Pandémie de COVID-19 : les pays sont invités à prendre des mesures plus énergiques pour enrayer la diffusion d’informations nuisibles

23 septembre 2020

Déclaration conjointe de l’OMS, des Nations Unies, de l’UNICEF, du PNUD, de l’UNESCO, de l’ONUSIDA, de l’UIT, de l’initiative Global Pulse et de la FICR

NEW YORK, 23 septembre 2020—L’OMS, l’ONU, l’UNICEF, l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’UNESCO, l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Initiative Global Pulse des Nations Unies et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de même que les gouvernements de l’Indonésie, de la Thaïlande et de l’Uruguay, ont organisé un webinaire en marge de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU dans le but d’attirer l’attention sur les dommages causés par la propagation des informations fausses et trompeuses, ces dernières se définissant comme des informations délibérément erronées à des fins idéologiques.

« Dès lors que le virus s’est répandu dans le monde, des messages inexacts et même dangereux ont proliféré sur les réseaux sociaux, semant la confusion au sein d’une population ainsi induite en erreur et mal conseillée », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. « Intitulée "Verified" (Vérifié), notre initiative consiste à lutter contre les informations fausses au moyen de la vérité. Nous collaborons avec des partenaires du monde des médias, des personnalités, des influenceurs et des plateformes de réseaux sociaux pour diffuser des contenus qui font la promotion de la science, proposent des solutions et inspirent la solidarité. Ces efforts revêtiront une importance plus cruciale encore à mesure que nous nous efforcerons d’instaurer la confiance du public dans l’innocuité et l’efficacité des futurs vaccins contre la COVID-19. Nous avons besoin d’un "vaccin du peuple" abordable et disponible pour tous. » 

« Les informations fausses et trompeuses mettent en péril la santé et la vie des personnes. Elles sapent la confiance dans la science, dans les institutions et dans les systèmes de santé », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Pour lutter contre la pandémie, nous avons besoin de confiance et de solidarité, car cette dernière souffre durement du fait de la méfiance. Les fausses informations freinent la riposte à la pandémie et nous devons donc unir nos forces pour les combattre et promouvoir des conseils de santé publique fondés sur la science. Ces principes qui s’appliquent à la riposte à la COVID-19 valent également pour la gestion de l’infodémie. Nous devons la prévenir, la repérer et y répondre, ensemble et de façon solidaire. » 

« Outre l’incidence directe qu’elles ont sur les ripostes à la pandémie, les informations trompeuses sapent la confiance du public dans les processus et les institutions démocratiques et accentuent les clivages sociaux », a déclaré Achim Steiner, l’Administrateur du PNUD. « Il s’agit là de l’un des enjeux de gouvernance les plus préoccupants de notre époque. Le PNUD collabore activement avec les États Membres, les institutions du système des Nations Unies et d’autres partenaires pour trouver des réponses globales qui respectent les droits humains. » 

« Parmi les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants d’aujourd’hui, les fausses informations sont de celles qui se développent le plus rapidement », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Elles tirent parti des failles qui lézardent la confiance dans les sociétés et les institutions et les approfondissent. Elles sapent la confiance dans la science et la médecine et divisent les communautés. Dans leurs formes les plus pernicieuses, comme lorsqu’elles convainquent des parents de ne pas faire vacciner leurs enfants, elles peuvent même être mortelles. Or, il faut plus que la simple vérité pour contrer les fausses informations, parce qu’elles relèvent davantage du symptôme que de la maladie. Il faut également une relation de confiance entre les dirigeants, les communautés et les individus. » 

« Nous ne pourrons venir à bout de la COVID-19 qu’en nous appuyant sur les faits, sur la science et sur la solidarité au sein des communautés », a déclaré Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Les fausses informations alimentent le rejet social et la discrimination. Elles ne doivent pas entraver la protection des droits humains ni empêcher que les personnes à risque et les personnes marginalisées aient accès aux services de santé et de protection sociale. » 

« Depuis le début de la pandémie, l’UNESCO a mobilisé ses réseaux internationaux de partenaires du monde des médias, de journalistes, de vérificateurs d’informations, de stations de radio communautaires et d’experts, pour donner aux citoyens les moyens de lutter contre les fausses informations et les rumeurs, des phénomènes exacerbés par la pandémie », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. « Une mobilisation collective est essentielle pour promouvoir une information de qualité et fiable, tout en garantissant le strict respect de la liberté d’expression. Une presse libre, indépendante et pluraliste est plus nécessaire que jamais. »

« La confiance est une pierre angulaire de notre monde numérique », a déclaré Houlin Zhao, Secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications. « S’appuyant sur l’initiative BeHe@lthy BeMobile lancée depuis longtemps par l’OMS et l’UIT, cette dernière travaille depuis le début de cette crise avec les ministères nationaux des télécommunications et de la santé et des opérateurs de réseaux mobiles pour envoyer des SMS aux personnes qui peuvent ne pas avoir accès à Internet, en leur fournissant des conseils de santé fondés sur des éléments scientifiques et des données probantes, directement sur leurs téléphones portables. »

L’OMS et ses partenaires ont exhorté les pays à nouer des contacts avec leurs communautés, à les écouter au moment d’élaborer leurs plans d’action nationaux et à leur donner ensuite les moyens de renforcer leur confiance et leur résilience face aux fausses informations.

