ZAF

L’Afrique du Sud élargit l’accès à la thérapie antirétrovirale

17 décembre 2010

C’est en Afrique du Sud que les personnes vivant avec le VIH sont les plus nombreuses : 5,6 millions d’individus selon les estimations, soit près d’un sixième de la population totale touchée par l’épidémie dans le monde. Photo: ONUSIDA

Le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud, a annoncé que son pays avait réussi à négocier des réductions de prix des traitements antirétroviraux, lors d’un appel d’offres pour élargir l’accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH.

« J’ai le privilège d’annoncer une baisse massive du prix des antirétroviraux qui a entraîné une réduction de 53,1 % du coût de l’offre totale », a déclaré le docteur Motsoaledi. « L’Afrique du Sud a désormais les moyens de traiter deux fois plus de personnes avec des antirétroviraux, par rapport à ce que le budget autorisait précédemment. »

Dans un communiqué publié le 14 décembre, le ministre de la Santé a annoncé que depuis la Journée mondiale de lutte contre le sida 2009, quelque 5 millions de Sud-Africains avaient fait un test de dépistage dans le cadre de la campagne de conseil et de test VIH lancée par le Président Zuma en avril.

La campagne vise à multiplier par six le nombre de personnes dépistées d’ici 2011, pour passer de 2,5 millions de tests en 2009 à 15 millions. Sur les 5 millions de personnes testées depuis le lancement, plus de 900 000 ont été diagnostiquées séropositives.

De plus en plus de personnes découvrent leur statut à mesure que les tests s’intensifient, d’où une hausse des demandes d’accès au traitement. Ces réductions de prix sont essentielles pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder à un traitement qui leur sauvera la vie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, avait assisté au lancement de la campagne en avril et appelé de ses vœux une réduction du prix des antirétroviraux, qui était supérieur d’au moins 25 à 30 % aux prix internationaux moyens, ce qui freinait beaucoup les efforts de l’Afrique du Sud pour élargir le traitement.

« Il s’agit là d’un grand pas en avant dans la riposte de l’Afrique du Sud à l’épidémie », a déclaré M. Sidibé. « De plus en plus de personnes découvrent leur statut à mesure que les tests s’intensifient, d’où une hausse des demandes d’accès au traitement. Ces réductions de prix sont essentielles pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder à un traitement qui leur sauvera la vie. »

L’Afrique du Sud finance plus des deux tiers de sa riposte au sida. En 2010, les dirigeants du pays ont mobilisé 1 milliard de dollars des Etats-Unis pour la riposte, une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.

C’est en Afrique du Sud que les personnes vivant avec le VIH sont les plus nombreuses : 5,6 millions d’individus selon les estimations, soit près d’un sixième de la population totale touchée par l’épidémie dans le monde. Le virus affecte 18 % environ des adultes du pays.

Le cricket, unificateur lors de la Journée mondiale du sida : Les joueurs porteront le ruban rouge lors de matchs internationaux.

30 novembre 2010

Kumar Sangakkara participant à des visites de communauté pour venir en soutien au partenariat Think Wise, lors du Vingt-20 mondial de l’ICC, il y a quelques mois, aux Antilles. Photo : ICC

Le cricket international marquera la Journée mondiale du sida et montrera son soutien envers les personnes vivant avec le VIH cette semaine. Les joueurs arboreront le ruban rouge sur leurs jerseys lors de matchs internationaux.

Le 1er décembre 2010, les joueurs et organisateurs de matchs porteront le ruban rouge pendant les matchs du One-Day International qui se joueront entre le Bangladesh et le Zimbabwe, l’Inde et la Nouvelle Zélande, et le Sri Lanka et les Antilles ; ainsi que lors de la première journée du Ashes Test Match, entre l’Australie et l’Angleterre, le 3 décembre. Des événements seront également organisés à l’occasion des matchs à domicile pour faire preuve de soutien envers les personnes vivant avec le VIH.

