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Visite officielle du directeur exécutif de l'ONUSIDA en Afrique du Sud

28 septembre 2011

Le ministre de la Santé sud-africain Aaron Motsoaledi (à gauche) et Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA/P.Thekiso

Le 27 septembre, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a démarré sa visite de 7 jours en Afrique du Sud, qui se focalisera sur les efforts du pays pour stopper d'ici 2015 les nouvelles infections par le VIH chez les enfants, sur l'intégration des services anti-VIH et sur la mise en relation de la recherche scientifique avec les moyens de mise en œuvre.

Un point également très important de son agenda concerne la campagne sud-africaine pour les actions de dépistage du VIH et les services de conseil. M. Sidibé a rencontré le ministre de la Santé sud-africain Aaron Motsoaledi pour discuter des progrès accomplis depuis le lancement de la campagne en avril 2010.

Au début de la campagne, environ 2 millions de personnes se sont fait dépister ; en septembre 2011, ce chiffre a passé la barre des 13 millions.

Le ministre a souligné que l'une des stratégies les plus réussies a consisté à amener les services de dépistage et de conseil en matière de VIH au contact de la population, sur les lieux de travail et jusque dans les villages. Selon le ministre Motsoaledi, en créant un environnement ouvert, « les gens n'ont pas eu besoin de demander un test de dépistage du VIH, c'est le gouvernement qui les a invités à participer ». Sur les sites de conseil et de dépistage du VIH, les personnes ont pu prendre connaissance de leur état sérologique et avoir accès à d'autres actes médicaux comme les contrôles de tension artérielle et le dépistage du cancer du col de l'utérus.

Le ministre a également évoqué le recours au traitement anti-VIH, en soulignant qu'au niveau national, 400 000 personnes supplémentaires avaient démarré un traitement antirétroviral depuis le démarrage de la campagne. Le gouvernement annonce que le traitement anti-VIH est désormais disponible dans plus de 2 000 centres, contre 490 au début de la campagne.

« L'Afrique du Sud a récemment montré son leadership visionnaire dans la riposte au sida. En très peu de temps, de véritables résultats sont devenus visibles dans tout le pays pour la population », a déclaré M. Sidibé. « J'attends avec impatience, dans les jours à venir, de rencontrer les hommes et les femmes qui rendent tout cela possible, ainsi que les familles qui en récoltent les bénéfices ».

L'Afrique du Sud a récemment montré son leadership visionnaire dans la riposte au sida. En très peu de temps, de véritables résultats sont devenus visibles dans tout le pays pour la population

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Au courant de la semaine prochaine, M. Sidibé verra comment l'ONUSIDA peut soutenir l'Afrique du Sud pour arriver à tenir son engagement de « Zéro nouvelle infection au VIH » chez les enfants et il visitera une clinique proposant des services aux familles dans la province de Guateng. Il tirera également les leçons de l'engagement de l'Afrique du Sud pour intégrer les services anti-VIH à d'autres services de santé, à l'occasion de la visite d'une clinique à Durban qui propose des services pour le VIH, la tuberculose, les infections sexuellement transmissibles et les cancers féminins.

M. Sidibé rencontrera les responsables officiels des provinces pour discuter des difficultés qu'ils rencontrent dans la mise en œuvre des programmes dans les zones urbaines et rurales et de la manière dont ces problèmes sont résolus. Il rencontrera également quelques scientifiques parmi les plus renommés d'Afrique du Sud, des chercheurs et des chargés de programmes pour voir comment les récentes avancées scientifiques dans la riposte au sida peuvent se traduire en mesures concrètes pour les personnes qui en ont le plus besoin.

Intégration des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et de la prévention du VIH dans les ripostes nationales au VIH

27 septembre 2011

Photo : ONUSIDA

L'ONUSIDA a réuni près de 60 participants de 12 pays d'Afrique de l'Est et australe à un atelier de formation de 3 jours sur l'expansion des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et des programmes de prévention du VIH dans les ripostes nationales au VIH. L'atelier s'est déroulé à Johannesburg du 20 au 23 septembre.

Les participants ont examiné comment incorporer dans leurs Plans stratégiques nationaux (PSN) des programmes pouvant réduire la stigmatisation, prendre en charge l'inégalité des sexes et augmenter l'accès à la justice dans le contexte du VIH. Les programmes analysés étaient ceux de la Déclaration politique 2011, adoptée par les États membres à la Réunion de haut niveau de l'ONU sur le sida, qui étaient jugés indispensables pour prendre en charge la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les ripostes nationales au VIH.

