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AIDS Watch Africa : les chefs d'État se mobilisent pour l'accélération de la riposte au VIH

15 juin 2015

Les chefs d'État et de gouvernement africains ont réaffirmé leur engagement à fournir un leadership ambitieux pour la riposte au sida en Afrique à l'occasion de la réunion d'AIDS Watch Africa (AWA) organisée le 14 juin en marge du 25e Sommet de l'Union africaine à Johannesburg, en Afrique du Sud.

La nécessité d'investir dans la santé, en particulier pour le financement durable d'un programme de traitement anti-VIH massif en Afrique, a été mise en avant. Les participants ont souligné que pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030 en Afrique, il était fondamental d'étendre la couverture du traitement et de veiller à ce que les millions de personnes recevant actuellement un traitement antirétroviral en Afrique continuent de bénéficier d'un accès ininterrompu à ce traitement tout au long de leur vie. En outre, l'investissement dans la production locale de médicaments antirétroviraux, l'augmentation du financement national et la poursuite de la mise en œuvre de la Feuille de route de l'Union africaine pour la responsabilité partagée et la solidarité globale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique ont été mis en avant comme éléments clés pour atteindre les objectifs 90-90-90.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a appelé les dirigeants africains, la Commission de l'UA, ainsi que les représentants des communautés économiques régionales, des partenaires de développement et de la société civile présents à faire en sorte que les investissements considérables qui ont déjà été réalisés ne soient pas perdus.

Déclarations

« L'UA reconnaît que la santé est un aspect essentiel du développement social et économique durable. Les gens disent qu'investir dans la santé, c'est investir dans l'avenir. Ce n'est pas tout. Investir dans la santé, c'est investir en nous tous. »

Robert Mugabe, Président du Zimbabwe et Président de l'Union africaine

« Nous ne sommes pas encore arrivés au terme de l'épidémie de sida, mais nous avons connu de grandes avancées. Si nous nous attaquons ensemble à l'épidémie, nous réussirons à mettre fin au sida. »

Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine

« Notre plus gros problème, ce sont les inégalités. Il sera difficile de transformer notre système de santé si tout le monde ne peut pas avoir le même accès aux services de santé. L'Afrique peut le faire et continuer à montrer au reste du monde qu'elle est capable de transformer l'avenir de la santé mondiale. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Il est temps maintenant d'accélérer et d'obtenir les produits de base dont nous avons besoin pour la prévention et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Le CAPRISA désigné centre d'excellence pour la prévention du VIH

16 avril 2015

Le Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud (CAPRISA), basé auprès de l'Université du KwaZulu-Natal, a été désigné Centre d'excellence pour la prévention du VIH de la Fondation nationale de recherche par le Département sud-africain de sciences et technologies. L'annonce a été faite le 14 avril lors de l'ouverture de la réunion annuelle du Comité scientifique consultatif du CAPRISA à Durban, en Afrique du Sud.

Le CAPRISA est un centre qui collabore avec l'ONUSIDA dans la recherche et les politiques sur le VIH, réputé pour son travail innovant dans la recherche de pointe et pour son programme de formation destiné aux doctorants et aux étudiants en médecine.

Dans son discours d'ouverture de la réunion, Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a souligné le rôle critique joué par le CAPRISA dans les efforts mondiaux pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

La nécessité de trouver des moyens de prévenir les nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans en Afrique du Sud s'est imposée clairement comme une priorité lors de la réunion, car cette catégorie reste bien plus exposée au risque d'infection à VIH que les garçons et les jeunes hommes de la même tranche d'âge. Les participants ont reconnu que les scientifiques avaient un rôle clé à jouer dans la compréhension et le traitement de cette différence entre les sexes, en partenariat avec le gouvernement et la société civile.

À l'occasion de cette réunion, des scientifiques reconnus et émergents de toute l'Afrique du Sud ont fait part des nouveautés dans les connaissances scientifiques relatives au VIH et à la tuberculose, qui orienteront les recherches actuelles et futures menées par le CAPRISA.

Lors d'une conférence de presse, le CAPRISA a également annoncé que la lauréate du Prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi avait été nommée pour un mandat de trois ans au sein de son Comité scientifique consultatif. Aux côtés des autres membres du comité, elle guidera et conseillera le CAPRISA sur les idées et les programmes de recherche.

