Press Release

Les Premières Dames d’Afrique s’unissent pour que tous les enfants naissent sans le VIH

Les Premières Dames d’Afrique invitent les gouvernements et les communautés à œuvrer pour que tous les bébés africains naissent et vivent sans le VIH.

GENÈVE, 26 novembre 2014 – À quelques jours de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014, l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont lancé une campagne pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et faire en sorte que leurs mères restent en bonne santé. La campagne a été lancée en association avec le Partenariat africain des médias radiotélévisés contre le VIH/sida.

« De nombreux pays nous font espérer qu’il est possible de mettre fin à l’épidémie de sida sur le continent africain et dans le monde » a déclaré Hinda Deby Itno, Première Dame de la République du Tchad et Présidente de l’OPDAS. « Nous devons continuer d’intensifier nos efforts car trop d’enfants africains naissent porteurs du VIH chaque jour. La prospérité de notre continent repose sur une génération d’enfants en bonne santé ».

Ces dernières années, des initiatives de pays d’Afrique subsaharienne ont permis de réduire de façon significative le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants. On estime que 210 000 enfants d’Afrique subsaharienne ont été nouvellement infectés par le virus en 2013, contre 370 000 en 2009, soit 43 % de moins.

Dans la région, la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a atteint 68 %, contre 56 % seulement en 2011. Malgré ces progrès, il faut encore de renforcer les ripostes communautaires au VIH afin de garantir aux mères et à leurs enfants un accès universel aux médicaments vitaux – car seuls 22 % des enfants y avaient accès en 2013.

« Les Premières Dames d’Afrique ont lancé une initiative dynamique pour que l’on fasse en sorte que plus aucun enfant ne naisse porteur du VIH en Afrique » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous devons accélérer nos efforts pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. Aucun investissement n’est plus rentable que celui qui va à la santé et au développement d’une nation ».

La campagne de diffusion radiophonique, télévisée et via les médias sociaux des Premières Dames conforte la nécessité d’un leadership fort, d’une responsabilité partagée et d’une action communautaire concertée si l’on veut stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Les Premières Dames lancent un appel pour que les communautés, y compris les femmes vivant avec le VIH et leurs partenaires, les décideurs et les prestataires de santé, s’engagent de façon dynamique pour atteindre les cibles fixées dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Présenté lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida de 2011, le Plan mondial a recensé 22 pays prioritaires – dont 21 se situent en Afrique subsaharienne – dans lesquels il convient de redoubler d’efforts pour réduire de 90 % le nombre d’enfants nés porteurs du VIH à l’horizon 2015.

La campagne vise également à élargir l’accès des enfants au traitement antirétroviral. En 2013, le Botswana était le seul pays prioritaire à fournir un traitement à plus de 80 % des enfants vivant avec le VIH, alors que trois autres pays avaient atteint un taux de couverture du traitement des enfants de moins de 15 ans de 40 % la même année.

La campagne sera diffusée par plus de 150 stations de radio et plus de 100 chaînes de télévision dans 38 pays d’Afrique au cours des 12 prochains mois. Elle sera également relayée par plusieurs médias sociaux afin de toucher les communautés au-delà du continent africain.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.

OPDAS

L’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) a été créée en 2002 en tant que voix collective pour les personnes les plus vulnérables d’Afrique, les femmes et les enfants infectés et affectés par la pandémie de VIH/sida. Dès lors, l’OPDAS s’est transformée, passant d’un forum d’idées à une institution capable de fournir le leadership nécessaire à l’échelle continentale pour faire changer la vie des gens. Avec son Secrétariat permanent à Addis-Abeba, Éthiopie, l’OPDAS est passée du traitement des symptômes de la crise du VIH/sida à la lutte contre les causes profondes de l’épidémie, la pauvreté et l’inégalité dont les femmes souffrent globalement dans la région. Plus d’informations sur le site www.oafla.org.

Contact

ONUSIDA Johannesburg | Zenawit T. Melesse | tél. +27 11 519 6931 | melessez@unaids.org

ONUSIDA Dakar | Jeanne Seck | tél. +221 338 692 983 | seckj@unaids.org

Secrétariat OPDAS Addis-Abeba | Nardos Berhanu | tél. +251-911-657261 | nardos@oafla.org

Multimédia

Press centre

Download the printable version (PDF)

Mettre à jour

Les premières dames africaines renouvellent leur engagement en faveur de la riposte au sida à l'échelle du continent

23 septembre 2014

L'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) s'est réunie récemment à New York pour discuter de manière dont elle pourrait élargir son action en faveur de l'épidémie de sida en Afrique.