Le capitaine de l’équipe du Sri Lanka et Kumar Sangakkara, le champion de Think Wise, affirme qu’il est vital que les joueurs de cricket montrent leur soutien pour l’initiative Think Wise, un partenariat commun entre l’ICC (Conseil international de cricket), l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’Initiative Médias du monde et sida. La campagne pour augmenter la sensibilisation autour de la prévention du VIH et de la réduction des discriminations à l’encontre des personnes vivant avec le VIH a commencé en 2003.

« Elle est très importante, car une grande partie des personnes vivant avec le VIH dans le monde se trouve dans les pays joueurs de cricket. C’est une réalité omniprésente, peu importe où nous jouons », a dit Sangakkara.

Le manque de sensibilisation à propos du VIH est aggravé par la discrimination à laquelle font face les personnes vivant avec le VIH. Il est donc important de sensibiliser les gens pour enrayer la propagation du virus, tout en diminuant la discrimination. En tant que joueurs de cricket internationaux, nous pouvons participer à cet effort.

Kumar Sangakkara, capitaine du Sri Lanka et champion Think Wise

Le manque de sensibilisation à propos du VIH est aggravé par la discrimination à laquelle font face les personnes vivant avec le VIH. Il est donc important de sensibiliser les gens pour enrayer la propagation du virus, tout en diminuant la discrimination. En tant que joueurs de cricket internationaux, nous pouvons participer à cet effort », a-t-il dit.

Le Rapport mondial de l’ONUSIDA apporte de nouvelles conclusions prouvant que les investissements versés vers la prévention du VIH produisent des résultats conséquents dans les pays les plus touchés. Malgré ces gains, on estime à 2,6 millions de personnes le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH, à 1,8 million le nombre de personnes décédées à la suite de maladies liées au sida en 2009, et à 33,3 millions le nombre de personnes estimées vivre avec le VIH.

« Le ruban rouge que nous portons symbolise notre soutien pour la cause, pour aider les personnes atteintes du VIH et du sida à vivre une vie pleine et productive en société, sans perdre espoir. C’est une maladie que nous devons combattre en comprenant comment elle se répand et en encourageant les gens à parler de choses telles que la sexualité à la maison », a ajouté Sangakkara.

Coupe du monde de cricket de l’ICC de 2011

Les joueurs porteront aussi le ruban rouge lors de matchs importants de la Coupe du monde mondiale de cricket de 2011 de l’ICC, y compris les matchs de quart de finale, de demi-finale et de finale. Le capitaine de l’équipe d’Afrique du Sud, Graeme Smith, également champion de Think Wise, est ravi que le cricket continue à porter son soutien public pour les personnes vivant avec le VIH, particulièrement lors de l’événement phare du sport.

« Il suffit de regarder les statistiques pour comprendre pourquoi je suis passionné, en tant que capitaine de l’Afrique du Sud, d’avoir un impact en ce qui concerne la sensibilisation au VIH. 1,8 million de personnes meurent chaque année de conséquences du VIH et presque trois quarts d’entre elles viennent d’Afrique subsaharienne. Ce sont des personnes qui me regardent jouer au cricket à la télévision, qui me soutiennent dans les stades. Pour cette raison, tout cela est d’autant plus réel à mes yeux », a dit Graeme Smith.

« Si je peux utiliser ma position en tant que joueur de cricket international pour livrer d’importants messages sociaux, comme encourager les jeunes à se protéger en portant des préservatifs et réduire le nombre de nouvelles infections, c’est quelque chose que je suis ravi de faire. En portant le ruban rouge, nous faisons passer le message aux millions de fans à travers le monde qu’il ne faut pas avoir de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH », a-t-il conclu.

Les étapes à suivre après le gel microbicide tenofovir 1%

24 novembre 2010

Après près de 20 ans de recherche, les résultats des essais du CAPRISA 004 ont prouvé pour la première fois que l’usage d’un microbicide vaginal constitue un moyen de prévention sain et efficace contre l’infection au VIH chez les femmes.  

