchées par les combats de Rutshuru et Rwanguba et dans les communautés d’accueil
  • Mener une évaluation avec des partenaires humanitaires pour permettre l’intégration des services anti-VIH dans une riposte conjointe. Cela passe par la collaboration avec des agences partenaires des Nations Unies, notamment l’UNOCHA, l’UNICEF, le PAM, l’UNFPA et le HCR, pour recueillir des informations auprès d’organisations de la société civile afin de comprendre les besoins et les capacités à la fois dans les zones touchées par les conflits et au sein des communautés accueillant des personnes déplacées
  • Reconstruire les réseaux d’aide aux communautés en contactant les centres de liaison des organisations de la société civile, des organisations communautaires telles que les associations de marraines et les prestataires de services. Le but étant de créer un réseau capable d’aider à suivre et tracer les personnes vivant avec le VIH et de soutenir la continuité des services anti-VIH pour elles, y compris les services psychosociaux destinés aux victimes de violence sexiste et sexuelle, ainsi que l’aide alimentaire pour permettre la prise du traitement anti-VIH  
  • Soutenir les efforts au niveau communautaire pour garantir une communication plus efficace pour les personnes vivant avec le VIH et en lien avec la protection des droits des personnes vivant avec le VIH. L’ONUSIDA lutte également sans cesse pour renforcer l’intégration des besoins en matière de VIH dans les ripostes d’urgence.

L’organisation soutient pleinement les appels à la cessation immédiate des hostilités lancés par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et par l’Union Africaine.

 

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L’ONUSIDA avertit que le VIH, la COVID et d’autres investissements dans la santé sont en danger en raison d’une crise imminente de la dette en Afrique et dans les pays en voie de développement

En 2020, les pays fortement endettés utilisaient déjà quatre fois plus d’argent pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé, révèle le rapport de l’ONUSIDA A Pandemic Triad. Ce document a été présenté au cours d’un événement organisé par l’Université Georgetown à Washington lors des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale

WASHINGTON/GENÈVE, le 13 octobre 2022—La crise de la COVID-19 et celle de la dette, désormais aggravées par les conséquences de la guerre en Ukraine, ont donné un coup de frein sans précédent à la santé mondiale et mettent la riposte mondiale au sida en péril. Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, leur effet conjugué risque de causer 7,7 millions de décès dus à des causes liées au sida d’ici 2030.

Le rapport A Pandemic Triad montre que la crise de la dette et la guerre en Ukraine ont renforcé la crise fiscale des pays en voie de développement, compromettant gravement leur capacité à investir dans la santé. Il révèle également que les pays les plus touchés économiquement par la COVID-19 sont les pays les plus endettés et que ce sont les mêmes pays qui sont les plus touchés par le VIH. En 2020, pour 10 dollars disponibles, 4 dollars ont été dépensés pour le service de la dette et un seul a été investi dans la santé.

« Le multilatéralisme ne peut pas faillir une fois encore », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La riposte à la COVID a été totalement inadaptée : la vaccination est très limitée dans les pays en développement, il n’y a eu aucun allégement permanent de la dette et les ressources nouvelles dans les pays rencontrant de graves problèmes sanitaires et sociaux ont été rares. Nous n’avons pas le droit à l’erreur cette fois-ci. »

Avant même d’inclure les derniers chiffres, la Banque mondiale prévoit qu’en 2027 les dépenses de santé dans 110 pays seront soit inférieures soit légèrement supérieures aux niveaux de 2019. Les niveaux d’investissements de santé dépasseront ceux d’avant la COVID en 2019 dans 67 pays seulement.

Les données de 2020 montrent une augmentation temporaire des dépenses de santé, mais que celle-ci se concentrait principalement sur l’urgence liée à la COVID, oubliant les autres priorités de santé. Les derniers chiffres du FMI prévoient un ralentissement de la croissance économique, une hausse de l’inflation et une aggravation des risques liés à la dette, ce qui fragilise sérieusement les investissements dans la santé et le VIH.

« Nous avons besoin d’une riposte multilatérale et courageuse pour permettre aux pays en voie de développement de riposter aux pandémies actuelles et de se protéger des pandémies à venir, tout en apportant une réponse aux crises alimentaires urgentes », a déclaré Mme Byanyima. « La solution consiste à développer la coopération au développement, combler les failles des systèmes fiscaux, promouvoir une fiscalité moderne, proposer une annulation et un soulagement rapides et efficaces de la dette, et éviter de recourir à des mesures d’austérité qui se traduiraient par moins de médecins, d’infirmières et infirmiers, de sages-femmes. Les nouvelles ressources et celles dégagées de l’allégement ou l’annulation de la dette ou la lutte contre l’évasion fiscale devraient être investies pour mettre fin au sida d’ici 2030 et riposter efficacement aux futures pandémies. »

Le rapport A Pandemic Triad montre que sur les 38 millions de personnes séropositives environ, 26 millions vivent dans des pays en voie de développement et deux tiers dans des pays qui n’ont reçu absolument aucun allégement de leur dette malgré la crise sanitaire et économique grave provoquée par la COVID.

8 milliards de dollars manquent à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire par rapport au niveau nécessaire d’ici 2025. En 2021, les ressources financières internationales pour le VIH avaient reculé de 6 % par rapport à 2010. On estime que la baisse des ressources disponibles pour financer l’accès aux services anti-VIH pourrait coûter la vie à 7,7 millions de personnes au cours de la prochaine décennie.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme cherche des ressources supplémentaires pour des investissements nationaux dans la lutte contre ces trois maladies.