Les premières dames se sont rencontrées à la Fondation Ford à New York en marge de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, où elles ont débattu des solutions efficaces pour maintenir un engagement de haut niveau en faveur de la fin de l'épidémie de sida.

Les premières dames ont souligné la nécessité de services de santé complets de maternité et de néonatalité, qui intègrent le dépistage du VIH pour les femmes enceintes et fournissent un accès aux médicaments antirétroviraux pendant la grossesse, lors de l'accouchement et tout au long de la période d'allaitement.

L'OPDAS a récemment présenté un nouveau plan stratégique qui met en avant le besoin urgent d'intégrer les services anti-VIH aux services existants de santé sexuelle et reproductive. Les premières dames ont admis que les objectifs en lien avec l'arrêt des nouvelles infections à VIH chez les enfants ne pourraient pas être atteints si le contexte plus large de la prévention des nouvelles infections à VIH chez les femmes et les filles n'était pas traité.

L'OPDAS a été créée en 2002 pour servir de porte-parole en appui aux personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Ces douze dernières années, les premières dames se sont engagées dans des campagnes et des initiatives de sensibilisation dans leurs pays respectifs.

Quotes

« Nous devons intensifier notre collaboration avec l'ONUSIDA au niveau mondial, régional et national pour mobiliser nos communautés et mettre fin à l'épidémie de sida sur notre continent. »

Son Excellence Hinda Déby, Première dame du Tchad et Présidente de l'OPDAS

« Nous travaillons avec l'ONUSIDA depuis plus de dix ans, notre partenariat est maintenant parvenu à maturité et prend forme. Notre priorité absolue doit être axée sur les 19 millions de personnes qui ne connaissent pas leur état sérologique. Tous les succès que nous avons obtenus seront vains si nous ne résolvons pas ce problème. »

Son Excellence Jeannette Kagame, Première dame du Rwanda

« Sur tout le continent, des femmes n'ont toujours pas le pouvoir de prendre des décisions personnelles que bon nombre d'entre nous considèrent comme allant de soi. Nous devons nous assurer qu'elles ont la capacité de décider d'avoir des enfants et le droit de déterminer leur avenir. Je ne voudrais certainement pas que ma fille ait la même vie que ma grand-mère en ce qui concerne l'émancipation des femmes. »

Tewodros Melesse, Directeur général de la Fédération internationale pour la parentalité planifiée

« L'ONUSIDA a lancé la campagne 90-90-90 pour appuyer les efforts des pays en faveur de la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Pour atteindre cet objectif, nous devons poursuivre notre alliance stratégique avec l'OPDAS et nous assurer que toutes les personnes, en particulier les femmes, connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH et sont capables de se protéger elles-mêmes aussi bien que leurs familles. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Press Release

Intensification de la coopération pour la fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique

L’Union africaine, l’ONUSIDA, la CEA et l’ONUDI se réunissent avec les ministres des Finances d’Afrique

GENÈVE/ABUJA, 29 mars 2014 – Les dirigeants africains et d’importantes organisations multilatérales renforcent et élargissent leur soutien à la production locale de médicaments essentiels sur le continent. C’est l’un des principaux résultats de la septième Conférence commune des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union africaine (UA) et de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) se sont tenues à Abuja (Nigéria) du 25 au 30 mars.

En marge de ces conférences annuelles, l’UA, l’ONUSIDA, la CEA et l’ONUDI ont organisé un dialogue de haut niveau sur la Production locale de produits pharmaceutiques : une opportunité inexploitée pour le développement industriel inclusif et durable en Afrique avec les ministres africains des Finances et de la Planification économique. La réunion a mis l’accent sur les possibilités de développement d’une industrie pharmaceutique de haut niveau de qualité en Afrique qui pourrait générer d’importants avantages pour la santé et le développement économique.

M. Erastus Mwencha, Vice-Président de la Commission de l’Union africaine, a insisté sur les avantages de la production locale de médicaments : « La production locale de médicaments génériques sera la garantie de l’accessibilité financière et de la disponibilité des médicaments nécessaires, d’opportunités d’emploi et d’effets bénéfiques pour la santé publique en général, y compris un raccourcissement des circuits d’approvisionnement – ce qui contribuera à réduire les ruptures de stocks et à améliorer la capacité des autorités de réglementation locales à surveiller les normes de qualité des médicaments essentiels dans leur pays ».

