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Afrique : des leaders prennent de nouveaux engagements pour mettre fin au sida
20 février 2023 20 février 2023ADDIS ABEBA, le 20 février 2023—Des leaders et partenaires du continent africain ont participé à un événement de haut niveau organisé en marge de la 36e session de l’Union africaine. Leur objectif ? S'engager en faveur d’une batterie de mesures visant à stimuler les progrès et mettre fin au sida. L’événement, Health Financing and Sustaining Action to End AIDS and Related Communicable and Non-Communicable Diseases, a été coorganisé par l’Union africaine, le NEPAD, l’ONUSIDA et le PEPFAR.
Au cours de cette rencontre, les chefs et cheffes d’État et de gouvernement ont adopté une charte qui inclut des engagements visant à prendre des responsabilités personnelles et à fournir un leadership actif dans la riposte au sida, à défendre la science et à mobiliser le soutien politique et financier national.
La directrice exécutive de l’Agence pour le développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), Nardos Bekele-Thomas, a prononcé l’allocution d’ouverture. Elle a déclaré que le moment était favorable pour réfléchir aux engagements, aux concrétisations, aux réussites et aux échecs. « La pandémie de COVID-19 nous a permis de tirer des leçons essentielles pour façonner l’avenir de nos systèmes de santé. Le continent africain a mené des actions collectives pour apporter une meilleure réponse. En outre, nous avons vu le secteur privé se réunir pour travailler avec les gouvernements afin de fournir des services aux personnes qui en avaient besoin. »
Ces engagements arrivent à un moment critique, car en dépit de progrès sans précédent, l’épidémie de sida en Afrique est loin d’être terminée. Les répercussions massives de la double pandémie de COVID-19 et du VIH ont révélé d’énormes faiblesses dans les systèmes de santé et le continent a pris du retard pour parvenir à une Afrique sans sida à l’horizon 2030.
« L’entrée en vigueur du traité portant création de l’Agence africaine des médicaments (AMA) est une étape importante pour le continent. L’harmonisation et la coordination des systèmes réglementaires ouvriront le marché continental des produits pharmaceutiques et permettront à nos fabricants de tirer parti des avantages offerts par la Zlecaf. L’AUDA-NEPAD continuera de prendre des responsabilités techniques dans l’opérationnalisation de l’AMA, ce qui nous fera avancer dans notre lutte contre le sida », a déclaré Nardos Bekele-Thomas.
L’Afrique est touchée de manière disproportionnée par la pandémie de sida. De fait, 67 % des personnes séropositives vivent sur le continent. La propagation de la maladie a affecté toutes les dimensions de la société africaine.
« Cet événement arrive au bon moment, car il nous permet de faire le point sur les progrès réalisés et les difficultés restantes, mais aussi d’envisager un moyen de mettre fin au sida d’ici 2030 », a déclaré S. E. l'ambassadrice Minata Samate Cessouma, Commissaire à la Santé, aux Affaires humanitaires et au Développement social auprès de la Commission de l’Union africaine. « Une feuille de route qui inclura la réalisation des objectifs 95-95-95, l’accès aux médicaments et au diagnostic, la réduction des nouvelles contaminations, la diversification et la pérennité des financements, tout en comblant le manque de fonds propres. Permettez-moi de souligner à nouveau que les progrès ont toujours été au rendez-vous chaque fois que nos responsables ont pris des initiatives et des actions audacieuses. J’espère qu’il y aura un Sommet extraordinaire dédié à des mesures concrètes pour une Afrique sans sida d’ici 2030 », a-t-elle conclu.
Unie pour mettre fin au sida, l’Afrique, soutenue par des partenaires tels que l’ONUSIDA, le PEPFAR et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a enregistré des résultats remarquables. Les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 60 %, voire de 95 % dans certains pays, depuis le pic de 1996. Les décès dus au sida ont diminué de 72 % depuis leur pic de 2004, et, en 2021, 88 % des personnes vivant avec le VIH en Afrique connaissaient leur statut sérologique et 89 % d’entre elles avaient accès à un traitement antirétroviral.
Cependant, pour la première fois depuis plus de vingt ans, les progrès mondiaux contre le sida s’essoufflent. Six nouvelles infections sur sept chez les 15 à 19 ans dans la région concernent les filles. En 2021, 62 % de toutes les nouvelles contaminations au VIH ont été recensées chez les femmes et les filles, et seulement 50 % des enfants vivant avec le VIH reçoivent un traitement vital dont ils ont besoin.
Au cours de l’événement, les responsables ont pris l'engagement de créer un environnement structurel, juridique, réglementaire et politique favorable. Ce cadre doit lutter contre les lacunes endémiques en matière d’égalité face au VIH, promouvoir l’égalité des sexes, respecter les droits humains et éliminer les discriminations et les stigmatisations envers les personnes vivant avec le VIH.
Le coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour la diplomatie en matière de santé, Dr John Nkengasong, qui dirige également le PEPFAR, a déclaré : « lorsque le VIH/sida fera partie du passé, nous laisserons en héritage une production régionale sur le continent africain qui servira à lutter contre les maladies infectieuses dans tout le continent et dans le monde. »
Cette déclaration pointe que la faiblesse des systèmes de santé continue d’entraver les progrès, notamment en raison d’un manque de ressources humaines pour la santé, d’une faiblesse des chaînes d’approvisionnement en médicaments et en produits de base, d’un contrôle de qualité insuffisant, ainsi que d’une intégration inadéquate des services anti-VIH avec d’autres services de santé et sociaux. L’incapacité à renforcer les capacités, à financer et à inclure les organisations communautaires en tant que partenaires essentiels et précieux dans la riposte au VIH empêche également d’accélérer les progrès.
La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, considère que la couverture sanitaire universelle est essentielle. « La couverture sanitaire universelle est une autre opportunité pour l’autonomie africaine. Elle crée des régimes d’assurance maladie nationaux où les ressources sont collectées et où l’assurance couvre tous ceux et celles qui ne peuvent pas payer pour leur santé », a-t-elle déclaré. « Cela doit inclure les services anti-VIH. Les personnes vivant avec le VIH sont des citoyens et des citoyennes comme les autres. »
Une source de préoccupations importante était qu’une part significative des actions liées au VIH soit essentiellement gérée, mise en œuvre et financée par des dons externes plutôt que par des gouvernements, et que moins de 10 % des 55 États membres de l’Union africaine aient respecté leur engagement dans le cadre de l’accord d’Abuja. Ce dernier prévoit d’allouer 15 % du budget annuel à l’amélioration du secteur de la santé. Dans la nouvelle déclaration, les leaders s'engagent à mettre en œuvre l’objectif d’Abuja de 15 % concernant le financement national de la santé, tout en s’éloignant de la dépendance aux financements des partenaires.
Les responsables ont apprécié l’ébauche de la feuille de route pour 2030 : « préserver la riposte au sida, renforcer les systèmes de santé et assurer la sécurité sanitaire » ; ainsi que ses six piliers. L’AUDA-NEPAD est sollicité pour élaborer une feuille de route entièrement chiffrée pour 2030 et la présenter à l’Assemblée lors de sa prochaine session.
L’Assemblée est également invitée, 10 ans après l’Abuja+12, à organiser une session spéciale sur la fin du sida, la mortalité maternelle évitable et le renforcement des systèmes de santé d’ici 2030, avant juillet 2024. Pour finir, les partenaires, en particulier le PEPFAR, l’ONUSIDA, le Fonds mondial, le secteur privé africain et d’autres, sont appelés à soutenir la mise en œuvre de cette déclaration et de cette feuille de route pour 2030.
Contact
AUDA -NEPADBuhle Hlatshwayo
buhleh@nepad.org
African Union
Whitney Mwangi
WhitneyM@africa-union.org
UNAIDS
Charlotte Sector
sectorc@unaids.org
PEPFAR
Veronica Davison
davisonv@state.gov


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Le nouveau Centre de collaboration de l’ONUSIDA à Georgetown exploite les compétences liées à la législation, aux politiques et à la réglementation en matière de VIH/sida
12 avril 2023 12 avril 2023WASHINGTON DC, le 12 avril 2023 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a aujourd’hui désigné la Global Health Policy and Politics Initiative à Georgetown comme un Centre de collaboration des Nations Unies pour soutenir et promouvoir des politiques et des lois ayant un impact sur le VIH/sida, l’objectif principal étant de lutter contre les inégalités qui alimentent la pandémie.
