L’érosion des progrès contre le sida met des millions de vies en danger

27 juillet 2022

Les progrès en matière de prévention et de traitement sont en train de ralentir dans le monde entier, mettant des millions de personnes en grave danger. Depuis plusieurs années, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, l’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord enregistrent une augmentation des infections annuelles au VIH. En Asie-Pacifique, les données actuelles de l’ONUSIDA révèlent une recrudescence des nouvelles infections au VIH là où elles avaient baissé. Nous devons agir de toute urgence contre les inégalités qui alimentent l’épidémie de sida afin d’éviter des millions de nouvelles infections au VIH cette décennie et de mettre fin à cette pandémie. 

MONTRÉAL/GENÈVE, le 27 juillet 2022—De nouvelles données de l’ONUSIDA sur la riposte mondiale au VIH révèlent un ralentissement des progrès de la lutte contre la pandémie de VIH et une réduction des ressources au cours des deux dernières années de COVID-19 et d’autres crises mondiales ce qui met des millions de vies danger. Le nouveau rapport, En Danger, est présenté en amont de la Conférence internationale sur le sida organisée à Montréal au Canada.

Dans le monde entier, le nombre de nouvelles infections au VIH n’a reculé que de 3,6 % entre 2020 et 2021, ce qui correspond à la plus faible baisse annuelle depuis 2016. Depuis plusieurs années, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ainsi que l’Amérique latine enregistrent une augmentation des infections annuelles au VIH. En Asie-Pacifique, la région la plus peuplée du monde, les données actuelles de l’ONUSIDA révèlent une recrudescence des nouvelles infections au VIH là où elles avaient baissé. La reprise des infections dans ces régions est alarmante. En Afrique orientale et australe, la dynamique a considérablement ralenti en 2021 après des années de progrès à un rythme soutenu. Mais tout n’est pas négatif : les nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale et dans les Caraïbes baissent considérablement. Pourtant, même dans ces régions, la riposte au VIH est menacée par une diminution des ressources.

« Ces données montrent que la riposte mondiale au sida est grandement en danger. Si nous ne faisons pas des progrès rapides, nous perdons du terrain, car la pandémie prospère dans le contexte de la COVID-19, des déplacements massifs et d’autres crises. N’oublions pas les millions de décès évitables que nous essayons d’empêcher », a déclaré la Directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima

Cette stagnation des avancées s’est traduite par environ 1,5 million de nouvelles infections l’année dernière, soit plus d’un million de plus que les objectifs mondiaux.

Les profondes inégalités nationales et internationales ralentissent les progrès de la riposte au VIH et le virus creuse à son tour ces inégalités.

Les nouvelles infections ont touché de manière disproportionnée les jeunes femmes et les adolescentes, avec une nouvelle infection toutes les deux minutes au sein de cette population en 2021. L’impact du VIH selon le sexe, en particulier pour les jeunes femmes et les filles africaines, s’est produit dans un contexte de perturbation des services essentiels de prévention et de traitement du VIH, de déscolarisation de millions de filles imputables aux pandémies et de pics de grossesses adolescentes et de violences sexistes. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes.

Au cours des perturbations des dernières années, les populations clés ont été particulièrement touchées dans de nombreuses communautés avec une prévalence qui repart à la hausse dans de nombreux endroits. Par ailleurs, les inégalités raciales aggravent les risques face au VIH. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, les nouveaux diagnostics du VIH ont davantage baissé parmi les populations blanches que parmi les personnes noires. Dans des pays comme l’Australie, le Canada et les États-Unis, les taux d’acquisition du VIH sont plus élevés dans les communautés indigènes que dans les communautés non indigènes.

Le rapport signale également un fléchissement des efforts visant à garantir l’accès à un traitement antirétroviral vital à toutes les personnes séropositives. En 2021, l’augmentation du nombre de personnes sous traitement anti-VIH a été la plus faible depuis plus de dix ans. Bien que les trois quarts de toutes les personnes séropositives ont accès à un traitement antirétroviral, ce n’est pas le cas pour environ 10 millions d’autres, et seule la moitié (52 %) des enfants séropositifs ont accès à des médicaments vitaux. Ici, l’écart entre la couverture du traitement anti-VIH chez les enfants et les adultes tend à se creuser plutôt qu’à se résorber.

En 2021, la pandémie de sida a été responsable en moyenne d’un décès par minute, soit 650 000 décès dus au sida malgré l’existence d’un traitement efficace du VIH et d’outils pour prévenir, détecter et soigner les infections opportunistes.

« Ces chiffres dépendent totalement de la volonté politique. L’émancipation et la protection de nos filles sont-elles importantes pour nous ? Voulons-nous mettre fin aux décès dus au sida chez les enfants ? Préférons-nous sauver des vies plutôt que de criminaliser ? », demande Mme Byanyima. « Si nous le désirons, nous avons alors le devoir de combler le retard de la riposte au sida. »

Des différences significatives existent entre les pays. Les Philippines, Madagascar, le Congo et le Soudan du Sud figurent parmi les pays qui ont enregistré les plus importantes augmentations du nombre de nouvelles infections au VIH depuis 2015. À l’opposé, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Inde et la République unie de Tanzanie ont enregistré des baisses parmi les plus flagrantes du nombre d’infections au VIH, même dans le contexte de la COVID-19 et d’autres crises. Des exemples de progrès montrent ce dont a besoin une riposte efficace à la pandémie. Certains des progrès les plus importants sont enregistrés là où les services dirigés par les communautés, les environnements juridiques et politiques favorables et les services équitables sont sans équivoque.

Le rapport décrit les conséquences dévastatrices si jamais des mesures urgentes contre les inégalités qui favorisent la pandémie ne sont pas prises. Il montre qu’au rythme actuel, le nombre de nouvelles infections par an dépasserait 1,2 million en 2025. Cette année correspond à l’échéance fixée par les États membres des Nations Unies pour réduire les nouvelles infections au VIH à moins de 370 000. Cela signifierait non seulement que l’humanité n’a pas tenu sa promesse sur les nouvelles infections, mais que ces dernières seraient plus de trois fois supérieures à cet objectif. Des millions d’infections évitables au VIH chaque année compliquent l’action et augmentent les coûts pour garantir l’accès des personnes séropositives à un traitement vital et la réalisation des objectifs de mettre fin à la pandémie de sida d’ici 2030.

