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Annie Lennox, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, rend hommage à Nelson Mandela lors de sa visite en Afrique du Sud

07 décembre 2013

Annie Lennox, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, est en Afrique du Sud pour souligner les progrès et défis dans la riposte au sida. Lors de sa visite, elle rend un hommage à l'ancien Président Nelson Mandela.

Madame Lennox a été informée des bénéfices relatifs aux traitements du VIH précoces dans la prévention du sida pédiatrique lors d'une visite de l'unité de recherches cliniques des maladies infectieuses des enfants (KID CRU) au Tygerberg Children’s Hospital. Elle a rencontré des patients ainsi que leurs familles et regardé un spectacle donné par un groupe communautaire chantant un hommage dédié au Président Mandela.

Au Desmond Tutu HIV Foundation Youth Centre dans la communauté de Masiphumelele, Madame Lennox a pu se rendre compte comment un environnement taillé sur mesure pour les besoins des jeunes peut changer leurs vies. Le centre fournit des services de santé adaptés aux jeunes ainsi que l'éducation et les loisirs. Madame Lennox s'est entretenue avec de jeunes mères sur leurs défis et leurs rêves et a écouté un enregistrement tonique d'un groupe d'adolescents.

Les visites sur le terrain étaient particulièrement significatives et symboliques pour Madame Lennox car, il y a tout juste dix ans, elle a pris l'initiative d'attirer l'attention sur l'épidémie de VIH après sa première rencontre émouvante avec le Président Mandela.

Dans son rôle d'Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, Madame Lennox participera à la 17e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) et prendra la parole lors de différents événements de haut niveau. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, avec environ 7 000 scientifiques leaders de par le monde, décideurs politiques, militants et personnes vivant avec le VIH participeront à la conférence de 5 jours qui début le 7 décembre.

Déclarations

« Nelson Mandela est l'une des personnalités les plus significatives que la planète ait jamais vue pour changer la donne sur un plan historique, politique et social. En tant que telle, son décès laisse un vide énorme. Avant de quitter la vie publique il a déclaré "C'est dans vos mains", nous défiant tous pour mettre en œuvre des questions urgentes des droits de l'homme et de la justice sociale. Si nous voulons profiter de l'héritage qu'il a donné à l'Afrique du Sud et au monde et le maintenir, alors nous devons être proactifs et non indifférents. »

Annie Lennox, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA et chanteur-compositeur

« Le Desmond Tutu HIV Foundation Youth Centre aide la jeunesse a être confiante et à reconnaitre les talents qu'ils ne savaient pas détenir. »

Ane Lisa, une jeune au Desmond Tutu HIV Foundation Youth Centre

L’ONUSIDA et l’ensemble de la communauté de lutte contre le sida pleurent le décès de l’homme d’État d’envergure mondiale qu’était Nelson Mandela

05 décembre 2013

Nous nous souvenons de son engagement exceptionnel en faveur de la dignité, des droits de l'homme et de l'espoir

GENÈVE, 5 décembre 2013 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est très triste d’apprendre le décès de l’ancien président d’Afrique du Sud, Nelson Mandela, l’un des plus grands dirigeants d’Afrique et ardent défenseur des personnes vivant avec le VIH.

« Nelson Mandela était une figure incontournable du mouvement de lutte contre le sida. Il a contribué de manière déterminante à jeter les bases de la riposte moderne au sida » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Son engagement a permis de sauver des millions de vie et de transformer la santé en Afrique. Il a brisé la loi du silence et redonné l’espoir à tous de pouvoir vivre avec dignité ».

En 1994, M. Mandela est devenu le premier président démocratiquement élu d’Afrique du Sud après la fin de l’apartheid. Il a consacré une bonne partie de sa vie à plaider pour l’accès au traitement contre le VIH, à mettre fin à la stigmatisation et à lutter pour que les nourrissons puissent tous naître sans le VIH. Sa stature et sa présence sur la scène internationale lui ont permis de convaincre les dirigeants du monde entier d’agir de façon décisive contre le sida et la tuberculose.