Établissant un lien entre la Georgetown School of Health et l’O’Neill Institute for National & Global Health Law, la Global Health Policy and Politics Initiative tire parti des compétences techniques et universitaires des experts politiques et juridiques présents dans toute l’Université de Georgetown. Matthew Kavanagh, PhD, directeur de la Global Health Policy and Politics Initiative à l’O’Neill Institute, et professeur adjoint de santé mondiale à la School of Health, sera à la tête du Centre de collaboration.
« Des forces juridiques et politiques continuent de façonner non seulement le sida, mais aussi toutes les pandémies de notre époque. Sous la direction du professeur Kavanagh, ce nouveau Centre de collaboration contribuera à renforcer le travail qu’il a accompli au sein de l’ONUSIDA au cours des 18 derniers mois, et à approfondir nos efforts conjoints pour bâtir l’environnement législatif et politique nécessaire pour mettre fin au sida », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, lors d’une visite à Georgetown le 12 avril.
De septembre 2021 à janvier 2023, M. Kavanagh a été directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA et conseiller spécial auprès de Mme Byanyima. Sa mission a consisté en la création d’une nouvelle branche de l’ONUSIDA dédiée aux politiques, à la sensibilisation et aux connaissances. M. Kavanagh a défendu les structures nécessaires pour atteindre les objectifs ambitieux de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida qui vise à mettre fin aux inégalités sous-jacentes qui alimentent la pandémie de sida.
« En tant que Centre de collaboration, nous avons hâte de collaborer avec les collègues des Nations Unies appartenant à l’ensemble du Programme commun afin d’explorer en profondeur les facteurs politiques déterminant la santé et de contribuer à l’élaboration de lois et de politiques susceptibles d’aider à mettre fin à la pandémie de VIH/sida et à renforcer la résilience face aux futures pandémies », a déclaré M. Kavanagh. « Avec mes collègues travaillant sur la santé mondiale à l’O’Neill Institute, School of Health, et par l’intermédiaire du Global Health Institute de Georgetown, nous serons en mesure d’amplifier notre travail collectif pour défendre une utilisation efficace de la loi et des réglementations pour riposter aux problèmes de santé publique mondiale, y compris au VIH. »
Le travail de la Global Health Policy & Politics Initiative comprend le HIV Policy Lab, une collaboration entre l’Université de Georgetown, l’ONUSIDA et le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH. Il vise à documenter, effectuer une veille et, en fin de compte, améliorer les environnements politiques liés au VIH dans le monde entier, ainsi qu’à travailler sur le suivi dirigé par les communautés et la recherche scientifique sur les facteurs politiques qui déterminent la santé. Cette initiative a été fondée à l’O’Neill Institute, l’un des premiers instituts de droit et de politique de la santé au monde qui estime que le droit est un outil fondamental pour résoudre des problèmes de santé cruciaux dans le monde.
« Nous sommes ravis de collaborer avec l’ONUSIDA pour lancer ce Centre de collaboration innovant », a déclaré Lawrence O. Gostin, JD, directrice de la faculté de l’O’Neill Institute, qui est également un Centre de collaboration de l’OMS. « Depuis 15 ans, l’O’Neill Institute a pour mission de défendre la santé et la justice en promouvant des lois et des politiques capables de relever des défis de santé cruciaux dans le monde entier. Le sida a changé le monde et montré le pouvoir de la mobilisation sociétale. Sous la direction extraordinaire de Matt Kavanagh et en collaboration avec la School of Health, le Centre aura un impact majeur sur la santé publique et la justice mondiale. Je suis fier de notre partenariat étroit avec l’ONUSIDA. »
« Cette collaboration reflète notre engagement en faveur de l’équité en matière de santé et ouvre de nouvelles perspectives interdisciplinaires aux étudiants et à la faculté pour faire progresser les connaissances et apporter des informations aux politiques dans le contexte des inégalités, des lois, des politiques et du VIH », a déclaré Christopher J. King, PhD, doyen de la School of Health, qui accueille des universitaires et des étudiants afin de leur permettre de collaborer de manière transdisciplinaire sur différents aspects de la santé et du bien-être humains. « Nous avons également la chance de travailler aux côtés de professeurs du Global Health Institute de Georgetown, qui apportent des connaissances et des compétences techniques considérables dans de nombreux domaines du travail visant à l’éradication du VIH/sida. »
L’accord instituant le Centre de collaboration, signé plus tôt aujourd’hui, fournit un cadre pour le dialogue et la coopération interinstitutionnels. Les prochains mois verront les institutions élaborer un ensemble d’activités axées sur les inégalités et mettre en place des réunions consultatives bilatérales formelles et régulières. Par ailleurs, elles collaboreront pour partager des données et des analyses politiques pendant les années à venir.
Contact
Karen Teber, Georgetown
km463@georgetown.edu
Sophie Barton-Knotts, UNAIDS
bartonknotts@unaids.org
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Lancement du rapport Triple Dividende : le financement intégral de la riposte au VIH en Afrique
12 avril 2023 12 avril 2023Le financement intégral de la riposte au VIH permettra de la remettre sur la voie afin d’atteindre les objectifs 2030 et d’accomplir des progrès sanitaires, sociétaux et économiques considérables dans les pays africains. Un nouveau rapport met ces résultats en avant, Triple dividende : les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique. Il sera dévoilé lors d’un événement interactif organisé par l’ONUSIDA et le PEPFAR le 12 avril à Washington D.C.
WASHINGTON DC/GENÈVE, le 12 avril 2023—Les recherches et les analyses menées par Economist Impact dans 13 pays africains révèlent que le financement intégral de la riposte au VIH sauvera des millions de vies et aura des répercussions considérables sur la santé, les sociétés et l’économie.
En fonction du pays, cette action permettrait non seulement de réduire de 40 à 90 % les nouvelles infections au VIH, mais les investissements alloués à l’épidémie de VIH favoriseraient également l’éducation, en particulier celles des jeunes femmes et des filles, réduiraient les inégalités entre les sexes et stimuleraient la croissance économique.
Si par exemple ces objectifs étaient atteints en Afrique du Sud, alors les adolescentes âgées de 15 à 19 ans représenteraient près de 15 % du recul des nouvelles infections d’ici 2030, alors qu’elles représentent moins de 5 % de la population totale. Par ailleurs, l’augmentation des investissements actuels en faveur du VIH contribuerait à des avancées économiques plus larges et pérennes d’ici 2030, et libérerait par voie de conséquence des ressources inestimables pour répondre à d’autres enjeux essentiels en matière de santé. Le rapport calcule que l’accomplissement de ces objectifs de financement se solderait par une augmentation de 2,8 % supplémentaire du PIB en Afrique du Sud et de 1,1 % au Kenya d’ici 2030.
« Ce rapport arrive à un moment crucial. Les preuves qu’il fournit devraient servir de catalyseur à des décisions politiques visant à garantir un financement total du VIH. Ce dernier aura de vastes répercussions socio-économiques et sera un pas pour les pays africains vers la mise en place de systèmes de santé plus résilients et mieux préparés pour prévenir les futures pandémies », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Des choix audacieux sont aujourd’hui indispensables pour accélérer les investissements et capitaliser sur ces décisions dans les domaines du VIH et de la santé afin de renforcer l’équité, les sociétés et les économies. »
« Le gouvernement américain est fier de s’être associé à d’autres pays de l'ONU pour adopter de nouvelles mesures audacieuses de financement de la lutte contre le VIH/sida d’ici 2025. Une volonté politique, programmatique et financière, est nécessaire pour mettre fin au VIH/sida en tant que menace pour la santé publique. Tous les secteurs gouvernementaux, y compris les ministères des Finances, jouent un rôle clé dans l’augmentation des financements nationaux pour s’assurer que les populations vulnérables sont atteintes équitablement et reçoivent les services de prévention, de soins et de traitement dont elles ont besoin », a déclaré le Dr John N. Nkengasong, coordinateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour les questions de santé mondiale au département d’État.
Le rapport « Triple Dividende : les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique » chiffre la facture salée pour la santé, les sociétés et les économies si les fonds nécessaires pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 ne sont pas mobilisés.