À la suite des résultats d’un étude Sud-Africaine (CAPRISA 004) ayant démontré qu’un gel microbicide vaginal contenant du Ténofovir était dans 39% des cas capable de réduire le risque d’infection au VIH chez la femme lors des rapports sexuels, l’OMS et l’ONUSIDA ont convoqué en Août 2010, un mois après l’annonce, une réunion dont l’objet était de passer en revue les implications des résultats du CAPRISA 004 et de définir les étapes à suivre par la suite.

Les participants à la réunion ont convenu pour suivi des actions prioritaires ci-dessous :

  • Des études de sécurité supplémentaires;
  • Un essai d’efficacité en Afrique pour confirmer le schéma posologique de dosage du
    CAPRISA 004 BAT 24;
  • Un essai d’efficacité et de sécurité du dosage simplifié et les échéanciers de test de VIH;
  • L’étude de mise en œuvre en Afrique du Sud; et, 
  • Les résultats du traitement et l’étude de la résistance.

Pour en savoir plus, lire le résumé analytique du rapport de la réunion, ou télécharger le rapport entier ici.

Réduire l’écart de santé en Afrique du Sud

09 novembre 2010

Une version plus exhaustive de cet article a paru dans le Bulletin du mois de novembre de l’Organisation mondiale de la santé.  

Photo:ONUSIDA

A quatre ans, Thando* a été accompagnée à un hôpital public de Johannesburg pour qu’elle bénéficie d’un traitement contre le VIH. « Je l’ai vue pour la première fois en 1998. Sa maladie était très avancée et son décompte des CD4 était à moins de 50 » , dit Ashraf Coovadia, pédiatre au Rahima Moosa Mother and Child Hospital. « En 1999, nous avons réussi à lui obtenir des médicaments antirétroviraux (ARV) grâce à un projet de recherche. »

Avant 2003, les ARV n’étaient pas disponibles dans le système de santé publique en Afrique du Sud, le pays qui compte le nombre le plus élevé de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Alors que les patients du secteur privé pouvaient accéder aux médicaments salvateurs et acheter leur survie, nombreux sont les patients du secteur public n'ayant pas survécu.

L’objectif fondateur du NHI est de refermer l’écart de plus en plus important entre les riches et les pauvres.

Dr. Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud

C’est cette triste division entre les secteurs public et privé que le gouvernement d’Afrique du Sud espère prendre de front avec le régime d’assurances national (National Health Insurance, NHI), en offrant l’accès universel aux soins « selon les besoins et non en fonction de la capacité à payer ».

Thando a eu la chance d’être traitée à temps et cette « charmante adolescente », élevée par sa tante, est aujourd’hui la patiente ayant passé le plus de temps au service pédiatrique de l'hôpital. « Avant ce déploiement, nous avions une poignée d’enfants qui pouvaient accéder aux ARV, moins de 5 %. Maintenant, la majorité des enfants qui le nécessitent sont sous ARV et se portent bien, » dit le Prof. Coovadia.

L’accès aux traitements contre le VIH a augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie ; depuis les élections démocratiques de 1994, l’accès aux services de santé en général s’est amélioré pour les Africains du Sud moins fortunés. Néanmoins, d’aucuns pensent que la norme de soins dans le secteur public détériore de façon continue.

« L’Afrique du Sud d’après 1994 a eu du mal à lutter contre l’épidémie du VIH – ce fût une vraie surprise, » dit Helen Schneider, Chercheur en chef au Centre d’épidémiologie et de recherches en maladies infectieuses de l’University of Cape Town (UCT).

Le ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi, a déclaré au Bulletin : « l’objectif fondateur du NHI est de refermer l’écart de plus en plus important entre les riches et les pauvres. Si je suis malade, je reçois les meilleurs soins. Quand les gens sont au chômage, ils peuvent toujours espérer. » Le Dr. Motsoaledi décrit le système de santé en place comme étant « très cher, destructif, hors de prix et pas viable. »

En septembre 2010, l’African National Congress (ANC), au gouvernement, a divulgué ses propositions actuelles concernant le NHI au public. Selon Zweli Mkhize, Président du comité de santé de l’ANC, le système, qui vise une couverture universelle pour tous les Africains du Sud, devrait coûter 11 milliards de rands supplémentaires en sus des 117 milliards compris dans le budget de la santé du gouvernement prévu pour 2012. L’imposition pour couvrir ce système d’assurance santé obligatoire devrait commencer en 2012, qui devrait être mise en place progressivement, sur une période de 14 ans.