C’est avec courage qu’il décida en 2005 de rendre public un événement personnel tragique lié au sida. Alors que le sida demeurait un sujet tabou en Afrique du Sud, il révéla au cours d’une conférence de presse que le décès de son fils était lié au sida. Sa révélation publique a permis de promouvoir le débat sur le VIH et le soutien qu’il a apporté aux personnes vivant avec le virus a contribué à briser la stigmatisation et la discrimination.

Lors de l’une de ses déclarations publiques les plus remarquables concernant le sida, M. Mandela a lancé un appel au monde pour qu’il fasse preuve de courage : « Plus nous manquons de courage et de volonté d’agir, plus nous condamnons à mort nos frères et nos sœurs, nos enfants et nos petits-enfants. Lorsque l’on écrira notre histoire, se rappelera-t-on de nous comme d’une génération qui a tourné le dos à une crise mondiale ou se souviendra-t-on plutôt que nous avons fait le bon choix ? »

« La vision de Nelson Mandela, son engagement indéfectible en faveur de la justice sociale et son courage personnel ont été une source d’inspiration pour moi ainsi que pour des millions de personnes à travers le monde, incitant chacun à se lever et défendre ce qu’il ou elle estime juste » a déclaré M. Sidibé. « Il est à mes yeux un héros qui a montré que même face à l’adversité, il est possible de réaliser ses rêves et de déplacer des montagnes ».


ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.


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Aborder les défis auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique du Sud

29 juillet 2013

(De gauche à droite) La Messagère des Nations Unies pour la paix, Charlize Theron, le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
Photo : ONUSIDA

Les défis auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique du Sud étaient le thème d'une réunion dynamique entre le Président de l'Afrique du Sud Jacob Zuma, la Messagère des Nations Unies pour la paix, Charlize Theron et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Les questions essentielles dans les discussions comprenaient la vulnérabilité au VIH des jeunes femmes et des filles en Afrique du Sud, la nécessité pour l'Afrique d'être plus auto-suffisante dans la production de médicaments antirétroviraux et les progrès remarquables réalisés par l'Afrique du Sud ces dernières années dans la riposte au sida.

Le Président Zuma déclare, “Nous sortons d'une période difficile. Nous avions tous les plans, mais la manière selon laquelle nous avons interagit avec le monde était très difficile. Je souhaite remercier l'ONUSIDA, et tout particulièrement Michel Sidibé, qui a été un pilier inébranlable en soutenant notre pays sur les questions du sida. Dans ce laps de temps très court, nous avons changé l'espérance de vie de nos concitoyens grâce à son soutien et à ses conseils."

L'importance d'atteindre les jeunes avec des services anti-VIH a également été soulignée avec la nécessité d'intégrer les soins de santé dans l'éducation et les programmes de la jeunesse. L'exemple du Programme de santé scolaire intégré d'Afrique du sud, qui a pour objectif d'atteindre les écoliers avec des services de soins de santé de base et des compétences psychosociales, a été souligné comme étant la route tracée pour l'amélioration de la santé des jeunes Sud-Africains.

L'heure est venue pour en finir avec le sida. L'heure est venue pour zéro décès évitable lié au sida, zéro tolérance pour la violence et de nouvelles infections chez les jeunes femmes

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« L'heure est venue pour en finir avec le sida, » déclare M. Sidibé. « L'heure est venue pour zéro décès évitable lié au sida, zéro tolérance pour la violence et de nouvelles infections chez les jeunes femmes. »

Une récente étude révèle que les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont trois fois plus de chance d'être infectées par le VIH que les jeunes hommes de la même tranche d'âge. La prévalence au VIH est également bien plus élevée chez les femmes (23%) que chez les hommes (13%) en Afrique du Sud.

Madame Theron s'est exprimée avec passion sur quelques uns des défis auxquels les jeunes en Afrique du Sud sont confrontés, défis qu'elle a observés et dont elle a entendu parler dans le cadre de son travail dans l'organisation à but non lucratif Charlize Theron Africa Outreach Project.

« Je vous promets que nous poursuivrons notre soutien pour que vous-mêmes et vos pairs soient protégés contre le VIH, » commente Mme Theron.