Pour évaluer ces répercussions négatives, Economist Impact, avec le soutien de l’ONUSIDA, a comparé le scénario selon lequel les ressources financières nécessaires étaient intégralement couvertes pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique 2021 sur le VIH et le sida et celui où les niveaux de financement et de service du VIH sont maintenus au niveau actuel. Les améliorations en matière de santé s’accompagneraient aussi de gains au niveau de l’éducation. Cumulés, ces progrès permettraient d’augmenter la productivité des générations actuelles et futures, ce qui contribuerait à des avantages économiques plus larges.
« Les pays africains sont confrontés à des difficultés considérables pour obtenir les ressources nécessaires à l’augmentation des fonds nationaux alloués à la riposte au VIH. Les décisionnaires politiques devront penser à des solutions innovantes pour utiliser plus efficacement les financements à disposition. Il sera sûrement essentiel de s’appuyer sur les réseaux communautaires existants pour mobiliser des ressources supplémentaires pour la riposte au VIH et pour garantir qu’elle est équitable et atteint les personnes qui en ont le plus besoin », a déclaré Rob Cook, directeur du programme clinique chez Economist Impact.
Les récentes crises mondiales, notamment la COVID-19 et la guerre en Ukraine, ont entravé les efforts pour lutter contre l’épidémie de VIH et ont fortement pesé sur les financements en faveur de la santé et d’autres Objectifs de développement durable. L’aggravation des inégalités socio-économiques et de santé préexistantes se fera le plus sentir parmi les jeunes femmes, les enfants et les autres populations vulnérables. Les difficultés budgétaires majeures auxquelles sont confrontés les pays africains ont limité leurs capacités à accroître le financement national à la riposte au VIH et les budgets généraux consacrés à la santé. Les recherches d’Economist Impact indiquent la nécessité de politiques visant à la fois à générer de nouvelles sources de revenus et à maximiser l’utilisation des fonds et ressources existants.
L’ONUSIDA estime que les pays à revenu faible et intermédiaire devront investir 29 milliards de dollars chaque année pour atteindre les objectifs visant à mettre fin au sida comme menace pour la santé publique d’ici 2030. En 2020, les niveaux de financement ont chuté, accusant un retard de près de 30 % par rapport aux objectifs. Cette situation complique la couverture future des besoins et met les objectifs à venir hors d’atteinte.
Nous prévoyons plus de 7 millions de décès dus au sida, mais la moitié peut être évitée si la riposte est intégralement financée et si les politiques vont dans la bonne direction.
Les objectifs 2025 dans le monde incluent d’amener le nombre annuel de nouvelles infections au VIH à moins de 370 000 (contre 1,5 million en 2021), celui des infections au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes à moins de 50 000 et celui des décès liés à une maladie opportuniste à moins de 250 000 (contre 650 000 en 2021).
Les personnalités suivantes participeront à l’événement et au lancement du rapport Triple Dividende :
- Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA
- M. l'ambassadeur John Nkengasong, coordinateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour les questions de santé mondiale au département d’État, PEPFAR
- M. le ministre Mthuli Ncube, ministre des Finances du Zimbabwe
- Allan Maleche, directeur exécutif du Kenya Legal and Ethical Issues Network on HIV and AIDS (KELIN)
- David Humphries, directeur mondial des politiques de santé, Economist Impact
La modération sera assurée par :
- Jennifer Kates, vice-présidente senior et directrice des politiques mondiales de santé et de lutte contre le VIH, KFF
Vous avez la possibilité de le suivre en ligne :
https://youtube.com/live/LHPZsr2VSLs?feature=share
Notre action
Regardez l'événement de lancement


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L’ONUSIDA salue l’annonce du Medicines Patent Pool (MPP) et de ViiV concernant trois contrats de licence signés avec des fabricants de médicaments génériques relatifs à la PPrE à action prolongée. Elle appelle par ailleurs ViiV à prendre d’autres mesures
31 mars 2023 31 mars 2023GENÈVE, le 31 mars 2023 — L’ONUSIDA salue l’annonce du Medicines Patent Pool (MPP) et de ViiV concernant la signature de trois contrats de licence avec les fabricants de médicaments génériques Aurobindo, Cipla et Viatris. Ces contrats portent sur le cabotegravir à action prolongée pour la PPrE (prophylaxie pré-exposition). Cette dernière est en mesure de réduire le risque de transmission du VIH liée à la consommation de drogues injectables ou pendant des rapports sexuels. L’ONUSIDA a également appelé ViiV à prendre des mesures urgentes afin de réduire dès maintenant le prix et d’augmenter la production de CAB-LA.
La directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour les politiques, la sensibilisation et les connaissances, Christine Stegling, a déclaré :
« L’ONUSIDA salue l’annonce du Medicines Patent Pool et félicite les entreprises pour avoir décroché un contrat de licence. Il est indispensable d’assurer une production abordable et générique de CAB-LA si nous voulons éviter des millions de nouvelles infections au VIH. Les progrès réalisés témoignent de la capacité des communautés à mobiliser autour d’un thème, ici la mise à disposition de médicaments à action prolongée, et des efforts fournis pour gagner l’adhésion d’acteurs clés. L’ONUSIDA remercie ViiV pour son engagement en faveur de l’échange de technologies par le biais de ces accords et appelle dès maintenant tous les détenteurs de brevets de médicaments anti-VIH à action prolongée, y compris ceux en cours de développement, à s’engager à partager et à mettre à disposition leur technologie. L’organisation salue le fait que cette annonce de l’octroi de licences n’est que la première et peut être suivie d’autres, et appelle ViiV à étendre la couverture géographique de l’octroi de licences à tous les pays à revenu faible et intermédiaire. Étant donné que la production de médicaments génériques prendra plusieurs années avant qu’ils ne soient disponibles à l’usage, l’ONUSIDA exhorte également ViiV à mettre à disposition à un prix abordable sa propre production de CAB-LA aux organismes acheteurs, et ce, dans des volumes qui répondent aux besoins. Nous devons nous motiver face à cette urgence absolue. »
Les progrès de la riposte mondiale au VIH ralentissent, et dans trop de pays, nous constatons même une augmentation des infections. Les objectifs 2025 sont en danger, et seules des actions audacieuses permettront d’infléchir la courbe des nouvelles infections. La mise en place de nouvelles technologies telles que le CAB-LA à action prolongée à un prix abordable est urgente. Elle aidera à répondre aux besoins essentiels de prévention du VIH pour les personnes confrontées aux risques les plus élevés. Félicitons-nous également que l’un des détenteurs de licence (Cipla) envisage de fabriquer en Afrique du Sud, en plus de l’Inde. Il s’agit d’une étape importante pour renforcer la production locale de médicaments en Afrique.
L’ONUSIDA salue cette étape concrète vers la production générique des produits innovants nécessaires, mais insiste pour que des solutions à court terme soient mises en place immédiatement jusqu’à ce que les produits génériques soient largement disponibles. L’ONUSIDA s’inquiète particulièrement des récentes annonces selon lesquelles les approvisionnements actuels en CAB-LA ne suffisent pas du tout à répondre à la demande croissante et sont bien en deçà de ce que les organismes acheteurs ont déclaré pouvoir acheter. Il est essentiel que ViiV fasse preuve de transparence dans le partage d’informations sur les volumes et les prix pour le CAB-LA à action prolongée afin de contribuer à accroître les volumes.
Il est vital et urgent que les antirétroviraux à action prolongée pour la PPrE soient disponibles à un prix abordable partout où ils sont nécessaires. Les pays à revenu intermédiaire sont aujourd’hui ceux où la majorité des nouvelles infections au VIH surviennent et où vivent de nombreuses populations clés les plus exposées au risque de VIH. Ces dernières ont le plus besoin d’accéder à des traitements antirétroviraux à action prolongée. Mais beaucoup de pays ne sont pas inclus dans cet octroi de licence malgré le besoin considérable de nouvelles technologies de santé abordables.
La délivrance de ces trois licences devrait ouvrir la voie à l’échange de technologies sur d’autres nouveautés en matière de prévention du VIH à action prolongée et de traitement à long terme. L’ONUSIDA demande instamment que les licences accélèrent l’entrée sur le marché des formules génériques de médicaments antirétroviraux à action prolongée, non seulement pour la prévention, mais aussi pour le traitement, lorsque des dispositions normatives sont établies et que des autorisations réglementaires sont en place dans les pays.