Les chocs mondiaux, notamment la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, viennent attiser les risques pour la riposte au VIH.  Les remboursements de la dette pour les pays les plus pauvres du monde ont atteint 171 % de l’ensemble des dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées, ce qui tue dans l’œuf leurs capacités à riposter au sida. Le financement national de la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire baisse depuis deux ans.  Une des conséquences de la guerre en Ukraine est l’augmentation considérable des cours mondiaux des produits alimentaires. Cela aggrave l’insécurité alimentaire des personnes séropositives dans le monde entier et rend les interruptions de traitement du VIH beaucoup plus probables.

À l’heure où nous avons plus que jamais besoin de la solidarité internationale et d’un regain de financement, trop de pays à revenu élevé réduisent leur aide, et le financement de la santé mondiale est sérieusement menacé. En 2021, les ressources financières internationales disponibles pour le VIH étaient 6 % inférieures à celles de 2010. L’aide au développement à l’étranger pour le VIH fournie par des donateurs bilatéraux autres que les États-Unis d’Amérique a chuté de 57 % au cours de la dernière décennie. 8 milliards de dollars manquent à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire par rapport au niveau nécessaire d’ici 2025.  Les règles commerciales mondiales empêchent les pays à revenu faible et intermédiaire de produire les médicaments capables de mettre fin à la pandémie, y compris les traitements anti-VIH innovants et prometteurs à action prolongée. Par ailleurs, elles maintiennent les prix à un niveau trop élevé pour que ces pays les achètent en grande quantité.

« La solidarité mondiale stagne alors que le soutien international est plus nécessaire que jamais. Les leaders ne doivent pas confondre l’énorme gyrophare rouge avec un panneau Stop. La situation actuelle doit évoluer vers un renforcement de l’aide internationale », a déclaré Mme Byanyima.

Les dirigeants et dirigeantes sont toujours en mesure de ramener la riposte sur le droit chemin. Cela nécessite à la fois une action nationale et une solidarité internationale. L’année dernière, les leaders ont convenu d’une feuille de route, définie dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida, pour mettre fin au sida d’ici 2030 si elle est respectée en tous points. Cet objectif est tout à fait réalisable et abordable : en effet, l’éradication du sida coûtera beaucoup moins cher que de continuer à vivre avec le sida. Il est important de noter que les actions nécessaires pour mettre fin au sida permettront également à l’humanité d’être mieux protégée contre les menaces des futures pandémies.

Voici des actions qui ont fait leurs preuves : des services dirigés par les communautés et centrés sur les personnes ; le respect universel des droits humains, la suppression des lois punitives et discriminatoires et la lutte contre la stigmatisation ; l’autonomisation des filles et des femmes ; l’égalité d’accès aux traitements, y compris aux nouvelles technologies de santé ; et les services de santé, l’éducation et la protection sociale pour tous et toutes.

« Nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030 comme promis », a déclaré Mme Byanyima, « mais cela demande un peu de courage. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Rapport mondial actualisé sur le sida 2022

Fiche d'information — Dernières statistiques sur l'état de l'épidémie de sida

Diapositives clés sur les données épidémiologiques

Le Conseil de l’ONUSIDA se cloture sur des décisions importantes concernant le renforcement de la riposte mondiale au VIH

24 juin 2022

GENÈVE, le 24 juin 2022—La 50e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA, qui a débuté le 21 juin, s’est achevée sur des décisions visant à renforcer l’accès aux services anti-VIH pour les personnes les plus vulnérables à la pandémie de VIH et sur des mesures visant à combler les manques de financement dans la riposte mondiale au VIH, y compris le financement de l’ONUSIDA.

Les déficits de financement dans la riposte mondiale au VIH continuent d’entraver les progrès dans des domaines clés, en particulier en ce qui concerne les groupes vulnérables. Fin 2020, seuls 21,5 milliards de dollars étaient disponibles pour la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire, bien en deçà des 29 milliards de dollars nécessaires d’ici 2025 pour remettre le cap sur l’objectif d’éradiquer la pandémie de sida comme menace de santé mondiale d’ici 2030. De même, les capacités de l’ONUSIDA ont été érodées par le sous-financement du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF). La riposte mondiale au sida doit disposer de toutes les ressources nécessaires afin d’accomplir des progrès, sauver des vies et veiller à ce que les personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque de contamination aient accès aux services et aux ressources dont elles ont besoin.   

Dans son discours d’ouverture à la réunion, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a indiqué que la riposte au sida était soumise à de fortes contraintes avec les nouveaux défis causés par la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise économique. Cependant, elle a déclaré qu’elle était convaincue que la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, qui vise à mettre fin aux inégalités qui alimentent la pandémie, pourrait surmonter ces crises si l’organisation disposait de toutes les ressources nécessaires.  

Le CCP a pris note du manque de budget de l’ONUSIDA et de l’environnement difficile pour la mobilisation des ressources. Il a appelé les gouvernements donateurs à libérer le plus tôt possible leurs contributions 2022-2026 à l’UBRAF et à apporter des contributions pluriannuelles, ainsi qu’à envisager fortement d’augmenter leurs contributions pour faciliter une riposte au sida solide de la part de l’ONUSIDA dans le monde. 

Il a demandé la mise en place rapide d’une équipe de travail inclusive et informelle composée de membres intéressés du CCP, d’observateurs et d’observatrices, de coparrainants, de représentants et représentantes d’ONG du CCP et d’autres acteurs afin de fournir des options pour résoudre la crise de financement immédiate pour les deux années 2022-2023 et de communiquer au bureau du CCP d’ici la fin du mois de juillet 2022 les résultats et les recommandations de ces discussions. Avant le prochain Dialogue structuré sur le financement de l’ONUSIDA, il a appelé le Bureau du CCP à utiliser l’équipe de travail informelle multipartite pour élaborer des recommandations sur le financement durable volontaire de l’UBRAF. Ces recommandations seront présentées et discutées lors du prochain CCP en décembre 2022.  

Au cours de la réunion, des engagements de financement de l’ONUSIDA ont été salués. Le Royaume-Uni a annoncé que sa participation au financement passera à 8 millions de livres sterling en 2022 par rapport à 2,5 millions de livres sterling en 2021.Ce faisant, le Royaume-Uni a souligné l’importance d’un financement suffisant, prévisible et opportun lorsque nécessaire pour permettre à l’ONUSIDA de remplir sa mission.Par ailleurs, l’Allemagne augmentera sa contribution à hauteur de 6 millions d’euros, contre 5 millions d’euros auparavant. Cette hausse vient reconnaître le travail de l’ONUSIDA pour maintenir les services anti-VIH et autres services de santé dans les situations de conflit à travers le monde, y compris en Ukraine et chez ses voisins.Les membres ont également chaleureusement salué la contribution supplémentaire des États-Unis à hauteur de 5 millions de dollars en faveur du travail de l’ONUSIDA, ce qui porte sa contribution totale à 50 millions de dollars. 