Les chefs d’État et de gouvernement africains ont avalisé le Plan de l’Union africaine pour la fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique (PMPA), le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA) et la Feuille de route sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme en Afrique de l’Union africaine qui serviront de cadres stratégiques pour développer le secteur pharmaceutique sur le continent africain tant du point de vue de la santé publique que du développement industriel.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est félicité du soutien élargi des dirigeants du monde industriel et financier à la production locale de médicaments et a déclaré : « L’heure est venue pour l’Afrique de mettre un terme à sa dépendance vis-à-vis des importations étrangères. La fabrication locale de produits pharmaceutiques en Afrique offre l’opportunité de développer une industrie manufacturière plus large et une économie fondée sur la connaissance ».

M. Sidibé demande l’organisation d’une grande réunion sur le continent africain avant la fin 2014 sur le thème de la production locale avec les ministres des Finances, du Commerce, de l’Industrie et de la Santé, les Communautés économiques régionales et l’industrie pharmaceutique.

L’Afrique est le continent le plus durement touché par l’épidémie de sida mais reste massivement dépendante des produits pharmaceutiques et médicaux importés. On estime que plus de 80 % des médicaments antirétroviraux sont importés d’autres régions du monde. La production locale de tels médicaments est essentielle pour garantir un accès permanent à des traitements vitaux pour les 7,6 millions de personnes qui ont déjà accès aux antirétroviraux en Afrique et les millions de personnes supplémentaires qui n’ont toujours pas accès aux traitements dont elles ont besoin. La production locale est importante non seulement pour riposter contre le sida, mais aussi pour répondre à d’autres problèmes de santé existants et futurs auxquels le continent est ou sera confronté.

M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA a déclaré : « Nous devons élaborer un argumentaire si nous voulons convaincre les banques africaines d’investir dans l’industrie pharmaceutique ».

Le besoin considérable de médicaments antirétroviraux et d’autres médicaments représente un marché potentiel important pour les sociétés pharmaceutiques sur le continent. On estimait à 18 milliards de dollars les dépenses totales consacrées aux produits pharmaceutiques en Afrique en 2012 et ce chiffre devrait atteindre 45 milliards à l’horizon 2020.

M. LI Yong, Directeur général de l’ONUDI, s’est engagé à travailler en partenariat avec d’importantes parties prenantes africaines : « Ensemble, nous pouvons développer l’industrie pharmaceutique en Afrique ; cela contribuera à améliorer la santé publique et aidera à atténuer les souffrances humaines. Conformément à notre mission qui consiste à promouvoir un développement industriel inclusif et durable, nous soutiendrons les efforts visant à améliorer la santé publique et permettre aux populations d’être de plus en plus productives au plan économique grâce au développement, en Afrique, d’industries viables de haut niveau de qualité dans cet important secteur à forte intensité de connaissances ».

En Afrique, l’industrie pharmaceutique doit relever des défis pour moderniser les installations et les pratiques de production. Cela impose d’importants investissements financiers, le recours à des experts, des travailleurs spécifiquement formés, une surveillance réglementaire accrue et une harmonisation des réglementations aux niveaux régional et continental afin de créer des marchés de plus grande envergure. On constate cependant un consensus croissant autour de la priorité que constitue le renforcement de la production locale de médicaments essentiels, de la promotion du développement industriel et de la transition du continent vers une pérennisation des programmes de traitement contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ainsi qu’autour de l’amélioration de l’accès à des médicaments sûrs et efficaces pour traiter un large éventail de maladies transmissibles et non transmissibles.

Union africaine

L’Union africaine s’engage pour le développement et l’intégration de l’Afrique en étroite collaboration avec ses États membres, les Communautés économiques régionales et les peuples d’Afrique. Elle promeut sa vision d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et constituant une force dynamique au sein de la sphère mondiale. Plus d’informations à l’adresse: http://www.au.int/en

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la planète en vue de mettre en place sa vision partagée d’un monde affranchi de toute nouvelle infection par le VIH, de toute discrimination et de tout décès lié au sida. L'ONUSIDA unit les efforts de 11 organisations de l'ONU (l'UNHCR, l'UNICEF, le PAM, le PNUD, le FNUAP, l'ONUDC, l'ONU Femmes, l'OIT, l'UNESCO, l'OMS et la Banque mondiale) et travaille étroitement avec des partenaires nationaux et internationaux pour optimiser les résultats de la lutte contre le sida. Pour en savoir plus, rendez-vous sur unaids.org et rejoignez-nous sur Facebook et Twitter.