Kalipso Chalkidou, responsable du financement de la santé au Fonds mondial, a déclaré que : «Les derniers chiffres du FMI concernant les perspectives économiques mondiales présagent un avenir morose pour les pays donateurs et bénéficiaires. Par ailleurs, le service de la dette limite considérablement la capacité des pays, en particulier celle des pays pauvres, à investir dans des programmes de santé et sociaux. Dans ce contexte, le Fonds mondial considère la conversion de dettes en faveur de la santé comme un outil prometteur pour créer la liberté budgétaire nécessaire à des investissements dans les systèmes de santé et [la lutte contre] les trois maladies. »

En moyenne, les niveaux d’endettement public dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont passés de 55 % à 63,8 % du PIB entre 2019 et 2020, ce qui équivaut à une somme ahurissante de 2 300 milliards de dollars qui continue de s’alourdir rapidement. Parallèlement, la dépréciation de plus de 10 % des devises par rapport au dollar américain et l’escalade des paiements des taux d’intérêt créent les conditions parfaites à une crise d’envergure. Pour les pays à faible revenu, la dette totale est estimée à 87 % du PIB. Par conséquent, le pourcentage de ces pays touchés par le surendettement ou exposés à un risque élevé de surendettement a doublé par rapport à 2015 pour atteindre 60 %.

Lors des assemblées annuelles, OXFAM a présenté son rapport actualisé Indice de l’engagement à la réduction des inégalités, ainsi que les dernières données sur les inégalités en matière d’accès à la santé.

Max Lawson, responsable Inequality Policy and Advocacy chez Oxfam International, a déclaré : « Notre analyse montre que la moitié des pays les plus pauvres ont réduit leurs dépenses de santé, malgré la pire crise sanitaire du siècle. Ils dépensent beaucoup plus pour rembourser leurs énormes dettes aux riches créanciers de New York et de Londres que ce qu’ils peuvent dépenser pour protéger leur population contre les décès dû à des maladies. Cette situation est d’autant plus terrible qu’elle n’est pas une fatalité. Les inégalités sont un choix politique, pas le fruit du destin. »

Pandemic triad: HIV, COVID-19 and debt in developing countries

Watch: Jaime Atienza Azcona, Director, Equitable Financing, UNAIDS explains the report

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À la veille du Sommet mondial de la santé, l’ONUSIDA exhorte les pays à mettre fin aux inégalités à l’origine de la pandémie de VIH et d’autres menaces pour la santé

BERLIN/GENÈVE, le 14 octobre 2022 - Alors que les leaders de la santé mondiale arrivent à BERLIN pour le Sommet mondial de la Santé, l’ONUSIDA appelle les pays à lutter contre les inégalités et les injustices qui entravent les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH et affaiblir les ripostes aux autres menaces pour la santé. 

Le récent rapport de l’ONUSIDA In Danger a révélé une riposte au VIH en berne dans de nombreux pays, avec des groupes entiers de personnes très vulnérables à l’infection à VIH et incapables d’accéder aux services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH. Les données incluses dans le rapport ont montré que les infections à VIH augmentent dans 38 pays dans le monde et que la pandémie continue d’avoir l’impact le plus important sur les adolescentes et les jeunes femmes et les populations clés telles que les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur·euses du sexe, les personnes transgenres et les consommateur·ices de drogues.

En 2021, 1,5 million de nouvelles infections à VIH ont été recensées dans le monde, soit plus d’un million de plus que l’objectif de 2020. Dans le monde, 250 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH en 2021, tandis que quatre nouvelles infections sur cinq au sein de ce groupe se sont produites en Afrique subsaharienne. « Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 70 % des nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale. Dans le même temps, près de 10 millions des 38,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde attendent encore un traitement pour les maintenir en vie et en bonne santé et les empêcher de transmettre le virus.

« Il est toujours possible pour les pays de mettre fin à la pandémie du sida d’ici 2030, mais cela nécessitera des investissements supplémentaires et une attention constante pour lutter contre les violences sexistes, les inégalités entre les sexes et les autres injustices sociales qui rendent les personnes vulnérables à l’infection et les empêchent de bénéficier des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, qui est à Berlin pour le sommet. « Les lois qui criminalisent et marginalisent les groupes vulnérables de personnes refusent le droit à la santé à des groupes entiers de personnes et freinent la riposte au VIH. »     

Lors de ce sommet, l’ONUSIDA soulignera également la nécessité pour les pays à revenu élevé de poursuivre leur soutien à la riposte mondiale au VIH, en particulier lorsque la crise économique bat son plein. De nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs budgets consacrés à la santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels au cours des deux dernières années, alors qu’ils font face aux retombées économiques de la pandémie de COVID-19 et luttent pour faire face à la crise des dettes envers des pays plus riches.

« Il serait tragique, malavisé et injuste de s’attendre à ce que les plus pauvres du monde paient pour la crise économique mondiale actuelle pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité », a déclaré Mme Byanyima. « En fait, des investissements supplémentaires dans des services essentiels tels que la santé et l’éducation sont importants aujourd’hui pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à surmonter la tempête et à devenir des sociétés plus justes contribuant à la sécurité sanitaire mondiale. »

Pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA, les investissements annuels dans les services anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire doivent atteindre un pic de 29 milliards de dollars d’ici 2025. Il y a actuellement un déficit d’environ 8 milliards de dollars. L’ONUSIDA a félicité l’Allemagne pour son engagement de 1,3 milliard d’euros pour le 7e renouvellement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, soit une augmentation de 30 % par rapport à son engagement de 2019. L’Allemagne a également apporté 6 millions d’euros à l’ONUSIDA en 2022, ce qui en fait le cinquième plus grand donateur de l’organisation.

Lors du Sommet mondial de la santé, Mme Byanyima participera à un événement organisé par le ministère fédéral allemand de la Santé : L’effort mondial pour mettre fin au VIH et au sida : Lutter contre les inégalités dans la riposte au sida pour que l’argent fonctionne. La session aura lieu le dimanche 16 octobre entre 14h00 et 15h30 CET et sera diffusée en direct ici.

Mardi 18 octobre entre 19h00 et 21h00 CET, Mme Byanyima sera en conversation en direct avec la Fondation Heinrich Böll : La vie avant les profits : Une conversation avec Winnie Byanyima sur la Justice pour la santé mondiale.

Lors de sa visite à Berlin, Mme Byanyima rencontrera également des communautés et des militants impliqués dans la riposte au VIH en Allemagne, notamment des représentants d’Aktionsbündnis gegen AIDS, Deutsche AIDS Hilfe et AIDS Action Europe. Les discussions porteront notamment sur les obstacles juridiques à la fourniture de services anti-VIH pour tous en Allemagne, le soutien continu aux réfugiés ukrainiens et les leçons tirées de la pandémie de COVID-19.

