ZAF

Le groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH appelle à accélérer la mise en œuvre de mesures visant à protéger les droits et le bien-être des jeunes femmes et des filles en Afrique du Sud

31 octobre 2012

Les membres du groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe lors de leur dernière visite en Afrique du Sud.

Le groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe vient d'achever une mission de militantisme politique d'une semaine en Afrique du Sud et appelle à un renouvellement des engagements et du leadership pour protéger la santé et les droits des jeunes femmes et des filles du pays.

Le ministère des femmes, des enfants et des personnes souffrant de handicaps d'Afrique du Sud a invité le groupe de travail à militer avec le leadership du pays pour la suppression des problèmes auxquels sont confrontées les jeunes femmes et les filles aujourd'hui, à savoir les grossesses à l'adolescence, la violence sexiste, la transmission mère-enfant du VIH et le commerce du sexe.

« Le travail accompli par le groupe de travail nous permettra d'identifier les lacunes et les défis, et de développer des programmes d'intervention plus efficaces », a déclaré la ministre adjointe des femmes, des enfants et des personnes souffrant de handicaps, Mme Hendrietta Bopane-Zulu.

Les membres du groupe de travail ont rencontré de hauts responsables du gouvernement sud-africain, des représentants d'organisations internationales et de la société civile, des délégués parlementaires et d'autres acteurs de la riposte au VIH. La délégation s'est également entretenue avec des réseaux de femmes vivant avec le VIH et des communautés de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).

Grossesses à l'adolescence

Malgré les progrès de l'Afrique du Sud en matière de riposte au sida, les femmes et les filles continuent d'être touchées de façon disproportionnée par l'épidémie. D'après l'enquête 2008 du Human Sciences Research Council (HSRC), la prévalence du VIH était 4 fois plus élevée chez les femmes âgées de 20 à 24 ans (21,1 %) que chez les hommes de la même tranche d'âge (5,1 %).

Toutes les politiques nécessaires sont en place mais le plus gros défi consiste à changer les comportements de la société

Kgalema Motlanthe, vice-président d'Afrique du Sud

Des facteurs sociaux, tels que la pauvreté, les inégalités, la violence sexiste et l'accès limité à des informations sur la santé sexuelle et reproductive, associés à un manque de services de santé adressés aux adolescents, rend les adolescentes plus vulnérables aux grossesses non désirées et à l'infection à VIH. Les données du Plan stratégique national sur le VIH, les IST et la TB, 2012–2016 indiquent que 39 % des filles âgées de 15 à 19 ans sont tombées enceinte au moins une fois et 49 % des mères adolescentes retombent enceinte dans les 24 mois suivants. Elles révèlent également qu'une adolescente enceinte sur 5 est séropositive au VIH.

« Nous faisons notre possible pour mettre fin aux grossesses chez les adolescentes, qui sont essentiellement dues au fait que des hommes plus âgés profitent des jeunes filles », a déclaré le vice-président d'Afrique du Sud, M. Kgalema Motlanthe. « Toutes les politiques nécessaires sont en place mais le plus gros défi consiste à changer les comportements de la société », a ajouté M. Motlanthe.

L'équipe du groupe de travail s'est entretenu avec le roi des Zoulous Goodwill Zwelithini de la province de KwaZulu-Natal au sujet des normes traditionnelles et sociales, comme les rapports sexuels intergénérationnels et les partenariats domestiques multiples qui contribuent au problème des grossesses chez les adolescentes. « Nous devons non seulement nous concentrer sur les programmes destinés aux jeunes », a déclaré le Roi Zwelithini, « mais nous devons également éduquer les parents à la maison car certains estiment qu'il est difficile de parler à leurs enfants. Cela ne sera pas facile mais nous devons dire la vérité, car l'amour de la vérité est l'esprit des hommes », a-t-il ajouté.

« La prévention des grossesses non désirées et de l'infection à VIH chez les jeunes filles doit être une priorité majeure pour le leadership sud-africain », a déclaré le Professeur Sheila Tlou, directrice régionale de l'ONUSIDA et membre du groupe de travail. « La scolarisation continue des filles est indispensable pour réduire les infections à VIH chez les filles et leur permettre d'atteindre leur potentiel. »

Mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

L'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères ont également été abordés dans les discussions qu'ont eues les membres du groupe de travail avec le ministre de la santé sud-africain, le Dr Aaron Motsoaledi. L'Afrique du Sud a observé une diminution des transmissions mère-enfant du VIH, passant de 3,5 % en 2010 à 2,7 % en 2011, et elle est en passe d'atteindre l'objectif fixé dans la Déclaration politique sur le VIH/sida 2011 d'élimination virtuelle d'ici 2015.

La ministre du genre, des enfants et du développement social au Kenya et membre du groupe de travail, Naomi Shaban (à gauche) et le vice-président d'Afrique du Sud, Kgalema Motlanthe.