CEA

Le mandat de la CEA est d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Le travail de la CEA sur les politiques vise à façonner la transformation de l’Afrique et à soutenir un rythme de croissance propre à corriger les vulnérabilités qui impactent la vie des populations. La CEA tire sa force de sa qualité de seul organisme des Nations Unies à avoir mandat d’opérer aux niveaux régional et sous-régional pour mobiliser des ressources et les mettre au service des priorités de l’Afrique.

ONUDI

Le mandat de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) est de promouvoir et d’accélérer le développement industriel durable et inclusif des pays en développement et des économies en transition. Ces dernières années, l’ONUDI a joué un rôle accru dans le programme de développement mondial en concentrant ses activités sur la réduction de la pauvreté, la mondialisation inclusive et la sauvegarde d’un environnement durable. L’Organisation s’appuie sur quatre catégories de services qui se renforcent mutuellement : la coopération technique, les services d’analyse et de conseils en matière de politiques, l’établissement de normes et la mise en conformité ainsi qu’une fonction de coordination pour le transfert des connaissances et l’établissement de réseaux. La vision de l’ONUDI est celle d’un monde dans lequel le développement économique serait inclusif et durable, et la croissance économique équitable.


Contact

ONUSIDA Genève
Saya Oka
tel. +41 22 791 1552
okas@unaids.org
ONUSIDA Dakar
Jeanne Seck
tel. +22 1 775 650 235
seckj@unaids.org
CEA Addis Abeba
Flavia Ba
tel. +251 11 544 3504
fmendesBa@uneca.org
ONUDI Vienne
Alastair West
tel. +43 1 26026 3882
a.west@unido.org

Press centre

Download the printable version (PDF)

Debrief

Les parlementaires africains appellent à faire de la fin du sida une priorité dans l'agenda après 2015

27 mars 2014

Le rôle particulier des parlementaires dans le progrès de la riposte au sida aujourd'hui et après 2015 a fait l'objet d'un débat les 25 et 26 mars à l'occasion d'une table ronde au Parlement panafricain de Midrand, en Afrique du Sud.

La rencontre était organisée par la Commission de l'Union africaine (CUA), en collaboration avec l'Agence du NEPAD et en partenariat avec le Parlement panafricain (PPA), avec le soutien de l'ONUSIDA et du Fonds mondial.

Le but de ce dialogue était de sensibiliser et de développer le potentiel d'action des parlementaires sur les objectifs décidés à Abuja en 2013 en faveur de l'élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme en Afrique d'ici 2030, la Feuille de route pour la responsabilité partagée et la solidarité globale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme, et le Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l'Afrique (PMPA) de l'UA, y compris l'initiative d'harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique (HRMA).

Les participants ont reconnu l'avantage relatif dont disposent les parlementaires dans le suivi de la mise en œuvre des politiques et des cadres législatifs.

Participants :

Parlementaires du continent, représentant les parlements nationaux, régionaux et le parlement panafricain ; représentants de la Commission de l'Union africaine, de l'Agence du NEPAD, du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de l'ONUDI, de l'industrie du médicament et de la Plate-forme pour la société civile africaine.

Principaux résultats :

Les parlementaires ont pris les engagements suivants :

  • Défendre et s'engager auprès des acteurs nationaux pour veiller à ce que la fin des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme reste une priorité absolue dans l'agenda national, continental et mondial après 2015.
  • Collecter des données sur l'accès aux services de santé pour les populations vulnérables et les populations les plus touchées et réviser les lois et les politiques qui impactent l'accès à ces services.
  • Soutenir l'initiative visant à parvenir à l'accès universel au traitement anti-VIH sur le continent, notamment le traitement anti-VIH pour les enfants, en tant que catalyseur primordial pour sauver des vies, prévenir les nouvelles infections à VIH et avancer vers la fin des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme.

Quotes

« Nous, parlementaires panafricains, nous nous engageons à donner la priorité au sida, à la tuberculose et au paludisme dans l'agenda pour le développement après 2015, ainsi qu'à faire avancer la protection et la défense des droits humains des personnes vivant avec le VIH et des populations les plus touchées. »

Dr BALA Saratou – Boukari Sabo, parlementaire, Présidente de la Commission de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Parlement panafricain ; députée de l'Assemblée nationale du Niger

« Nous comptons sur vous, Honorables Membres, pour utiliser vos plates-formes parlementaires au niveau national, régional et continental pour la défense, la supervision et la responsabilisation concernant les questions figurant dans l'agenda sur la santé. »

Dr Mustapha S. Kaloko, Commissaire aux Affaires sociales, Commission de l'Union africaine