World Health Summit

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Alors que le nombre de nouvelles infections dépasse de plus de 1 million l’objectif 2020, l’ONUSIDA et ses partenaires organisent une réunion d’urgence sur la prévention du VIH

Des experts et expertes du VIH, ainsi que des responsables de la mise en œuvre du monde entier ont rejoint l’ONUSIDA en Afrique du Sud. L’objectif est de fixer des objectifs et de concrétiser des programmes de prévention précis

JOHANNESBURG/GENÈVE, le 10 octobre 2022—Les nouvelles infections au VIH augmentent dans un nombre alarmant de pays, de régions et de villes à travers le monde. 1,5 million de nouvelles contaminations ont été recensées en 2021, soit 1 million de plus que l’objectif 2020 fixé à 500 000. Pour aider les pays à réduire les nouvelles infections, l’ONUSIDA et ses partenaires ont réuni des experts et des expertes en prévention du VIH, ainsi que des responsables de la mise en œuvre originaires des 28 pays présentant les taux les plus élevés de nouvelles infections. L’objectif est d’identifier les raisons de l’absence de recul important des infections, de discuter des solutions et d’aider les pays à fixer des objectifs de prévention ambitieux.

Ces 28 pays concentrent 75 % des nouvelles infections au VIH dans le monde et appartiennent à la Global HIV Prevention Coalition. Depuis sa création en 2017, cette coalition s’efforce de renforcer l’engagement, la dynamique, les investissements et la prise de responsabilité des gouvernements, de la société civile, des donateurs et du secteur privé afin de mettre en œuvre des programmes de prévention à grande échelle, à couverture élevée, équitables et de qualité.

Au cours de cette réunion de trois jours, le panel définira les besoins de chaque pays par rapport à la mise en œuvre de la Feuille de route de prévention 2025. Par ailleurs, il définira les étapes essentielles requises pour mettre en œuvre ce document, y compris les étapes spécifiques à chaque pays, et identifiera les changements stratégiques nécessaires pour travailler en tant que coalition et renforcer la collaboration internationale.

Cette réunion est organisée dans un contexte difficile. Le dernier rapport de l’ONUSIDA, In Danger, révèle en effet que le nombre de nouvelles infections au VIH n’a reculé que de 3,6 % entre 2020 et 2021, ce qui correspond à la plus faible baisse annuelle depuis 2016. Il montre qu’en 2021, une adolescente ou une jeune femme (âgée de 15 à 24 ans) a été infectée par le VIH toutes les deux minutes, soit 250 000 nouvelles infections, et que celles-ci se concentrent à plus de 80 % en Afrique subsaharienne. Dans cette région, les adolescentes et les jeunes femmes sont davantage exposées au risque de contamination au VIH que les garçons et les hommes de leur âge Les progrès sont entravés par les nombreuses vulnérabilités auxquelles elles sont confrontées : normes et pratiques sociales néfastes ou encore inégalités sociales, économiques et de genre.

« Nous ne soulignerons jamais assez l’urgence des efforts de prévention », a déclaré Anne Githuku-Shongwe, directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique orientale et australe. « Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’étendre les solutions efficaces tout en concentrant notre attention sur les obstacles sociaux et structurels endémiques qui perpétuent la vulnérabilité au VIH des filles et des populations clés. »

En 2021, l’ONUSIDA estimait que les populations clés (notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateur-rices de drogues injectables, les travailleur-ses du sexe, les transgenres, les personnes en prison et dans d’autres environnements fermés) et leurs partenaires sexuels ont représenté 70 % des nouvelles infections au VIH dans le monde. Ce chiffre montre bien que les efforts de prévention du VIH doivent se concentrer sur les populations marginalisées et défavorisées.

« Il faut sortir des sentiers battus pour mettre en place cette feuille de route », a déclaré le directeur exécutif adjoint par intérim de la branche Programme de l’ONUSIDA, Eamonn Murphy. « Arrêtons de nous voiler la face : il faut renforcer le leadership politique, les investissements et la volonté d’atteindre les populations clés si nous voulons faire reculer les nouvelles infections au VIH. »

Des progrès considérables sont possibles lorsque des gouvernements élargissent leurs programmes de prévention combinée du VIH. Par exemple, l’expansion précoce des programmes à destination des populations clés en Côte d’Ivoire et l’élargissement de la couverture du traitement ont contribué à une baisse de 72 % des nouvelles infections entre 2010 et 2020. En Afrique du Sud, les nouvelles contaminations ont baissé de 45 % au cours de cette même période, alors que le pays a étendu le traitement anti-VIH et la circoncision masculine médicale volontaire. Cette même approche a permis au Kenya de faire reculer l’incidence du VIH de 44 %.

Dans d’autres régions, plusieurs pays ont enregistré une forte baisse des nouvelles infections au VIH en concentrant leurs programmes de prévention combinée sur les besoins des populations clés. Au Cambodge, en Thaïlande et au Vietnam, les nouvelles contaminations ont baissé de plus de 60 % entre 2010 et 2020. Elles ont également chuté d’environ la moitié au Salvador, en République de Moldavie et au Sri Lanka, ce qui montre que des progrès sont possibles.

Dr Thembisile Xulu, directeur de la Commission nationale sur le sida pour l’Afrique du Sud, a déclaré : « [Cette réunion] est l’occasion parfaite pour nous de définir des stratégies et de renforcer les relations entre nos pays, de partager nos expériences et de puiser dans les forces de chacun pour réduire le taux de nouvelles infections. Retroussons nos manches dès aujourd’hui. »

Les pays se sont engagés à atteindre un nouvel objectif fixé à 370 000 nouvelles contaminations au VIH d’ici 2025. Cette réduction est réalisable, mais uniquement si les efforts sont intensifiés pour atteindre les populations oubliées. La Feuille de route sur le VIH a été élaborée pour aider les pays à atteindre leurs objectifs. Elle comprend un plan d’action en 10 points et des étapes spécifiques à chaque pays pour atteindre leurs objectifs. Les nouveaux objectifs de prévention du VIH prévoient d’accorder la priorité à un ensemble de services de prévention complets et de garantir qu’ils sont disponibles et utilisés par 95 % des personnes exposées à un risque d’infection.