L’ONUSIDA appelle le secteur privé, les gouvernements et les financeurs à veiller à ce que toute personne ayant besoin d’antirétroviraux à action prolongée puisse y accéder. L’ONUSIDA continuera de travailler avec la Coalition to Accelerate Access to Long-Acting PrEP, qui est rassemblée conjointement par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le PEPFAR, Unitaid et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avec l’AVAC au rôle de Secrétaire pour trouver des solutions et garantir un accès universel équitable dans le monde entier aux technologies de lutte contre les pandémies.





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Des leaders africains s’unissent et s’engagent à mettre fin au sida pédiatrique
01 février 2023 01 février 2023DAR ES-SALAAM, le 1er février 2023— Des ministres et des émissaires de douze pays africains ont pris des engagements et ont présenté leurs stratégies pour mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2030. Des partenaires internationaux ont expliqué la manière dont ils aideront ces pays à mettre en œuvre leurs programmes. Ces derniers ont été publiés lors de la première rencontre ministérielle de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants.
Cette conférence organisée par la République unie de Tanzanie est un pas en avant en vue de garantir l’accès à un traitement vital pour tous les enfants séropositifs, mais aussi pour que les bébés nés de mères séropositives ne soient pas contaminés par le VIH. L’Alliance s’efforcera d’encourager les progrès au cours des sept prochaines années, afin de respecter l’objectif 2030 en matière de VIH.
Actuellement, dans le monde entier, un enfant meurt toutes les cinq minutes de causes liées au sida.
Seule la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH suit un traitement vital, bien loin derrière les adultes séropositifs dont les trois quarts (76 %) reçoivent des antirétroviraux.
En 2021, 160 000 enfants ont été contaminés par le VIH. 15 % des décès dus au sida touchent des enfants, alors qu’ils ne représentent que 4 % des personnes vivant avec le VIH.
Les ministres ont élaboré leurs plans d’action en partenariat avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH et des leaders communautaires. Ces programmes visent à identifier et à fournir un dépistage à davantage de femmes enceintes, mais aussi à assurer leur prise en charge médicale. Cela implique également d’identifier et de prendre en charge les nourrissons et les enfants vivant avec le VIH.
La Déclaration de Dar es-Salaam pour mettre fin au sida chez les enfants a été approuvée à l’unanimité.
Le vice-président de la République unie de Tanzanie, Philip Mpango, a déclaré : « la Tanzanie a fait preuve de volontarisme politique. Maintenant, nous devons nous engager à avancer ensemble en même temps. Chacun et chacune d’entre nous, dans la limite de nos moyens respectifs, avons un rôle à jouer pour mettre fin au sida chez l’enfant. L’Alliance mondiale va dans la bonne direction, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. 2030 n’est plus très loin. »
Et la Première dame de Namibie, Monica Geingos, d’abonder en ce sens. « Ces dirigeants et dirigeantes se réunissent dans un vœu solennel – et avec un plan d’action clair – pour mettre fin une bonne fois pour toutes au sida chez les enfants », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de priorité plus urgente que celle-là. »
Dans sa phase initiale, l’Alliance se compose de douze pays fortement touchés par l’épidémie : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la République unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Leur action se concentrera sur quatre piliers :
- Dépister le plus tôt possible et optimiser le traitement et la prise en charge des nourrissons, enfants et ados
- Combler l’écart de traitement pour les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH afin d’éliminer la transmission verticale
- Prévenir les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes
- Lutter pour les droits, l’égalité des sexes et la suppression des obstacles sociaux et structurels qui entravent l’accès aux services.
L’UNICEF a salué les engagements des leaders et a promis son soutien. « Chaque enfant a droit à un avenir en bonne santé et plein d’espoir. Toutefois, pour plus de la moitié des enfants vivant avec le VIH, cet avenir est menacé », a déclaré la directrice adjointe de l’UNICEF, Anurita Bains. « Nous ne pouvons pas laisser la riposte mondiale au VIH et au sida continuer d’oublier les enfants. Les gouvernements et les partenaires peuvent compter sur la présence de l’UNICEF à chaque étape. Cela passe par l’intégration des services anti-VIH dans les soins de santé primaires et le renforcement des capacités des systèmes de santé locaux. »
« Cette réunion m’a donné de l’espoir », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une inégalité qui me fend le cœur est celle qui touche les enfants vivant avec le VIH. Néanmoins, aujourd’hui, des leaders ont affiché leur volonté d’apporter l’action nécessaire pour redresser ce tort. Comme l’ont indiqué les personnalités rassemblées aujourd’hui, l’état actuel de la science devrait permettre d’éviter aux bébés de naître avec le VIH ou d’être contaminés pendant l’allaitement, ou encore aux enfants séropositifs de se retrouver sans traitement. Ces leaders ont déclaré sans ambages : ils combleront le fossé dans le traitement contre le VIH pour sauver la vie des enfants. »
L’OMS a présenté son engagement en faveur de la santé pour tous et toutes, ce qui inclut de n’oublier aucun enfant ayant besoin d’un traitement anti-VIH. « Plus de 40 ans après l’apparition du sida, nous avons parcouru un long chemin dans la prévention des infections infantiles et la démocratisation de l’accès au traitement, mais cette dynamique s’essouffle », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est une initiative indispensable pour insuffler une énergie nouvelle aux progrès. L’OMS s’engage à soutenir les pays pour ce qui est de l’expérience technique et de la mise en œuvre de politiques. L’objectif étant que notre vision commune, mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2030, puisse voir le jour. »
Le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, a déclaré : « En 2023, aucun enfant ne devrait naître avec le VIH et aucun enfant ne devrait mourir d’une maladie opportuniste. Saisissons cette occasion de travailler en partenariat pour veiller à ce que les plans d’action contre le VIH adoptés aujourd’hui se traduisent en étapes concrètes et soient mis en œuvre à grande échelle. Ensemble, en suivant l’exemple des populations les plus touchées par le VIH, nous savons que nous pouvons obtenir des résultats remarquables. »
Le coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et directeur du PEPFAR, John Nkengasong, a manifesté sa confiance. « Combler l’écart avec les enfants nous demandera, à nous gouvernements et partenaires, toute notre attention et une volonté constante d'assumer nos responsabilités en vue d’atteindre les résultats prévus. En partenariat avec l’Alliance globale, le PEPFAR s’engage à placer le VIH/sida pédiatrique en haut de l’agenda politique national et international afin de mobiliser l’appui nécessaire pour lutter en faveur des droits, de l’égalité des sexes et contre les barrières sociales et structurelles qui entravent l’accès aux services de prévention et de traitement pour les enfants et leurs familles. »
Le président-directeur général de l’EGPAF, Chip Lyons, a déclaré que les stratégies présentées, si elles sont mises en œuvre, permettraient de ne plus oublier les enfants. « Souvent, les services destinés aux enfants sont les premières coupes claires des restrictions budgétaires ou d’autres difficultés entravant la lutte contre le VIH. Aujourd’hui, les leaders en Afrique ont adopté des plans détaillés pour mettre fin au sida chez les enfants. Le moment est venu de nous engager ensemble pour nous faire entendre et pour que la riposte au VIH inclue les enfants et leur donne la priorité. »
Les représentants et représentantes ont souligné l’importance d’une démarche qui part de la base. Autrement dit, que les acteurs locaux, nationaux et régionaux s’approprient la lutte contre le VIH, mais aussi que cette riposte implique un large éventail de partenaires. L’Alliance s’est engagée à soutenir Africa REACH et d’autres partenaires d’horizons variés et est ouverte à tous les pays.
« Nous avons contribué à l’élaboration de l’Alliance mondiale et nous avons veillé à ce que les droits humains, l’engagement communautaire et l’égalité des sexes soient les piliers de l’Alliance », a déclaré Lillian Mworeko, la directrice exécutive de l’International Community of Women living with HIV in Eastern Africa, représentant l’ICW, Y+ Global et GNP+. « Nous pensons qu’une riposte dirigée par des femmes est essentielle pour mettre fin au sida chez l’enfant. »
Des progrès sont possibles. Seize pays et régions ont déjà obtenu la certification pour la validation de l’élimination de la transmission verticale du VIH et/ou de la syphilis. Alors que le VIH et d’autres infections peuvent être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’allaitement, cette transmission peut être interrompue grâce à un traitement anti-VIH rapide pour les femmes enceintes vivant avec le VIH ou à une prophylaxie pré-exposition (PPrE) pour les mères exposées à un risque d’infection au VIH.