Si elle reconnaît la baisse des nouvelles infections à VIH chez les enfants, la ministre du genre, des enfants et du développement social, Dr Naomi Shaban — qui a dirigé la délégation du groupe de travail — a indiqué que des mesures supplémentaires devaient être adoptées pour maintenir les mères en vie. « Nous devons redoubler d'efforts pour sauver les bébés mais nous devons aussi veiller à ce que les mères puissent s'occuper de leurs enfants », a déclaré le Dr Shaban.

Pour s'attaquer aux taux élevés de mortalité maternelle en Afrique du Sud — 310 naissances vivantes sur 100 000 — au début de l'année, le ministère de la santé, supervisé par son ministre, Dr Motsoaledi, a lancé la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) en Afrique du Sud.

Certains des objectifs clés de CARMMA sont de renforcer l'accès des femmes à des services complets de santé sexuelle et reproductive, en particulier de planification familiale, pour éviter les nouvelles infections à VIH et les grossesses non désirées, de renforcer le système de santé pour affecter des ressources humaines à la santé maternelle et de l'enfant, et d'intensifier la prise en charge des mères séropositives au VIH.

Le lancement officiel du groupe de travail de haut niveau sur les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH en Afrique orientale et australe, composé de ministres, des directeurs du National AIDS Council (NAC), de 4 directeurs régionaux des Nations unies, de la société civile et de femmes vivant avec le VIH, a eu lieu en décembre 2011 à l'occasion de la 16e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). Il vise à s'engager dans une activité de sensibilisation politique de haut niveau en appui aux actions nationales d'intensification et de suivi de la mise en œuvre du projet Déclaration de Windhoek : femmes, jeunes filles, égalité des sexes et VIH.

L'Afrique du Sud lance une campagne pour réduire la mortalité maternelle

08 mai 2012

CARMMA a pour objectif d'accélérer la mise en œuvre d'activités pour endiguer la mortalité maternelle et infantile.

Le cri distinctif d'un nouveau-né transperce l'air dans la salle de travail et interrompt les conversations en cours. « C'est ce que nous souhaitons entendre » fait remarquer sœur Mavimbela qui, il y a quelques heures à peine, l'a mis au monde. « Lorsqu'un bébé crie, c'est le signe d'une naissance en bonne santé, » fait-elle remarquer avec la confiance tranquille de quelqu'un qui sait.

Malheureusement, ce n'est pas un cri qui est entendu chaque fois alors que l'Afrique du Sud lutte contre un taux élevé de mortalité maternelle et infantile. Le pays déplore un ratio de mortalité maternelle de 310 décès pour 100 000 naissances vivantes et un taux de mortalité de 1 pour 5 avec 56 décès pour 1 000 naissances vivantes. Pour réduire cela, la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) a été lancée au Osindisweni Hospital dans le district d'Ethekwini, province de KwaZulu-Natal, vendredi le 4 mai.

CARMMA a pour objectif d'accélérer la mise en œuvre d'activités pour endiguer la mortalité maternelle et infantile et atteindre l'objectif de l'Afrique pour les Objectifs du Millénaire pour le développement 4 et 5, à savoir la réduction de trois quarts du taux de mortalité maternelle et réduire de deux tiers le taux de mortalité infantile entre 1990 et 2015.

Les professionnels de la santé au Osindisweni Hospital savent ce qui est nécessaire pour permettre d'atteindre ces objectifs : réduire les nouvelles infections à VIH. Ils sont soutenus par les chiffres. Les données de l'Afrique du Sud révèlent que 50% des décès maternels et 40 % du 1 pour 5 décès sont liés aux infections par le VIH.

« Quand je démarrais nous n'avions pas à faire face à de tels problèmes », explique sœur Phumzile Kwitshana qui exerce le métier de sage-femme depuis 24 ans. « Cela a empiré en raison du VIH, les mères sont malades maintenant. »

Dr. Amina Kajee, un médecin de la maternité à Osindisweni est d'accord. « Les deux derniers cas de décès maternels sous ma supervision étaient dus à un stade clinique avancé de l'infection à VIH. Dans l'un des cas, un des jumeaux a survécu, pas l'autre. Il pesait seulement 900 grammes. »

Le cadre d'orientation existe déjà : proposer à chaque femme enceinte un dépistage du VIH et des conseils sous l'égide du programme national de prévention de la transmission mère-enfant (PTME). Si elle a été testée séropositive au VIH, lui faire démarrer un traitement antirétroviral hautement actif pour éviter la transmission du virus à son bébé et lui garantir un traitement continu, des soins et un appui pour elle-même et son enfant.

Toutefois, l'un des obstacles majeurs pour pouvoir correctement développer cette politique est que les femmes se présentent aux soins prénataux souvent trop tardivement dans leur grossesse pour que l'on puisse leur proposer des soins appropriés. Le premier facteur pour expliquer cela semble être la peur ou le manque d'information, ou une combinaison des deux.