La réunion en Afrique du Sud a été organisée à la demande de la Global Prevention Coalition en collaboration avec l’ONUSIDA, l’UNFPA, le National AIDS Commission Forum et la Bill and Melinda Gates Foundation. 

Contact

UNAIDS Johannesburg
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HIV prevention 2025 road map — Getting on track to end AIDS as a public health threat by 2030

Watch: Roadmap launch in Montreal

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L’ONUSIDA salue la nomination d’Angeli Achrekar et Christine Stegling aux postes de directrice exécutive adjointe

NEW YORK/GENÈVE, le 5 octobre 2022 — Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de deux directrices exécutives adjointes de l’ONUSIDA.

Angeli Achrekar, actuellement première adjointe du coordonnateur du PEPFAR, le plan des États-Unis pour la lutte contre le sida, sera directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour le service Programme. Christine Stegling, actuellement directrice exécutive de Frontline AIDS, sera directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour le département Politique, sensibilisation et connaissances.

Elles seront également secrétaires générales adjointes des Nations Unies.

La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré :

« Je suis ravie d’accueillir au sein de l’ONUSIDA deux personnalités exceptionnelles de la riposte mondiale au VIH. Angeli Achrekar et Christine Stegling font un travail exemplaire pour établir des partenariats solides qui changent la donne entre les communautés, les gouvernements et les Nations Unies. Leur travail a sauvé et transformé des vies et contribue à faire progresser la dignité et les droits de tous et toutes. L’ONUSIDA qu’elles intègrent a été réorganisée pour veiller à n’oublier personne au cours de cette période difficile de l’histoire de l’humanité. Le monde est en mesure d’éradiquer le sida en faisant preuve d’un volontarisme courageux pour mettre fin aux inégalités qui perpétuent la pandémie de sida. Avec l’aide d’Angeli et de Christine, l’ONUSIDA va galvaniser cette volonté ».

Angeli Achrekar a déclaré :

« Je suis honorée de rejoindre l’ONUSIDA et de diriger le service Programme. La manière dont l’ONUSIDA rallie l’humanité à travers sa stratégie en faveur d’un engagement commun pour mettre fin aux inégalités qui favorisent la pandémie de sida est une source d’inspiration pour moi. L’ONUSIDA repose sur les communautés, les données et les informations livrées par les différents programmes, elle rassemble les forces vives et milite courageusement. Tout cela est au cœur des progrès accomplis dans la riposte au sida et est plus que jamais nécessaire aujourd’hui. Ensemble, en partenariat avec les communautés, les ONG, le secteur privé, les gouvernements et les organisations multilatérales, nous pouvons et allons mettre fin au sida. »

Christine Stegling a déclaré :

« Je suis ravie de rejoindre l’ONUSIDA et de diriger le nouveau service Politique, sensibilisation et connaissances. L’ONUSIDA a encouragé des avancées vitales en matière de lois, de politiques et d’investissements nécessaires pour lever les obstacles à la prévention, au dépistage et au traitement. En veillant au partage des découvertes scientifiques, à la protection universelle des droits humains, à la lutte contre les inégalités et au soutien du leadership des communautés, nous pouvons permettre au monde de respecter l’engagement international de mettre fin au sida. »

L’annonce du secrétaire général des Nations Unies sera disponible sur https://www.un.org/sg/en/content/sg/personnel-appointments.

La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. » est disponible sur Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026

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Des gouvernements africains s’unissent à l’ONUSIDA, au PEPFAR et à des partenaires mondiaux de la santé pour pérenniser la volonté politique de mettre fin au sida et de riposter aux pandémies à venir

NEW YORK/GENÈVE, le 28 septembre 2022—Au cours de la semaine de haut niveau de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, des ministres notables de la Santé en Afrique ont rejoint l’ONUSIDA, le PEPFAR, des institutions mondiales de santé et leurs partenaires à New York afin de soutenir leurs engagements pour mettre fin au sida et accélérer leur riposte aux pandémies actuelles et futures. La rencontre parallèle de haut niveau « Leadership politique dans la riposte au VIH » a mis en avant les progrès accomplis sans cesse dans la lutte contre le VIH en Afrique subsaharienne. Ces avancées ont été préservées en grande partie malgré les défis supplémentaires liés à la pandémie de COVID-19. 

M. l’Ambassadeur John Nkengasong, coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour la diplomatie en matière de santé, qui fêtait ses 100 jours de mandat, a déclaré : « La riposte au VIH façonne la santé mondiale depuis 25 ans. Nous avons accompli des progrès remarquables, mais nous avons encore des défis tout aussi remarquables à relever pour mettre fin au sida. Il est temps de nous demander quelle direction prendre maintenant. Le PEPFAR, le Fonds mondial et l’ONUSIDA sont ce que l’humanité fait de meilleur lorsque nous mettons notre intelligence au service de la résolution de problèmes. » 

M. Nkengasong a également profité de l’occasion pour lancer le programme « Reimagining PEPFAR’s Strategic Direction, Fulfilling America’s Promise to End the HIV/AIDS Pandemic by 2030 »  qui se concentre sur des domaines clés, notamment : l’égalité en matière de santé pour les populations prioritaires, y compris les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes, et les populations clés ; la pérennité des actions ; la création de plateformes destinées aux groupes de la société civile qui ne sont pas au premier plan ; et le leadership avec la recherche scientifique. 

« Notre travail se poursuit avec un sentiment d’urgence renouvelé pour accélérer nos efforts afin de mettre fin au sida d’ici 2030 », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les actions nécessaires pour mettre fin au sida sont également essentielles pour surmonter d’autres pandémies et pour nous protéger contre les menaces futures. Nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030. Mais la courbe ne s’inversera pas d’elle-même – nous devons la tirer vers le bas. » 

Les gouvernements africains étaient représentés par les ministres de la Santé du Botswana, de Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, d’Eswatini, du Malawi, du Rwanda et d’Afrique du Sud, et par le directeur de la Santé publique du Nigeria, s’exprimant au nom du président Buhari, ainsi que par la Première dame du Botswana, Neo Jane Masisi. 