Mme Theron et M. Sidibé ont également rencontré Friends for Life, une organisation à but non lucratif située dans le bidonville Alexandra à Johannesburg. Friends for Life est une organisation communautaire basée sur la prévention, les soins et le soutien en matière de VIH qui travaille étroitement avec des jeunes.

« La visite était une magnifique occasion pour nous de partager nos idées et nos préoccupations en tant que jeunes, » déclare Thulani Tshefuta, une représentante de la section pour la jeunesse du Conseil national sud-africain sur le sida. « Nous espérons qu'en parlant de la situation de la jeunesse en Afrique du Sud et en poursuivant nos actions de militants, nous verrons le changement dans nos communautés et dans les vies des jeunes vivant avec le VIH. »

Le Président Obama déclare que l'Afrique du Sud montre la voie pour une génération sans sida

08 juillet 2013

Le Président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, en discussion avec l'Archevêque Desmond Tutu lors de sa visite de la Fondation Archbishop Desmond Tutu HIV Foundation (DTHF).
Photo : DTHF

Le Président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, a souligné la faisabilité pour atteindre l'objectif d'une génération sans sida lors de sa visite de la Fondation Archbishop Desmond Tutu HIV Foundation (DTHF) Youth Centre basée au Cap, Afrique du Sud. Le Président Obama a visité la Fondation le 30 juin lors de sa visite officielle de trois jours en Afrique - Sénégal, Tanzanie et Afrique du Sud.

"Nous avons la possibilité d'atteindre l'objectif d'une génération sans sida en garantissant que chacun dans notre famille humaine soit capable de profiter de sa vie, d'avoir sa famille et réussisse à être en bonne santé, ici en Afrique et partout dans le monde", déclare le Président Obama.

Fondée au début des années 90, la Fondation DTHF fournit prévention, traitement, recherche et formation en matière de VIH et de tuberculose ainsi que des services de management pour les communautés à l'ouest du Cap, tout particulièrement aux habitants des townships qui sont les plus exposés au risque d'infection.

Son centre pour les jeunes, ouvert en 2011 avec l'aide de différents partenaires du secteur privé et international, y compris le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), propose des services de santé, de compétences psychosociales et éducatives, soutient plus de 2000 jeunes qui sont enregistrés.

« Merci aux citoyens américains pour la contribution faite par le PEPFAR pour notre lutte contre la tuberculose, le VIH et le paludisme, pas seulement ici, mais aussi dans d'autres parties de l'Afrique, » déclare l'Archevêque Tutu. « Ici en Afrique nous parlons de ‘Ubuntu’— nous disons qu'une personne est une personne au travers d'une autre personne. »

Ces dernières années, l'Afrique du Sud, qui est victime de la plus importante épidémie de VIH du monde, a fait des progrès remarquables dans sa riposte au sida. En 2011, l'Afrique du Sud a enregistré une réduction de 41% des nouvelles infections à VIH depuis 2001. L'élargissement des programmes de traitement du VIH dans le pays a permis à plus de 2 millions de personnes vivant avec le VIH d'accéder à des traitements vitaux et des services de soins en 2012. Par ailleurs, entre 2009-2012, les nouvelles infections par le VIH chez les enfants ont baissé de 63% dans le pays.

« L'Afrique du Sud a supporté une lourde charge par rapport au VIH, mais la bonne nouvelle est que le pays montre maintenant la voie en prenant soin de ses citoyens, préparant le terrain vers un avenir plus brillant pour les sud-africains, » indique le Président Obama.

Les avancées scientifiques de la lutte contre le VIH aident à façonner l'avenir de la recherche en Afrique

05 juin 2013

Le groupe réuni à l'occasion du symposium organisé à l'École de Médecine de l'Université du KwaZulu Natal à Durban, Afrique du Sud.
Photo : ONUSIDA/A.Debiky

Lorsque les médecins du centre médical de l'Université du Mississippi ont annoncé, le 2 mars 2013, la « guérison fonctionnelle » d'un bébé atteint du VIH, le monde a salué la nouvelle comme une percée médicale historique.