Les gouvernements se sont engagés à mettre en œuvre des programmes axés sur la sensibilisation des forces policières et des juges, la formation des travailleurs de santé en matière de non discrimination, de confidentialité et de consentement éclairé, le soutien aux campagnes nationales de sensibilisation aux droits de l'homme, aux connaissances juridiques et aux services juridiques, ainsi que la surveillance de l'impact de l'environnement juridique sur la prévention, le traitement, les soins et l'appui en matière de VIH. Ils se sont également engagés à protéger les droits des femmes et à mettre fin à la violence sexiste dans le contexte du VIH.

Les participants se sont accordés à dire que des programmes anti-VIH basés sur les droits de l'homme et l'égalité des sexes étaient indispensables pour que les ripostes nationales au sida soient plus axées sur les personnes. « À moins que les environnements juridique et social ne protègent les personnes vivant avec le VIH ou vulnérables au VIH, ces dernières ne voudront ou ne pourront pas se présenter pour bénéficier d'une prévention et d'un traitement du VIH » a souligné Sheila Tlou, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et australe.

Pendant l'atelier, chaque équipe nationale participante a passé en revue une analyse des droits de l'homme et de l'égalité des sexes dans leur Plan stratégique national réalisée en amont de la réunion par l'Alliance internationale contre le VIH/sida et la Division de la recherche sur l'économie de la santé et le VIH/sida (Heard). Ces analyses ont confirmé les résultats d'études précédentes indiquant que les droits de l'homme et l'égalité des sexes sont souvent cités comme des principes importants dans l'introduction des PSN, et que certains programmes visant à les appuyer peuvent être mentionnés. Cependant, ces programmes ne sont souvent pas inclus dans la phase de détermination des coûts et de budgétisation, et donc rarement évalués ou à l'échelle lors de leur mise en œuvre.

« Il est impératif que nous promouvions l'intégration des droits de l'hommes et des principes d'égalité des sexes dans notre PSN. Nous devons passer de la simple reconnaissance de ces principes à leur application au premier rang de la riposte à l'épidémie de VIH » a reconnu Sylvie Pool du Département des affaires juridiques au Seychelles au nom de son équipe nationale.

À moins que les environnements juridique et social ne protègent les personnes vivant avec le VIH ou vulnérables au VIH, ces dernières ne voudront ou ne pourront pas se présenter pour bénéficier d'une prévention et d'un traitement du VIH

Sheila Tlou, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et australe

À l'issue de l'atelier, chaque équipe nationale avait élaboré des plans d'action nationaux comprenant des engagements spécifiques d'intégrer des programmes sur les droits de l'homme et l'égalité des sexes dans leurs PSN. Ces engagements incluent l'examen des plans stratégiques nationaux afin d'identifier les lacunes en matière de droits de l'homme et d'égalité des sexes, déterminer les coûts des activités en faveur des droits de l'homme et de l'égalité des sexes, sensibiliser la société civile aux questions des droits de l'homme et de l'égalité des sexes pour qu'elle dispose d'informations plus approfondies dans leurs processus de planification nationaux, et de mobiliser des fonds supplémentaires pour mettre en œuvre des programmes anti-VIH intégrant les principes des droits de l'homme et de l'égalité des sexes.

« Si l'intégration des droits de l'homme et de l'égalité des sexes dans le plan stratégique national de lutte contre le sida semblerait difficile parmi les différentes priorités, c'est possible ! » a déclaré M. Lole Laile Lole, président du réseau de personnes vivant avec le VIH au Sud-Soudan.

Les participants à l'atelier incluaient des experts techniques engagés dans la planification stratégique anti-VIH à échelle nationale, des fonctionnaires des commissions nationales sur le sida, des Ministres de la santé, de l'égalité des sexes et de la planification, des organisations de la société civile et des personnes vivant avec le VIH. Une série d'intervenants ont également participé, notamment le PNUD, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, la Banque mondiale, l'Alliance internationale contre le VIH/sida, Athena et Heard.

Les pays sélectionnés pour participer à la formation étaient déjà engagés dans l'adoption ou la révision de leurs plans stratégiques nationaux afin de guider leur riposte à l'épidémie de VIH. Deux autres ateliers du même genre se tiendront en 2011, l'un en Asie Pacifique et l'autre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

L'ONUSIDA réitère le rôle critique de la riposte au sida de l'Afrique du Sud

09 septembre 2011

L'Ambassadeur Abdul Samad Minty d'Afrique du Sud (à gauche) et le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Genève, 7 septembre 2011.

Lors d'une réunion avec le représentant permanent de l'Afrique du Sud auprès des Nations Unies nouvellement nommé, l'ambassadeur Abdul Samad Minty, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a souligné le rôle critique que l'Afrique du Sud doit jouer dans la riposte mondiale au VIH.

« Lorsque l'Afrique du Sud réussira à atteindre la cible de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants en réduisant la transmission sexuelle du VIH, en sécurisant le traitement du VIH parmi les personnes qui le nécessitent, l'importance de l'épidémie mondiale sera radicalement modifiée », commente M. Sidibé.