« Nous proposons des recommandations importantes, mais plus importante encore est la nécessité de traduire celles-ci en actes et en mesures d'exécution pour améliorer le bien-être de nos concitoyens. »

Blessing Chebundo, parlementaire, Président du Réseau des commissions parlementaires africaines sur la santé, Membre du Parlement du Zimbabwe

« L'ONUSIDA s'engage à soutenir les parlementaires en leur fournissant les informations stratégiques pertinentes sur l'épidémie de sida, ainsi que d'autres outils permettant aux parlementaires de prendre des décisions et de superviser la riposte au sida. »

Pride Chigwedere, Conseiller principal de l'ONUSIDA auprès de l'Union africaine

Feature Story

Le dialogue africain de la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet appelle à placer la fin du sida au cœur des priorités de l'agenda après 2015

04 novembre 2013

Le premier d'une série de dialogues régionaux organisés par la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet : Du sida à la santé durable a eu lieu le 3 novembre à Addis Abeba. L'un des principaux messages qui est ressorti de cette consultation est la nécessité d'inclure des objectifs ambitieux et quantifiables pour mettre fin au sida dans l'agenda pour le développement après 2015.

Co-organisé par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA) et l'ONUSIDA, ce dialogue centré sur l'Afrique s'est tenu en marge de la Réunion régionale africaine de consultation sur les objectifs de développement durable. Le but de cette consultation est de susciter le débat sur la manière de s'assurer que les progrès accomplis dans la riposte au sida se poursuivront dans le nouvel agenda pour le développement en cours d'élaboration, qui doit remplacer les Objectifs du Millénaire pour le développement arrivant à échéance en 2015.

Parmi les participants figuraient des responsables de la Commission de l'Union africaine et des Communautés économiques régionales, des ministres, des ambassadeurs, des députés africains, ainsi que des représentants de la société civile, y compris des réseaux de personnes vivant avec le VIH, des jeunes, du secteur privé et des Nations Unies et d'autres organisations internationales.

Durant les semaines à venir, d'autres dialogues régionaux sont prévus en Amérique latine (18 novembre), en Asie-Pacifique (19 novembre), en Afrique australe (7 décembre) et en Europe de l'Est-Asie centrale (13 décembre). Les résultats de ces dialogues permettront d'éclairer les recommandations de la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet, qui doivent être présentées début 2014.

Quotes

Bien que le sida reste la principale cause de décès en Afrique, les récentes avancées scientifiques spectaculaires me confortent dans ma conviction que nous pouvons mettre fin au sida en Afrique. Pour y parvenir, j'appelle l'Afrique à veiller à ce que le sida occupe une place prédominante dans le prochain cadre de développement mondial.

Dr Speciosa Wandira-Kazibwe, Envoyée spéciale des Nations Unies pour le VIH/sida en Afrique

Mettre fin au sida est un élément fondamental de la vision qu'a l'Afrique des objectifs de développement durable : cela nécessitera une responsabilité partagée et une solidarité mondiale, ainsi que des approches plus inclusives.

M. Assane Diop, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement et Conseiller spécial auprès du Secrétaire exécutif de l'UNECA

Je suis issu de la génération qui n'a jamais connu de monde sans VIH. Mon rêve est de voir comment le monde sera sans sida.

M. Zerihun Mammo, Représentant du Réseau panafricain des jeunes leaders des Nations Unies pour l'accomplissement des OMD

Feature Story

Les professionnels de la santé des femmes au cœur de la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique

05 octobre 2013

Des obstétriciens et des gynécologues, des ministres, des spécialistes de la santé publique et des organisations de la société civile se sont réunis à Addis Abeba, en Éthiopie, du 2 au 5 octobre à l'occasion de la première conférence régionale africaine de la Fédération internationale de Gynécologie et d'Obstétrique (FIGO), afin de débattre des moyens d'améliorer la santé maternelle et infantile en Afrique.

Dans son discours d'ouverture, le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, a mis en avant le lien entre VIH et santé maternelle et infantile. Il a appelé les communautés de professionnels de santé intervenant sur la santé des femmes et le VIH à travailler ensemble pour élargir l'accès à des services de santé vitaux afin d'atteindre les personnes les plus en marge de la société. Il a également souligné la nécessité de défendre les droits sexuels et reproductifs des femmes vivant avec le VIH.