Déclarations

« L'ONUSIDA a défini une stratégie d'accélération capitale pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030. Les pays auront besoin d'outils puissants pour maximiser la responsabilisation et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté. L'Afrique du Sud s'engage à soutenir et mener des recherches scientifiques pour assurer l'accomplissement de nos objectifs. »

Naledi Pandor, Ministre sud-africaine des Sciences et technologies

« Il nous faut une convergence entre science, engagement, activisme et financement pour réduire les nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les filles. Aucun pays ne peut travailler seul dans son coin et nous devons mener une réflexion à l'échelle mondiale pour relever ce défi. »

Salim Abdool Karim, Directeur du Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud

« Les progrès que nous avons accomplis dans la riposte au sida ont indéniablement apporté de l'espoir aux gens. Toutefois, nous avons besoin de la science pour garder cet espoir en vie. L'ONUSIDA est fier de travailler étroitement avec le CAPRISA. Avec l'ONUSIDA, des instituts de recherche tels que le Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud jouent un rôle critique pour veiller à ce que la science œuvre pour et avec les personnes, en particulier celles qui sont laissées de côté par la riposte actuelle au sida. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation in Africa célèbre ses partenariats

15 avril 2015

Le 13 avril, le groupe Champions for an AIDS-Free Generation in Africa (Champions pour une génération sans sida en Afrique), qui réunit d'éminentes personnalités comme d'anciens présidents et des dirigeants africains influents, a organisé un dîner à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour célébrer le rôle joué par les partenariats dans la lutte pour la fin de l'épidémie de sida.

La soirée a été ponctuée de discours de bienvenue à l'attention de cinq nouveaux Champions, ainsi que d'une intervention bouleversante par une mère vivant avec le VIH et d'un spectacle musical spécial de Loyiso Bala, Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA en Afrique du Sud. Des représentants du secteur privé ont également fait part de leur soutien pour avancer avec les Champions.

Parmi les Champions ayant assisté au dîner, on a pu voir Festus Mogae, ancien Président du Botswana et Président des Champions, Kenneth Kaunda, ancien Président de Zambie, Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali, et Kgalema Motlanthe, ancien Président d'Afrique du Sud.

Ce dîner a été le point d'orgue de la première des trois journées de réunions et de discussions entre les Champions et leurs partenaires, ayant pour but de renforcer les engagements destinés à s'assurer que tous les enfants naissent sans le VIH et que les enfants et leurs mères vivant avec le VIH aient accès au traitement qui leur sauve la vie. À cette occasion, les Champions ont annoncé qu'ils étendaient leur champ d'intervention afin de couvrir également les adolescents touchés par le VIH.

Parmi les partenaires ayant participé à ce sommet de trois jours, on retrouve l'ONUSIDA, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le Forum parlementaire de la SADC, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et la South African Broadcasting Corporation Foundation.

Déclarations

« Le XXIe siècle sera celui de l'Afrique uniquement si notre jeunesse parvient à rester en bonne santé et exempte de toute nouvelle infection à VIH, car les faits nous montrent malheureusement qu'ils sont plus exposés au risque de nouvelles infections. »

Festus Mogae, ancien Président du Botswana et Président de Champions for an AIDS-Free Generation

« Je suis honorée d'assister à cette réunion très importante. Je vais travailler sans relâche jusqu'à ce que la lutte pour mettre fin à l'épidémie de sida soit achevée. Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis prête. »

Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi

« Ce n'est que lorsque nous aurons atteint le but de la fin du sida que les Champions deviendront des vainqueurs et que nous serons devenus inutiles. »

Kgalema Motlanthe, ancien Président de l'Afrique du Sud

« Nous avons les connaissances et la science nécessaires pour mettre fin à l'épidémie, mais nous avons besoin d'un leadership politique pour lutter contre l'autosatisfaction et refaire de la riposte au sida une priorité urgente. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Nous avons le devoir de protéger les jeunes et de leur fournir la continuité des soins. Nous devons comprendre que nous ne pouvons pas faire du commerce ou faire croître nos économies avec une main-d'œuvre en mauvaise santé. »

Brian Brink, représentant du secteur privé

« Les Champions peuvent être nos porte-voix pour que les gouvernements soient encouragés à proposer des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH à toutes les femmes vivant avec le VIH. »

Lorraine Mashishi, représentante des femmes vivant avec le VIH

Combler l'écart dans le dépistage du VIH en Afrique australe et orientale

13 mars 2015

Une campagne de dépistage et de conseil sur le VIH menée au Botswana, en Afrique du Sud et en Tanzanie a établi un nouveau record mondial au Guinness en testant 4 367 personnes sur une période de 8 heures.