La réunion s'est tenue au siège de l'ONUSIDA à Genève le 7 septembre 2011 et s'est avérée être une opportunité pour élaborer un plan d'action afin d'élargir la collaboration entre l'Afrique du Sud et l'ONUSIDA dans la riposte au VIH. Cette collaboration a déjà déclenché des initiatives nouvelles comme le conseil et la campagne de test VIH destinées à tester 15 millions de personnes d'ici la fin 2011.

La réunion a également été l'occasion pour le directeur exécutif de l'ONUSIDA de discuter sa prochaine visite officielle en Afrique du Sud et des initiatives de coopération sud-sud importantes impliquant le Brésil, la Chine, l'Inde, la Russie et d'autres pays ainsi que des institutions comme l'Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique.

Le Groupe consultatif international appelle à la solidarité internationale pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH

16 mai 2011

Le Groupe consultatif international sur l’accès universel s’est réuni à Johannesburg en Afrique du Sud du 26 au 28 avril derniers afin de fédérer les principales constatations découlant des récentes consultations nationales et régionales sur l’accès universel. Cette réunion a permis de parvenir à un consensus sur les priorités mondiales et la marche à suivre pour aller de l’avant dans ce domaine, le tout formalisé dans la Déclaration du GCI Solidarité pour l’Accès universel. Le GCI est coprésidé par Mme Bathabile Dlamini, ministre du Développement social de la République d’Afrique du Sud, et le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA.

Cette déclaration sera partagée directement avec les États membres afin de favoriser les négociations sur un projet commun de déclaration dans la perspective de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida qui se tiendra en juin.

En 2010 et 2011, 117 pays ont fait le bilan des progrès qu’ils ont accomplis vers la réalisation de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Ces évaluations nationales ont alimenté de multiples consultations régionales.

Nous devons renforcer l’approche que nous avons des droits de l’homme dans notre riposte au VIH et établir des mécanismes pour veiller à ce que les services tant publics que privés soient exempts de toute stigmatisation, discrimination ou homophobie.

Dr Jose Angel Cordova Villalobos, ministre de la Santé du Mexique et membre du GCI.

En examinant les bilans des consultations nationales et régionales, le GCI, groupe consultatif constitué par diverses parties prenantes et mandaté par le Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA, a constaté qu’un soutien immense et continu existait envers le mouvement pour l’accès universel.

Lors de la réunion de Johannesburg en avril, le GCI a approuvé les recommandations émanant de l’ensemble des consultations et conclu qu’il fallait relever cinq défis essentiels dans le monde pour réaliser l’accès universel d’ici 2015 : protéger les droits humains de toutes les personnes, améliorer l’accès à des thérapies antirétrovirales de qualité et financièrement abordables et intensifier les programmes de prévention du VIH, inciter des dirigeants inspirateurs et courageux, en particulier des jeunes, à mener la riposte, adopter des stratégies fondées sur des données probantes pour réaliser des investissements judicieux qui donneront un maximum de résultats, et enfin partager la responsabilisation.

« Nous devons renforcer l’approche que nous avons des droits de l’homme dans notre riposte au VIH et établir des mécanismes pour veiller à ce que les services tant publics que privés soient exempts de toute stigmatisation, discrimination ou homophobie », a déclaré le Dr Jose Angel Cordova Villalobos, ministre de la Santé du Mexique et membre du GCI, lors de la consultation régionale de l’Amérique latine en mars dernier.

Dans sa déclaration, le GCI souligne que la solidarité à l’échelle mondiale sur ces priorités essentielles permettra d’inverser la trajectoire de l’épidémie, de sauver des vies et de contribuer à la concrétisation de la vision de l’ONUSIDA Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès lié au sida.

La marche pour le préservatif réunit la population et les membres de la Commission sur la prévention du VIH dans les rues d’Afrique du Sud

06 mai 2011

Des militants de la campagne en faveur du traitement et les membres de la Commission de l’ONUSIDA pour la prévention du VIH marchent pour augmenter l’accès aux préservatifs.
Photo: ONUSIDA/AFP Photo G. Guercia

Un rassemblement vibrant s’est tenu en parallèle de la campagne en faveur du traitement à Khayelitsha. La population s’est jointe aux membres de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH (en anglais) pour accroître l’usage du préservatif dans les communautés les plus touchées. En distribuant des tee-shirts sur lesquels il était écrit « Séropositif » et en dansant à l’unisson de la musique sur scène et autour de la scène, les habitants de Khayelitsha et les autres ont fêté le préservatif comme barrière contre la propagation du virus.

« Ici, à Khayelitsha, la coalition en faveur du traitement rend les personnes vivant avec le VIH autonomes et en fait les chefs de file de la révolution de la prévention », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, qui reconnaît également le rôle de la Coalition comme chef de file d’un « mouvement mondial en faveur de l’accès au traitement du VIH ».