L’année dernière, le Botswana a été le premier pays africain présentant une prévalence du VIH élevée à être reconnu sur la voie de l’élimination de la transmission verticale du VIH. Cela signifie que le pays a connu moins de 500 nouvelles infections au VIH chez les nourrissons pour 100 000 naissances. Le taux de transmission verticale dans le pays était de 2 % contre 10 % il y a dix ans.
En juillet 2022, l’ONUSIDA, des réseaux de personnes vivant avec le VIH, l’UNICEF et l’OMS, ainsi que des partenaires techniques, le PEPFAR et le Fonds mondial ont dévoilé l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants à l’occasion de la conférence sur le sida à Montréal, au Canada. Aujourd’hui, lors la première rencontre ministérielle africaine, des leaders ont présenté la manière dont l’Alliance tiendra ses promesses pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030.
Contact
UNAIDSCharlotte Sector
sectorc@unaids.org
The Global Fund
Ann Vaessen
ann.vaessen@theglobalfund.org
UNICEF
Sara Alhattab
salhattab@unicef.org
WHO
Sonali Reddy
reddys@who.int
"In 2023 no child should be infected with HIV" - ending vertical transmission
Watch launch event from Dar Es Salaam, Tanzania, 1 February 2023
Region/country




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Les membres du Conseil de l’ONUSIDA s’engagent en faveur d’une action audacieuse pour parvenir à éradiquer le sida
16 décembre 2022 16 décembre 2022La 51e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA s’est achevée aujourd’hui avec des engagements en faveur d’une action audacieuse visant à remettre l’humanité sur la bonne voie pour éradiquer le sida d’ici 2030. Cette rencontre, qui a réuni les États membres, la société civile et les organismes des Nations Unies, a été le cadre d’une série d’engagements et d’accords en faveur d’un travail conjoint qui permettra de lutter contre les inégalités qui alimentent la pandémie de sida.
« La réunion de cette semaine a vu des avancées cruciales : sur les ressources, les communautés et les inégalités. Les représentants et représentantes se sont engagés à financer pleinement la riposte au sida, à soutenir le leadership des communautés, à renforcer le message U=U (Undetectable=Untransmittable, indétectable = non transmissible), à lutter contre la stigmatisation et la discrimination et à soutenir l’éducation, l’autonomisation et l’éducation sexuelle complète. En concrétisant les engagements pris cette semaine, l’humanité sera sur la bonne voie pour éradiquer le sida d’ici 2030 », a indiqué la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous n’avons pas le droit à l’échec. Tout échec se traduira par des morts. Ensemble, nous devons gagner. En veillant à ce que les organisations communautaires soient responsabilisées et incluses, à ce que les inégalités soient combattues et à ce que la riposte au VIH soit entièrement financée, cette génération de leaders peut être celle qui vaincra la pandémie de sida. »
Le Conseil de coordination du Programme a souligné qu’il est indispensable de financer totalement l’ONUSIDA et de lui donner le personnel nécessaire pour progresser et mettre fin au sida. Comme l’a dit la délégation des ONG : « La survie est en jeu, des vies bien réelles sont en jeu, nous avons besoin de votre aide maintenant, pas plus tard. » Plusieurs pays donateurs, dont le Royaume-Uni et l’Irlande, ont annoncé une augmentation de leurs contributions financières. Les pays donateurs ont indiqué vouloir passer à un financement à plus long terme, et donc plus prévisible, en optant pour des engagements pluriannuels. Les représentants et représentantes se sont également engagés à soutenir la collecte de fonds auprès de nouveaux donateurs de tous les secteurs. Les membres du Conseil ont salué les recommandations formulées dans le rapport du Bureau du CCP. Celles-ci reposent sur les recommandations de l’Équipe de travail multipartite informelle sur la situation de financement de l’ONUSIDA et sont en mesure de garantir un financement complet de l’ONUSIDA.
« Voir les représentants et représentantes s’engager à trouver les fonds nécessaires au travail de l’ONUSIDA pour mener des actions dans le monde pour mettre fin au sida a été un spectacle très encourageant », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre thaïlandais de la Santé publique et président du Conseil de coordination du Programme. « Avec les crises mondiales et les inégalités oubliées qui ont mis en danger la riposte au sida, l’humanité ne peut pas risquer un sous-financement du Programme commun de l’ONUSIDA. Financer entièrement le travail intégré et vital du secrétariat et des 11 organismes coparrainants qui fournissent les données favorise les changements politiques essentiels et fait entendre les voix des communautés. Cela permettra de sauver des vies et d’aider à mettre fin à la pandémie la plus mortelle au monde. Les représentants et représentantes ont parlé vigoureusement et sans ambiguïté. En 2023, nous nous engageons tous et toutes à veiller à ce que l’ONUSIDA dispose des ressources dont le monde a besoin. »
Au cours de cette rencontre, la première définition internationale d’une riposte communautaire à une pandémie a été publiée. Elle est le fruit d’un processus de consultation de deux ans qui a réuni 11 gouvernements, représentant chaque région du monde, et 11 figures de la société civile. À partir de ces nouvelles définitions et recommandations, le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, ont publié aujourd’hui un article dans The Lancet où ils appellent à intégrer « toute l’infrastructure communautaire de lutte contre les pandémies » au sein des nouveaux plans, accords internationaux et financements de la lutte, de préparation et de riposte contre les pandémies.
Les organisations de personnes vivant avec le VIH ont présenté, par le biais du rapport du représentant du CCP ONG, des résultats vitaux sur l’importance de renforcer la communication du message « U=U » ou « Undetectable = Untransmittable » (Indétectable = non transmissible). Cette formule synthétise le fait que les personnes vivant avec le VIH qui atteignent et maintiennent une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le VIH par voie sexuelle. Ce comité a expliqué comment la communication de ces informations importantes joue en faveur du dépistage et du traitement, mais aussi contribue à lutter contre la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes vivant avec le VIH. Son appel à intensifier la communication du message U=U a reçu un large soutien de la part des représentants et des représentantes.
Le travail du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH, qui compte à présent 33 pays, a également été reconnu. La Barbade a reçu des éloges en devenant cette semaine le dernier pays en date à mettre fin à la criminalisation des relations entre personnes de même sexe.
Considérant le pouvoir de l’éducation pour lutter contre les inégalités entre les sexes et aider à prévenir la transmission du VIH, le CCP a approuvé l’appel à une riposte au VIH intégrée, multisectorielle et coordonnée. Le comité soutient des initiatives telles que Education Plus qui fait des écoles un point d’entrée pour répondre à tous les besoins des élèves en matière d’éducation, de santé et de protection. Par ailleurs, il approuve la collaboration intersectorielle entre les ministères, les familles, le corps enseignant, l’administration scolaire et les communautés locales pour protéger les droits. Il a pris conscience de la nécessité de mettre en place des mécanismes alternatifs pour répondre aux besoins des jeunes déscolarisés, ainsi que de l’importance de l’appui de l’ONUSIDA aux pays pour renforcer leur éducation sexuelle complète.
La rencontre a mis en lumière des lacunes inacceptables dans l’accès aux services anti-VIH, notamment dans le cadre d’une partie thématique sur les manières de changer les contreperformances actuelles par rapport aux objectifs mondiaux de lutte contre le VIH chez les hommes. Une table ronde de grande envergure a présenté des approches innovantes pour impliquer cette population dans toute sa diversité, en trouvant des moyens de surmonter les normes de genre néfastes qui freinent les progrès. Ce point est crucial pour atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida.
La réunion s’est tenue à Chiang Mai en Thaïlande. C’est la première fois depuis 14 ans que le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA ne s’était pas réuni à Genève. Ce changement important rapproche la prise de décision des communautés les plus touchées. Les représentants et les représentantes ont visité des programmes pionniers dirigés par des communautés et des organisations publiques qui aident la Thaïlande à lutter contre le VIH. Ils ont notamment appris les raisons et la manière dont la Thaïlande est passée d’une approche punitive à une approche de réduction des risques. L’objectif étant d’aider à réduire les risques de contamination au VIH et d’autres risques pour les consommateurs et consommatrices de drogues injectables. La délégation a également vu comment les communautés religieuses s’engagent pour lutter contre la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes LGBT. Cette approche inclusive a permis à la Thaïlande de réduire considérablement les nouvelles infections.