En Afrique subsaharienne, les femmes sont plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes, et représentent 58 % des 22,1 millions d'adultes qui vivaient avec le VIH dans cette région en 2012. Les jeunes femmes sont particulièrement exposées au risque d'infection à VIH : en Afrique subsaharienne, près de 28 % de toutes les nouvelles infections à VIH chez les adultes touchent des femmes jeunes âgées de 15 à 24 ans. Le VIH constitue aussi l'une des principales causes de décès chez les femmes en âge de procréer et a un impact majeur sur la santé et la mortalité des enfants, notamment en raison de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Le Dr Loures a félicité la FIGO pour son travail visionnaire et courageux sur les droits sexuels et reproductifs des femmes. Il a également insisté sur l'engagement de l'ONUSIDA à renforcer sa collaboration avec la FIGO pour accroître la visibilité politique et impliquer les réseaux de femmes dans les questions relatives au VIH et aux droits sexuels et reproductifs afin de réduire la mortalité maternelle et infantile liée au sida.

Quotes

Les droits humains doivent être au cœur de nos pratiques car tout le monde a le droit de vivre. Notre premier engagement en tant que médecins est de sauver des vies.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA

La FIGO se réjouit de la collaboration active avec l'ONUSIDA pour garantir la protection des droits des femmes vivant avec le VIH au regard de leur accès aux services qui les concernent dans le domaine de la santé.

Professeur Sir Sabaratnam Arulkumaran, Président de la FIGO

L'Éthiopie a accompli d'excellents progrès dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement concernant la santé maternelle et infantile et nous remercions nos partenaires pour leur aide, notamment la FIGO et l'ONUSIDA.

Dr Amir Amare, Ministre d'État auprès du Ministère fédéral de la Santé d'Éthiopie

Informations utiles

Informations utiles

Press Release

Un nouveau rapport révèle qu'une Afrique en meilleure santé pourrait favoriser davantage la croissance économique du continent

ABUJA, Nigéria, 15 juillet 2013—Selon un rapport rendu public aujourd'hui à l'occasion du Sommet spécial de l'Union africaine sur le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, des dépenses de santé accrues et ciblées sont essentielles à une croissance économique et à un développement plus importants en Afrique. Le rapport, Abuja +12 : Construire l'avenir de la santé en Afrique, est publié par l'Union africaine (AU) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Il revient sur les progrès réalisés depuis la Déclaration d'Abuja des Nations Unies en 2001, selon laquelle les dirigeants s'engagent à mobiliser les ressources nationales et internationales nécessaires à la santé et à la suppression des obstacles qui entravent une riposte au sida. Ce rapport souligne en outre les manques restants et classe les prochaines étapes par ordre de priorité.

« La santé en Afrique et notre prospérité sont liées de manière inextricable. 2001 a marqué un tournant pour l'Afrique car les pays africains se sont engagés à être plus responsables de la santé et du bien-être de leurs citoyens », a déclaré le Dr. Mustapha Sidiki Kaloko, Commissaire chargé des affaires sociales pour l'Union africaine. « Nous avons depuis déployé des ressources et des efforts plus importants pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme et ces initiatives ont abouti à des résultats exceptionnels. Nous demandons à l'ensemble des Etats membres de l'Union africaine de commémorer Abuja +12 en reconduisant leur engagement. Le but est de donner la priorité à la santé, de satisfaire leurs engagements et d'atteindre leurs cibles d'ici 2015. »

Ce nouveau rapport identifie cinq recommandations principales pour une Afrique en meilleure santé : unifier le leadership ; générer des financements innovants ; procéder à des investissements plus judicieux en matière de santé ; renforcer les ressources humaines et veiller à ne laisser personne de côté. Ces recommandations visent à convertir la santé en atout pour la croissance économique et les avancées sociales dans l'Afrique toute entière.

Le rapport met également en évidence de récents progrès dans le domaine de la riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme en Afrique, y compris des baisses significatives du nombre de nouvelles infections par le VIH et la tuberculose et de décès liés au paludisme. En outre, les médicaments antirétroviraux et antituberculeux sont désormais bien plus accessibles et les stratégies de contrôle du paludisme sont employées davantage. C'est notamment le cas des moustiquaires imprégnées d'insecticide et de la pulvérisation intra-domiciliaire à effet rémanent qui se sont généralisées : 53 % des foyers en Afrique sont équipés d'au moins une moustiquaire.