Des équipes ont travaillé sur 20 sites de dépistage dans le district de Maun au Botswana, à Dar es Salam en Tanzanie, et dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Cette campagne destinée à augmenter le nombre de personnes connaissant leur état sérologique et, si nécessaire, à orienter ces personnes vers les services de traitement du VIH et de soins, a battu le précédent record figurant au Livre Guinness, qui était détenu par l'Argentine.

En 2013, l'Afrique orientale et australe a dénombré environ 1,1 million de nouvelles infections à VIH. Bien que la prévalence du VIH chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans en Afrique orientale et australe ait baissé d'environ 40 % en dix ans, elle reste élevée dans ce groupe d'âge avec un taux estimé à 3,7 % en 2013, soit deux fois plus que chez les jeunes hommes.

Déclarations

« C'est une preuve authentique de la coordination et de la mobilisation des ressources locales pour atteindre un magnifique résultat sur une période très courte. Nous espérons en faire plus en impliquant activement les organisations de la société civile et la communauté pour obtenir des résultats encore plus positifs. »

Grace Muzila, Coordonnatrice nationale de l'Agence nationale de coordination sur le sida du Botswana

« Faire en sorte que le dépistage du VIH fasse partie des réflexes de chaque Sud-Africain sera crucial tout au long du déploiement de notre campagne de dépistage auprès de la société civile dans le cadre du plan national de relance du conseil et du dépistage du VIH. »

Steve Letsike, Vice-Président du Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC) et Président du Forum de la société civile du SANAC

« Cette campagne s'est attaquée à l'un des défis majeurs de la riposte nationale au sida. On estime qu'un adulte sur trois au Botswana n'a jamais subi de dépistage du VIH et ne connaît pas son état sérologique vis-à-vis du VIH. Ce n'est qu'un début dans l'accomplissement des objectifs d'accélération de la riposte ; les leçons apprises vont permettre de modeler les efforts futurs de promotion du dépistage du VIH et du conseil et les liens avec les services de traitement et de soins. »

Sun Gang, Directeur national de l'ONUSIDA au Botswana

« J'ai décidé de me faire dépister pour connaître mon état sérologique vis-à-vis du VIH. J'ai de grands rêves que je souhaite accomplir dans ma vie, comme tout le monde, et je veux rester en bonne santé et me protéger du VIH. J'encourage également mes amis et les autres jeunes à effectuer régulièrement des tests de dépistage du VIH et à prendre le contrôle de leur vie. »

Keisha Eldred Mushi, participante à la campagne de dépistage et de conseil sur le sida, Dar es Salam, Tanzanie

Combler l'écart dans le dépistage du VIH en Afrique australe et orientale

03 décembre 2014

En Afrique australe et orientale, plus de 50 000 personnes ont bénéficié d'un dépistage du VIH et de services de conseil dans le cadre des campagnes nationales organisées entre le 17 et le 30 novembre. Le 1er décembre, pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, les pays ont révélé le nombre de personnes dépistées à l'occasion de ces campagnes, qui ont eu lieu au Botswana, en Éthiopie, au Lesotho, en Namibie, en Afrique du Sud et en Tanzanie.

Alors que les campagnes visaient la population en général, certains pays se sont concentrés sur les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH, notamment les jeunes, les femmes et les migrants.

L'Éthiopie a organisé une campagne d'une journée à Gambella, où la prévalence du VIH est la plus élevée du pays (6,5 %) selon une enquête démographique éthiopienne de 2011. Le Botswana a proposé des services de conseil et de dépistage du VIH sur 10 sites de dépistage dans le district de Maun, ciblant particulièrement les couples et les jeunes. Le Lesotho a organisé une campagne nationale sur deux semaines ciblée sur les jeunes, les migrants, les hommes et les guérisseurs traditionnels. Quant à la Namibie, elle a organisé des dépistages à Katutura, un bidonville de la capitale Windhoek, afin d'atteindre les communautés défavorisées de ces bidonvilles.