Le lancement était un rappel sévère de l'immense travail que nous devons réaliser pour atteindre le troisième objectif de la Déclaration politique sur le VIH/sida : éliminer les nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici à 2015 et réduire le nombre de décès maternels

La directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux pays d'Afrique orientale et australe, le professeur Sheila Tlou

« Soit les femmes ne savent pas ou elles ne veulent as savoir, » explique le Dr Kagee.

« Les femmes ne viennent pas à la clinique car elles ne veulent pas le dire à leurs familles ou partenaires... Quelques fois c'est l'attitude des professionnels de santé avec les jeunes, » explique sœur Kwitshana, se référant à la désapprobation que rencontre souvent une maman adolescente, ce qui la décourage quelques fois à revenir. « Certaines cachent simplement leur grossesse jusque très tard. »

Les professionnels de santé citent d'autres défis — apparemment des questions administratives mineures comme la nécessité d'une ambulance dédiée en standby pour des cas de maternité, pour que les femmes à risque puissent se rendre à l'hôpital avant que la crise ne s'aggrave. Dans des situations à faibles revenus, des défis mineurs peuvent facilement devenir des obstacles majeurs. Ceux-ci comprennent encore des doutes considérables sur le système de santé. Il faut par exemple plus de sages-femmes pour palier au manque de personnel et elles ont besoin d'une formation permanente et d'une clarification des valeurs.

Cependant, la conversation revient à la question des femmes elles-mêmes. « Il nous faut secouer la communauté » commente sœur Kwitshana.

Les campagnes de mobilisation de la communauté sont nécessaires pour encourager les femmes à se présenter à temps aux soins prénataux. Les communautés devraient être les porteurs d'information pour éviter des grossesses non désirées, surtout parmi les femmes et les adolescentes séropositives et réduire la stigmatisation liée au VIH.

Le lancement a été mené par le ministre de la Santé de l'Afrique du Sud, Dr Aaron Motsoaledi auquel ont participé bon nombre de dignitaires et célébrités, y compris la ministre des Femmes, des Enfants et des personnes souffrant de handicaps, Madame Lulama Xingwana, l'ambassadeur Bience Gawanas, commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine, le représentant du KwaZulu-Natal, Dr Zweli Mkhize, Madame Graça Machel, icône musicale et l'ambassadeur itinérant de l'UNICEF, Yvonne Chaka Chaka, et la directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux pays d'Afrique orientale et australe, le professeur Sheila Tlou.

« Le lancement était un rappel sévère de l'immense travail que nous devons réaliser pour atteindre le troisième objectif de la Déclaration politique sur le VIH/sida : éliminer les nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici à 2015 et réduire le nombre de décès maternels, » explique le professeur Tlou. « Un décès est un décès de trop. »

L'Afrique du Sud lance son nouveau Plan stratégique national sur le VIH, les IST et la TB, 2012–2016

20 décembre 2011

Photo : ONUSIDA

Le 1er décembre 2011, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Jacob Zuma, président de la République d'Afrique du Sud, a officiellement lancé le nouveau Plan stratégique national (PSN) sur le VIH, les IST et la TB, 2012–2016.

En guise de cadre pour son PSN, le gouvernement sud-africain a adopté la vision de l'ONUSIDA « zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ». Toutefois, l'Afrique du Sud a rajouté un quatrième « zéro » dans son plan : « zéro nouvelle infection due à une transmission mère-enfant ».

« L'ajout du quatrième zéro est la démonstration de l'engagement de l'Afrique du Sud pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants », a déclaré le Dr Catherine Sozi, coordonnatrice de l'ONUSIDA en Afrique du Sud. « L'Afrique du Sud a déjà enregistré une baisse de 50 % des transmissions mère-enfant du VIH entre 2008 et 2010. En faisant de la prévention des nouvelles infections par le VIH chez les enfants une priorité du nouveau PSN, nous avons la certitude d'être sur le point de voir naître une nouvelle génération sans VIH », a-t-elle ajouté.

Le PSN est le fruit d'un long processus de consultation mené par le Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC) avec les ministères gouvernementaux concernés, les organisations de la société civile et le secteur privé. Ainsi que l'a fait remarquer le président Zuma dans son discours lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le PSN « appartient à tous les Sud-Africains et à tous les secteurs ».

Le plan tient également compte des objectifs ambitieux fixés lors de la réunion de haut niveau sur le sida qui a eu lieu en juin 2011 à New York. Le nouveau plan dénote les efforts sérieux du pays pour honorer les engagements pris avec l'adoption de la « Déclaration politique sur le VIH/sida : Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida » lors de la réunion de haut niveau.

L'ajout du quatrième zéro est la démonstration de l'engagement de l'Afrique du Sud pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants

Dr Catherine Sozi, coordonnatrice de l'ONUSIDA en Afrique du Sud

Au total, le PSN compte cinq objectifs principaux : réduire de moitié le nombre de nouvelles infections par le VIH ; s'assurer qu'au moins 80 % des personnes remplissant les conditions pour un traitement contre le VIH bénéficient de ce traitement (au moins 70 % de ces personnes doivent être en vie et toujours sous traitement au bout de cinq ans) ; réduire de moitié le nombre de nouvelles infections par la tuberculose et de décès dus à la tuberculose ; veiller à ce que les droits des personnes vivant avec le VIH soient protégés ; et faire baisser de moitié la stigmatisation liée au VIH et à la tuberculose.