« Il y a douze ans, les dirigeants africains ont promis d'unir leurs forces pour endiguer les crises sanitaires qui dévastaient le continent, et ils sont parvenus à des progrès historiques », a témoigné Michel Sidibé, Directeur exécutif d'ONUSIDA. « Un engagement renouvelé et audacieux, ici à Abuja, est essentiel car à partir de nos expériences dans la lutte contre le sida, nous savons que des investissements judicieux pourront sauver des vies, créer des emplois, redynamiser des communautés et favoriser davantage la croissance en Afrique ».

Le rapport mentionne plusieurs approches pionnières menées dans le cadre de la riposte au sida, susceptibles d'aider à optimiser les retours sur investissement dans le domaine de la santé. Il s'agit notamment d'utiliser des cadres d'investissement pour cibler les dépenses sur les interventions les plus rentables ; centrer les efforts sur les personnes les plus en difficulté ; et réduire les coûts de santé de première ligne en délégant certaines tâches des médecins aux infirmières, agents de santé communautaires ou autres professionnels de santé. Quant au renforcement de la gouvernance de la santé en Afrique, le rapport remarque que les principes responsables de la réussite de la lutte contre le sida peuvent être exploités pour le programme de l'après 2015 en vue d'optimiser la coordination, l'innovation et l'engagement.

En 2001, un élément central de la Déclaration d'Abuja était l'engagement à allouer un minimum de 15 % des dépenses publiques à la santé d'ici 2015. Au cours des cinq dernières années, les dépenses de santé ont augmenté d’environ 10 % chaque année en Afrique. Elles sont cependant encore très loin d’atteindre les niveaux ciblés : seul six des Etats membres de l'Union africaine (Liberia, Madagascar, Malawi, Rwanda, Togo et Zambie) ont atteint les 15 % prévus à Abuja, et 31 milliards de dollars supplémentaires sont requis pour combler les manques de financement.


Contact

ONUSIDA Abuja
Jeanne Seck
tel. +221 77 56 50 235
seckj@unaids.org
ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press centre

Download the printable version (PDF)

Feature Story

Les Premières dames d'Afrique réunies pour célébrer une décennie de travail dans la riposte au sida

29 janvier 2013

L'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) s'est réunie le 28 janvier afin de célébrer son 10e anniversaire et de tenir son assemblée générale extraordinaire annuelle en marge du Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a assisté au déjeuner d'anniversaire et félicité l'organisation pour sa contribution à la riposte au sida.

L'OPDAS a été créée en 2002 par 37 Premières dames africaines qui se sont engagées à agir contre le sida et à améliorer la vie des femmes, des jeunes et des enfants. Les femmes représentent 58 % des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne.

Les Premières dames d'Afrique, en collaboration avec des partenaires nationaux, ont lancé de nombreuses campagnes à fort impact, notamment la campagne « FLAME », qui a débuté en 2011 dans neuf pays et vise à promouvoir la quasi-élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères.

L'OPDAS est actuellement dirigée par la Première dame de Namibie, Penehupifo Pohamba, et compte 40 Premières dames du continent en tant que signataires pour l'organisation.

Quotes

À travers cette célébration, nous commémorons aussi dix années d'une longue histoire, au cours desquelles des millions de vies ont disparu, des familles ont été détruites et des nations bouleversées. C'est une célébration d'espoir en faveur d'une nouvelle ère et d'une nouvelle génération qui sera libérée du VIH chez les nouveau-nés.

Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie et Présidente de l'OPDAS

Les Premières dames ont influencé le dialogue politique dans leurs pays, avec d'excellents résultats. Peu d'organisations peuvent avoir l'impact exercé par l'OPDAS et nous vous comptons parmi nos partenaires essentiels aujourd'hui et dans l'avenir.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Press Release

L’Union africaine adopte une nouvelle feuille de route afin d’accélérer les progrès des ripostes au VIH, à la tuberculose et au paludisme


L’UA et l’Agence du NEPAD prennent l’initiative de la transformation de la physionomie des ripostes sanitaires en Afrique

Addis Abeba, le 16 juillet 2012 — Une feuille de route adoptée aujourd’hui par les chefs d’État et de gouvernement africains trace une nouvelle voie pour les ripostes du continent au sida, à la tuberculose et au paludisme. Élaborée par la Commission de l’Union africaine et l’Agence de planification et de coordination du NEPAD (Agence du NEPAD), avec l’appui de l’ONUSIDA, la Feuille de route sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale a été approuvée lors du 19ème Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis Abeba, en Éthiopie.