Les communautés, des organisations à but non lucratif et des partenaires nationaux ont soutenu ces campagnes en mobilisant les communautés, en fournissant des kits de dépistage et en distribuant des documents et du matériel d'information sur le VIH. Ces campagnes ont également permis d'orienter les personnes testées positives au VIH vers des services de traitement et de soins.

Le nombre de personnes dépistées lors de ces campagnes réaffirme l'engagement fort des pays pour l'accélération de l'action communautaire et la galvanisation de l'implication active des jeunes et des réseaux de personnes vivant avec le VIH pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Déclarations

« Nos efforts pour mettre fin à l'épidémie de sida dans la région ne réussiront pas si les personnes ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Le dépistage volontaire du VIH et les conseils forment le point de départ qui permettra aux pays d'atteindre zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« Cela fait un mois aujourd'hui que nous sommes ensemble et nous avons tous les deux été testés négatifs au VIH. C'est un magnifique cadeau pour tous les deux. Cela va nous permettre d'aller plus loin dans notre relation avec confiance et en nous protégeant mutuellement. »

Prudence, 25 ans, et Thabiso, 27 ans, un couple sur le site de dépistage de l'Union Building à Pretoria, Afrique du Sud

« Je voulais connaître mon état vis-à-vis du VIH depuis longtemps mais j'avais trop peur jusqu'ici. J'ai eu des rapports sexuels non protégés avec mon partenaire, qui m'a dit que je devais faire le test pour tous les deux. Maintenant que je connais mon statut, je vais dire à mon partenaire, mes amis et ma famille de venir également se faire dépister. »

Magano, sur un site de dépistage du bidonville de Katutura à Windhoek, Namibie

« Je viens juste de découvrir que je suis séropositive au VIH. On dirait que c'est une nouvelle vie qui commence pour moi et je ne peux pas changer le résultat. Mais je suis résolue à vivre une vie en bonne santé pour moi, mon enfant et mon mari. »

Nyanhial Gach, une jeune mère de 22 ans, sur le site de dépistage du Gambella Stadium, à Gambella, Éthiopie

Les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH se réunissent pour appeler à une riposte au sida équitable

18 novembre 2014

Près d'une centaine de représentants des populations les plus exposées au risque d'infection à VIH venus de 18 pays d'Afrique australe et orientale se sont réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 17 au 19 novembre, pour discuter de l'amélioration de l'accès aux services anti-VIH.

Sur le thème Combler l'écart – Ne laisser personne de côté, professionnel(le)s du sexe, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, personnes transsexuelles et consommateurs de drogues injectables ont participé à la première consultation régionale à destination des populations les plus exposées dans la région. Durant la réunion, les participants ont échangé leurs expériences et fait le point sur les défis restant à relever.

Depuis 30 ans que dure l'épidémie de sida, il est devenu évident que des investissements judicieux et des systèmes centrés sur les communautés qui ne laissent personne de côté permettent d'obtenir de meilleurs résultats, et plus rapidement, a fait remarquer Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA.

Les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH représentent une part importante des nouvelles infections à VIH dans certains pays de la région. Selon la dernière étude sur les modes de transmission menée entre 2008 et 2010, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables représentent environ 33 % du nombre total de nouvelles infections à VIH au Kenya, 26 % en Afrique du Sud et 18 % au Mozambique.

Daughtie Ogutu, Coordonnatrice de l'African Sex Workers Alliance et professionnelle du sexe originaire du Kenya, a fait remarquer que les pays pouvaient contrôler l'épidémie de VIH uniquement si tous leurs citoyens, y compris les personnes vulnérables à l'infection à VIH, se voyaient garantir l'accès à des services complets de prévention, de traitement et de soins anti-VIH.

Durant les trois jours de réunion, les communautés et les partenaires de développement se sont penchés sur l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH, la stigmatisation et la discrimination liées au VIH et l'information stratégique à destination des personnes les plus exposées au risque d'infection à VIH.