Ce bébé, appelé « bébé du Mississippi », était né avec le VIH et avait été traité avec des médicaments antirétroviraux agressifs 30 heures après sa naissance. Il a aujourd'hui plus de deux ans, et les médecins ont confirmé que, bien que n'ayant pris aucun médicament depuis l'âge de dix-huit mois, les tests ne faisaient apparaître aucun signe de réactivation du VIH (charge virale détectable).

Depuis cette annonce extraordinaire, les scientifiques et les chercheurs tentent de comprendre comment le cas du « bébé du Mississippi » pourrait faire avancer les recherches futures dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Plus de 20 scientifiques, chercheurs, praticiens en santé publique, donateurs, autorités gouvernementales, et représentants d'organisations non-gouvernementales et de la société civile se sont rassemblés pour un symposium organisé les 3 et 4 juin sur le thème Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

« Cet événement est un message d'espoir », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Le miracle du Mississippi doit devenir un miracle de Durban, un miracle de Bamako, un miracle pour tous les enfants indépendamment de leur lieu de naissance. »

Organisé par l'ONUSIDA et le CAPRISA (Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud), le symposium était articulé en deux grands volets : 1) les programmes visant à stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants doivent-ils être reformulés pour promouvoir une détection et un traitement précoces des bébés exposés au risque d'infection à VIH ? et 2) les défis associés à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le traitement antirétroviral pédiatrique.

Malgré la baisse de 24 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009, près de 330 000 enfants du monde entier sont nés avec le VIH en 2011. La plupart de ces enfants nés avec le VIH (plus de 90 %) vivent en Afrique subsaharienne.

De nombreux pays d'Afrique ont fait des progrès remarquables dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant en améliorant l'accès et l'intégration des services de prévention, de traitement et d'appui en matière de VIH pour les mères et leurs nouveau-nés. Dans les 22* pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, le nombre de décès liés au sida chez les enfants est passé de 243 000 en 2009 à 203 000 en 2011.

Cet événement est un message d'espoir. Le miracle du Mississippi doit devenir un miracle de Durban, un miracle de Bamako, un miracle pour tous les enfants indépendamment de leur lieu de naissance

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Toutefois, les progrès au niveau de l'extension de l'accès au traitement antirétroviral pour les enfants ont été minimes. En 2011, le pourcentage d'enfants vivant avec le VIH remplissant les conditions pour un traitement et qui en bénéficiaient était nettement inférieur à 50 % dans au moins 15 des 22 pays prioritaires (8 % au Tchad, 19 % en Éthiopie et 29 % au Malawi).

« Le traitement et les soins pédiatriques accusent un net retard ; il semble exister un certain décalage entre les investissements dans les programmes visant à stopper les nouvelles infections chez les enfants et les enfants qui ont besoin d'un traitement. Même lorsque les enfants sont identifiés, ils ne sont pas toujours mis en relation avec des services de soins », explique le Dr Chewe Luo, Conseillère principale de l'UNICEF sur le sida.

Le cas du « bébé du Mississippi » a été longuement commenté, en soulignant la nécessité d'un diagnostic et d'un démarrage précoces du traitement chez les nourrissons. « La portée exacte du « bébé du Mississippi » au niveau de la population générale demeure incertaine et des recherches supplémentaires, y compris sur des médicaments néonatals appropriés et sûrs, doivent être entreprises avant de faire pression pour modifier nos politiques à grande échelle », affirme le Dr Hanna Gay, Professeur associé à l'Université du Mississippi, qui a traité le « bébé du Mississippi ». « Néanmoins, nous avons une certitude absolue : un diagnostic et un traitement précoces peuvent sauver des vies. »

À la fin de ces deux jours de discussion, les participants ont émis plusieurs recommandations, y compris concernant la nécessité d'un diagnostic précoce des nourrissons, d'une amélioration de la recherche et des médicaments destinés aux enfants et de mécanismes de financement plus efficaces pour renforcer les programmes de lutte contre le sida chez les mères et les enfants.