South Africa has had difficulty post 1994 in grappling with the HIV epidemic—that was a real curveball

Helen Schneider, Chief Researcher, Centre for Infectious Diseases Epidemiology and Research.

Une société de conseil économique privée, Econex, a publié une critique approfondie des propositions, mettant à la surface quelques-uns des défis de mise en œuvre, le plus important étant l’énorme coût anticipé du système tel qu’il est actuellement conceptualisé.

Et les modèles de coûts mis en place pour le Congress of South African Trade Unions, qui soutient fermement l’introduction du NHI, suggèrent une exigence supplémentaire en matière de financement, qui s’élèverait à environ 189 milliards de rands, avant l’épargne administrative.

Le NHI introduirait également de nouvelles dimensions au système de financement de la santé en Afrique du Sud, notamment la possibilité d’utiliser des ressources publiques par le biais d’achats stratégiques de services pour la population. Selon Di McIntyre, professeure au département d’économie de la santé d’UCT, ceci garantirait que « chacun puisse accéder aux services de santé selon leurs besoins en matière de soins, et non en fonction de leur capacité à payer. »

 

*Le prénom de Thando a été changé.

Les Capitaines du Championnat d’Afrique de football féminin « donnent un carton rouge au sida » pour mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH

04 novembre 2010

Championnat d’Afrique féminin 2010, match du groupe A : Afrique du Sud contre Tanzanie, 31 octobre 2010 Photo : CAF

Les capitaines des huit équipes nationales participant au Championnat 2010 d’Afrique de football féminin – édition 2010, en Afrique du Sud, se sont unies pour soutenir la campagne Carton rouge contre le sida, visant à mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH.

La campagne a été initiée lors de la Coupe du monde 2010 de la FIFA par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé et Kirsten Nematandani, Présidente de l’Association de football sud-africain (SAFA). Elle renforce les efforts mondiaux à l’élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015.

Lors de la cérémonie d’ouverture du Championnat de football féminin, le 31 octobre au stade de Sinaba à Benoni, en Afrique du Sud, les capitaines des équipes qualifiées d’Algérie, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Nigeria, de Tanzanie et d’Afrique du Sud ont lu cet appel :

« En tant que capitaines et joueurs d’équipes participant au Championnat de football féminin d’Afrique 2010 en Afrique du Sud, nous enjoignons les joueurs de foot et les supporters de toute l’Afrique à célébrer la vie et à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH… Ensemble, Donnons un carton rouge au sida pour empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH ».

Chaque année, on estime à 430 000 le nombre de bébés nés dans le monde infectés par le VIH, la plupart en Afrique. Dans de nombreuses régions africaines, les maladies liées au sida sont la principale cause de décès de nouveau-nés et de jeunes enfants. Le VIH est aussi la principale cause de mortalité et de maladie parmi les femmes en âge de procréer dans le monde.

Le football représente l’une des voix les plus importantes dans le monde, et la SAFA, en tant qu’émissaire du football en Afrique du Sud, a décidé de joindre sa voix aux nombreuses voix qui font avancer la réponse au VIH dans le monde

Kirsten Nematandani, Présidente de l’Association de football en Afrique du Sud

M. Nematandani a expliqué pourquoi la SAFA soutient la campagne lors de ce tournoi. « Le football représente l’une des voix les plus importantes dans le monde, et la SAFA, en tant qu’émissaire du football en Afrique du Sud, a décidé de joindre sa voix aux nombreuses voix qui font avancer la réponse au VIH dans le monde. » Elle a conclu, « Il n’existe pas de meilleure façon d’en faire la démonstration que de le répéter continuellement lors de ces importants matchs de tournoi. »

Les capitaines d’équipe se sont aussi engagés à lire l’appel avant le coup d’envoi de chacun des 14 matchs qui se joueront dans le cadre du championnat, qui se terminera le 14 novembre 2010.