Déclarations

« Nous avons les solutions scientifiques pour surmonter l'épidémie de VIH, mais ce qui nous freine ce sont la stigmatisation et la discrimination qui excluent les populations les plus exposées. Le mouvement de lutte contre le VIH sera plus fort uniquement avec l'inclusion et la participation active des populations vulnérables. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Nous ne devrions pas seulement nous focaliser sur les difficultés, nous devrions aussi célébrer les succès obtenus de haute lutte jusqu'ici en tant que populations les plus exposées. Cependant, nous devons garder à l'esprit que nous continuons d'assister à des meurtres perpétrés à l'encontre des professionnel(le)s du sexe et des lesbiennes, ainsi qu'à des agressions homophobes à l'encontre des gays. Les personnes transsexuelles n'ont toujours pas accès à des services répondant à leurs besoins spécifiques et les consommateurs de drogues sont toujours considérés comme des criminels. »

Daughtie Ogutu, Coordonnatrice de l'African Sex Workers Alliance et professionnelle du sexe au Kenya

Succès de la prophylaxie préexposition : prochaines étapes pour soutenir les décisions politiques en Afrique orientale et australe

29 octobre 2014

La prophylaxie préexposition (PrEP) du VIH par voie orale a montré une efficacité jusqu'à 90 % dans la prévention des infections à VIH chez les personnes qui suivent le traitement de manière régulière. Cependant, les États-Unis sont le seul pays où la PrEP est agréée et recommandée dans le cadre des programmes de prévention du VIH.

Afin de trouver des moyens de combler le fossé entre les preuves et les processus de décision politique, l'ONUSIDA, l'AVAC et l'OMS ont organisé une réunion à l'occasion de la Conférence 2014 sur la recherche pour la prévention du VIH (R4P), qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, du 28 au 31 octobre. La conférence R4P est le premier rassemblement scientifique au monde consacré exclusivement à la recherche biomédicale pour la prévention du VIH.

Participants

La conférence a réuni des représentants des Ministères de la Santé et des Conseils nationaux sur le sida du Kenya, du Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Zimbabwe, des chercheurs travaillant sur la PrEP, ainsi que des représentants d'établissements de recherche et de démonstration où la PrEP est actuellement délivrée, des bailleurs de fonds, des fabricants de médicaments et des militants de la lutte contre le VIH.

Principaux messages

  • La PrEP est utilisée dans plusieurs projets de démonstration dans les pays d'Afrique orientale et australe, couvrant une large variété de populations, notamment des couples sérodifférents au Kenya et en Ouganda, des professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kenya et en Afrique du Sud.
  • Pour être utilisée à plus grande échelle, la PrEP doit être intégrée dans une stratégie de prévention complète, avec des étapes correspondantes et des indicateurs de réussite définis avec les décideurs politiques. La Feuille de route pour la prévention au Kenya inclut d'ores et déjà la possibilité de recours à la PrEP.
  • Les coûts et les modèles de rentabilité restent des éléments clés, tout comme la sélection des personnes auxquelles la PrEP devrait être proposée et le choix d'un modèle de délivrance approprié. Les cliniques des Sœurs, qui proposent un service dédié aux professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe, accueillent de nombreux professionnel(le)s du sexe et s'intègrent dans une stratégie gouvernementale.
  • L'arrêt prématuré de l'étude PROUD sur la PrEP démontre qu'au sein des services de santé sexuelle du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), il existe une forte demande en faveur de la PrEP et qu'il est possible d'identifier les personnes les plus exposées au risque.
  • La demande est en train d'augmenter au sein des communautés africaines et doit être stimulée auprès de ceux qui en bénéficieraient le plus et seraient le plus susceptibles de recourir à la PrEP.
  • Les décideurs politiques des services de santé et d'autres administrations publiques ont besoin de plus d'informations sur la PrEP, présentées d'une manière exploitable pour eux, ainsi que d'opportunités de discuter de leurs préoccupations spécifiques, par exemple sur les études d'innocuité de la PrEP ou les mesures d'amélioration de l'observance.
  • Une meilleure compréhension du coût de la PrEP est également nécessaire. Cela exige une plus grande compréhension des questions suivantes : qui utiliserait la PrEP, de quelle façon, et où pourrait-on y accéder.