« Ce que nous savons, c'est qu'un diagnostic et un traitement anti-VIH précoces chez les nourrissons et les enfants apportent de meilleurs résultats, indépendamment de la question de la guérison. Nous devrions nous inquiéter du fait que nous ne diagnostiquons ni ne traitons suffisamment tôt les enfants. En Afrique du Sud, seuls 65 % des enfants qui ont besoin d'un traitement en suivent un », déclare le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d'Afrique du Sud.


*Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, République Unie de Tanzanie, Swaziland, Tchad, Zambie et Zimbabwe [^]

Les progrès sur le VIH redonnent espoir à la province du KwaZulu-Natal

04 juin 2013

Lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, le Premier ministre du KwaZulu-Natal, le Dr Zweli Mkhize, a souligné que les progrès réalisés dans la province avaient commencé à inverser le cours de l'épidémie de sida dans cette région d'Afrique du Sud la plus touchée par le VIH.

Le KwaZulu-Natal a enregistré des progrès remarquables dans l'extension de l'accès au traitement antirétroviral et dans la réduction des nouvelles infections à VIH. Entre 2011 et le début de l'année 2013, plus de 300 000 hommes ont subi une circoncision médicalisée, diminuant ainsi leur risque d'infection par le virus. Même si elle reste élevée, la prévalence globale du VIH chez les 15-24 ans est passée de 31 % en 2009 à 25,5 % en 2011.

M. Sidibé a félicité le Premier ministre pour sa vision personnelle et son leadership dans la mise en œuvre de programmes décentralisés de prévention, de traitement et de soins anti-VIH qui ont donné des résultats visibles. Il a fait remarquer que si les efforts actuels sont poursuivis, le KwaZulu-Natal sera en bonne voie pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Malgré ces avancées, le KwaZulu-Natal demeure la province la plus touchée en Afrique du Sud, avec une prévalence prénatale du VIH de plus de 40 % dans deux de ses districts, et plus de 1,6 million de personnes vivant avec le VIH en 2011.

Selon M. Sidibé, si l'Afrique du Sud veut obtenir de réels progrès, la riposte nationale au sida doit continuer d'appliquer ses méthodes actuelles d'intégration entre leadership politique et traditionnel, recherche scientifique et engagement actif des communautés.

Déclarations

Si le KwaZulu-Natal, la province la plus touchée d'Afrique du Sud, peut continuer d'accélérer le rythme de progression et reproduire les succès enregistrés dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants, nous pouvons être certains que l'Afrique sera en bonne voie pour mettre un terme à l'épidémie de sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous avons modifié le cours de l'épidémie au KwaZulu-Natal. Sur le sida, nous sommes passés de la peur, de la mort et du désespoir à l'espoir et à l'aspiration au progrès. Les personnes que nous avons prises en charge sont la preuve vivante de cette réussite.

Dr Zweli Mkhize, Premier ministre de la province du KwaZulu-Natal

Pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les succès enregistrés par la riposte au sida ne doivent pas susciter l'autosatisfaction

03 juin 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et le Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal, se sont rencontrés le 3 juin en marge du symposium ONUSIDA/CAPRISA intitulé Scientific advances from the ‘Mississippi baby’: Implications for public health programmes on mother to child transmission of HIV / Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant et organisé à Durban, en Afrique du Sud.

M. Sidibé a salué le leadership courageux qui a transformé cette province, épicentre du VIH en Afrique du Sud, en un pionnier innovant pour inverser le cours de l'épidémie.

Ces dernières années, grâce à un engagement politique fort et des programmes anti-VIH efficaces, le KwaZulu-Natal a réussi à faire en sorte que plus de 600 000 personnes ayant besoin d'un traitement antirétroviral y aient accès en 2012, contre seulement un peu plus de 36 000 en 2005. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à six semaines est passé à 2,1 % en 2012, contre 22 % en 2005. L'espérance de vie au KwaZulu-Natal est passée de 56,4 ans en 2009 à 60 ans en 2011, une augmentation largement imputable à la baisse des décès liés au sida.