J’ai été le premier président africain à dire à l’ONU que mon pays était en difficulté. Nous avons été le premier pays à distribuer gratuitement les traitements antirétroviraux. Je suis également ici pour vous féliciter et vous encourager, car nous ne formons qu’un.

Festus G. Mogae, ancien président du Botswana

Vuyiseka Dubula, secrétaire générale de la Coalition en faveur du traitement, également membre de la Commission de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, affirme que « pour la Coalition, le préservatif est de loin l’outil le plus efficace en matière de prévention du VIH. Elle s’est engagée aux côtés de la ville du Cap pour en améliorer l’accessibilité ».

Ce partenariat est maintenant dans sa troisième année et, d’après Mme Dubula, il permet désormais de distribuer au moins un million de préservatifs par an dans la région. Les données recueillies dans les centres de santé locaux montrent une chute incontestable des infections sexuellement transmissibles au cours de la même période. Elle modère toutefois cela en rappelant que, pour être efficace, la distribution de préservatifs doit faire partie d’une approche complète.

« Nous amenons les préservatifs chez les gens », explique-t-elle. Nous ne cessons d’expliquer comment les utiliser correctement. Nous fournissons également du matériel pédagogique en isiXhosa, nous parlons de l’importance du dépistage ainsi que de la tuberculose. »

L’une des figures majeures de ce rassemblement a été un homme plus généralement connu sous le surnom de « M. Préservatif » ou de « Roi du préservatif ». Originaire de Thaïlande, Mechai Viradaidya distribue des préservatifs depuis 37 ans et son approche est, comme il le dit, axée sur la visibilité des préservatifs, ce qui fait tomber mythes et tabous.

« Parlez du préservatif à tout moment, faites en sorte qu’on les voie et qu’ils soient disponibles partout », conseille-t-il. « Lorsque je parle de disponibilité, je ne parle pas uniquement de leur accessibilité physique mais aussi mentale. Pour changer de comportement, il faut porter un préservatif dans l’esprit. »

Viravaidya sourit et dit distribuer des préservatifs « partout, sauf aux enterrements ». Il explique qu’il a commencé à exhiber les préservatifs dans son pays natal en organisant une compétition entre les professeurs : « Celui qui gonflait le plus grand préservatif sans le faire éclater gagnait », déclare-t-il.

En Thaïlande, il a également mis en place le programme du gendarme et du voleur qui permet aux agents de la police de la route de vendre et de distribuer des préservatifs. Il dit qu’un préservatif est en caoutchouc, comme une balle de tennis. « Si vous avez peur des préservatifs, craignez encore plus les balles de tennis : elles contiennent davantage de caoutchouc ! »

Avant que les membres de la Coalition et les commissaires n’entament leur marche et leurs manifestations communautaires en faveur de l’usage du préservatif, la foule a pu écouter les propos empreints de sagesse de l’ancien président botswanais Festus G. Mogae.

« J’ai été le premier président africain à dire à l’ONU que mon pays était en difficulté », a-t-il déclaré à l’assistance. « Nous avons été le premier pays à distribuer gratuitement les traitements antirétroviraux. Je suis également ici pour vous féliciter et vous encourager, car nous ne formons qu’un. » Il a ajouté qu’il n’était pas venu prêcher, mais demander à chacun de continuer à faire campagne « jusqu’à ce que l’on gagne ».

« Nous vaincrons », a-t-il dit sous des applaudissements nourris. « Nous devons faire en sorte que plus aucun bébé ne naisse séropositif. Nous pouvons y parvenir. »

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Sidibé, a insisté sur l’importance de cet événement : « la marche d’aujourd’hui montre que les personnes vivant avec le VIH sont des partenaires essentiels du mouvement en faveur de la santé, de la dignité et de la prévention positives ».

La marche pour le préservatif à Khayelitsha s’est inscrite dans un programme de trois jours mis en place par la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH (en anglais) au Cap. Parmi les autres événements, citons notamment une réunion-débat sur les médias sociaux et la technologie mobile dans le domaine de la prévention du VIH, ainsi qu’un rassemblement historique à Robben Island, le lendemain du jour où Desmond Tutu a symboliquement remis le bâton du militantisme en faveur de la lutte contre le VIH à un groupe de jeunes dirigeants qui, a-t-il espéré, le rejoindrait dans la lutte contre la propagation du VIH.

La prévention du VIH en action : Grassroot Soccer mobilise les jeunes pour mettre un terme à la propagation du VIH

05 mai 2011

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, pose pour une photo d’équipe avec les jeunes participantes à la séance d’entraînement Skillz Street au centre Football for Hope (Le Cap, 4 mai 2011).
Photo: ONUSIDA/AFP Photo G. Guercia

Au cours de la réunion de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, qui se tient en Afrique du Sud cette semaine, les participants ont pris le temps de se rendre dans les locaux de Grassroot Soccer au Cap.