Déclarations

« En tant que femme vivant avec le VIH, comme je regrette de ne pas avoir su ce qu'était la PrEP à l'époque. Nous savions comment évaluer le risque et nous savions que le risque d'attraper le VIH était élevé pour nous ; nous aurions choisi la PrEP. »

Teresia Njoki Otieno, membre de l'African Gender and Media Initiative et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida

« Les coûts d'opportunité de l'élargissement [de la délivrance de la PrEP] sont élevés mais peuvent apporter des bénéfices encore plus importants, au-delà des infections à VIH et des traitements à vie ainsi évités. Il nous faut une stratégie cohérente pour être sûrs que l'investissement sera rentable. »

Christine Ondoa, Directrice générale de la Commission ougandaise sur le sida

« L'expérience de la circoncision masculine médicalisée et volontaire peut éclairer la progression de la PrEP. »

Helen Rees, Directrice exécutive, University of Witwatersrand Reproductive Health and HIV Institute

Victoria Beckham, Ambassadrice itinérante internationale de l'ONUSIDA, s'adresse aux jeunes femmes et aux filles

15 octobre 2014

Lors d'une mission d'étude en Afrique du Sud avec l'Elton John AIDS Foundation, l'Ambassadrice itinérante internationale de l'ONUSIDA Victoria Beckham a exprimé son engagement en faveur de la sensibilisation à la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH.

Mme Beckham a rencontré Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, qui l'a informée de la situation de l'épidémie de VIH dans la région et de l'appui de l'ONUSIDA aux ripostes nationales au sida. La conversation a porté sur les différents facteurs qui favorisent l'infection à VIH chez les femmes, notamment les actes de violence, le mariage forcé des enfants, les rapports sexuels intergénérationnels, les violations des droits humains et les pratiques traditionnelles en Afrique australe et orientale.

Mme Beckham a déclaré que ses visites sur les sites du projet mothers2mothers et à la clinique Ramokgopa, ainsi que ses échanges étroits avec des femmes et des filles à Soweto, l'ont aidée à élargir sa compréhension des différents problèmes qui touchent les communautés en Afrique du Sud.

Déclarations

« Le meilleur moyen d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant est d'abord d'éviter que les femmes soient infectées. Victoria Beckham peut nous aider à atteindre des millions de jeunes femmes avec des messages de prévention ; elle leur prête sa voix pour faire connaître leurs besoins au monde entier. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« Mes entretiens avec des jeunes femmes à Soweto m'ont ouvert les yeux. Ils m'ont donné une occasion exceptionnelle de mieux comprendre les nombreux défis auxquels font face ces merveilleuses jeunes femmes et mères. Elles m'ont bouleversée avec leurs histoires et je veux apporter mon aide par tous les moyens dont je dispose pour leur inspirer le changement. »

Victoria Beckham, Ambassadrice itinérante internationale de l'ONUSIDA

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Président sud-africain évoquent le VIH et l'épidémie d'Ebola

05 septembre 2014

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rencontré Jacob Zuma, Président de l'Afrique du Sud, le 4 septembre à la résidence officielle du Président à Pretoria. Lors de cette rencontre, M. Sidibé a félicité le Président pour sa réélection et loué le leadership du gouvernement dans la riposte du pays au VIH.

M. Sidibé a appelé le Président Zuma à soutenir les pays d'Afrique de l'Ouest actuellement touchés par l'épidémie de virus Ebola. L'absence de sérum produit localement pour lutter contre Ebola illustre la nécessité de mettre en place une recherche et une production de médicaments à l'échelle africaine contre ce virus et d'autres maladies qui touchent le continent, notamment le VIH.

Le Président Zuma et M. Sidibé ont reconnu que la production locale de médicaments antirétroviraux était indispensable, car sur les 35 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, 24,9 millions vivent en Afrique. L'Afrique du Sud peut montrer la voie et jouer un rôle essentiel en veillant à ce que tous les pays aient accès à des médicaments génériques moins chers.

M. Sidibé a également plaidé auprès du Président Zuma en faveur des actions de prévention du VIH chez les populations les plus exposées au risque d'infection en Afrique du Sud, notamment les professionnel(le)s du sexe et les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les filles.

Déclarations

« L'ONUSIDA a toujours apporté un appui utile dans notre riposte au sida. Il est toujours encourageant et remotivant de voir les nouvelles orientations et approches stratégiques que l'Afrique du Sud a adoptées. »

Jacob Zuma, Président de l'Afrique du Sud

« Sous le leadership du Président Zuma, nous pouvons impliquer activement les laboratoires pharmaceutiques pour veiller à ce que les Africains aient accès aux médicaments de nouvelle génération et intensifier la production locale de médicaments antirétroviraux. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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