C'est la première fois que le plan national inclut la tuberculose (TB) dans ses objectifs stratégiques. C'est la conséquence du taux élevé de co-infection VIH-tuberculose dans le pays, estimé à environ 70 % des personnes vivant avec le VIH et/ou la TB. L'Afrique du Sud se classe au troisième rang mondial en termes d'incidence de la tuberculose, juste derrière la Chine et l'Inde.

Les parties prenantes au niveau national ont admis que pour atteindre les objectifs ambitieux décrits dans le plan, il était nécessaire d'augmenter les ressources, même en ces temps de crise économique mondiale. Avec les ressources de financement requises, le plan a été considéré comme l'élément clé d'une riposte effective au VIH. En 2010, l'Afrique du Sud a financé près des deux tiers de sa propre riposte et elle y a consacré plus d'un milliard de dollars. Pour le plan actuel, d'autres sources de financement possibles sont étudiées, notamment la mise en place d'une taxe sur les transactions financières.

L'ONUSIDA s'unit à la Standard Bank pour atteindre l'« Objectif zéro »

16 décembre 2011

Un concours de hula-hoop au stade Nelson Mandela/Soshanguve en Afrique du Sud. L'événement faisait partie de la campagne visant à sensibiliser le public sur le VIH.
Photo : ONUSIDA/P. Thekiso

L'ONUSIDA et le groupe Standard Bank ont conclu un partenariat de deux ans en décembre 2011 pour sensibiliser le public sur l'épidémie de VIH sur le continent africain. Avec l'aide des ressources marketing et de communication de la Standard Bank, l'ONUSIDA apportera ses connaissances et son expertise en matière de riposte au sida pour sensibiliser les employés de la banque et les communautés locales sur le VIH.

Le groupe Standard Bank est le plus grand groupe bancaire d'Afrique en termes d'avoirs, de répartition géographique et de capitalisation du marché. À l'orée de la Journée internationale de lutte contre le sida cette année, le partenariat a organisé des activités dans quatre pays africains – Ghana, Nigeria, Ouganda et Afrique du Sud – autour du thème « Objectif zéro ».

En Afrique du Sud, les activités incluaient des matchs de football communautaires et des concours de hula-hoop, l'engagement de stations de radio locales pour mettre en œuvre des concours sur les connaissances en matière de VIH, la distribution de préservatifs et la diffusion d'informations sur le VIH. Des services volontaires de conseil et de dépistage du VIH ont également été proposés à environ 1 150 personnes, qui ont fait le test sur une période de deux semaines.

Notre partenariat avec le groupe Standard Bank est un excellent exemple de la manière dont les entreprises peuvent considérablement contribuer à la riposte au sida

Regina Castillo, responsable des partenariats avec le secteur privé de l'ONUSIDA

« Ceci est la première année de partenariat avec l'ONUSIDA pour la Journée mondiale de lutte contre le sida », a déclaré Udo Raab, directeur du groupe de développement international à la Standard Bank. « Nous pensons que la campagne de 2011 a construit de solides bases pour le partenariat dans les années à venir », a-t-il ajouté.

Les activités en Ouganda, au Ghana et au Nigeria incluaient également des services communautaires volontaires de conseil et de dépistage du VIH, la distribution de préservatifs, la diffusion d'informations sur le VIH et un gala de football avec des jeunes, des banquiers, des ministres et des parlementaires. Il y a également eu les sessions de sensibilisation sur le sida menées auprès de jeunes dans 24 écoles secondaires par les champions de bien-être de la Standard Bank.

« Notre partenariat avec le groupe Standard Bank est un excellent exemple de la manière dont les entreprises peuvent considérablement contribuer à la riposte au sida », a déclaré Regina Castillo, responsable des partenariats avec le secteur privé de l'ONUSIDA. « Le groupe Standard Bank fait une réelle différence en faisant en sorte que sa force de travail et ses activités restent saines et contribuent aux communautés dans lesquelles ils travaillent. »

La Standard Bank a mené une session de sensibilisation et de défense sur le VIH tout au long de la campagne. Ceci consistait à fournir des informations au personnel sur comment rester séronégatif, aider les membres du personnel touchés par le sida et promouvoir un environnement de travail accueillant et sans discrimination. La campagne interne a atteint environ 50 000 employés.

Quand innovation rime avec mise en application

03 octobre 2011

Le professeur Salim Abdool Karim et son équipe font visiter les locaux du laboratoire de recherche Ethekweni du CAPRISA au directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

En 2010, le CAPRISA (Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud) a fait une annonce qui a bouleversé le monde de la lutte contre le VIH et redonné espoir à des millions de femmes dans le monde.