Dans ses remarques au CCP, le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, a souligné l’importance de la 7e réunion de reconstitution des ressources du Fonds mondial qui se tiendra en septembre aux États-Unis. L’objectif de cette rencontre est de rassembler 18 milliards de dollars afin de pouvoir poursuivre le travail de son organisation. M. Sands a également appelé au financement total de l’ONUSIDA. 

« Financer en totalité la riposte au sida pour mettre fin au sida d’ici 2030 signifie qu’il faut apporter les financements nécessaires à TOUS les partenaires », a déclaré M. Sands. « Par sa présence dans les pays, l’ONUSIDA soutient l’ensemble du développement et de la mise en œuvre des subventions. Elle veille à l’adéquation scientifique des demandes des pays pour les programmes du Fonds mondial, fournit des données vitales en temps réel, aide les gouvernements à réaliser des réformes nécessaires au niveau de la politique et des programmes et résout les engorgements. Cette présence est essentielle pour garantir la réussite du travail du Fonds mondial. Pour nous permettre de nous financer, nous et l’ONUSIDA. En totalité. »   

Lors de sa première apparition publique depuis la confirmation de son poste par le Sénat des États-Unis en mai, le coordonnateur de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida et représentant spécial pour la diplomatie en matière de santé mondiale, John Nkengasong, a déclaré qu’il était essentiel que le Fonds mondial et l’ONUSIDA soient entièrement financés pour accomplir de nouveaux progrès contre la pandémie de VIH. 


« Le Fonds mondial est essentiel. L’ONUSIDA est essentielle. Ces institutions sont aussi importantes l’une envers l’autre que pour les pays qu’elles soutiennent. » 

Mme Byanyima a informé le CCP des mesures prises dans le cadre de trois initiatives stratégiques mondiales : Education Plus, l’Alliance pour éliminer le VIH chez les enfants et les objectifs 10-10-10 de la Déclaration politique. Abordant le thème de la guerre en Ukraine, Mme Byanyima a déclaré que l’ONUSIDA avait travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement ukrainien, les communautés, la société civile et les partenaires, notamment le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, afin de veiller à ce qu’une quantité suffisante de médicaments anti-VIH parvienne aux Ukrainiens et Ukrainiennes encore au pays et hors d’Ukraine. 

Mme Byanyima a déclaré que les progrès scientifiques dans la riposte au sida pourraient sauver davantage de vies à condition que les inégalités d’accès disparaissent. 

« Les récentes découvertes scientifiques, comme les technologies anti-VIH à action prolongée, renferment un fort potentiel. L’ONUSIDA établit aujourd’hui des alliances concernant l’accès aux produits injectables à action prolongée et s’engage activement avec les coparrainants, les scientifiques, le secteur privé et la société civile pour le promouvoir. »  

Cependant, elle a déclaré aux membres du conseil que la récente réunion de l’Organisation mondiale du Commerce sur une dérogation à l’accord sur les ADPIC n’avait pas abouti aux résultats escomptés.  

« Les règles mondiales du commerce et de la propriété intellectuelle continuent de permettre aux entreprises à but lucratif de façonner des politiques de santé publique pendant les urgences sanitaires mondiales. Et elles accordent la priorité aux profits plutôt qu’à sauver des vies », a déclaré Mme Byanyima.  

Le CCP s’est terminé sur la thématique de l’apprentissage positif. Il s’agissait de savoir comment exploiter l’impact de l’éducation pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH et autonomiser les jeunes vivant avec le VIH. De jeunes porte-paroles ont vigoureusement interpellé l'assistance sur la nécessité de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, ainsi que sur l’importance d’une éducation sexuelle complète. 

La réunion était présidée par la Thaïlande, avec l’Allemagne en tant que vice-présidente et le Kenya en tant que rapporteur. Le rapport de la directrice exécutive de l’ONUSIDA au Conseil, les rapports correspondant à chaque point à l’ordre du jour et les décisions du CCP sont disponibles sur la page de la 50e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, du 21 au 24 juin 2022 | ONUSIDA 

Les membres du conseil d’administration ont convenu que la 51e réunion du CCP en décembre 2022 se tiendra à Bangkok en Thaïlande.

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Les responsables de l’ONUSIDA, du Fonds mondial et du PEPFAR lancent un appel à financer la riposte mondiale au sida

24 juin 2022

Lors de la 50e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) qui s’est tenue à Genève en Suisse, les responsables de l’ONUSIDA, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida ont lancé d’une même voix un fervent appel en faveur du financement total de la riposte mondiale au sida.  

Cet appel du coordonnateur de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida, John Nkengasong, du directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Peter Sands, et de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a été lancé en amont de la 7e réunion cruciale de reconstitution des ressources du Fonds mondial qui aura lieu aux États-Unis en septembre et dans le contexte du sous-financement récurrent du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités de l’ONUSIDA. 

Lors de sa première apparition sur la scène internationale depuis sa confirmation au poste d’ambassadeur en mai par le Sénat des États-Unis, M. Nkengasong a mis l’accent sur la nécessité vitale de reconstituer pleinement le Fonds mondial et de financer en totalité les besoins de l’ONUSIDA en vue d’assurer de nouveaux progrès contre la pandémie de VIH. 

« Le Fonds mondial est essentiel. L’ONUSIDA est essentielle. Sans règlementation technique ni sensibilisation, l’argent ne permettra pas à davantage de personnes de suivre un traitement ou d’éviter une infection au VIH ni de restaurer et de préserver les droits humains. Ces institutions sont aussi importantes l’une envers l’autre que pour les pays qu’elles soutiennent. »  

M. Nkengasong a déclaré au CCP que les États-Unis avaient d’ores et déjà bloqué 6 milliards de dollars pour la reconstitution du Fonds mondial (à condition que l’objectif de 18 milliards de dollars soit entièrement atteint) et qu’ils avaient ajouté cette année 5 millions de dollars à leur financement à l’ONUSIDA. Il a appelé d’autres donateurs à faire preuve d’engagements similaires pour augmenter le financement.    