Le ministre de la Santé de la République démocratique du Congo, Jean-Jacques Mbungani, a déclaré : « Malgré nos nombreuses difficultés, le gouvernement a fait de la lutte contre le VIH une priorité nationale. En un an, nous avons fait passer notre financement national pour le VIH de 10 milliards à 15 milliards de CDF, et de 2002 à 2020, nous avons réduit de 42 % la mortalité liée au sida. » 

M. Pierre Dimba, ministre de la Santé de Côte d’Ivoire, a souligné l’importance d’intégrer les leçons tirées de la COVID-19 dans la riposte au VIH. « La pandémie de COVID-19 a montré à quel point il est important d’investir dans la santé et de nous concentrer davantage sur le VIH », a déclaré M. Dimba. « Nous avons renforcé nos systèmes de santé et nous renforçons notre réseau d’agents et d’agentes de santé communautaires afin d’atteindre les personnes qui en ont le plus besoin. Nous travaillons également en étroite collaboration avec le secteur de l’éducation. » 

Le Rwanda investit dans des réformes institutionnelles du secteur de la santé et continue d’augmenter la part de budget consacrée à la santé. « Pour une gestion efficace des ressources nationales, nous avons créé le centre biomédical rwandais qui adopte une approche multidimensionnelle », a déclaré le ministre de la Santé rwandais, Daniel Ngamije. « Plutôt que d’avoir des programmes individuels pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, nous avons créé et financé un système durable et intégré. » 

La sénatrice Lizzie Nkosi, ministre de la Santé d’Eswatini, a indiqué que le partenariat avec les donateurs et les partenaires techniques était essentiel au succès de la riposte au VIH dans son pays.  

Elle a profité de l’événement pour communiquer de nouveaux résultats très encourageants dans les efforts de l’Eswatini pour mettre fin au sida. « Aujourd’hui, je déclare que l’Eswatini contrôle l'épidémie et a atteint les objectifs 95-95-95 », a annoncé Madame la ministre. « Nous avons engagé d’importantes ressources pour le VIH, que nous continuerons à mettre en œuvre malgré la COVID-19 et d’autres pandémies. Cependant, nous n’aurions pas pu atteindre ce résultat sans le PEPFAR, l’ONUSIDA, le Fonds mondial et tant d’autres partenaires. » 

Le ministre de la Santé du Botswana a souligné les résultats remarquables enregistrés par son pays et reconnu le soutien solide et continu des partenaires dans les progrès du Botswana pour mettre fin au sida. « La contribution des partenaires est considérable pour nos bons résultats. Au début, notre population était sur le point d’être annihilée par le VIH, mais l’année dernière, nous avons fêté le dépassement des objectifs 95-95-95. Cela n’aurait pas été possible sans une volonté politique permanente au plus haut niveau et sans les partenariats noués à long terme », a déclaré M. Dikoloti.  

Depuis l’Afrique du Sud, le pays qui présente la plus grande épidémie de VIH au monde, le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a appelé à une accélération pour mettre fin au sida et à l’urgence de stopper l’incidence du VIH, en particulier chez les jeunes en Afrique du Sud. « Nous avons réduit l’incidence du VIH de plus de 45 %, nous recensons maintenant 5,2 millions de personnes sous traitement et nous avons lancé notre stratégie de lutte contre le VIH en mettant l’accent sur les jeunes », a déclaré M. Phaahla.« À l’avenir, nous nous concentrerons sur l’intégration des programmes. Il s’agit d’un enseignement tiré de la COVID et du VIH. Notre solution est l’intégration, car notre pays est sous pression pour sauver des vies. Cela passe par un volontarisme politique pour mobiliser les leaders dans tous les secteurs, le personnel de santé et communautaires, ainsi que par leur intégration aux programmes et par la préservation de la dynamique. »  

Lisant une déclaration du président Buhari du Nigeria, le docteur Morenike Alex-Okah, directeur de la Santé publique pour le Nigeria, a mis en avant l’appel pour mettre fin au sida pédiatrique : « je rappelle l’engagement total du gouvernement nigérian en faveur des Objectifs de développement durable et d’autres initiatives internationales et régionales pour mettre fin au sida d’ici 2030, et pour lutter contre les urgences sanitaires actuelles et futures. Comme preuve d’engagement, mon gouvernement réunira les responsables africaines et africains, ainsi que nos partenaires internationaux à Abuja en novembre 2022 pour lancer l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2025. » 

Loyce Maturu du Global Fund Advocates Network au Zimbabwe a évoqué les lacunes de la riposte au VIH. « Nous savons que nous n’avons pas fait assez dans la gestion du VIH chez les enfants et la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Nous devons nous pencher sur le soutien psychosocial, la santé mentale et la surveillance de la charge virale, qui font défaut en matière d’engagement communautaire. Nous devons nous concentrer sur la gestion du VIH au niveau communautaire, autonomiser le suivi dirigé par les communautés, soutenir les familles et renforcer les systèmes communautaires. » 

Le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Peter Sands, a exprimé sa reconnaissance pour le soutien apporté au Fonds mondial lors de sa 7e reconstitution des ressources qui a mobilisé 14,2 milliards de dollars. « C’est une excellente occasion de remercier ceux et celles qui ont promis une contribution au Fonds mondial, et en particulier les pays opérationnels qui ont énormément renforcé leur soutien », a déclaré M. Sands. « L’une des grandes forces de la riposte au VIH est de rester toujours centrée sur les résultats, ainsi que sur la réduction des victimes et des infections. L’une des choses que nous avons apprises avec la COVID, c’est que nous devons nous améliorer pour réaliser des investissements capables de répondre à plusieurs besoins à la fois. Nous avons besoin d’élargir notre approche pour des systèmes de santé capables de combattre de multiples maladies et de faire face aux menaces futures. » 

La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a souligné la nécessité pour les gouvernements d’accélérer le rythme pour mettre fin au sida en Afrique. « Cette réunion est fantastique, elle rassemble des leaders qui joueront un rôle clé dans l’éradication du sida en Afrique », a déclaré Mme Moeti. « Avec le VIH, nous avons appris beaucoup de choses. Les inégalités continuent d’être un facteur majeur de vulnérabilité au VIH et de l’accès aux services. Nous pouvons améliorer l’effet des ressources et obtenir de meilleurs résultats contre le VIH. »  

L’ambassadrice française pour la santé mondiale, Stéphanie Seydoux, a conclu : « Le temps de la mise en œuvre commence maintenant. Nous connaissons le chemin à suivre : s'approprier la riposte et investir à l'échelle nationale. » 

La réunion, « Political Leadership in the HIV Response », a été co-organisée par l’ONUSIDA et le PEPFAR en marge de la semaine de haut niveau de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. La vidéo de la réunion est disponible sur : Réunion parallèle de haut niveau de l’ONUSIDA/PEPFAR.  