Les chercheurs ont découvert que le médicament antirétroviral tenofovir, appliqué sous forme de gel vaginal, était capable de faire baisser les infections par le VIH chez les femmes jusqu'à 54 %.

Cette découverte a été réalisée par le professeur Salim Abdool Karim et son équipe du laboratoire de recherche Ethekweni du CAPRISA. Ce centre se trouve dans un bâtiment historique construit en 1946, qui abritait à l'origine la clinique de pneumologie de Durban, une structure gérée par l'État pour les patients atteints de tuberculose.

En 2000, les autorités locales ont fait construire une nouvelle clinique moderne pour les maladies transmissibles, baptisée Prince Cyril Zulu, adjacente à l'ancien bâtiment et aménagée spécifiquement de manière à minimiser le risque d'infection croisée entre les patients.

Il s'agit du plus grand centre de ce type dédié à la tuberculose en Afrique du Sud, avec une ventilation conçue spécialement pour favoriser un flux d'air entrant et sortant, et doté de vastes zones d'attente ouvertes pour réduire le risque d'infection croisée et d'immenses baies vitrées permettant aux rayons du soleil destructeurs pour la tuberculose de pénétrer dans le bâtiment.

La recherche scientifique entreprise ici donne de l'espoir à des millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui vont vivre une vie plus longue et en meilleure santé grâce à ces importantes découvertes

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Cette clinique se trouve au cœur de Durban, tout près du centre névralgique des transports en commun de la ville, permettant l'accès du public par chemin de fer, bus, minibus ou taxi.

« La clinique accueille ainsi un grand nombre de patients venant sans rendez-vous », explique Santhana Gengiah, coordonnatrice des études au CAPRISA.  « L'accessibilité et le côté pratique pour les clients revêtent une importance capitale ».

Pour le professeur Karim et son équipe, c'était l'endroit idéal pour lancer leur programme de recherche sur le VIH, car la clinique pour la tuberculose est également dotée d'un centre des infections sexuellement transmissibles au premier étage, étant donné que près de 70 % des patients arrivés à la clinique ont également été testés positifs au VIH.

Le site Ethekwini du CAPRISA comprend deux sections, une clinique de traitement pour les patients co-infectés par la tuberculose et le VIH et une clinique de prévention du VIH. La section consacrée à la prévention a été le théâtre de plusieurs essais scientifiques notables de microbicides, notamment l'essai CAPRISA 004 et l'étude VOICE (Vaginal and Oral Interventions to Control the Epidemic - Interventions vaginales et orales pour le contrôle de l'épidémie), récemment modifiée.

Le professeur Salim Abdool Karim (à gauche) et le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.

L'étude VOICE est une évaluation d'essais de prévention du VIH portant sur deux méthodes fondées sur les antirétroviraux pour la prévention de la transmission sexuelle du VIH chez les femmes : utilisation quotidienne de l'un des deux comprimés antirétroviraux tenofovir et Truvada ou d'un gel vaginal. Le Conseil de surveillance des données et de la sécurité a recommandé que les participants au volet tenofovir oral de l'étude VOICE cessent d'utiliser le produit, car l'essai n'a pas pu démontrer que les comprimés étaient efficaces dans la prévention du VIH chez les femmes recrutées pour l'essai. L'étude VOICE va néanmoins se poursuivre afin de tester l'efficacité de l'autre comprimé oral Truvada et de la formule gel vaginal du tenofovir.

La section de la clinique consacrée au traitement est peut-être mieux connue pour avoir conduit l'essai SAPiT, une percée qui a fourni des éléments de preuve fondamentaux pour les directives de traitement du VIH et de la tuberculose et éclairé les lignes directrices actuelles de l'Organisation mondiale de la Santé concernant le traitement de la tuberculose chez les patients séropositifs au VIH.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a récemment visité le CAPRISA et la clinique du Prince Cyril Zulu, et s'est dit impressionné par les travaux novateurs réalisés au nom de la science et par les services délivrés aux patients.

« C'est un bel exemple de rencontre entre innovation scientifique et mise en application », a-t-il déclaré. “La recherche scientifique entreprise ici donne de l'espoir à des millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui vont vivre une vie plus longue et en meilleure santé grâce à ces importantes découvertes ».

Il est temps d'agir, d'après les participants à la table ronde scientifique sur le VIH

03 octobre 2011

Les participants à la table ronde "Combler le fossé entre la science et la mise en œuvre : accélérer les progrès scientifiques pour atteindre l'objectif sud-africain de zéro nouvelle infection au VIH". Afrique du Sud, 30 septembre 2011.

 « Il est temps d'agir », a déclaré le Professeur Salim Abdool Karim, directeur du Centre pour le Programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud (CAPRISA), à l'issue de la table ronde qui visait à rechercher des moyens d'accélérer la mise en application des nouvelles découvertes scientifiques. 