« La raison d’être de l’ONUSIDA est d’aider les pays à lutter contre les inégalités pour éliminer les obstacles aux services anti-VIH, de plaider en faveur de l’élimination des règles néfastes et des lois discriminatoires qui marginalisent des personnes et menacent les droits humains. Cette mission n’est pas une mince affaire. Pour réussir, l’ONUSIDA doit disposer de toutes les ressources nécessaires. »    

Dans son discours, M. Sands a souligné l’importance du partenariat entre l’ONUSIDA et le Fonds mondial : « Financer en totalité la riposte au sida pour mettre fin au sida d’ici 2030 signifie qu’il faut apporter les financements nécessaires à TOUS les partenaires. Par sa présence dans les pays, l’ONUSIDA veille à l’adéquation des demandes des pays pour les programmes du Fonds mondial, fournit des données vitales en temps réel et aide les gouvernements à réaliser des réformes politiques nécessaires. Cette présence est essentielle pour garantir la réussite du travail du Fonds mondial. Pour nous permettre de nous financer, nous et l’ONUSIDA. En totalité. » 

Dans son discours, M. Sands a également souligné le travail qu’il restait à accomplir pour que l’humanité comble son retard et mette fin à la pandémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.  Il a salué les efforts des gouvernements, des partenaires internationaux, des communautés et de la société civile pour atténuer les effets de la COVID-19 sur la riposte au sida, mais a déclaré que de graves défis étaient encore à venir.       

« Malgré tous les progrès incroyables accomplis en particulier au cours des deux dernières décennies, il nous faut bien reconnaître que nous ne sommes pas aussi loin qu’escompté. Avant même l’arrivée de la COVID-19, nous avions dévié du cap que nous nous étions fixé pour parvenir aux objectifs de 2030. La COVID a encore plus éloigné notre objectif et aujourd’hui, c’est au tour des pénuries et de la hausse des prix des denrées alimentaires, ainsi que de l’augmentation des prix de l’énergie de compliquer encore plus la vie des communautés pauvres et marginalisées exposées au risque du VIH. »   

Mme Byanyima a appelé à renforcer le degré de priorité accordé à la 7e reconstitution du Fonds mondial et a souligné l’importance du partenariat et de la coopération dans la riposte au sida. 
« Nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030, mais uniquement si nous faisons preuve d’ambition dans nos actions et nos investissements. La facture sera beaucoup plus salée si nous ne mettons pas fin à la pandémie de sida que si nous y mettons fin. Le partenariat de l’ONUSIDA avec le Fonds mondial est essentiel à notre succès. Il est primordial d’assurer le succès de la 7e reconstitution du Fonds mondial pour que l’humanité parvienne aux objectifs 2025 et retrouve le droit chemin pour atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida. L’humanité doit financer entièrement le Fonds mondial. Et financer entièrement l’ONUSIDA. »  

Dans son discours au CCP plus tôt dans la semaine, Mme Byanyima a averti de la concurrence entre les ressources que rencontre la riposte au VIH et des crises mondiales qui rendent les communautés plus vulnérables à la pandémie.  

« Le mois prochain, nous publierons notre Rapport mondial sur le sida. Je peux dès à présent vous dire qu’il montrera que la riposte mondiale au sida est gravement menacée. Nous continuons de constater que les efforts pour mettre fin à la pandémie de sida font preuve d’une résilience remarquable, mais nous notons l’apparition de nombreux signes inquiétants. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Les gouvernements augmentent leur soutien financier pour riposter au sida

22 juin 2022

Genève, le 22 juin 2022—Devant le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, des gouvernements ont commencé à promettre de nouveaux investissements pour mettre fin au sida.  

Le Royaume-Uni et l’Allemagne figuraient parmi les gouvernements qui se sont engagés à augmenter leurs ressources pour soutenir le travail du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, l’ONUSIDA. 

Le Royaume-Uni augmentera son financement en faveur de l’ONUSIDA à 8 millions de livres sterling par an, contre 2,5 millions de livres sterling en 2021. Le Royaume-Uni a souligné l’importance d’un financement suffisant, prévisible et opportun pour permettre à l’ONUSIDA de remplir sa mission. 

L’Allemagne financera l’ONUSIDA à hauteur de 6 millions d’euros, cette année, contre 5 millions d’euros auparavant. Elle reconnaît ainsi le travail de l’ONUSIDA pour maintenir les services anti-VIH et autres services de santé dans les situations de conflit à travers le monde, y compris en Ukraine et chez ses voisins.  

L’ONUSIDA est le seul programme commun des Nations Unies. Ce modèle unique réunit l’UNICEF, l’UNESCO, l’ONU Femmes, le HCR, le Programme alimentaire mondial, le PNUD, l’UNFPA, l’ONUDC, l’OIT, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé. De cette manière, l’ONUSIDA combine toute l’expertise technique, le travail intersectoriel et la portée politique nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida.  

Surtout, la structure de l’ONUSIDA inclut les populations les plus touchées par le VIH dans le cadre de ses activités et de sa gouvernance, afin qu’elles soient au cœur de la riposte mondiale. 

Le financement des donateurs en 2021 est détaillé sur le site en ligne de l’ONUSIDA dédié aux résultats et à la transparence.  

Les nouvelles ressources promises par les gouvernements constituent une étape importante pour renforcer les efforts de l’humanité en vue de mettre fin au sida. Ces dernières années, les baisses du financement de la lutte contre le VIH ont fragilisé la riposte au sida.  

Ces hausses récemment annoncées pourraient marquer le début d’une nouvelle dynamique pour combler les lacunes inquiétantes.  