« Cette Feuille de route constitue une avancée majeure pour nos ripostes au sida, à la tuberculose et au paludisme », a déclaré le docteur Thomas Yayi Boni, Président de l’Union africaine et Président du Bénin. « Elle nous permettra de mettre en œuvre des solutions initiées par l’Afrique reflétant le dynamisme et le potentiel de notre continent, en produisant des produits pharmaceutiques localement, par exemple. Ensemble, nous investirons dans l’avenir. »

S’articulant autour de trois piliers stratégiques — la gouvernance en matière de santé, des financements diversifiés et l’accès aux médicament — la Feuille de route propose un ensemble de solutions concrètes d’origine africaine pour renforcer des ripostes pérennes au sida, à la tuberculose et au paludisme. Elle définit les objectifs, les résultats attendus, les rôles et les responsabilités afin de responsabiliser les parties prenantes vis-à-vis de leurs engagements, et ce sur une période de trois ans, d’ici à 2015.

« Cette Feuille de route sera un moteur pour les solutions d’origine africaine », a déclaré le docteur Ibrahim Mayaki, Secrétaire exécutif de l’Agence du NEPAD. « Ensemble, nous devons soutenir les dirigeants africains afin qu’ils la mettent en œuvre ; cela implique de nouveaux partenariats, de nouveaux dispositifs de financement et de nouvelles approches pour renforcer des institutions africaines pérennes. »

Gouvernance en matière de santé

La Feuille de route met l’accent sur l’importance de cadres politiques, de supervision et de responsabilisation solides pour les investissements dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L’Observatoire du sida en Afrique, une initiative africaine de plaidoyer et de responsabilisation, jouera un rôle essentiel pour mesurer les progrès et responsabiliser les parties prenantes nationales, régionales, continentales et internationales vis-vis de leurs engagements pour combattre ces trois maladies.

« La vision de responsabilité partagée et de solidarité mondiale de l’Observatoire du sida en Afrique se démarque radicalement des approches traditionnelles », a commenté Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « J’appelle tous les dirigeants africains à appliquer sans délai la Feuille de route et tous les partenaires du développement à se ranger derrière eux dans un esprit de solidarité et de responsabilisation mutuelle. »

Financements diversifiés

D’après les estimations de l’ONUSIDA, la riposte au sida de l’Afrique nécessitera un budget de 11 à 12 milliards de dollars des États-Unis en 2015, et le déficit de financement devrait atteindre 3 à 4 milliards de dollars. De même, les ressources disponibles pour les ripostes à la tuberculose et au paludisme du continent sont loin d’être suffisantes face aux besoins.

La Feuille de route appelle les gouvernements africains et les partenaires du développement à combler ensemble ce déficit de financement, en investissant leur « juste part » en fonction de leurs capacités et de leurs engagements antérieurs. Les pays sont encouragés à élaborer des plans nationaux viables financièrement, avec des objectifs clairs. Les partenaires du développement sont invités à fournir des ressources prévisibles, sur le long terme, et à aligner leurs engagements sur les priorités africaines.

« Une mobilisation des fonds et un décaissement efficaces sont indispensables à notre riposte », a indiqué M. Idriss Déby Itno, Président de la République du Tchad. « Chaque chef d’État devrait s’approprier cette Feuille de route. Nous devons la considérer comme une occasion de changer d’approche, non seulement à l’égard du sida mais aussi pour le développement de notre continent. »

Accès aux médicaments

De nombreux pays africains dépendent de sources extérieures pour les traitements indispensables à la survie de leurs populations. Dans le cas du sida, plus de 80 % des médicaments contre le VIH délivrés en Afrique sont importés ; une grande majorité de ces médicaments qui maintiennent les Africains en vie sont financés par l’aide extérieure.

La Feuille de route définit un ensemble d’actions prioritaires en vue d’accélérer l’accès à des médicaments à un prix abordable et de qualité garantie en Afrique. Il s’agit notamment de renforcer les systèmes de réglementation des médicaments en Afrique, de s’assurer qu’en matière de santé, les pays africains acquièrent les technologies et les produits essentiels grâce à la coopération Sud-Sud, et de lever les obstacles commerciaux pour permettre l’émergence en Afrique de centres de fabrication de produits pharmaceutiques capables de desservir les marchés régionaux.

Le Président de l’UA préconise l’organisation d’une manifestation parallèle sur le sida et la responsabilité partagée

Pendant le Sommet de l’Union africaine, le docteur Yayi Boni a appelé les dirigeants africains à organiser une manifestation parallèle de haut niveau axée sur le sida et la responsabilité partagée, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies de septembre 2012. Il estime que cette manifestation offrirait une occasion unique de présenter la Feuille de route à la communauté internationale.

S'abonner à Banner Sections