La table ronde s'intitulait Closing the gap between science and implementation: Accelerating science to get to South Africa’s vision of zero new HIV infections (Combler le fossé entre la science et la mise en œuvre : accélérer les progrès scientifiques pour atteindre l'objectif sud-africain de zéro nouvelle infection au VIH), et examinait des moyens de maximiser les opportunités engendrées par la recherche scientifique autour de la prévention du VIH l'année passée pour atteindre l'objectif du pays de réduire de moitié les nouvelles infections au VIH d'ici 2015.

À l'occasion d'une visite de sept jours en Afrique du Sud, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a participé aux discussions qui se sont déroulées au Centre d'excellence de CAPRISA à l'Université du Kwazulu Natal. Il a déclaré : « L'année qui vient de s'écouler nous a offert des outils pour atteindre nos objectifs ; à présent, le défi est de les appliquer. »

Les discussions étaient axées sur les récentes découvertes scientifiques révolutionnaires qui ont donné les bases nécessaires pour élaborer un nouvel éventail de technologies de prévention du VIH––microbicides, circoncision médicale masculine et traitement préventif. Cependant, les participants s'inquiétaient des longs délais de mise en application de ces interventions salvatrices pour les personnes en ayant le plus besoin.  

L'une des principales questions abordées était le manque de financement pour la mise en application. « La recherche sur les microbicides ou les vaccins attirent de gros financements », a déclaré l'un des participants. « Mais les donateurs ne sont pas aussi rapides lorsqu'il s'agit de mettre en application la recherche scientifique. »

« Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre – un leadership déterminé est nécessaire pour enrayer l'épidémie », a déclaré le Professeur Abdool-Karim. « Face au coût, cela revient plus cher de ne rien faire », a-t-il ajouté.

L'année qui vient de s'écouler nous a offert des outils pour atteindre nos objectifs ; à présent, le défi est de les appliquer

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Outre les nouvelles technologies de prévention, les participants ont convenu que le conseil et le dépistage du VIH restent indispensables pour une prévention vigoureuse du VIH. Ils ont également insisté sur le fait que les pays très touchés par l'épidémie doivent établir des priorités et que les décideurs et les responsables de la mise en œuvre n'utilisent pas une approche unique pour la prévention du VIH mais plutôt des ripostes locales adaptées aux contextes locaux.

Un vaste éventail de parties prenantes s'est réuni pour engager le débat, notamment des chercheurs scientifiques, le gouvernement, la société civile et le secteur privé.

Le Professeur Quarrisha Abdool Karim, co-directeur scientifique de CAPRISA, a jugé la réunion « électrique » et a ajouté : « Pour la première fois, un groupe de personnes varié s'est rassemblé pour aborder la question. Il s'agit d'une question complexe à laquelle il n'est pas facile de répondre mais ceci marque le début des discussions sur notre objectif commun, à savoir éliminer les nouvelles infections au VIH. »

La société civile sud-africaine se bat contre le statu quo

30 septembre 2011

Photo : ONUSIDA

Lors d'une réunion avec le directeur exécutif de l'ONUSIDA et des représentants de plus de 15 réseaux de la société civile d'Afrique du Sud, Yvette Raphael a insisté sur l'importance de bien choisir les noms et les mots que l'on utilise. Mme Raphael a évoqué les problèmes rencontrés par la société civile et les réseaux de personnes vivant avec le VIH. Elle a fait savoir à quel point quelque chose d'aussi simple qu'un nom ou la façon dont les gens parlent du VIH peuvent constituer des obstacles à l'accès aux services et à une vie décente. Mme Raphael a donné des exemples de cliniques portant des noms déprimants où personne ne voulait aller, et même certains prénoms donnés aux enfants vivant avec le VIH. « Qui donc voudrait se marier avec quelqu'un qui s'appelle Tristesse ? » a-t-elle déclaré. « Nous devons normaliser le langage et la terminologie que nous employons lorsque nous parlons du SIDA ».

Une étudiante, Mpho Moteble, a déploré le fait que les services anti-VIH et d'autres services de santé n'étaient pas disponibles dans son université. Alors que les étudiants ont accès aux conseils et aux tests de dépistage du VIH, ils ne peuvent pas recevoir de traitement contre le VIH ni bénéficier d'un frottis de dépistage du cancer du col de l'utérus sur le campus. Pour ces services, il faut se rendre dans un hôpital général, où la jeune fille n'est pas en compagnie de ses camarades, ce qui peut entraîner des situations gênantes : « je ne veux pas rencontrer ma tante à la clinique et l'entendre me demander ce que je fais là au lieu d'être en classe », explique-t-elle. Mpho Moteble a également indiqué que trop peu de cliniques situées sur les campus proposent des services intégrés, ce qui pose problème aux étudiants très occupés.