« La Thaïlande a su montrer les leçons importantes clés que nous avons tirées de la riposte dans le monde », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA pour la Thaïlande, Patchara Benjarattanaporn, « y compris en autonomisant et soutenant les communautés, en décriminalisant les populations marginalisées et en luttant contre la stigmatisation. La Thaïlande s’est également inspirée des leçons tirées du monde entier et a retrouvé un nouvel élan pour nous garantir d’achever notre travail : mettre fin au sida d’ici 2030. »
La direction du Conseil pour 2023 a été aussi élue : l’Allemagne assurera la présidence, le Kenya la vice-présidence et le Brésil aura la fonction de rapporteur. Le Conseil a approuvé la composition de la délégation des ONG au CCP pour l’année prochaine. Dans un message vidéo adressé au Conseil de coordination du Programme, Karl Lauterbach, ministre allemand de la Santé, a déclaré : « Des tâches difficiles nous attendent, mais je suis convaincu que, ensemble, nous pourrons y répondre efficacement en 2023. Pour ceux et celles que nous avons perdus à cause du sida au fil des dizaines d’années, pour les millions de personnes vivant avec le virus, pour les communautés et les pays touchés, et pour ces personnes, principalement des jeunes, que nous pouvons empêcher d’être infectés, faisons en sorte de garder notre envie commune de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 et travaillons ensemble. »
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Des gouvernements, des ONG et les Nations Unies déclarent qu’il faut soutenir le leadership des communautés pour vaincre les pandémies
15 décembre 2022 15 décembre 2022CHIANG MAI, THAÏLANDE, le 15 décembre 2022—Les ripostes dirigées par les communautés sont un élément essentiel de la riposte à la pandémie de sida et les ressources doivent leur être accordées en priorité. Les représentants et représentantes ont déclaré que cette démarche, définie par des gouvernements, des organisations de la société civile et des organismes des Nations Unies lors d’une rencontre internationale sur le sida organisée à Chiang Mai en Thaïlande, sera également essentielle pour lutter contre d’autres pandémies et pour s’y préparer. Au cours de cette rencontre, la première définition internationale d’une riposte communautaire à une pandémie a été publiée. Elle est le fruit d’un processus de consultation de deux ans qui a réuni 11 gouvernements, représentant chaque région du monde, et 11 figures de la société civile. Cette équipe multipartite de l’ONUSIDA a travaillé sur les ripostes dirigées par les communautés. L’ONUSIDA, ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme des Nations Unies pour le développement l’ont organisée ensemble et les résultats ont été présentés lors de la 51e réunion du Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida.
À partir de ces nouvelles définitions et recommandations, le ministre fédéral allemand de la Santé, Karl Lauterbach, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, ont publié aujourd’hui un article dans The Lancet où ils appellent à intégrer « toute l’infrastructure communautaire de lutte contre les pandémies » au sein des nouveaux plans, accords internationaux et financements de la lutte, de préparation et de riposte contre les pandémies. Dans cet article, ces personnalités montrent qu’une infrastructure communautaire solide et qui travaille en synergie avec le gouvernement est un élément nécessaire, mais négligé pour prévenir, préparer et riposter efficacement aux pandémies. En s’appuyant sur des preuves issues de la lutte contre le sida, la variole du singe, la COVID-19 et Ebola, l’auteur et l’autrice décrivent comment les organisations dirigées par des communautés instaurent la confiance, et apportent des canaux de communication et un moyen d’atteindre les groupes marginalisés. Elles viennent ainsi compléter l’action de l’État et améliorent l’équité.
Les nouvelles définitions et recommandations internationales sont en mesure d’aider les planificateurs et les financeurs de la lutte contre le sida et d’autres pandémies à définir les éléments d’une riposte communautaire efficace. Les organisations dirigées par une communauté constituent la fondement de cette riposte. Elles sont définies comme « des groupes et des réseaux, qu’ils soient organisés de manière formelle ou informelle... au sein desquels la majorité de la gouvernance, de la direction, du personnel, des porte-parole, des membres et des bénévoles reflètent et représentent les expériences, les points de vue et les voix du groupe pour lequel ils s’engagent et qui, par ailleurs, ont des mécanismes de reddition de compte transparents envers ce groupe. » Il est important de noter que « toutes les organisations communautaires ne sont pas dirigées par une communauté. »
« Bien que ce que l’on entend le plus souvent par infrastructure – comme les laboratoires et les hôpitaux – soit important, il est également indispensable pour une riposte efficace à une pandémie de disposer d’une infrastructure communautaire. Celle-ci inclut les travailleurs et travailleuses de proximité qui sont des personnes de confiance en mesure de s’adresser à des communautés exclues, mais aussi des mécanismes de reddition de compte indépendants et la participation à la prise de décision », a déclaré le directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA pour la politique, la sensibilisation et les connaissances, Dr Matthew Kavanagh. « Cette équipe de travail composée de gouvernements, de la société civile et d’organisations internationales a fourni de nouveaux outils importants pour continuer à renforcer et surveiller les capacités dirigées par les communautés. Nous ne pourrons mettre fin au sida et stopper d’autres pandémies qu’en nous assurant que cette infrastructure communautaire soit officiellement encouragée, renforcée, suivie et dotée de ressources. »
La réunion du Conseil d’administration du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) à Chiang Mai a compris un échange entre les États membres et les participants et participantes non étatiques sur la manière d’élaborer des lois et des politiques qui facilitent la riposte menée par les communautés. L’équipe de travail multipartite recommande notamment de développer de meilleurs systèmes pour financer les organisations dirigées par les communautés, qui sont souvent confrontées à des obstacles juridiques, de capacité et d’éligibilité aux mécanismes de financement nationaux et internationaux. Elle conseille en outre d’assurer le suivi des capacités dirigées par les communautés et d’intégrer les données générées par les groupes communautaires dans la gestion de la riposte.
Pour mettre fin à la pandémie de sida, les membres du conseil d’administration ont souligné que les ripostes communautaires au VIH doivent être intégrées à tous les niveaux des stratégies nationales de lutte contre le sida, y compris la planification, la budgétisation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation.
Les principes développés ne s’appliquent pas seulement au sida. « Ce partenariat entre le gouvernement et la collectivité est nécessaire pour arrêter la COVID-19, la variole du singe et Ebola et se préparer à la prochaine pandémie. Le nouveau cadre dont nous avons convenu pour définir et mesurer les ripostes menées par les communautés nous permet de mieux lutter contre les inégalités qui freinent les progrès vers l’éradication du sida », a déclaré le Dr Kavanagh.
En Thaïlande, comme les participants et participantes l’ont constaté par eux-mêmes, les services de santé dirigés par les populations clés ont atteint les personnes exposées à un risque accru de VIH, ce qui a débouché sur l’une des ripostes au VIH les plus équitables de la région. En Afrique du Sud, les responsables communautaires soutenant Ritshidze, une organisation qui représente les personnes vivant avec le VIH, se rendent dans les établissements de santé et les communautés pour évaluer les services liés à la COVID-19, au VIH et à la tuberculose. Ce groupe place les administrateurs devant leurs responsabilités afin qu’ils résolvent des problèmes tels que les longs délais d’attente ou le manque de confidentialité qui empêchent certaines personnes d’accéder aux services de santé. Dans un contexte de guerre, 100 % Life, un réseau de personnes vivant avec le VIH en Ukraine, a utilisé des réseaux de pairs pour communiquer avec les personnes déplacées, leur fournir des médicaments, de la nourriture et une aide d’urgence.
« Les conventions internationales de lutte contre les pandémies et les financements devraient inclure des objectifs spécifiques pour les actions menées par les communautés », a déclaré Dr Kavanagh. « Pour être efficaces, les ripostes aux pandémies doivent aller au-delà de la communication unidirectionnelle et amener les communautés à être représentées à tous les niveaux de la prise de décisions. Le leadership communautaire n’est pas qu’un petit plus. Il est essentiel pour mettre fin aux pandémies. »
L’article de Lancet rédigé à cette occasion par le ministre allemand de la Santé et la directrice exécutive de l’ONUSIDA est disponible ici.
Le rapport présenté lors de la réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA est disponible ici.