Ils ont visité le centre Football for Hope lors d’une séance d’entraînement Skillz Street à laquelle participait une centaine de filles. L’initiative Grassroot Soccer se sert de la force du football pour éduquer, inspirer et mobiliser les communautés afin qu’elles mettent un terme à la propagation du VIH. Elle met en place les compétences essentielles à la vie sociale qui aident les filles et les garçons à adopter des comportements sains et à vivre sans risque.

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est réjoui de pouvoir jouer au football avec les participantes et a été frappé par l’impact du centre sur la communauté. « Ici, à Khayelitsha, le centre Football for Hope n’est pas qu’un simple projet. C’est un point de rencontre sociale pour les filles qui les aide à se protéger du VIH et à devenir les stars du ballon rond de demain », a-t-il déclaré.

En faisant des jeunes filles qui vivent dans un environnement difficile les actrices de la révolution de la prévention du VIH, Grassroot Soccer leur permet de retrouver leur dignité et de prendre confiance en elles.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« En faisant des jeunes filles qui vivent dans un environnement difficile les actrices de la révolution de la prévention du VIH, Grassroot Soccer leur permet de retrouver leur dignité et de prendre confiance en elles. »

La délégation a également pu échanger avec le personnel local et les entraîneurs et en apprendre plus sur l’organisation et le programme ainsi que sur les autres types d’interventions en matière de prévention du VIH et de dépistage au sein de la communauté.

L’ONUSIDA s’est associée à Grassroot Soccer pour élaborer le programme Skillz qui comprend des activités interactives pour que les jeunes connaissent mieux le VIH et puissent acquérir les compétences nécessaires pour changer les comportements de manière durable. Les thèmes du programme comprennent la prise de décisions saines, la possibilité d’éviter les risques, la construction de réseaux d’appui, la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, l’amélioration des connaissances relatives au dépistage et au traitement, la lutte contre les problèmes liés à la problématique hommes-femmes et l’analyse des valeurs. Chaque membre de la Commission a reçu des magazines de Skillz et le DVD de formation des entraîneurs de Skillz.

En 2002, Tommy Clark, fondateur et directeur de l’organisation, a lancé Grassroot Soccer avec des amis qui avaient joué au football ensemble chez les professionnels au Zimbabwe. Ils sentaient que le football représentait une possibilité à saisir dans la lutte contre le VIH. L’organisation est active en Afrique du Sud depuis 2006.

En savoir plus sur Grassroot Soccer grâce à cette brève vidéo:


L’archevêque Desmond Tutu transmet le témoin à une nouvelle génération de leaders pour la riposte au sida

04 mai 2011

Des engagements sont pris en faveur de la transformation de la riposte au VIH lors d’un évènement historique à Robben Island

De gauche à droite: l'archevêque Desmond Tutu, Michel Sidibé, le Directeur exécutif d'ONUSIDA, Le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud.
Crédit: ONUSIDA AFP Photo/G. Guercia

Robben Island / Genève, le 4 mai 2011—L’archevêque Desmond Tutu a symboliquement transmis le témoin à une nouvelle génération de jeune leaders engagés contre le sida. La transmission du témoin a eu lieu lors d’un évènement visant à inspirer la transformation de la riposte au sida, sur l’île de Robben Island, en Afrique du Sud, à l’initiative du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Cet évènement a réuni des dirigeants internationaux réputés de la Commission de haut niveau de l’ONUSIDA sur la prévention du VIH, et un groupe de jeunes leaders. Ces derniers leur ont présenté une « déclaration » exposant la vision du mouvement des jeunes sur le VIH. La Commission sur la prévention du VIH a été mise en place par l’ONUSIDA en 2010 en vue d’influencer et de guider l’action sociale et politique visant à mobiliser les soutiens en faveur des programmes de prévention sur le VIH.

« L’évènement d’aujourd’hui nous invite à unir nos esprits et nos cœurs pour renouveler le leadership et les engagements pris à l’égard de la prévention du VIH », a déclaré l’archevêque Desmond Tutu, coprésident de la Commission sur le VIH et militant antisida de longue date. « L’heure est aux actions audacieuses et droites. Nous attendons des dirigeants de la prochaine génération qu’ils suscitent des changements positifs dans les comportements et les actions ».

Les jeunes représentants se sont récemment réunis au Mali, lors d’un sommet des jeunes leaders du monde sur le VIH, pour étudier les moyens novateurs de renforcer les liens entre la jeunesse et les mouvements antisida, notamment par le biais des nouveaux canaux médiatiques. 