PEPFAR 

Le PEPFAR illustre l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Géré et supervisé par le Secrétariat d’État des États-Unis et jouissant de la compassion et de la générosité du peuple états-unien, le PEPFAR a sauvé 20 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au sida. Le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida - Secrétariat d’État des États-Unis 

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L’ONUSIDA remercie chaleureusement les donateurs pour leurs promesses de dons records en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Des pays à revenu élevé, des partenaires du secteur privé et des pays en voie de développement, parmi lesquels des pays fortement touchés par le VIH, ont répondu présents à la reconstitution des ressources du Fonds mondial  

NEW YORK/GENÈVE, le 21 septembre 2022—L’ONUSIDA félicite les donateurs pour avoir augmenté leurs contributions au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial). Les promesses de don s’élèvent à 14,25 milliards de dollars et aideront à mettre fin aux trois pandémies. D’autres financements sont attendus. Les donateurs ont communiqué leurs engagements au cours de la septième conférence de la reconstitution des ressources du Fonds mondial placée sous l’égide du président des États-Unis, Joe Biden.  

« Les leaders du monde entier, qui ont promis des ressources aujourd’hui, sauvent concrètement des vies. Ces personnes ont investi dans l’avenir des enfants, des jeunes et de ceux et celles portant sur leurs épaules le fardeau disproportionné des inégalités mondiales, en particulier les jeunes femmes et les filles. Elles aident à instaurer des systèmes de santé résilients et à mieux se préparer aux nouvelles menaces planant sur la sécurité mondiale », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.  

Des pays ont relevé le défi d’augmenter de 30 % leurs investissements. Ils ont ainsi démontré leur confiance dans le leadership fort du Fonds mondial et de ses partenaires. Les États-Unis maintiennent leur position de héraut de la santé mondial avec leur promesse de don de 6 milliards de dollars, s’engageant à investir 1 milliard de dollars pour chaque tranche de 2 milliards de dollars promis par le reste du monde. L’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, l’Irlande, le Japon, le Luxembourg et le Portugal ont augmenté leur financement de 30 %. La République de Corée a été à l’origine d’une contribution remarquable en augmentant sa participation de 300 % pour atteindre 100 millions de dollars.  

Des pays en voie de développement, parmi lesquels beaucoup sont aux prises avec des épidémies du VIH graves, ont répondu présents pour soutenir le Fonds mondial. Le Burkina Faso a augmenté sa contribution de 100 %, l’Ouganda et le Togo de 50 %, le Kenya de 40 % et la Côte d’Ivoire de plus de 30 %. La République centrafricaine, l’Eswatini, le Malawi, le Nigeria, la Tanzanie, le Rwanda et le Zimbabwe ont apporté une contribution au Fonds mondial malgré leurs importantes difficultés financières que les crises mondiales actuelles empirent.  

« Je suis extrêmement touchée de voir tant de pays en voie de développement, eux-mêmes confrontés à de nombreuses crises, augmenter néanmoins leur participation au Fonds mondial. Ils sont exemplaires », a déclaré Mme Byanyima. 

La France, la Commission européenne et la Bill and Melinda Gates Foundation ont apporté d’importantes contributions au Fonds mondial, le Canada a promis 100 millions de dollars canadiens supplémentaires pour la préparation aux pandémies et a appelé à augmenter les contributions financières à l’ONUSIDA et à d’autres partenaires œuvrant pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme. 

Deux donateurs majeurs, le Royaume-Uni et l’Italie, doivent encore communiquer leur engagement. Ces deux pays ont réitéré leur soutien au Fonds mondial et ont indiqué vouloir faire connaître leur contribution dans les prochaines semaines. L’ONUSIDA les invite instamment à s’aligner sur l’augmentation de 30 % des autres pays afin de s’approcher de l’objectif de financement du Fonds mondial de 18 milliards de dollars.  

Cette reconstitution des ressources a mobilisé un niveau d’engagement international record en faveur du Fonds mondial dans un contexte où la volatilité des devises a rendu moins visible l’augmentation remarquable des contributions des donateurs européens après la conversion de leurs dons en dollars US.  

L’ONUSIDA félicite Donald Kaberuka, président du comité du Fonds mondial, et Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Cet exploit est une confirmation importante du leadership du Fonds mondial par les états membres et les donateurs privés, et de nos efforts communs pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme.  

La pandémie de VIH demeure une crise mondiale qui fait un mort par minute. Toutefois, mettre fin au sida d’ici 2030 est possible si les pays continuent d’être ambitieux dans leurs contributions financières et collaborent pour lutter contre les inégalités. Les actions nécessaires pour mettre fin au sida aideront à protéger la santé et les droits de tous et toutes, à renforcer le développement économique et à mieux préparer l’humanité aux risques de pandémies futures. 

L’ONUSIDA va continuer à travailler étroitement avec le Fonds mondial et à joindre ses forces avec cette institution pour mettre fin au sida. Depuis la création du Fonds mondial en 2002, l’ONUSIDA a aidé plus de 100 pays à bénéficier et à mettre en œuvre les ressources du Fonds mondial, en veillant à ce que les financements aillent aux personnes qui en ont le plus besoin.