Lancement d’un plan pour diminuer de moitié la prévalence de la tuberculose et le taux de mort d’ici 2015

13 octobre 2010

Le Stop TB Partnership a lancé un Plan mondial pour arrêter la tuberculose (2011-2015) visant à diminuer de moitié la prévalence de la tuberculose et les taux de mortalité d’ici 2015 pour atteindre l’Objectif de développement du Millénaire d’enrayer et d’inverser l’épidémie d’ici 2015.

Le Plan, lancé en Afrique du Sud, identifie les lacunes de recherche qui doivent être comblées pour mettre sur le marché des tests de dépistage de la tuberculose, des régimes de traitement plus rapides et un vaccin réellement efficace. Il montre aussi comment les programmes de santé publique peuvent moderniser les laboratoires diagnostiques et adopter les nouveaux tests de dépistage de la tuberculose qui remplacent aujourd’hui les méthodes diagnostiques séculaires toujours utilisées dans de nombreux pays.

Le Stop TB Partnership demande 37 milliards de dollars pour financer le plan entre 2001 et 2015, ce qui lui permettra selon ses estimations de diagnostiquer et de traiter 32 millions de personnes dans les 5 années à venir.

Sans des augmentations considérables dans l’engagement financier et politique entre 2010 et 2015, le Stop TB Partnership estime que plus de 50 millions de personnes contracteront une tuberculose active et que plus de 10 millions perdront leur vie à cause d’une maladie que l’on peut prévenir et soigner.

Chaque année près d'un million de personnes meurent de tuberculose associée au VIH. Si les cibles du plan sont atteintes, à la fin de 2015 tous les patients souffrants de tuberculose seront testés pour le VIH et si le test est positif, ils recevront des médicaments antirétroviraux et des soins appropriés. Dans le cadre de traitement du VIH, tous les patients seront testés pour la tuberculose et recevront une thérapie préventive appropriée ou le traitement nécessaire.

« Plus d’un million de personnes vivant avec le VIH contractent la tuberculose chaque année, » a dit le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du programme, ONUSIDA. « Il faut s'assurer que toutes les personnes vivant avec le VIH qui ont en besoin, reçoivent une thérapie antirétrovirale et que toutes les personnes vivant le VIH sont testées pour la tuberculose chaque fois qu'ils voient un agent de santé. Cela nous permettra de faire un diagnostic préventif et de traiter la tuberculose rapidement et efficacement chez les personnes vivant avec le VIH, évitant des morts inutiles. »

En juillet de cette année, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Stop TB Partnership ont signé un mémorandum d’accord pour allier leurs efforts et diminuer de moitié le nombre de personnes vivant avec le VIH qui meurent de tuberculose d’ici 2015 (par rapport au niveau de 2004). Le mémorandum souligne aussi l’importance de donner un traitement antirétroviral salutaire à tous les patients atteints de tuberculose vivant avec le VIH.

Le Plan mondial Halte à la tuberculose a été lancé par le ministre sud-africain de la Santé, Dr Aaron Motsoaledi lors d’une conférence de presse tenue à l'école primaire Pholosho à Alexandra qui est fréquentée par plus de 2000 enfants de la région.

Après le lancement, des intervenants de la conférence de presse, avec les enfants de l’école, ont participé à un tournoi de football qui fait partie de la campagne Kick TB. C’est une campagne qui vise à combattre la tuberculose ainsi que la stigmatisation qui y est associée, en alliant sport et mobilisation sociale pour créer une plateforme qui communique efficacement les messages au sujet de la tuberculose.

Un comité de haut niveau va débattre de l'approche «sida plus OMD»

22 septembre 2010

Tout le monde semble d'accord pour dire qu'il est possible d'accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et d'utiliser les ressources de façon plus efficace en sortant la riposte au sida de son isolement et en l'intégrant aux efforts déployés pour atteindre d'autres objectifs en matière de santé et de développement.