Des informations sur la riposte communautaire à la pandémie sont disponibles ici.
Notre action
Communities make the difference


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Cette semaine, la Thaïlande accueille une rencontre mondiale sur le VIH centrée sur le leadership de la riposte au sida
11 décembre 2022 11 décembre 2022BANGKOK, le 11 décembre 2022—La 51e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) se tient du 13 au 16 décembre à Chiang Mai en Thaïlande. La rencontre est organisée par le gouvernement thaïlandais qui assume la présidence du CCP en 2022. C’est la première fois en 14 ans que le conseil ne se réunit pas à Genève en Suisse, et c’est la deuxième fois qu’elle est organisée à Chiang Mai.
« Nous sommes reconnaissants à la Thaïlande pour son rôle de leader mondial dans la riposte au sida. Le pays a fait des progrès considérables pour mettre fin à son épidémie de VIH. Il montre bien à l’humanité qu’il est possible de transformer la volonté politique en action », a déclaré Taoufik Bakkali, directeur par intérim de l’équipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique.
M. Bakkali a déclaré que l’organisation de cette rencontre en Thaïlande contribue à pérenniser la dynamique dans la région afin que l’Asie-Pacifique respecte les engagements pris par la communauté des nations dans la déclaration politique 2021 sur le VIH.
La réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA adopte une approche inclusive. Des organisations de la société civile, y compris des associations de personnes vivant avec le VIH, seront présentes autour de la table avec les États membres et les organismes des Nations Unies. Les participants et participantes se rendront ensemble sur des programmes d’aide aux personnes touchées afin d’apprendre de ces initiatives. « Cette approche inclusive est essentielle pour assurer l’efficacité de la stratégie de l’ONUSIDA », a déclaré M. Bakkali. « Les gens scrutent de plus en plus les processus internationaux pour ce qui est du lieu, des personnes participantes et du lien entre les processus et les expériences des personnes les plus touchées. Cette rencontre a lieu dans un pays qui a tant de leçons à partager en puisant dans sa riposte au sida. »
Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA supervise et donne une orientation stratégique au Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida, qui à son tour guide et soutient la riposte au VIH dans le monde.
En 2008, la 22e réunion du CCP s’était également tenue à Chiang Mai sous l’égide de l’ancien ministre de la Santé publique, Chavarat Charnvirakul. La réunion à venir sera présidée par son fils, le vice-premier ministre et ministre de la Santé publique, Anutin Charnvirakul.
La riposte au VIH en Thaïlande
En 2021, 520 000 personnes environ vivaient avec le VIH dans le pays.
La Thaïlande a accompli des progrès considérables dans sa lutte contre le sida, en particulier en fournissant un dépistage et un traitement vitaux aux personnes séropositives. En 2016, elle a été le premier pays de la région à être reconnu comme ayant éliminé la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a également intégré le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH.
Depuis 2010, les décès dus au sida ont diminué de près de deux tiers (65 %) tandis que les nouvelles infections ont chuté de 58 %. L’année dernière, on estime que 94 % des personnes vivant avec le VIH en Thaïlande connaissaient leur état sérologique. 91 % des personnes diagnostiquées étaient sous traitement et 97 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.
En amont du CCP, les participants et participantes découvriront de grandes réussites de la riposte au VIH en Thaïlande. Le pays a été un pionnier dans l’intégration des services anti-VIH dans le programme de couverture sanitaire universelle. Ce dernier est désormais un moyen de financer durablement la riposte au VIH en augmentant considérablement les investissements dans les services de santé dirigés par les populations clés et les communautés.
La Thaïlande s’est appuyée sur plusieurs bonnes pratiques pour mettre fin au sida, notamment en légalisant la vente libre de kits d’auto-dépistage du VIH, en élargissant le démarrage du traitement le jour même du diagnostic et en déployant un programme de prophylaxie pré-exposition (PPrE). (La PPrE est un médicament qu’une personne séronégative au VIH prend tous les jours pour éviter de contracter le virus.) Ces progrès ont été rendus possibles, car la Thaïlande a mis l’accent sur la santé publique et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.
« La Thaïlande est sur la bonne voie pour atteindre et dépasser les objectifs de 95 % de dépistage et de traitement pour 2025. Pour ce faire, elle doit arriver jusqu’à ceux et celles qui n’ont toujours pas accès aux services de prévention, de dépistage, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Thaïlande, Patchara Benjarattanaporn. Et de souligner que l’une des principales priorités aujourd’hui pour la Thaïlande est de diagnostiquer les personnes plus tôt et de réduire davantage les nouvelles infections. L’année dernière, on estime que 6 500 personnes ont été contaminées dans le pays. Il est important de noter que la moitié des nouvelles infections touchent des jeunes âgés de 15 à 24 ans, principalement parmi les populations clés.
« La Thaïlande fournit d’excellents services anti-VIH. Malheureusement, trop de jeunes n’obtiennent pas les informations, les services et l’assistance de prévention nécessaires. Et certaines personnes vivant avec le VIH ne prennent conscience que tardivement de leur statut sérologique, alors que leur état est déjà avancé. Alors que nous travaillons pour atteindre les personnes laissées pour compte, nous devons lutter contre les inégalités dans l’accès à l’information, aux services et au soutien et continuer à innover et à élargir les approches efficaces dirigées par les communautés », a déclaré Mme Benjarattanaporn. « Grâce à des actions audacieuses pour lutter contre les inégalités, nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030. »


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Message des Nations Unies : les inégalités entravent la fin de la pandémie de sida
29 novembre 2022 29 novembre 2022DAR ES SALAAM / GENÈVE, le 29 novembre 2022—Une analyse menée par les Nations Unies à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida révèle que les inégalités entravent la fin du sida. Au rythme actuel, le monde n’arrivera pas à atteindre les objectifs internationaux de lutte contre le sida. Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, Inégalités dangereuses, montre que des actions urgentes sont nécessaires pour lutter contre les inégalités et permettre à la riposte mondiale au sida de respecter ses objectifs.
L’ONUSIDA a indiqué plus tôt cette année que la riposte au sida était en danger : les nouvelles infections augmentent et des personnes continuent d’en mourir dans de nombreuses régions du monde. Aujourd’hui, un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre que les inégalités sont la raison sous-jacente. Par ailleurs, il indique comment les leaders du monde entier peuvent lutter contre ces inégalités et il leur demande de faire preuve de courage pour prendre des actions fondées sur les preuves fournies.
Le rapport Inégalités dangereuses révèle l’impact sur la riposte au sida de différentes inégalités : celles entre les sexes, celles auxquelles sont confrontées les populations clés et celles entre les enfants et les adultes. Il explique par ailleurs comment l’aggravation des contraintes financières complique la lutte contre ces inégalités.
Le rapport montre comment les inégalités entre les sexes, ainsi que les normes de genre néfastes freinent la fin de la pandémie de sida.
« Le monde ne pourra pas vaincre le sida tout en renforçant le patriarcat », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous devons lutter contre les multiples inégalités auxquelles sont confrontées les femmes. Dans les régions très touchées par le VIH, les femmes victimes de violences commises par leur partenaire intime ont jusqu’à 50 % de risque en plus de contracter le VIH. Dans 33 pays, entre 2015 et 2021, seuls 41 % des femmes mariées âgées de 15 à 24 ans prenaient leurs propres décisions en matière de santé sexuelle. La seule feuille de route efficace pour mettre fin au sida, atteindre les objectifs de développement durable et garantir la santé, les droits et la prospérité partagée est une feuille de route féministe. Les organisations et les mouvements de défense des droits des femmes sont déjà en première ligne de ce travail ambitieux. Les leaders doivent les soutenir et apprendre d’eux. »
Les effets des inégalités entre les sexes sur les risques liés au VIH chez les femmes sont particulièrement prononcés en Afrique subsaharienne, où les femmes représentaient 63 % des nouvelles infections au VIH en 2021.
Dans cette région, les adolescentes et les jeunes femmes (15-24 ans) sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes du même âge. Le facteur principal est un déséquilibre entre les sexes. Une étude a montré que le fait de permettre aux filles de finir leur scolarité secondaire peut réduire de moitié leur vulnérabilité à une infection au VIH. Ce risque diminue encore plus lorsque cette mesure est accompagnée par une série d’aides à l’émancipation. Les leaders doivent s’assurer que toutes les filles sont scolarisées, protégées contre des violences souvent perçues comme la norme, y compris les mariages d’enfants, et ont des possibilités économiques qui leur garantissent un avenir prometteur.