« Les jeunes ont le pouvoir de changer l’avenir et de transformer la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce mouvement collectif de jeunes, mobilisé autour de la prévention du VIH et utilisateur des nouvelles technologies et des formations par les pairs pour l’échange d’information, va faire cesser les nouvelles infections. »

L’archevêque Desmond Tutu a appelé les jeunes participants à s’engager en faveur de l’émergence d’une nouvelle génération de leaders pour la riposte au sida. Il a également invité les membres de la Commission sur la prévention du VIH à les inspirer et à les conseiller dans leur rôle de leadership.

Les commissaires se sont pour leur part engagés à faire progresser la transformation de la riposte au sida dans leurs secteurs respectifs. Le commissaire Earvin « Magic » Johnson a ainsi annoncé, dans un message vidéo, que sa fondation sera un partenaire fondateur d’un programme international de bourses pour les jeunes. Elena Pinchuk, de la Fondation antisida, a signalé qu’un concours international sera lancé à l’attention des jeunes innovateurs pour l'élaboration de campagnes sur les réseaux sociaux. Le Centre mondial pour l’innovation dans la santé mobile et Cell Life se sont engagés à travailler conjointement avec l’ONUSIDA et les fournisseurs de services mobiles pour promouvoir, dans cinq pays au moins, la prévention du VIH et le dialogue sur les changements comportementaux par le biais du téléphone mobile.

Cet évènement s’est tenu sur l’île de Robben Island, au large de Cape Town, en Afrique du Sud, là où l’ancien président Nelson Mandela a été autrefois incarcéré. Ce lieu, qui est considéré comme témoignant de l’esprit humain, symbolise le pouvoir du changement.



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okwenjeb@unaids.org

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Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
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Prévention du VIH par les médias sociaux et le téléphone mobile

02 mai 2011

Table ronde sur les médias sociaux et la prévention du VIH avec (de gauche à droite) Mme Helen Alexander, du Réseau Sonke Gender Justice, M. Richard Delate, du Johns Hopkins Health and Education in South Africa, Olga Rudnieva, de la Fondation antisida d’Elena Pinchuk, et M. Ian Royer, de la Campagne What about HIV ?, le 2 mai 2011.
Source : Stefan Els, université de Stellenbosch.

Étant donné qu’il y a 7 000 personnes nouvellement infectées au VIH chaque jour, et que 1 000 d’entre elles vivent en Afrique du Sud, l’université de Stellenbosch, qui se trouve près de Cape Town, était le lieu idéal pour cette discussion de la table ronde de haut niveau sur les moyens actuels et futurs d’utilisation optimale des médias sociaux et des technologies mobiles dans la prévention des nouvelles infections au VIH.

« La capacité des nouvelles technologies à redynamiser le mouvement antisida ne fait aucun doute. Nous avons vraiment besoin d’une révolution de la prévention du VIH centrée sur les médias sociaux et les technologies mobiles », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, dans son allocution d’ouverture.

Deux tables rondes – l’une sur les médiaux sociaux, et l’autre sur les technologies mobiles – ont été retransmises en direct via la page de l’ONUSIDA présente sur Facebook. Les discussions ont réuni des dirigeants du secteur des technologies, des militants antisida et des experts en médias sociaux, pour un partage d’idées sur ces nouveaux outils et sur leur intégration dans les programmes de prévention du VIH.

Mobiliser les réseaux sociaux autour du VIH et des jeunes

Durant la session sur les médias sociaux, un projet en cours d’élaboration a été présenté par M. Ian Royer, délégué au récent sommet mondial des jeunes sur le VIH tenu au Mali. Les participants de ce sommet ont lancé une campagne collaborative dans les médias sociaux ainsi qu’un document final visant à mobiliser les organisations et les réseaux de jeunes dans le monde pour qu’ils avalisent la Déclaration du sommet. Le site web www.whatabouthiv.org héberge cette initiative.

« À ce jour, nous avons reçu plus de 1 000 soutiens et engagé plus de 7 000 personnes à travers le monde. Les médias sociaux constituent un outil idéal pour mobiliser les jeunes », a déclaré M. Royer. « Nous intensifions nos efforts à l’approche de la réunion de haut niveau sur le sida, en juin, pour nous assurer que notre Déclaration est clairement entendue ! ».

Étant donné que les médias sociaux impliquent des conversations bidirectionnelles, les participants des tables rondes ont répondu aux questions posées sur Twitter et Facebook après la discussion en ligne. Tweeter @baruchdom a fait l’observation suivante : « N’oubliez pas que la majorité des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogues et des transsexuels n’ont pas accès aux réseaux sociaux ou à l’Internet. »

La réponse à cette observation est venue d’Helen Alexander, du Réseau Sonke Gender Justice : « En Afrique du Sud du moins, le téléphone cellulaire est un outil important pour les activités des travailleurs du sexe, car il les aide à entrer en contact avec leurs clients et à assurer leur protection. Les téléphones mobiles sont donc un moyen très efficace d’atteindre ces travailleurs du sexe. Ils sont anonymes et n’obligent pas à suivre de près les personnes, lesquelles sont souvent peu enclines à venir à des évènements communautaires », a-t-elle ajouté.