Le 22 septembre, dernier jour du Sommet des Nations Unies à New York sur les OMD, l'ONUSIDA organisera un événement intitulé : « AIDS plus MDGs : Delivering results towards our shared commitments » (sida plus OMD : des résultats pour nos engagements communs) conjointement avec les gouvernements de Chine, d'Éthiopie, du Nigeria et d'Afrique du Sud. 

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao et le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi seront rejoints par le Pr. Onyebuchi Chukwu, ministre de la Santé du Nigeria, et le Dr. Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé d'Afrique du Sud, pour susciter un engagement politique en faveur de l'exploitation de la riposte au sida pour atteindre les OMD. Les Nations Unies seront représentées par le Dr. Asha-Rose Migiro, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, le Dr. Margaret Chan, Directeur général de l'OMS et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui présidera l'événement.

Michel Sidibé a déclaré : « Les dirigeants du monde et l'ONUSIDA unissent leur voix pour dire qu'il faut investir de manière stratégique afin d'œuvrer à la réalisation de plusieurs OMD. Puiser dans la puissance, la capacité et l'innovation du mouvement de lutte contre le sida peut être une des meilleures occasions de "réaliser les OMD autrement". »

La relation entre la lutte contre le sida et les OMD est réciproque : les investissements consentis dans la lutte contre le sida contribuent à la réalisation de tous les OMD et les efforts fournis pour atteindre les huit objectifs s'attaquent aux moteurs sociaux de l'épidémie de VIH. Pou en savoir plus sur le sida et les OMD, lisez le rapport de l'ONUSIDA intitulé AIDS plus MDGs: synergies that serve people, un document préparé par le gouvernement éthiopien et une étude de cas de l'ONUSIDA sur le Rwanda.

Research project during the World Cup gathers data on sex workers and HIV

12 juillet 2010

20100712_sexwork_200The research was supported by a telephone helpline service to respond to health and human rights concerns of sex workers during the World Cup.
Credit: UNFPA

As part of the UN South Africa Programme of Support to the FIFA 2010 World Cup, UNFPA and SWEAT (Sex Worker Education & Advocacy Taskforce) partnered with South African researchers to investigate key dimensions of HIV and sex work during the tournament. This rigorous research was supported by a telephone helpline service to respond to health and human rights concerns of sex workers during the World Cup. According to Mr. Eric Harper, Executive Director of SWEAT: “These projects give weight to the rights watch dimension for most-at-risk-populations that is so vital when the largest sporting event in the world occurs.”

Sex work in South Africa became one of the most talked about issues in preparation for the tournament. Newspapers warned of an influx of sex workers to the country to exploit the lucrative potential of the arrival of thousands of soccer fans. As the programme’s lead researcher, Marlise Richter, maintained: “Public health and human rights responses to international sporting events should be based on rigorous, systematic research - not on fear-mongering and sensationalism.” This referred to media reports that over-estimated the number of foreign sex workers headed to the country and the result of confusing issues of trafficking and sex work. The research also addresses the significant data shortages related to sex work and HIV in South Africa in the longer term.

The research assessed sex worker fears, expectations and experiences of the World Cup, gathered information on sex worker mobility, frequency of health care visits and interaction with police. It also tracked the number of clients and potential changes in sex work activity during the World Cup. The tournament presented a strategic opportunity for South Africa to respond to the challenges that the sex industry poses in a rights-based way and provided the momentum for these issues to be taken further in the future. At the same time, conducting research that tracked the changes in the sex work sector during a big, international sporting event is vital to inform future policy and planning for similar events across the world.

Following a right-to-health approach, and in accordance with the UNAIDS Guidance Note on HIV and Sex Work , UNFPA supported SWEAT to provide sexual and reproductive health services, including HIV prevention, to sex workers during the tournament and beyond. Sex workers’ ability to look after their health, more especially their sexual and reproductive health, is inextricably linked to their ability to access human rights in general.

Commenting on the initiative, Dianne Massawe, Project Officer for SWEAT said: “This partnersunhip affords us the opportunity to respond specifically to the sexual and reproductive health aspect through increased outreach and distribution of safer sex tools and information to sex workers. In addition, the telephone helpline provide[d] valuable assistance to sex workers around the human rights abuses they face.”