Le Dr Dhlomo s'est dit ému par la reconnaissance et le soutien reçus par sa province pour les résultats positifs obtenus dans la riposte au sida. Il a admis que le gouvernement devrait investir davantage dans les services de prévention du VIH, notamment les programmes pour les changements sociaux et de comportement. En 2012, la province a dépensé 73 % des fonds alloués au VIH pour le traitement et les services de soins et seulement 5 % pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle.

Déclarations

Les leaders politiques et les chefs traditionnels se sont unis sur des données scientifiques probantes pour avancer vers la fin de l'épidémie de sida. Cette action a permis une transformation significative de la riposte au sida du KwaZulu-Natal ces dernières années, mais l'heure n'est pas à l'autosatisfaction.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En mettant l'accent sur une action réellement décentralisée avec toutes les parties prenantes, en particulier les maires de toutes nos municipalités, je ne doute pas un instant que nous nous rapprochons de nos objectifs. C'est l'affaire de chacun et le secteur de la santé publique ne peut pas agir seul.

Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal

Afrique du Sud : Les jeunes prennent la tête d'une nouvelle vague de mobilisation communautaire et de militantisme politique

23 mai 2013

Jeunes participants à l'atelier de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA

En Afrique du Sud, les jeunes relèvent le défi de la création d'un mouvement destiné à surmonter l'impact de l'épidémie du sida sur leurs vies.

Des questions comme les rapports sexuels intergénérationnels et les transactions sexuelles, la toxicomanie et les taux élevés de grossesses chez les adolescentes ne sont que certains des nombreux facteurs qui exposent les jeunes à un risque d'infection à VIH encore plus élevé que les membres des autres groupes d'âge.

Dernièrement, l'ONUSIDA a rassemblé à Johannesburg, Afrique du Sud, des jeunes de tout le pays afin de dégager des moyens de permettre efficacement aux jeunes de prendre l'initiative de la riposte au sida. L'application de la stratégie CrowdOutAIDS - recommandations politiques menées par les jeunes et lancées par le Secrétariat de l'ONUSIDA - dans le contexte de l'Afrique du Sud a servi de base aux discussions.

« La stratégie CrowdOutAIDS de l'ONUSIDA met l'accent sur la jeunesse. Dans cette stratégie, les jeunes sont une composante essentielle du processus en matière d'implication et d'engagement », explique Bruce Dube, Directeur général de Youth Village, un portail en ligne destiné aux jeunes. « Chaque jeune a une contribution à apporter, à tous les niveaux. Les jeunes ont le pouvoir de générer des changements dans leurs propres communautés », ajoute-t-il.

L'élimination des niveaux élevés existants de stigmatisation et de discrimination, la disponibilité accrue de services et d'installations de lutte contre le VIH spécialement conçus pour les jeunes et la création d'opportunités de développer des solutions créées pour les jeunes ont été identifiées comme des éléments clés permettant aux jeunes militants d'Afrique du Sud de jeter les bases de leur action.

« Il a été mis en évidence au cours des discussions au sein de l'atelier que les jeunes étaient impatients de créer des espaces leur permettant de lancer et d'organiser un dialogue non seulement sur les défis mais aussi sur les solutions qui sont à leur portée », déclare le Dr Catherine Sozi, Coordinatrice de l'ONUSIDA dans le pays.

Les participants à l'atelier ont exploré différents moyens de consolider la mobilisation communautaire et le militantisme politique conduits par les jeunes afin de renforcer la demande et la fourniture de services anti-VIH pour tous les jeunes, indépendamment de leur statut sérologique, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Les jeunes militants ont aussi consolidé leurs compétences pour un leadership plus efficace au niveau national et provincial. Ils ont en outre eu l'opportunité d'échanger des idées sur les meilleurs moyens d'assurer l'accès aux informations en rapport avec le VIH, notamment par le biais des technologies numériques, et de forger des réseaux stratégiques entre eux et entre leurs organisations respectives. Cet atelier conduira au développement d'un plan d'action, en utilisant la stratégie CrowdOutAIDS pour orienter les activités futures.

« La mobilisation contre le sida ne fait pas partie du style de vie des jeunes ; nous devons changer cela et l'intégrer dans toutes les facettes de nos vies », souligne M. Dube.