Plateformes mobiles pour le changement social

L’Afrique compte 500 millions de téléphones cellulaires et la santé mobile est de plus en plus reconnue comme un canal efficace de programmation anti-VIH.

Nous avons vraiment besoin d’une révolution de la prévention du VIH centrée sur les médiaux sociaux et les technologies mobiles

Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Comment pouvons-nous commencer à optimiser l’utilisation des technologies mobiles dans la prévention du VIH ? » a demandé Marlon Parker, fondateur de Reconstructed Living Lab, une entreprise sociale sud-africaine. « Nous devons utiliser cette technologie pour éduquer, engager et responsabiliser les personnes – et nous pouvons étendre cette initiative au-delà de ces plateformes, par des actions hors ligne ! »

Mme Debbie Rogers, stratège principale pour la Fondation Praekelt, a partagé les enseignements tirés de leur plateforme mobile gratuite Young Africa Live, qui vise notamment à empêcher les nouvelles infections au VIH en Afrique du Sud. Selon Mme Rogers, cette plateforme a enregistré 32 millions de pages vues et plus de 950 000 commentaires affichés depuis son lancement.

Lancement d’un concours pour l’élaboration d’applications sur la prévention du VIH

L’Internet et les médias sociaux sont largement utilisés par les jeunes à travers le monde, même dans les pays à faible revenu. Ces outils sont à même de fournir, à peu de frais, des programmes de prévention du VIH auprès des jeunes, par le biais d’un média qu’ils connaissent bien.

Les participants aux tables rondes sur les médias sociaux et les technologies mobiles dans la prévention du VIH organisées à l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, le 2 mai 2011.
Source : Stefan Els, université de Stellenbosch.

C’est dans cette perspective que Mme Olga Rudnieva, directrice exécutive de la Fondation antisida d’Elena Pinchuk, a annoncé dans son discours de clôture le lancement d’un concours pour l’élaboration d’applications sur la prévention du VIH dans les médias sociaux et sur les téléphones mobiles.

« Avant la fin de la semaine prochaine, les critères retenus seront affichés sur le site web de l’ONUSIDA. Le défi lancé porte sur un projet de prévention du VIH axé sur les réseaux sociaux, avec ou sans application mobile. Nous acceptons les projets qui ne dépassent pas 10 000 USD. Soyez créatifs, novateurs et proposez quelque chose de bien pour vous-même et pour votre communauté ! » a déclaré Mme Rudnieva.

En préparation à la réunion de haut niveau sur le sida, les tables rondes sur les médias sociaux et les technologies mobiles axés sur la prévention du VIH ont été co-organisées par l’ONUSIDA et l’université de Stellenbosch. Elles s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de l’ONUSIDA visant à inspirer et mobiliser les jeunes dans l’utilisation des médias sociaux à des fins de révolution de la prévention du VIH.

Améliorer l'accès aux médicaments de qualité à prix abordable dans les pays africains : le rôle de la Conférence internationale sur la production pharmaceutique locale en Afrique et le lancement de l'Association d'Afrique australe pour les médicaments...

06 avril 2011

Photo : ONUSIDA

Dans les pays en développement, la difficulté d'accès aux produits essentiels à prix abordable constitue l’un des principaux obstacles à l'accès universel au traitement. Deux récents événements au Cap ont donné l’occasion de discuter de ce problème, d’y réfléchir et d’élaborer une stratégie en vue d’améliorer l'accès à des médicaments de qualité à prix abordable en Afrique.

La Conférence internationale sur la production pharmaceutique locale en Afrique s'est déroulée du 4 au 6 avril derniers. Elle a réuni des hommes politiques, des représentants de l'industrie pharmaceutique et des partenaires du développement afin de leur permettre d'échanger leur point de vue et de collaborer, ce qui est fondamental pour promouvoir la production pharmaceutique locale. Les discussions ont porté sur des questions très variées dont l'accès aux médicaments essentiels, les droits de la propriété intellectuelle, le transfert de technologie ainsi que le recours aux flexibilités de l'accord sur les ADPIC et l'harmonisation de la réglementation des produits pharmaceutiques.

Le renforcement de la capacité de réglementation est également essentiel pour permettre l'accès, en temps utile, à des médicaments de qualité, sûrs et efficaces.

Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du programme, ONUSIDA

Des représentants des organisations intergouvernementales régionales comme la Communauté de l'Afrique de l'Est et la Communauté de développement de l'Afrique australe ont été rejoints par des représentants de l'industrie pharmaceutique indienne, du PNUD et de l'OMS. Ils ont été accueillis par M. Stefano Bologna, représentant de l'ONUDI, M. Dieter Haller, ambassadeur d'Allemagne à Pretoria et M. Olajide, de la Commission de l'Union africaine. Parmi les participants figuraient également M. Anand Grover, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé et Mme Ellen T’Hoen, directrice exécutive de la fondation Medicines Patent Pool.

Dans son discours inaugural, Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a déclaré que la production locale de produits pharmaceutiques de qualité en Afrique offre l'opportunité de soutenir la riposte au sida sur le long terme et de rapprocher les produits des personnes qui en ont besoin.

« Mais il faut pour cela mettre en place un cadre réglementaire solide, capable d'attirer les investissements du secteur privé pour financer la fabrication de médicaments en Afrique. La production locale pourrait alors prospérer, comme nous l'avons observé en Asie et en Amérique Latine » a t-il indiqué.

« Le renforcement de la capacité de réglementation est également essentiel pour permettre l'accès en temps utile à des médicaments de qualité, sûrs et efficaces », a ajouté Paul De Lay.

Lancement de l'Association d'Afrique australe pour les médicaments génériques

La conférence a été précédée le 4 avril par le lancement officiel de l'Association d'Afrique australe pour les médicaments génériques (SAGMA). Cette association à but non lucratif espère promouvoir la collaboration au sein du secteur pharmaceutique afin d'assurer l'autosuffisance et la fiabilité de la production et de la fourniture locales de médicaments génériques de qualité, abordables et efficaces dans les pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe.

Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a prononcé l’un des discours inauguraux lors du lancement. Il a parlé de l'émergence d'une « vision et d'un système de réglementation panafricains » qui permettraient de réduire les délais d'autorisation de mise sur le marché des médicaments, d'améliorer le contrôle qualité, de mieux soutenir l'innovation et de riposter de manière plus durable au VIH.

« La SAGMA a un rôle essentiel à jouer pour appuyer l'élaboration d'un plan de réglementation pharmaceutique pour l'Afrique qui soutiendra l'accès universel au traitement », a déclaré Paul De Lay.

Poursuivant son discours, il a décrit le soutien que pourrait apporter la SAGMA aux pays à travers « la mise en œuvre de l'accord sur les ADPIC, des modèles de licence innovants et la fondation Medicines Patent Pool pour continuer à faire baisser les prix et assurer la disponibilité de nouvelles générations de médicaments de bonne qualité. »

Mme Joy Phumaphi, secrétaire exécutive de l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) au Botswana, a également prononcé un discours inaugural. Cette alliance de chefs d'État et de gouvernements africains a pour objectif de réduire à néant les décès liés au paludisme. Elle a été fondée par les dirigeants africains afin de mettre à profit leur pouvoir individuel et collectif par delà les frontières des pays et des régions.

Deux tables rondes se sont également tenues afin de permettre aux participants de partager leur expérience dans le domaine de la fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique australe. Parmi les intervenants figuraient des représentants de laboratoires pharmaceutiques privés.

« Un meilleur avenir » : de nouveaux éléments concrets attestent qu’une trithérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement peut réduire très nettement la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

14 janvier 2011

Crédit : ONUSIDA/P. Virot

Le journal médical The Lancet Infectious Diseases publie aujourd’hui les éléments probants d’une étude conduite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette étude établit que la prescription aux femmes enceintes vivant avec le VIH d’une combinaison de trois médicaments antirétroviraux à partir du dernier trimestre de grossesse, au moment de l’accouchement puis pendant six mois d’allaitement peut réduire de plus de 40 % le risque de transmission du VIH à leurs bébés.

L’étude Kesho Bora, ce qui veut dire « un meilleur avenir » en Swahili, a été menée entre juin 2005 et août 2008 sur cinq sites au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud. L’essai aléatoire contrôlé visait à évaluer l’efficacité et l’innocuité des trithérapies antirétrovirales pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ses résultats ont été comparés à l’administration de névirapine à dose unique et de zidovudine interrompue après l’accouchement que l’OMS recommandait depuis 2004.

La trithérapie antirétrovirale prescrite à partir du troisième trimestre de grossesse aux femmes enceintes présentant une numération de CD4 de 200 à 500 cellules par microlitre a fait baisser de 43 % la transmission de la mère à l’enfant et réduit de plus de moitié le risque d’infection pendant l’allaitement. Par ailleurs, cette trithérapie est sûre pour Ia mère et l’enfant.

Le département Santé et recherches génésiques de l’OMS a travaillé sur l’étude en partenariat avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et l’Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) du National Institutes of Health.

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