South Africa is often referred to as the epicentre of the AIDS epidemic, home to the world’s largest number of people living with HIV. Within this epicentre, populations most at risk of HIV infection must be prioritised in prevention strategies. UNFPA supports SWEAT in research that will generate further evidence on the need for comprehensive programmes that promote a human rights-based approach to universal access to HIV prevention, treatment, care and support in the context of adult sex work.

The completed research report is expected by September 2010.

Le système judiciaire et la riposte au sida

30 juin 2010

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L’épidémie de sida a donné naissance à de nouvelles questions complexes en matière de dispositions législatives et de droits de l’homme, entraînant des décisions judiciaires sur des sujets liés au VIH qui font désormais partie de la jurisprudence de nombreux pays. À travers l’interprétation des constitutions et lois nationales et des traités internationaux sur les droits de l’homme, le pouvoir judiciaire a parfois un impact transformatif et bénéfique sur la riposte au VIH d’un pays et sur l’image que la population a du virus.

Une jurisprudence favorable a vu le jour dans une grande variété de pays, tels que l’Afrique du Sud, l’Australie, le Botswana, le Brésil, les États-Unis d’Amérique, l’Inde, l’Iran, le Kenya, la Namibie, le Royaume-Uni et le Venezuela. Cette jurisprudence comprend des jugements sur le droit du travail, l’accès à l’éducation, l’assurance maladie, le traitement en prison, la discrimination, la confidentialité, l’accès aux médicaments et les droits des prisonniers. Si la magistrature applique les lois en toute connaissance de cause, sur la base de données concrètes et à des fins de protection, elle peut créer l’environnement juridique et social requis pour juguler et faire reculer l’épidémie de sida, offrir un accès à la justice aux personnes touchées, et remplir les engagements nationaux visant à réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH.

Au-delà de leur travail dans les tribunaux, les membres du système judiciaire sont des leaders au sein de leur communauté et société, et ils se doivent de prendre part à la riposte au VIH. Leurs position et comportement à l’égard des questions liées au VIH, des personnes vivant avec le VIH et des membres des populations clés les plus exposées sont susceptibles de conditionner l’attitude de la société envers ces populations. Les acteurs du système judiciaire peuvent s’attaquer à la stigmatisation et aux pratiques discriminatoires exercées à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et des membres des populations clés, à la fois dans la juridiction et au sein de la communauté au sens large.

Toutefois, en raison de l’évolution constante et rapide des aspects scientifiques, médicaux et juridiques liés à l’épidémie de VIH, les juges n’ont guère eu la possibilité de faire le point sur les évolutions épidémiologiques et scientifiques. De même, le rôle des membres du système judiciaire en tant qu’agents de la justice et protecteurs des droits de l’homme n’a pas été suffisamment exploré ni utilisé pour s’attaquer à la vulnérabilité au VIH et garantir la protection des droits fondamentaux de chaque personne dans le contexte de l’épidémie.

Reconnaissant le rôle potentiel et réel que joue le pouvoir judiciaire dans la riposte au sida, l’ONUSIDA s’engage à lui fournir un appui, et notamment à :

  • ouvrir des possibilités de mettre en place une éducation permanente et un dialogue régulier au sein du système judiciaire sur l’évolution récente de la riposte au VIH et les répercussions de cette évolution au plan juridique ;
  • aider les juges à rendre les tribunaux plus accessibles aux personnes touchées par le VIH ;
  • encourager une définition des normes qui soit fondée sur les droits et sur des données probantes, s’agissant des questions pertinentes liées au VIH dans les domaines juridique et des droits de l’homme, par et pour les membres du système judiciaire ;
  • créer des occasions, pour les membres du système judiciaire, de dialoguer avec des parties prenantes clés de la riposte au VIH, notamment les personnes vivant avec le VIH, les femmes touchées par le VIH et les membres des populations clés plus exposées au risque d’infection.