L'ONUSIDA et d'autres organisations de promotion de la santé soutiennent la nouvelle initiative de lutte contre la tuberculose et le VIH en Afrique

20 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rejoint des leaders dans le secteur de la santé du continent africain et d'autres organisations internationales pour soutenir un nouvel élan en faveur de l'accélération des progrès de la lutte contre la tuberculose et le VIH. Cette initiative a été présentée à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 20 mars, et sera lancée officiellement le 21 mars à Mbabane, Swaziland.

L'initiative inclut un ensemble de nouveaux instruments, pour plus de 120 millions de dollars US au total, qui seront utilisés pour accélérer les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose et le VIH au cours des 1 000 prochains jours. Cette initiative sera mise en œuvre avec les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) pour atteindre les objectifs internationaux consistant à réduire de moitié les décès causés par la tuberculose et liés au VIH d'ici 2015.

M. Sidibé et d'autres leaders dans le secteur de la santé signeront demain la Déclaration du Swaziland lors du lancement officiel de l'initiative.

Déclarations

Dans la région de la SADC, la tuberculose et le VIH se sont associés et ont eu un effet totalement dévastateur ; ce qu'il nous faut désormais, c'est une réponse d'urgence à ce phénomène.

Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland

Nous devons établir une priorité en faveur des actions dans les points chauds, comme la tuberculose dans l'industrie minière. Les nouveaux partenariats que nous constatons aujourd'hui entre les gouvernements, le secteur privé et les agences internationales peuvent et doivent orienter nos efforts renouvelés au cours des 1 000 prochains jours.

Dr Aaron Motsoaledi, Ministre sudafricain de la Santé

Nous avons le pouvoir d'arrêter la tuberculose et le VIH dans leur élan. Nous devons appliquer une tolérance zéro pour les systèmes parallèles de la tuberculose et du VIH. Si nous ne parvenons pas à combler les manques de financement et à nous focaliser sur les points chauds en matière de VIH et de tuberculose, l'Afrique subsaharienne pourrait se retrouver confrontée à une catastrophe encore aggravée en ce qui concerne le VIH et à une tuberculose résistante aux médicaments.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous avons 1 000 jours pour atteindre les objectifs internationaux consistant à réduire de 50 % la mortalité due à la tuberculose et les décès causés par la tuberculose/VIH d'ici 2015. Ensemble, nous générons un nouvel élan vers la fin de la tuberculose et de l'épidémie conjointe de tuberculose et du VIH dans la SADC.

Dr Lucica Ditiu, Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose

Concrétiser l'impact potentiel du traitement antirétroviral

22 février 2013

L'étude confirme la nécessité urgente d'un déploiement rapide à grande échelle du traitement antirétroviral dans les communautés les plus touchées par l'épidémie.

Les résultats détaillés d'une étude sur les effets du traitement antirétroviral dans la prévention des nouvelles infections à VIH ont été publiés cette semaine dans la revue médicale Science. Cette étude, dirigée par le Professeur Frank Tanser d'Africa Centre, s'est déroulée sur une période de sept ans (2004-2011) et a porté sur près de 17 000 personnes, soit la plus grande étude de ce genre jamais réalisée à l'échelle d'une population en milieu rural en Afrique subsaharienne.

Elle a été menée dans le canton de Hlabisa, dans la province rurale du Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud. Les collines vallonnées du Kwazulu-Natal font probablement partie des paysages les plus magnifiques de la planète, mais c'est aussi une région particulièrement touchée par l'épidémie de sida. Le Kwazulu-Natal présente l'un de taux de prévalence du VIH les plus élevés au monde : là-bas, un individu sur quatre âgé de plus de 15 ans vit avec le VIH.

Le Kwazulu-Natal est largement réputé pour mener une riposte solide au VIH à l'échelle de la province. Par exemple, à Hlabisa, mi-2012, le Programme de traitement et de soins anti-VIH de Hlabisa avait mis en place un traitement antirétroviral pour plus de 20 000 personnes dans tout le canton.