Abordant la septième conférence de reconstitution des ressources à venir, le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, a souligné que « pour permettre au Fonds mondial d’atteindre ses objectifs, nous avons besoin de la reconstitution complète des ressources et nous avons également besoin que l’ONUSIDA soit financée en totalité. Nous n'y arriverons pas sans hausse de budget. Nous ne pouvons sortir de notre chapeau de meilleurs résultats sans augmenter les ressources. » 

Lors de l’ouverture de la réunion du CCP, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a souligné que le sous-financement avait soumis la riposte au sida à rude épreuve. Une fois de plus, elle a indiqué qu’un financement solide et prévisible était essentiel pour sauver des vies et mettre fin à la pandémie : « La facture sera beaucoup plus salée si nous ne mettons pas fin à la pandémie de sida que si nous y mettons fin. » Et de rappeler les enjeux aux délégués et déléguées : « Des centaines de milliers de morts et des millions de nouvelles infections, toutes évitables. La fin de la pandémie de sida à la fin de cette décennie ou une pandémie de sida qui continue inlassablement. » 

Le Kenya, représentant le Groupe africain, a souligné que les pays du monde entier font confiance à l’ONUSIDA pour atteindre l’éradication du sida. La délégation canadienne a remarqué que « l’ONUSIDA est petite, mais a le bras long. Les fondements que vous posez pour la riposte au VIH résident dans les données que vous collectez, l’expertise et l’engagement de votre personnel, et le courage du Secrétariat pour signaler les violations des droits humains. » La délégation des ONG de la région Asie-Pacifique a souligné l’importance d’inclure les personnes vivant avec le VIH dans le Programme commun et a encouragé les donateurs à assurer son financement complet. La directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell, a averti les délégués et déléguées que les réductions antérieures des financements limitent la capacité des 11 agences à riposter correctement au VIH.  

La pandémie de VIH est une crise qui cause un décès par minute. Mais cela peut être terminé d’ici 2030 si les pays travaillent ensemble pour lutter contre les inégalités et font preuve d’ambition dans leurs actions et leurs investissements. Les actions nécessaires pour mettre fin au sida aideront à protéger la santé et les droits de tous et toutes, à renforcer le développement économique et à mieux préparer l’humanité aux risques de pandémies futures.

L’université de Cranfield décerne un doctorat honoris causa à la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima

23 juin 2022

Genève, le 23 juin 2022—La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a reçu un doctorat honoris causa de l’université de Cranfield lors d’une cérémonie organisée le 23 juin 2022 sur le campus du Bedfordshire au Royaume-Uni.  

« Recevoir un doctorat honoris causa de l’université de Cranfield où j’ai étudié est un immense honneur ! », a déclaré Mme Byanyima. « Cela fait longtemps que je n’ai pas exercé en tant qu’ingénieure, mais ce que j’ai appris à Cranfield sur la manière d’utiliser la science et la technologie au service de l’humanité m’accompagne depuis mes études. »

En tant que fervente militante de longue date pour la justice sociale et l’égalité des sexes, Mme Byanyima estime que les soins de santé sont un droit humain. Ainsi, elle figure parmi les premières personnes à avoir défendu la People’s Vaccine Alliance, une coalition qui œuvre pour garantir que les vaccins et les traitements contre la COVID-19 sont disponibles et gratuits pour tout le monde, partout.

« Winnie est une personne exceptionnelle qui a un impact énorme sur les droits des gens dans le monde entier », a déclaré Karen Holford, CBE FREng, présidente et rectrice adjointe de l’université de Cranfield. « Je suis très heureuse de pouvoir lui faire honneur de cette façon, d’autant plus qu’elle est une ancienne étudiante de l’université de Cranfield. Le lien qui nous unit se poursuit et je sais que Winnie inspirera beaucoup de diplômé-es d’aujourd’hui qui brûlent d’apporter un changement positif dans le monde, tout comme elle. »

Mme Byanyima a obtenu en 1989 un master en génie mécanique à l’université de Cranfield.

Cette université britannique spécialisée de troisième cycle est une institution reconnue dans le monde entier pour son enseignement et sa recherche transformationnelle dans les domaines de la technologie et de la gestion.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L’ONUSIDA rend compte des mesures prises pour créer un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur

16 juin 2022

GENÈVE, le 16 juin 2022—En amont de la réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA qui se tiendra du 21 au 24 juin, l’ONUSIDA rend compte publiquement des mesures prises à ce jour pour renforcer la reddition de comptes, lutter contre le harcèlement et instaurer un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur.

Les droits humains, l’égalité et la dignité sont au cœur de la mission de l’ONUSIDA et sont essentiels à son fonctionnement. En 2018, un groupe indépendant d’experts et d’expertes a souligné la nécessité de réformer les systèmes et la culture de l’organisation de l’époque qui n’avaient pas réussi à lutter contre le comportement inacceptable de certains membres du personnel. L’ONUSIDA a mis en place un Plan d’action pour la gestion et veille depuis lors à ce que le harcèlement sexuel et toutes les autres formes de comportement abusif ne restent pas impunis et que les victimes bénéficient d’une aide adaptée et de mécanismes efficaces de traitement des plaintes.

« Ma priorité absolue depuis mon arrivée est de faire de l’ONUSIDA un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur », a déclaré la directrice exécutive Winnie Byanyima. « Le rapport du groupe indépendant d’experts et d’expertes de 2018 a montré que les systèmes, la culture et le leadership de l’ONUSIDA avaient pris une mauvaise direction. Je suis convaincue que les défaillances passées seront corrigées en faisant toute la vérité dans ces affaires et en continuant à transformer nos systèmes et notre culture pour veiller à ce que l’ONUSIDA soit à l’image des valeurs auxquelles nous adhérons. » 

Le processus de transformation des systèmes et de la culture pour garantir un environnement de travail sûr, égalitaire et émancipateur inclut : le renforcement des capacités et des systèmes de reddition de comptes du Secrétariat de l’ONUSIDA ; la garantie du respect du devoir de diligence de l’organisation envers son personnel ; et la promotion des principes de leadership féministes et antiracistes dans tout le travail de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA a pris entre autres les mesures suivantes :

  • Le Processus de transformation culturelle dans sa troisième année facilite l’élaboration des Principes féministes pour l’ONUSIDA et d’un cadre de développement organisationnel antiraciste et féministe intersectionnel. Le changement positif apporté par ces actions a été salué par le personnel, le Conseil de coordination du Programme et les partenaires internationaux de l’ONUSIDA.

  • Une campagne pluriannuelle sur le respect a été lancée pour sensibiliser davantage à la prévention et encourager à agir sans attendre en vue de garantir une tolérance zéro contre les comportements abusifs.

  • La mise en place d’un service d’aide au bien-être du personnel avec une personne responsable à temps plein pour le bien-être et la santé mentale du personnel et un prestataire de services externe d'envergure internationale.

  • Le lancement de la première enquête comparative du personnel au sein du Secrétariat en plus de dix ans. Elle mesure l’ONUSIDA à l’aune d’organisations similaires et collecte des données en temps réel sur les problèmes auxquels le personnel est confronté et sur la manière dont le personnel perçoit l’organisation au quotidien. Chaque unité développe et met en œuvre un plan d’action de suivi.