Le fait que l’ONUSIDA encourage le leadership du système judiciaire repose sur son engagement à collaborer avec des acteurs clés nationaux et internationaux en vue de « supprimer les lois punitives, les politiques, les pratiques, la stigmatisation et la discrimination qui bloquent les ripostes efficaces au sida », comme l’énonce le Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009-2011.

L’ONUSIDA considère que les membres du système judiciaire sont des partenaires essentiels pour assurer la mise en place et le respect d’un environnement juridique protecteur favorable à la riposte au VIH.

Susan Timberlake, Conseillère principale de l’ONUSIDA pour le droit et les droits de l’homme, précise : « À travers les tribunaux, les juges peuvent se prononcer contre la discrimination liée au statut VIH, protéger les femmes et les populations clés contre la violence et faire en sorte qu’elles ne se voient pas refuser l’accès à des services, et annuler les lois punitives qui violent les droits de l’homme dans le contexte de l’épidémie. »

Dans le cadre des actions visant à associer le système judiciaire à la riposte au VIH, une réunion inédite d’éminents juristes africains a été organisée à Johannesburg (Afrique du Sud) en décembre 2009. Elle avait pour but d’examiner la question du VIH et du droit au 21e siècle.

Coupe du monde et sexualité

08 juin 2010

Football

La Coupe du monde de football s’apprête à débuter vendredi prochain. Des milliers de supporters se rendront en Afrique du Sud pour soutenir leurs équipes favorites.

La sensibilisation et la prévention contre le VIH constituent une priorité de premier plan lors de ce tournoi. Le VIH peut en effet se propager par une combinaison dangereuse alliant l’alcool et une sexualité risquée, en particulier parmi les jeunes.

Étant donné que le virus peut progresser lorsque la sexualité ne bénéficie pas de toutes les protections, les préservatifs sont souvent considérés comme utiles contre l’infection. Les préservatifs masculins et féminins sont envisagés comme des produits efficaces pour réduire la transmission par voie sexuelle du VIH et des infections sexuellement transmissibles.

Pour réduire le risque de transmission du VIH, les partisans du préservatif comptent multiplier les points de distribution. Les campagnes qu’ils ont précédemment menées avaient abouti à la mise à disposition de préservatifs gratuits sur les lieux des matches, dans les hôtels, les stades, les bars et les clubs. Un fan a dit un jour : « Il vaut mieux que ce soit moi qui ai ce préservatif plutôt qu’il soit disponible à la distribution ».

L’ensemble des mesures de prévention visant à réduire la transmission du VIH par voie sexuelle comprennent en outre le respect de l’âge propice à l’initiation sexuelle, l’abstinence, la fidélité mutuelle lorsqu’aucune des deux personnes n’est infectée, et la réduction du nombre des partenaires sexuels.

L’ONUSIDA a approuvé l’engagement pris par le gouvernement sud-africain de distribuer un million de préservatifs lors de la Coupe du monde. Il soutient les efforts menés par le Conseil national d’Afrique du Sud sur le sida (SANAC) et les associations de la société civile comme la Campagne d’action pour les traitements (TAC) et le Consortium sur le sida, lesquelles favorisent la distribution de préservatifs et la diffusion d’informations sur le VIH durant le tournoi.

Chaque jour, 7 400 personnes sont infectées par le VIH dans le monde. En Afrique du Sud, pays-hôte de la Coupe du monde cette année, on compte 5,7 millions de personnes vivant avec le VIH – soit le plus fort taux de prévalence au monde. 

Les jeunes et le VIH en quelques faits:

  • Seuls 30 % des jeunes hommes et 19 % des jeunes femmes ont des connaissances de base sur le VIH.
  • 4 infections au VIH sur 5 touchant un jeune a lieu en Afrique subsaharienne.
  • 70 % des jeunes séropositifs vivant en Afrique subsaharienne sont des jeunes femmes.
  • 37 % des jeunes hommes et 21 % des jeunes femmes ayant plus d’un partenaire sexuel par an ont utilisé un préservatif lors de leur dernière relation sexuelle.

 

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