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L’école sauve des vies : des leaders du monde entier soutiennent le projet ambitieux « Education Plus » qui s’appuie sur l’éducation et l’émancipation pour prévenir les nouvelles infections au VIH

NEW YORK/GENÈVE, le 19 septembre 2022—Lors du Sommet sur la transformation de l’éducation organisé à New York, 12 pays africains* ont annoncé s’engager en faveur d’Education Plus. Cette initiative audacieuse vise à prévenir les infections au VIH en misant sur une éducation secondaire gratuite, universelle et de qualité à destination de toutes les filles et tous les garçons d’Afrique. Elle est également accompagnée par des programmes complets d’autonomisation. 

S’exprimant lors de la Journée de réunion des leaders du Sommet au nom du mouvement Education Plus, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré : « L’école sauve des vies. Nous sommes ici pour défendre le droit des filles à aller en classe et à y être en sécurité. En veillant à la scolarisation des filles, nous contribuons à garantir leurs droits et à empêcher le VIH. Nous savons que le risque d’infection baisse de 50 % lorsqu’une fille suit une éducation secondaire. C’est pourquoi nous nous associons à l’UNESCO, l’UNFPA, l’UNICEF et l’ONU Femmes, aux gouvernements et à la société civile, pour défendre l’éducation et l’émancipation des adolescentes en Afrique afin d’arrêter les nouvelles infections au VIH. » 

Par le biais d’Education Plus, des pays africains pionniers créent des synergies entre les secteurs pour lutter contre les inégalités en garantissant l’accès à l’éducation secondaire jusqu’à la fin, en protégeant les filles et les jeunes femmes des infections au VIH, des violences sexuelles, des grossesses adolescentes et des mariages précoces, et en mettant en place des opportunités d’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi. 

Membre d’Education Plus, la Sierra Leone réforme son système éducatif depuis 2018 et a attiré un million d’élèves supplémentaires en quatre ans. S’exprimant lors du Sommet, son Président, Julius Madda Bio, a déclaré : « Nous avons adopté une politique inclusive radicale et atteint la parité des sexes lors de l’inscription à l’école. Les filles peuvent désormais faire toute leur scolarité du primaire à l’université sans payer de frais d’inscription, et les filles enceintes peuvent retourner à l’école. L’éducation n’est pas un luxe, mais un droit. Nous devons rallier la communauté internationale autour des initiatives mise en place dans le monde entier. »  

Des partenaires du monde entier ont témoigné leur soutien à l’initiative. Franz Fayot, ministre luxembourgeois de la Coopération au développement et des Affaires humanitaires, a déclaré : « Les risques d’infection au VIH et les difficultés d’accès aux services en Afrique subsaharienne sont très réels et sont aggravés par la stigmatisation et la discrimination, ainsi que par des obstacles juridiques et financiers. Il est urgent de financer les systèmes éducatifs pour assurer une éducation qui transforme les aspects relatifs au genre. Cette approche sauvera des vies et aura un impact extrêmement positif sur les économies. » 

La jeune Joyce Ouma, un visage de la plateforme Education Plus, explique pourquoi les mouvements de jeunes femmes soutiennent cette initiative : « Certaines d’entre nous n’ont toujours pas accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive et à l’éducation sexuelle en raison de notre âge, ce qui a un impact dévastateur sur nos vies. Nous, jeunes femmes vivant avec le VIH, sommes confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à la violence à l’école et nous ne pouvons pas avoir accès facilement aux soins médicaux essentiels. En révolutionnant le système éducatif, nous prenons à bras le corps ces graves atteintes. J’encourage vivement les leaders à écouter nos préoccupations collectives et à agir pour améliorer les systèmes. » 

Le dernier rapport de l’ONUSIDA, In Danger, publié en juillet de cette année, révèle que 4 900 jeunes femmes et filles (15-24 ans) vivant en Afrique subsaharienne ont contracté le VIH chaque semaine en 2021. Une fois infectée, une personne a besoin de suivre un traitement à vie. En 2021, en Afrique subsaharienne, 22 000 adolescentes et jeunes femmes sont décédées de maladies opportunistes.  

Encourager les investissements dans l’accès à la santé, à l’éducation et à l’emploi porte ses fruits. Lorsque les filles vont au bout de leur éducation secondaire, cela a des répercussions bénéfiques sur leur situation sociale et économique, ainsi que sur celle de leurs communautés et de leurs pays. Le salaire des femmes peut augmenter de 15 à 25 % avec chaque année d’école secondaire supplémentaire terminée. L’éducation des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique pourrait ajouter 316 milliards de dollars ou 10 % du PIB du continent d’ici 2025 si chaque pays fait des progrès en matière de parité entre les sexes à l’école. 

Le Secrétaire général des Nations Unies a reconnu l’éducation et l’émancipation des filles comme des facteurs essentiels au développement : « L’éducation des filles est l’une des étapes les plus importantes pour assurer la paix, la sécurité et le développement durable dans le monde entier », a déclaré Antonio Guterres. 

*Les 12 pays africains impliqués dans le mouvement Education Plus sont l’Afrique du Sud, le Bénin, le Cameroun, l’Eswatini, le Gabon, la Gambie, le Lesotho, le Malawi, l’Ouganda, le Sénégal, la Sierra Leone et la Zambie.

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L’ONUSIDA appelle les donateurs à financer entièrement le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin de remettre la riposte au VIH sur la bonne voie

NEW YORK/GENÈVE, le 18 septembre 2022—L’ONUSIDA appelle les pays et les donateurs à financer entièrement le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à hauteur d’au moins 18 milliards US$ lors de la septième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial organisée cette semaine par le président Biden à New York.   

S’exprimant au nom des agences des Nations Unies lors de l’ouverture de la conférence, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré : « Des millions de vies sont en jeu, tout comme la santé de tout le monde. Le succès de la reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est essentiel pour que l’humanité comble son retard afin de mettre fin à trois des épidémies actuelles les plus dévastatrices et de rendre les systèmes de santé nationaux résilients et capables de résister aux crises de demain. » 

Dans son rapport de juillet, In Danger, l’ONUSIDA a révélé que la COVID-19 et la crise économique menaçaient grandement la riposte au sida et que cette situation était aggravée par une baisse continue des ressources. Par ailleurs, ce document montre que les nouvelles infections au VIH dans le monde augmentent dans un pays sur cinq alors qu’elles devraient poursuivre le déclin. Le taux de nouvelles infections dans le monde n’a reculé que de 3,6 % entre 2020 et 2021, ce qui correspond à la plus faible baisse annuelle depuis 2016.  