En mettant fin au déséquilibre endémique du rapport de force, les politiques peuvent réduire la vulnérabilité des filles au VIH.
Les formes toxiques de masculinité découragent les hommes à se soigner. En 2021, alors que 80 % des femmes vivant avec le VIH avaient accès à des médicaments, seuls 70 % des hommes séropositifs suivaient un traitement. Multiplier les programmes de transformation des relations entre femmes et hommes dans de nombreuses régions du monde est essentiel pour stopper la pandémie. Une plus grande égalité entre les sexes profitera à tout le monde.
Le rapport montre que les inégalités d’accès au traitement entre les adultes et les enfants freinent la riposte au sida. Alors que plus des trois quarts des adultes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale, seule un peu plus de la moitié des enfants séropositifs prennent des médicaments qui leur sauvent la vie. Ce déséquilibre a des conséquences mortelles. En 2021, les enfants représentaient 4 % des personnes vivant avec le VIH, mais 15 % des décès dus au sida. Combler l’écart de traitement pour les enfants sauvera des vies.
La discrimination, la stigmatisation et la criminalisation des populations clés coûtent des vies et empêchent le monde d’atteindre les objectifs convenus en matière de sida.
Une nouvelle analyse n’a montré aucune baisse significative des nouvelles infections chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Afrique occidentale et centrale, ainsi qu’en Afrique orientale et australe. Face à un virus infectieux, l’absence de progrès parmi les populations clés sape l’ensemble de la riposte au sida et contribue à expliquer le ralentissement des avancées.
Partout dans le monde, plus de 68 pays criminalisent encore les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Une autre analyse soulignait dans le rapport que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes qui vivent dans des pays africains où les lois sont extrêmement répressives sont plus de trois fois moins susceptibles de connaître leur statut sérologique vis-à-vis du VIH que leurs homologues vivant dans des pays où les lois sont les moins répressives et où les progrès sont beaucoup plus rapides. Les travailleurs et travailleuses du sexe qui vivent dans des pays où le commerce du sexe est criminalisé ont 7 fois plus de risques d’être séropositifs que les pays où le commerce du sexe est légal ou partiellement légalisé.
Le rapport montre les progrès possibles dans la lutte contre les inégalités et souligne les domaines dans lesquels la riposte au sida a fait de grands pas en avant. Par exemple, alors que les enquêtes auprès des populations clés mettent souvent en évidence une couverture de services plus faible pour ces groupes sociaux, trois comtés du Kenya ont atteint une couverture de traitement du VIH plus élevée chez les travailleuses du sexe que parmi la population générale féminine (15-49 ans). Ce bon résultat a été facilité au fil des années par de solides programmes de lutte contre le VIH qui intègrent aussi des services dirigés par les communautés.
« Nous savons quoi faire pour mettre fin aux inégalités », a déclaré Mme Byanyima. « Garantir la scolarisation, la sécurité et l’émancipation de toutes nos filles. Lutter contre les violences sexistes. Soutenir les organisations de femmes. Promouvoir des formes de masculinité saine afin de remplacer les comportements toxiques qui exacerbent les risques pour tout le monde. Garantir que les services pour les enfants vivant avec le VIH les atteignent et répondent à leurs besoins, en comblant l’écart de traitement afin que nous mettions définitivement fin au sida pédiatrique. Décriminaliser les relations entre personnes du même sexe, les travailleurs et travailleuses du sexe, ainsi que les toxicomanes, et investir dans des services dirigés par les communautés qui permettent leur inclusion. Tout cela aidera à éliminer les obstacles aux services et à prendre soin de millions de personnes. »
Le nouveau rapport montre que le financement des donateurs contribue à catalyser l’augmentation du financement national : les augmentations du financement externe de la lutte contre le VIH pour les pays du PEPFAR et du Fonds mondial en 2018-2021 ont accompagné l’augmentation du financement national par une majorité de gouvernements nationaux. Il est urgent d’effectuer de nouveaux investissements pour lutter contre les inégalités liées au VIH. À l’heure où nous avons plus que jamais besoin de la solidarité internationale et d’un regain de financement, trop de pays à revenu élevé réduisent leur aide à la santé mondiale. En 2021, il manquait 8 milliards de dollars aux financements disponibles pour les programmes de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire. L’augmentation du soutien des donateurs est vitale pour remettre la riposte au sida sur la bonne voie.
Les budgets doivent donner la priorité à la santé et au bien-être de toutes les personnes, en particulier les populations vulnérables les plus touchées par les inégalités liées au VIH. Les pays à revenu faible et intermédiaire ont besoin d’une bouffée d’air budgétaire pour investir dans la santé. Cela passe entre autres par une annulation de dette importante et une fiscalité progressive. L’éradication du sida coûte beaucoup moins cher que ne pas mettre y fin.
En 2021, 650 000 personnes sont mortes des suites du sida et 1,5 million d’autres ont été contaminées par le VIH.
« L’action attendue des leaders mondiaux est claire comme de l’eau de roche », a déclaré Mme Byanyima. « En un mot : pousser pour l’égalité. L’égalité de l’accès aux droits, l’égalité de l’accès aux services, l’égalité de l’accès aux meilleures découvertes scientifiques et aux meilleurs médicaments. Pousser l’égalité n’aidera pas seulement les populations marginalisées. Tout le monde en profitera. »







Press Release
Des gouvernements prennent des mesures contre le déficit des ressources de l’ONUSIDA nécessaires pour mettre fin au sida d’ici 2030
18 novembre 2022 18 novembre 2022GENÈVE, le 18 novembre 2022—Les donateurs ont annoncé aujourd’hui qu’ils allaient augmenter leur financement en faveur du travail de l’ONUSIDA, travail fondé sur des données probantes et les droits humains pour mettre fin au sida. Lors d’un échange de qualité au siège mondial de l’ONUSIDA à Genève, les Pays-Bas et l’Allemagne ont annoncé une rallonge de leur enveloppe allouée à l’ONUSIDA, en plus des ressources déjà promises.
L’Allemagne a annoncé une enveloppe supplémentaire de 500 000 € et les Pays-Bas ont promis un supplément de 3 millions d’euros et une augmentation de 15 % de leur financement ainsi qu’un accord pluriannuel avec l’ONUSIDA concernant leur financement pour 2023-2025.
« Financer totalement les besoins de l’ONUSIDA est important, car le sida reste une épidémie pour laquelle il n’y a ni vaccin ni remède, mais il s’agit d’une épidémie pour laquelle il existe un traitement. C’est une épidémie qui touche les populations les plus vulnérables, les plus marginalisées et les plus opprimées, et c’est là que l’ONUSIDA joue un rôle primordial », a déclaré Kitty van der Heijden, vice-ministre néerlandaise de la Coopération au développement. « L’ONUSIDA doit être en mesure d’apporter ce qu’elle sait faire : aider à la prévention et au traitement au VIH. Nous encourageons davantage de donateurs à suivre cet exemple. »
En juillet, l’ONUSIDA a publié un rapport montrant que la riposte était en danger, car elle est encore plus fragilisée par la crise de la COVID et la guerre en Ukraine. En 2021, une personne est décédée chaque minute d’une maladie opportuniste et une jeune femme a été infectée par le VIH toutes les deux minutes.
« Le sida reste une pandémie mortelle et nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher maintenant nos efforts », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’ONUSIDA a élaboré une stratégie qui nous mettra sur la voie pour mettre fin au sida, sauver la vie de millions de personnes, supprimer les inégalités qui favorisent les pandémies et bâtir des systèmes de santé plus solides, mais nous avons besoin de financements pour y parvenir. Nous saluons les engagements supplémentaires en faveur de l’ONUSIDA qui renforceront nos efforts pour atteindre notre but. »
L’ONUSIDA travaille avec ses 11 organisations coparrainantes, en combinant toute l’expertise technique, le travail intersectoriel et la portée politique nécessaires pour remettre la riposte sur la bonne voie. Il est essentiel de financer totalement l’ONUSIDA. Investir maintenant est primordial pour atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida. Un déficit des investissements ne servira qu’à prolonger indéfiniment l’épidémie et se traduira par une hausse des coûts si nous n’agissons pas maintenant.