  • Le renforcement de l’indépendance du bureau d’éthique de l’ONUSIDA et la mise en place d’un Comité consultatif externe indépendant de surveillance du Conseil.

  • Le lancement d’une politique renforcée et élargie sur la prévention et la lutte contre le harcèlement, le harcèlement et les abus sexuels, la discrimination et d’autres formes de comportement abusif, s’appuyant sur les bonnes pratiques au sein des Nations unies et d’autres entités. Ces règles s'accompagnent d’une formation obligatoire pour tout le personnel.

  • Le renforcement de la fonction d’enquête et la prise de mesures pour protéger les victimes, les lanceurs et lanceuses d’alerte, ainsi que les témoins. L’ONUSIDA a signé un nouveau Mémorandum d’accord avec le service d’enquête de l’OMS et de l’IOS, qui régit toutes les enquêtes de l’ONUSIDA. Ce document inclut des dispositions visant à garantir la rapidité des enquêtes.

  • La publication de la ligne Intégrité sur le site web de l’ONUSIDA, notamment avec une option QR code, pour faciliter le dépôt de plainte en permettant à toute personne d’utiliser la plateforme en ligne, un e-mail ou le téléphone.

  • Améliorer la transparence en présentant un rapport annuel sur les mesures disciplinaires et autres mesures correctives prises. Le rapport contient des statistiques et des présentations sur les cas, ainsi que des informations sur les actions spécifiques entreprises.     

L’ONUSIDA ne va pas s’arrêter à ces quelques mesures. D’autres actions visant à renforcer la reddition de comptes et l’égalité dans les systèmes et la culture se poursuivent.

« Même si nous allons dans la bonne direction, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin », a déclaré la directrice exécutive, Winnie Byanyima. « Nous avons encore fort à faire. Nous continuerons à prendre les mesures nécessaires pour garantir une culture de tolérance zéro en matière de harcèlement et d’abus sexuels, ainsi que d’autres formes de conduite répréhensible, telles que le harcèlement moral, le racisme et la discrimination dans tous les bureaux de l’ONUSIDA. En tant que directrice de l’ONUSIDA, la justice est ce qui m’anime et elle anime la mission de l’ONUSIDA. Les mouvements MeToo et Black Lives Matter ont révélé les inégalités et les injustices profondément ancrées au sein des institutions. La stratégie mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA met l’accent sur la fin des inégalités pour éradiquer le sida. Pour y parvenir efficacement, nous allons nous attaquer aux inégalités et aux injustices qui existent au sein de l’ONUSIDA et du système des Nations Unies. Nous allons continuer à approfondir notre travail à la fois sur les systèmes et sur la culture de notre organisation afin de garantir la sécurité, l’égalité et l’émancipation pour tous et toutes. »

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Réaction de l’ONUSIDA suite à l’annonce de ViiV concernant l’octroi d’une licence pour le cabotégravir à action prolongée

27 mai 2022

ViiV, un fabricant de médicaments anti-VIH, a annoncé qu’il « négociait activement » une licence volontaire avec le Medicines Patent Pool concernant le cabotégravir à action prolongée. 

L’Organisation mondiale de la Santé va bientôt publier une mise à jour des directives mondiales sur l’utilisation correcte de nouveaux médicaments anti-VIH à action prolongée. 

En réponse à l’annonce faite par ViiV, le directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, Matt Kavanagh, a déclaré : « L’année dernière, nous avons recensé 1,5 million de nouvelles infections au VIH. Ce chiffre illustre bien l’urgence pour le monde d’avoir accès à de nouveaux outils pour tourner la page de cette pandémie. La réussite d’une riposte mondiale au VIH dépend du partage technologique. L’annonce faite par ViiV relative à des négociations avec le Medicines Patent Pool nous conforte dans notre action. Elle fait suite à l’engagement de partenaires des Nations Unies, d’agences de financement, de la société civile et d’autres parties prenantes. Cette annonce est un signal fort en faveur d’un accès abordable à cette technologie dans le monde entier pour la riposte au VIH. Elle doit désormais se concrétiser rapidement afin que ces promesses se transforment en médicaments. 

Pour que cet antirétroviral à action prolongée ait un impact transformateur en tant qu’outil de prévention du VIH à l’échelle nécessaire, il est vital qu’une licence soit octroyée rapidement et qu’elle s’accompagne de conditions d’utilisation et de production non exclusives et ouvertes aux pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier. L’accord de licence devrait également s’accompagner d’un transfert efficace d’un ensemble de technologies, afin de faciliter la production dans les plus brefs délais des médicaments par des fabricants dans le monde entier ayant une assurance qualité.  Il est urgent de lancer dès que possible une production à grande échelle en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au-delà afin de ne pas attendre longtemps des produits abordables là où ils sont le plus nécessaire. 

Étant donné que la fabrication de médicaments génériques prendra du temps à se mettre en place, même une fois qu’une licence aura été accordée, il est également essentiel que ViiV détermine un prix de transition que les pays à revenu faible et intermédiaire pourront se permettre. 

Les personnes qui ont le plus besoin de nouveaux outils de prévention du VIH sont trop souvent celles qui y ont accès en dernier, mais il ne doit pas en être ainsi. 

Comme promis, nous pouvons mettre fin au sida en tant que crise de santé publique d’ici 2030, si les leaders font preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités qui alimentent la pandémie. Cadenasser les découvertes scientifiques vitales nuit à tout le monde ; cette pratique perpétue les pandémies. Partager les sciences vitales profite à tout le monde. »

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Assemblée mondiale de la Santé : l’ONUSIDA enjoint aux leaders de lutter contre les inégalités et de respecter totalement les droits humains afin de vaincre les pandémies émergentes

24 mai 2022

GENÈVE, le 24 mai 2022— À l’occasion de la soixante-quinzième Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à Genève en Suisse, l’ONUSIDA a demandé aux dirigeants et dirigeantes de lutter contre les inégalités mondiales qui favorisent les pandémies telles que le VIH et la COVID-19. L’ONUSIDA a insisté sur le fait que le respect universel des droits humains est essentiel pour la santé de toute l’humanité.

Dans son discours adressé aujourd’hui à l’Assemblée mondiale de la Santé, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a enjoint aux leaders d’accorder la priorité aux investissements nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida, de mieux préparer le monde aux futures pandémies et d’assurer la sécurité sanitaire de toute l’humanité sans exception.