Les groupes représentant la société civile ont fait part des nombreuses questions épineuses auxquelles doit faire face l'Afrique du Sud, allant des services destinés aux personnes handicapées vivant avec le VIH aux crimes de haine et à la violence contre les femmes, en passant par les couples sérodifférents. Un autre aspect important évoqué est la manière dont le pays va gérer les options de traitement anti-VIH dans les prochaines années, lorsque le traitement antirétroviral de première intention ne sera plus efficace. 

L'ONUSIDA est là pour vous aider et nous allons continuer à nous mobiliser pour le changement que nous appelons tous de nos vœux

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Johanna Ncala figure parmi les nombreux participants à avoir parler de la manière dont les personnes vivant avec le VIH pouvaient contribuer aux efforts de prévention contre le virus. Elle a également évoqué la vie quotidienne et la difficulté de révéler son état sérologique ou d'utiliser systématiquement des préservatifs. Une autre participante a indiqué que si les adultes disposaient de groupes de soutien pour partager leurs expériences, elle observait l'arrivée d'une nouvelle génération d'adolescents nés avec le VIH qui grandissaient sans les aptitudes et les connaissances nécessaires pour s'engager dans une vraie relation.

Le débat était animé par Pholokgolo Ramothwala, de l'organisation Positive Convention. Il a fait remarquer que d'importants progrès avaient été accomplis ces dernières années, redonnant ainsi de l'énergie aux groupes pour faire bouger les choses sur ces questions délicates.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait écho à cette idée de ne pas fuir les questions complexes. « Vous êtes tous des agents du changement », a-t-il indiqué. « L'ONUSIDA est là pour vous aider et nous allons continuer à nous mobiliser pour le changement que nous appelons tous de nos vœux ».

Le roi Goodwill Zwelethini félicité pour sa riposte visionnaire au VIH au Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud

30 septembre 2011

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (à droite), reçoit un présent des mains de Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelethini.
Photo : ONUSIDA/A.Debiky

Dans le cadre d'une visite de sept jours en Afrique du Sud, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a eu l'occasion de rencontrer Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelethini, dans sa province natale du Kwazulu-Natal.

Le roi est une personnalité de premier plan dans la riposte au VIH dans cette province, berceau de la nation zouloue. Mi-2009, lors de ce qui a été loué comme un acte courageux, le roi a appelé les hommes et les jeunes garçons zoulous à subir une circoncision médicalisée afin de se protéger contre le VIH. Des études ont montré que la circoncision masculine médicalisée pouvait faire baisser la transmission sexuelle du VIH d'environ 60 %.

Au moment de l'annonce royale, la circoncision traditionnelle comme rituel de passage des jeunes garçons à l'âge d'homme concernait principalement les populations Xhosa, Sotho, Ndebele et Shangaan.

La circoncision traditionnelle chez les Zoulous avait été interdite du temps du Roi Shaka.

La santé de la nation ne peut s'améliorer que si nous créons un front permanent et uni contre l'épidémie

Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelethini

Pourtant, plus de deux siècles plus tard, le roi des Zoulous actuel a fait revivre cette pratique de la circoncision pour tenter de sauver des vies au sein de son peuple. La décision du roi a été motivée par l'impact disproportionné du VIH parmi la population zouloue.

M. Sidibé a félicité le roi pour sa vision et son leadership concernant le VIH, en particulier sur la circoncision médicalisée, et pour son engagement personnel durable dans la riposte au VIH.

Remerciant M. Sidibé pour son soutien à la riposte au SIDA en Afrique du Sud et évoquant la nécessité de bâtir des partenariats solides, le roi a déclaré : « La santé de la nation ne peut s'améliorer que si nous créons un front permanent et uni contre l'épidémie (...) Je suis sur la bonne voie, mais sans l'appui du monde extérieur, je ne pourrai pas gagner cette guerre ».

Le KwaZulu Natal adopte une approche holistique au VIH

30 septembre 2011

M. Sidibé a visité la Halley Stott Primary Health Clinic à Botha’s Hill où Sœur S.B. Shawuka, l'infirmière en chef de la clinique, lui a montré comment les services de santé intégrés répondent aux besoins de la communauté locale.
Photo : ONUSIDA/A.Debiky

La province de Kwazulu Natal, Afrique du Sud, a été largement reconnue comme ayant adressé la meilleure riposte au VIH dans le pays. Son approche intégrée à la prestation de service offre l'assurance que les personnes qui ont accès aux services sont celles qui en ont le plus besoin.

Une partie de cette approche intégrée est l'innovante opération Sukuma Sakhe (Unissons-nous pour construire), qui consiste à collecter des données sur les besoins de santé, sociaux et économiques des foyers de la communauté locale.

Les données sont collectées par l'équipe spéciale du centre de planification, qui se compose de bénévoles locaux appelés cadres, qui déterminent le profil des foyers pour évaluer leurs besoins. Ces données sont ensuite transférées au « centre de planification » de la clinique où un comité se réunit pour discuter et analyser les données collectées sur les foyers avant de s'adresser aux autorités compétentes pour dispenser les services nécessaires aux foyers.