Le rapport souligne également que les femmes et les filles continuent d’être touchées de manière disproportionnée. De fait, en 2021, une nouvelle infection au VIH touchait toutes les deux minutes une jeune femme ou une fille âgée de 15 à 24 ans. Les enfants sont également de grands oubliés : à l’heure actuelle, seule la moitié environ (52 %) des enfants séropositifs au VIH reçoit un traitement vital, contre 76 % des adultes. 

« Le moment est venu pour les leaders d’investir pour tenir leur promesse de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 et de donner de bonnes cartes aux enfants et aux jeunes », a déclaré Mme Byanyima.     

Depuis la création du Fonds mondial en 2002, l’ONUSIDA a aidé plus de 100 pays à attirer, mettre en œuvre et tirer profit des investissements du Fonds mondial pour leur riposte contre le VIH, en veillant à ce que les financements bénéficient aux personnes qui en ont le plus besoin. Cependant, ces dernières années, la solidarité internationale dans la lutte contre le VIH s’est affaiblie. 

En 2021, les ressources financières internationales disponibles pour le VIH avaient reculé de 6 % par rapport à 2010. Il manque 8 milliards de dollars à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire sur les 29 milliards nécessaires d’ici 2025 afin que le monde puisse espérer mettre fin à la pandémie de sida comme menace de santé mondiale d’ici 2030. 

Il existe toutefois des signes encourageants. Les États-Unis d’Amérique ont promis de verser 6 milliards de dollars à la reconstitution du Fonds mondial, sous réserve que l’objectif de 18 milliards de dollars soit entièrement atteint. D’autres donateurs tels que l’Allemagne et le Japon ont déjà annoncé une augmentation de 30 % de leur engagement financier en faveur du Fonds mondial pour des programmes couvrant la période 2024—2026. Lors de la sixième conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial avait attiré 14,02 milliards de dollars de promesses de don. 

« Cette étape est hautement stratégique pour avancer dans notre lutte contre les pandémies actuelles et futures », a déclaré Mme Byanyima. « Le modèle de financement réactif, inclusif et transparent du Fonds mondial favorisera notre succès commun. Mais cela ne sera possible que si la reconstitution est complète. »

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Alors que l’AIDS2022 se termine, l’ONUSIDA enjoint aux leaders mondiaux d’agir avec courage pour mettre fin au sida

La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a lancé le message suivant alors que la conférence internationale sur le sida 2022 organisée à Montréal touche à sa fin :

« Le dévouement de milliers de scientifiques dans le monde, l’organisation et la volonté de groupes de la société civile, ainsi que le soutien des principaux décideurs et décideuses politiques pourraient permettre d’atteindre un tournant dans la riposte mondiale au sida en ce qui concerne les questions soulevées lors de la conférence AIDS2022. Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, En Danger, rendu public lors de cette conférence, révèle que la riposte au sida a pris du retard et qu’il faut agir sans plus attendre.

Les travaux de recherche présentés lors de cette conférence ont fourni de nouvelles données, dévoilé des avancées scientifiques considérables et apporté des preuves supplémentaires sur les interventions biomédicales, sociales et politiques nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida. Les informations et les données échangées par les organisations communautaires ont apporté des éléments concrets sur la manière dont nous pouvons empêcher le sida de faucher une vie chaque minute et sur les moyens de lutter contre les inégalités qui favorisent la pandémie de sida.

Nombre de chercheurs et chercheuses, de responsables et de personnes vivant avec le VIH en Afrique, en Asie et en Amérique latine n’ont pas pu assister à la conférence au Canada, car un visa ne leur a pas été délivré. Cette situation nous attriste profondément. Le pays hôte de la prochaine conférence mondiale sur le sida, qui se tiendra dans deux ans, devra garantir que cela ne se reproduise pas et que les personnes les plus touchées par le VIH pourront être toutes présentes à cet évènement d’envergure.

Des mesures importantes ont été prises à Montréal.

Cette conférence a vu un tournant historique pour les nouveaux traitements antirétroviraux à action prolongée afin d’arrêter le VIH. De nouvelles recherches ont en effet montré que la PPrE injectable est l’un des outils les plus efficaces pour prévenir le VIH et qu’elle enregistre de très bons résultats au sein de plusieurs populations. L’Organisation mondiale de la Santé a publié de nouvelles directives et le fabricant de médicaments ViiV a annoncé l’octroi de licences pour la fabrication de médicaments génériques dans 90 pays. Cette décision pourrait changer la donne si ViiV propose ce traitement à un prix abordable, de l’ordre de quelques dizaines de dollars et pas de centaines de dollars, aux pays à revenu faible et intermédiaire, et ce, dès maintenant, car la mise en place de la production de génériques prendra plusieurs années et si ces génériques sont mis à disposition d’autres États que les 90 pays actuels. 

Les engagements pris par les leaders africains et par les partenaires internationaux réunis dans la nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants pourraient, s’ils sont respectés, garantir que chaque enfant vivant avec le VIH reçoive un traitement antirétroviral et que plus aucun enfant ne soit infecté par le VIH. 

Nous remercions les ministres et autres leaders politiques qui ont participé à la conférence, nous saluons l’engagement dont ont fait preuve ici le PEPFAR et le Fonds mondial, et nous appelons l’ensemble des dirigeants et dirigeantes qui n’ont pas assisté à la conférence à prendre au sérieux ses conclusions.

En particulier, nous appelons les gouvernements à augmenter d’urgence le financement du Fonds mondial et du Programme commun des Nations Unies afin que les fruits de cette conférence prennent racine sur le terrain. Comme le souligne le nouveau rapport de l’ONUSIDA, En Danger, la classe politique doit faire preuve de courage afin d’en finir avec le sida et de sauver des millions de vies. »

Rapport mondial actualisé sur le sida 2022

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