« Le niveau de préparation de l’humanité pour stopper les pandémies d’aujourd’hui ou prévenir celles de demain reste dangereusement faible, car nous ne disposons pas de plans efficaces pour garantir l’accès aux technologies de santé et financer les organisations communautaires fiables pour la riposte aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « Nous pouvons vaincre les pandémies et protéger la santé de toutes les personnes si nous faisons preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités, si nous plaçons les droits humains au centre de notre riposte. »

Dans son discours, Mme Byanyima a abordé trois grandes problématiques de la préparation aux pandémies : l’accès, le financement et les communautés.

Communautés : pour vaincre les pandémies et protéger la santé de tous et toutes, nous avons besoin d’organisations communautaires correctement financées qui fournissent des services, vont à la rencontre des populations et livrent des informations fiables. Elles doivent être partie intégrante de la riposte de santé publique. Les communautés, qui connaissent le mieux la situation sur le terrain et ont instauré des relations de confiance nécessaires, doivent disposer des ressources et de la latitude nécessaires pour diriger leur action.

Accès : pour mettre fin au sida, vaincre la COVID-19 et stopper les pandémies du futur, l’accès mondial aux technologies de santé vitales et qui mettent fin aux pandémies est essentiel. Nous devons remplacer les règles de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux pour les personnes dans le Sud par des règles imposant le partage technologique. Cela démocratiserait l’accès aux vaccins et aux traitements contre la COVID-19, ainsi qu’aux nouveaux médicaments à action prolongée pour la prévention et le traitement du VIH, mais aussi aux médicaments contre d’autres pandémies.

Financement : notre sécurité sanitaire collective et l’efficacité des ripostes mondiales à la pandémie exigent que nous les financions correctement. Cela passe par la reconstitution totale des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cela signifie également que les pays à revenu faible et intermédiaire doivent être en mesure d’augmenter leurs investissements de santé grâce à la mobilisation progressive des ressources nationales et à la solidarité internationale, sans être entravés par la dette ou marginalisés dans l’attribution des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.

Lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’ONUSIDA a salué les progrès réalisés dans le développement d’un nouvel instrument de préparation et de riposte aux pandémies. Elle a fait valoir qu’il devait inclure les fondamentaux suivants :

  • Placer les droits humains au cœur des ripostes aux pandémies.
  • Réserver une place privilégiée aux communautés, y compris en les impliquant à la préparation et à l’architecture des ripostes aux pandémies au niveau national, régional et mondial.
  • Garantir l’accès aux technologies de santé et aux contre-mesures médicales en tant que biens de santé publique pour permettre à toutes les personnes qui en ont besoin de jouir d’un accès équitable.
  • Instaurer des systèmes de données axés sur les personnes qui soient capables d’identifier les inégalités.
  • Soutenir le personnel de santé, y compris le personnel de santé communautaire en première ligne des pandémies.

L’ONUSIDA a également félicité chaleureusement Tedros Adhanom Ghebreyesus pour sa reconduction au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé. « Toutes nos félicitations à vous, mon frère Tedros ! Nous brûlons de poursuivre notre collaboration qui a pour but d’assurer la santé de tous et toutes », a déclaré Mme Byanyima.

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À Davos, l’ONUSIDA annonce l’échec de la reprise économique et de la sécurité sanitaire si les leaders ne luttent pas contre les inégalités

21 mai 2022

GENÈVE, le 19 mai 2022— En amont de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a tiré la sonnette d’alarme en indiquant que les plans de relance économique et de sécurité sanitaire qui feront l’impasse sur les inégalités sont voués à un échec retentissant.

Mme Byanyima apporte un message des communautés en première ligne : les règles qui exacerbent les inégalités compromettent la reprise, prolongent les pandémies de sida et de COVID, sapent les efforts de santé publique et mettent tout le monde en danger. Mme Byanyima appelle les dirigeants et dirigeantes à remplacer les règles en matière de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux contre le VIH, la COVID-19 et d’autres pandémies pour les personnes dans le Sud par des règles de partage des technologies. Par ailleurs, le remboursement de la dette oblige les pays à revenu faible et intermédiaire à réduire leurs dépenses en matière d’éducation et de santé et entrave les programmes vitaux de prévention et de traitement du VIH. Mme Byanyima demande de substituer au remboursement de la dette l'instauration de règles qui intensifient les investissements en temps de crise.

Les règles mondiales injustes d’aujourd’hui touchent le plus durement les Africains et Africaines, et accroissent le fossé entre les sexes. Mme Byanyima met au pilori leurs « effets racistes et sexistes ». En 2020, les femmes étaient 1,4 fois plus susceptibles de quitter le marché du travail que les hommes. Chaque semaine, 4 200 adolescentes et jeunes femmes contractent le VIH en Afrique subsaharienne. Un an et demi après l’administration des premières doses d’un vaccin contre la COVID, 75 % des personnes vivant dans les pays à revenu élevé sont entièrement vaccinées, mais moins de 13 % des personnes vivant dans les pays à revenu plus faible le sont.

« Lorsque la COVID-19 s’est déclarée, on a relégué les Africains et Africaines en bas des préoccupations tandis que les pays riches se protégeaient avec des EPI, des vaccins et des traitements, disant que les laboratoires pharmaceutiques ne partageraient pas leurs technologies parce que le vaccin était trop 'compliqué' pour nous », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima s’est exprimée à l’issue d’une visite d’Afrigen, une entreprise sud-africaine, où des scientifiques ont utilisé les informations disponibles pour mettre au point un nouveau vaccin contre la COVID-19 similaire au Moderna qu’il est prévu de distribuer à un prix abordable sur tout le continent : « J’ai vu des installations de pointe, de jeunes scientifiques et des leaders enthousiastes travailler non seulement sur des vaccins contre la COVID, mais aussi contre d’autres maladies, sur d’autres traitements pour préparer l’Afrique afin que nous n’ayons plus jamais à passer en dernier », a déclaré Mme Byanyima. De fait, malgré les énormes bénéfices réalisés, les laboratoires pharmaceutiques occidentaux continuent de refuser de partager leurs formules et leurs technologies pour le bien public. En 2021, on estime que Pfizer, BioNTech et Moderna ont réalisé 34 milliards de dollars de bénéfices avant impôts.