Les 16 667 participants à l'étude du Professeur Tanser n'étaient pas infectés par le VIH au début de la période de test et ont été soumis à un dépistage régulier, en moyenne tous les deux ans. À la fin de l'étude, 1 413 personnes avaient été infectées. Les personnes diagnostiquées séropositives au VIH ont été invitées à suivre un traitement antirétroviral dès qu'elles sont devenues éligibles à un tel traitement en vertu des lignes directrices nationales sud-africaines. À l'origine, le traitement a d'abord été proposé aux adultes présentant une numération de CD4 inférieure à 200, puis il a été étendu aux personnes ayant des numérations de CD4 inférieures à 350, aux femmes enceintes et aux patients atteints de tuberculose à partir d'avril 2010.

L'étude a démontré que le risque d'être infecté par le VIH diminuait considérablement si une personne vivait dans une zone de couverture par le traitement antirétroviral très élevée. Par exemple, dans les zones où la couverture du traitement se situe entre 30 et 40 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (ce qui correspond à environ 60 % des personnes éligibles à un traitement en vertu des critères actuels), la probabilité d'être infecté par le VIH est de près de 40 % inférieure à celle des communautés où cette couverture est beaucoup plus faible, à moins de 10 %. Ces résultats confirment une nouvelle fois l'immense impact que le traitement antirétroviral peut avoir sur la morbidité, la mortalité et les nouvelles infections à VIH, à condition que le traitement soit à la mesure des niveaux d'impact maximum sur les populations les plus touchées par le virus.

Cette étude en population à grande échelle, la première dans une région d'Afrique fortement touchée par l'épidémie, fournit des preuves capitales démontrant que le traitement est la prévention et joue un rôle essentiel dans notre combinaison d'outils de prévention

Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA

« Cette étude est absolument fondamentale. Elle représente une autre pièce du puzzle qui montre comment le traitement permet de garder les gens en bonne santé et productifs, tout en faisant diminuer de manière significative la probabilité de transmettre le virus », explique Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA. « Cette étude en population à grande échelle, la première dans une région d'Afrique fortement touchée par l'épidémie, fournit des preuves capitales démontrant que le traitement est la prévention et joue un rôle essentiel dans notre combinaison d'outils de prévention ».

Les préoccupations relatives à l'élargissement du dépistage et du traitement, à l'observance et à l'adhésion au traitement, au développement d'une résistance aux médicaments et à d'autres facteurs tels que la capacité des systèmes de santé à fournir un traitement antirétroviral ont été longuement débattues, en particulier depuis l'annonce des résultats de l'essai HPTN052 en 2011. L'essai HPTN052 a suscité beaucoup d'optimisme au sein de la communauté du VIH, en montrant que, si une personne vivant avec le VIH se pliait à un traitement antirétroviral efficace, le risque de transmettre le virus à son partenaire sexuel non infecté pouvait être réduit de 96 %. Toutefois, des études en population à plus grande échelle devaient encore confirmer la manière dont ces conclusions s'appliquent dans un contexte communautaire.

Bien qu'il ne soit pas surprenant qu'une étude en population à une telle échelle et sur une si longue période ait confirmé le pourcentage déterminé par l'essai HPTN052, les points de pourcentage manquants sont imputables à l'échelle et à l'ampleur proprement dites de l'essai. L'étude nous a permis de faire un pas de plus vers la découverte du potentiel réel du traitement antirétroviral et de l'impact immense qu'il pourrait avoir sur la prévention des nouvelles infections à VIH en situation réelle, là où le VIH fait partie de la vie quotidienne.

Elle a également confirmé une nouvelle fois la nécessité urgente d'un déploiement rapide à grande échelle du traitement antirétroviral dans les communautés les plus touchées par l'épidémie. Elle a aussi donné aux pays une autre raison solide de respecter leurs engagements et d'atteindre les objectifs définis dans la Déclaration politique de 2011 de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida : intensifier l'accès au traitement pour couvrir 15 millions de personnes d'ici 2015 et diviser par deux le nombre d'infections à VIH transmises par voie sexuelle d'ici 2015.

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