« Le district compte plus de 60 cadres bénévoles, un chiffre relativement important compte tenu de la taille du district. Je fais cela car le fait d'aider les gens qui ont des problèmes me procure une immense joie », a déclaré Vukani Ndlovu, le superviseur de l'équipe spéciale du centre de planification.

C'est cette approche unique de l'intégration des services qui a poussé le directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a rencontrer les décideurs, les exécutants et les membres de la communauté de la province de KwaZulu Natal à l'occasion du deuxième jour de sa visite officielle en Afrique du Sud.

La province affiche un engagement majeur pour la prévention du VIH en apportant une approche holistique aux services de santé

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a visité la Halley Stott Primary Health Clinic de Botha’s Hill, située dans la magnifique vallée des Mille Collines, non loin de Durban. À la clinique, M. Sidibé s'est vu présenter comment les services de santé intégrés répondaient aux besoins de la communauté locale.

« Nous offrons un éventail de services à la clinique, notamment des conseils et des services en matière de prévention, de dépistage, de traitement du VIH, de prévention de la transmission mère-enfant du VIH et de la tuberculose, de soins pédiatriques, de dépistage du cancer du col de l'utérus et du sein et même de soins psychiatriques et dentaires », a expliqué Sœur S.B. Shawuka, l'infirmière en chef de la clinique.

La clinique mène aussi régulièrement des campagnes de sensibilisation au moyen de ses cliniques mobiles, et propose du dépistage et des conseils sur le VIH, des vaccins, du dépistage du cancer et des informations sur les services de santé proposés. Le personnel de la clinique a récemment mené une campagne de sensibilisation communautaire en partenariat avec une ONG locale pour enseigner aux femmes à effectuer des contrôles mensuels pour dépister le cancer du sein.

« La province affiche un engagement majeur pour la prévention du VIH en apportant une approche holistique aux services de santé », a déclaré M. Sidibé. « Je suis ravi de voir comment le KwaZulu Natal innove avec un modèle efficace qui sera, je l'espère, repris par d'autres provinces. »

Enseignements à tirer de l’approche intégrée du KwaZulu-Natal à l’égard des services anti-VIH, médicaux et sociaux

29 septembre 2011

Le Premier ministre du KwaZulu-Natal, le Dr Zweli Mkhize, et le directeur exécutif de l’ONUSIDA. 29 septembre 2011.
Photo: ONUSIDA/ A. Debiky

Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a salué l’engagement du Premier ministre du KwaZulu-Natal, le Dr Zweli Mkhize, en faveur de l’intégration des services anti-VIH et des services médicaux, sociaux et économiques.

Depuis l’adoption de cette approche intégrée par le KwaZulu-Natal, les communautés locales disposent d’un centre à guichet unique qui leur permet d’avoir facilement accès à l’information, aux services médicaux et à un large éventail de services sociaux et économiques spécialisés dans la réduction de la pauvreté, l’éducation et le développement.

« Cette approche globale de l'accès aux services médicaux et sociaux n’est pas seulement efficiente mais elle est également efficace, du fait qu’elle sert de modèle à d’autres provinces et même à plusieurs États de la région », a déclaré Michel Sidibé, lors de la visite de sept jours qu'il a effectuée en Afrique du Sud pour s’informer des progrès et des difficultés du pays dans l’intensification de sa riposte au VIH. « Le travail mené ici est un exemple de la manière dont les services peuvent être apportés au cœur de la communauté, là où ils sont les plus nécessaires. »

Le Premier ministre du KwaZulu-Natal, le Dr Zweli Mkhize, a joué un rôle leader dans la décentralisation de la riposte sud-africaine au sida et l’intégration des services anti-VIH dans l’action économique et sociale de la province. Le gouvernement provincial a mis en place des programmes intégrés pour assurer les services contre le VIH, la tuberculose, les cancers du sein et du col de l’utérus, la pauvreté et l’insécurité alimentaire ainsi qu’un éventail d’autres services médicaux et sociaux.    

« En reliant les services anti-VIH aux autres services dont la communauté a besoin, nous savons que nous aidons l’Afrique du Sud à atteindre ses objectifs nationaux, lesquels visent la réduction du nombre des nouvelles infections au VIH de 50 % avant 2015, et l’accroissement de la part des personnes sous traitement antirétroviral », a déclaré le Dr Zweli Mkhize. « Notre modèle porte des fruits. »

La prévalence du VIH était de 39,5 % en 2009 au KwaZulu-Natal – soit la plus élevée d’Afrique du Sud. L’approche intégrée adoptée par le gouvernement provincial du KwaZulu-Natal a d’ores et déjà contribué à élargir le recours au dépistage anti-VIH, lequel avait concerné 2,9 millions de personnes dans la province à la fin de juin 2011. Cette approche a également élargi l’accès aux thérapies antirétrovirales salutaires, lesquelles sont au nombre de 489 801 dans 518 lieux de la province, et réduit le taux des infections de la mère à l’enfant qui est passé de 21 % il y a cinq ans à 2,8 % en 2011.

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