L’ONUSIDA met en garde contre la répétition de ce comportement d’exclusion quant à l’accès aux nouveaux médicaments anti-VIH « à action prolongée » en cours de développement. Cette nouvelle thérapie révolutionnaire contre le VIH (disponible aujourd’hui pour la prévention et en voie de l’être pour un traitement dans un futur proche) devra être prise tous les mois au lieu de tous les jours et pourrait, si elle est mise à disposition à grande échelle au fur et à mesure de son déploiement, aider à sauver de nombreuses vies et à mettre fin à la pandémie de sida. Mais les prix élevés et les monopoles sont susceptibles de mener à l’exclusion de nombreuses personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Il est urgent de réformer les règles relatives à la protection de la propriété intellectuelle qui ont fait échouer l’humanité au cours de ces pandémies, de sorte que l’accès aux découvertes scientifiques vitales ne dépende plus du passeport ou de l’argent dans la poche des gens. Il est possible de mettre fin à la pandémie de sida, de vaincre la COVID-19 et de stopper les pandémies à venir, si les avancées biomédicales atteignent ceux et celles qui en ont le plus besoin. Si les leaders agissent en faveur de l’accès aux traitements antirétroviraux à action prolongée, de nombreuses personnes qui auraient autrement contracté le VIH ne se feront pas infecter, les personnes vivant avec le VIH qui seraient autrement décédées du sida n’en mourront pas, et le bien-être et la dignité des personnes exposées au risque ou vivant avec le VIH pourront être renforcés.

Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. En 2020, 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été recensées.Les personnes séropositives qui s’impliquent dans la lutte pour l’égalité d’accès aux médicaments, l’annulation de la dette et la santé pour toutes et tous insistent sur le fait que les droits humains sont essentiels à la santé publique et à une riposte efficace aux pandémies.

Tout le monde souffre des politiques d’exclusion. Et Mme Byanyima de mettre en garde : « Lorsque les personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont exclues des technologies vitales de santé contre le VIH, la COVID-19 ou d’autres pandémies, ne nous voilons pas la face, cela provoque également des décès dans les pays riches, perpétue les pandémies et nuit à l’économie mondiale. »

Une reprise économique réussie doit être inclusive. Le service de la dette pour tous les pays les plus pauvres du monde représentait 171 % de toutes les dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées pour les pays à faible revenu en 2021. Les besoins en matière de santé, d’éducation et de protection sociale nécessitent une annulation urgente des dettes. Par ailleurs, une nouvelle allocation massive des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI dédiée aux pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi qu’une réallocation des ressources provenant de l’allocation des DTS 2021 sont nécessaires.

Grâce à l’annulation de la dette et à un changement des DTS du FMI, les pays à revenu faible et intermédiaire pourraient augmenter les investissements dans la santé et l’éducation, ce qui permettrait d’instaurer des sociétés plus égales et de stopper les pandémies comme le sida et la COVID-19. De nouvelles règles exigeant que les laboratoires pharmaceutiques partagent les droits et les formules des médicaments vitaux, capables de mettre fin à des pandémies, permettront de protéger la santé de toutes et tous. Les mesures nécessaires pour mettre fin au sida et vaincre la COVID-19 pavent le chemin des pandémies à venir. « La seule stratégie réaliste pour la reprise économique, la sécurité sanitaire et la préparation aux pandémies est de lutter délibérément contre les inégalités », explique Mme Byanyima.

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Variole du singe : l’ONUSIDA alerte sur la rhétorique stigmatisante qui met en péril la santé publique

22 mai 2022

GENÈVE, le 22 mai 2022—L’ONUSIDA a exprimé son inquiétude à l’égard de la rhétorique et des images utilisées dans certains rapports et commentaires publics sur la variole du singe, en particulier sur le portrait dressé des personnes LGBTI et d'origine africaine. Cette démarche renforce les stéréotypes homophobes et racistes et exacerbe la stigmatisation. Les leçons tirées de la riposte au sida montrent que la stigmatisation et les accusations dirigées vers certains groupes de personnes peuvent rapidement miner la riposte à une épidémie.

Depuis le 13 mai 2022, plusieurs États membres de l’ONU ont signalé leurs premiers cas de variole du singe. Au 21 mai, 92 cas confirmés par des laboratoires et 28 cas suspects en provenance de 12 États membres hors de la zone endémique de cette maladie ont été portés à la connaissance de l’Organisation mondiale de la Santé. Un nombre important de personnes infectées ont été identifiées parmi les hommes gays, bisexuels et ayant des rapports sexuels avec des hommes, certains cas ayant de fait été détectés par des cliniques de santé sexuelle. Des investigations sont en cours.  L’OMS souligne que les preuves disponibles suggèrent que les personnes les plus exposées sont celles qui ont eu un contact physique étroit avec une personne atteinte de la variole du singe et que le risque ne se limite pas aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

L’ONUSIDA enjoint aux médias, aux gouvernements et aux communautés de réagir en adoptant une approche fondée sur les droits et les données probantes qui évite la stigmatisation.

« La stigmatisation et les accusations compromettent la confiance et la capacité à riposter efficacement pendant des épidémies comme celle-ci », a déclaré le directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA, Matthew Kavanagh. « L’expérience montre qu’une rhétorique stigmatisante peut rapidement paralyser une riposte fondée sur des données probantes en stimulant des dynamiques de peur, en éloignant les personnes des services de santé, en entravant les efforts pour identifier les cas et en encourageant des mesures punitives inefficaces. Nous apprécions à sa juste valeur la communauté LGBTI pour avoir ouvert la voie à la sensibilisation – et nous rappelons que cette maladie peut toucher n’importe qui. »

L’épidémie de variole du singe montre que des communautés continueront d’être menacées par des virus et que la coordination et la solidarité internationales sont essentielles pour la santé publique, car les virus ne peuvent disparaître que si toute l’humanité y met du sien.

« Cette épidémie souligne la nécessité urgente pour nos responsables de renforcer la prévention contre les pandémies, notamment en consolidant les capacités dirigées par les communautés et les infrastructures de défense des droits humains pour soutenir des ripostes efficaces et non stigmatisantes aux épidémies », a déclaré le Dr Kavanagh. « La stigmatisation pénalise tout le monde. Alors que le partage scientifique et la solidarité bénéficient à tout le monde. »

L’ONUSIDA enjoint à tous les médias qui couvrent l’épidémie de variole du singe de suivre les mises à jour régulières publiées par l’OMS.

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