« Il est essentiel d’évoquer avec les communautés la façon dont elles perçoivent la maladie et la riposte qui y est apportée, de manière à instaurer une relation de confiance et à mettre fin aux flambées », a déclaré Jagan Chapagain, le Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. « Si notre réponse ne tient pas compte des préoccupations et des perceptions des communautés, les populations touchées ne nous jugeront pas utiles ou dignes de confiance et la riposte à l’épidémie risque d’échouer. Plus que jamais, les intervenants locaux sont à l’avant-garde de cette crise. Nous devons reconnaître le rôle incroyable qu’ils jouent en comprenant les connaissances acquises à l’échelle locale et l’avis des communautés et en agissant en conséquence. »

Les co-organisateurs ont également appelé les médias, les plateformes de réseaux sociaux, les dirigeants de la société civile et les influenceurs à renforcer leurs actions en vue de diffuser des informations exactes et de prévenir la propagation d’informations fausses et trompeuses. L’accès à des informations précises et la liberté d’échanger des idées en ligne et hors ligne sont essentiels pour permettre des réponses efficaces et crédibles en matière de santé publique.

« L’initiative Global Pulse a vu le jour il y a dix ans au sein du système des Nations Unies pour innover en utilisant des informations prédictives en temps réel afin de protéger les communautés vulnérables en temps de crise », a déclaré Robert Kirkpatrick, Directeur de Global Pulse, l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies sur le big data et l’intelligence artificielle. « Au cours de cette pandémie, nous avons constaté une augmentation très marquée des demandes d’analyses poussées émanant de l’ensemble du système des Nations Unies et des États Membres. Nous continuerons de travailler avec l’OMS et d’autres partenaires pour aider à identifier et à combattre les informations fausses et trompeuses. »

Note à l’intention des rédactions

L’OMS définit l’infodémie comme une surabondance d’informations, tant en ligne que hors ligne. Cela englobe les informations exactes et celles qui sont fausses ou trompeuses.

En mai 2020, les États membres de l’OMS ont adopté la résolution WHA73.1 sur la riposte à la COVID-19 lors de l’Assemblée mondiale de la Santé. Cette résolution reconnaît que la gestion de l’infodémie est un élément essentiel de la lutte contre la pandémie de COVID-19 : elle appelle les États Membres à fournir un contenu fiable sur la COVID-19, à prendre des mesures pour lutter contre les informations fausses et trompeuses et à tirer parti des technologies numériques pour l’ensemble de la riposte. La résolution appelait également les organisations internationales à lutter contre les informations fausses et trompeuses dans la sphère numérique, à s’efforcer de prévenir les cyberactivités nuisibles qui sapent la riposte sanitaire et à soutenir la mise à disposition du public de données scientifiquement fondées. 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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COVID-19 et VIH

ONUSIDA : préparation de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida

18 septembre 2020

Des partenaires de l’ONUSIDA ont apporté leur contribution en ligne au développement de la prochaine stratégie de la riposte mondiale au sida

GENÈVE, le 18 septembre 2020—L’ONUSIDA élabore actuellement sa nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida dans un contexte particulier : nous sommes en effet dans la dernière décennie pour atteindre les Objectifs de développement durable, dont celui portant sur la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030. L’adoption de ce texte fondamental par le Conseil de coordination du Programme est prévue en mars 2021. La nouvelle stratégie servira de feuille de route à tous les pays et partenaires de la riposte mondiale afin de combler le retard pris et de mettre fin au sida.

De mai à août 2020, le processus d’élaboration est entré dans sa première phase composée de vastes consultations et d’un audit de la Stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 ainsi que de sa mise en œuvre. Une enquête en ligne, des interviews avec des informateurs et informatrices clés, des groupes de discussion et des ateliers ont permis de recueillir l’avis de plus 10 000 parties prenantes du monde entier . L’audit des preuves de l’ONUSIDA aborde des aspects fondamentaux sur les succès et la manière de les pérenniser ou d’en faire bénéficier un plus grand nombre. Il présente aussi les domaines accusant un retard ainsi que des solutions pour combler les lacunes et surmonter les obstacles au cours de la prochaine stratégie mondiale de lutte contre le sida afin que cette dernière soit ambitieuse, visionnaire et étayée par des données probantes.

Le 16 septembre 2020, l’ONUSIDA a tenu une consultation en ligne multipartite portant sur la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida. Cette réunion a rassemblé plus de 170 porte-parole d’États membres, de la société civile, d’organisations non gouvernementales, du secteur privé et du domaine universitaire ainsi que de ses 11 organisations coparrainantes.

« Nous ne pouvons pas tenir la solidarité au sein de la riposte mondiale au sida pour acquise », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous ne prévoyons pas de reprendre des discussions portant sur des questions qui pourraient nous faire perdre du terrain. Nous voulons nous concentrer sur ce qui nous fait progresser dans tous les domaines et aspects dans lesquels nous présentons déjà un retard. Nous avons besoin d’aller de l’avant pour redonner de l’élan à notre action, faire davantage prendre conscience de l’urgence dans la riposte au VIH et renforcer la solidarité mondiale. » 

L’audit des preuves et les consultations préparatoires à la stratégie que l’ONUSIDA a menés jusqu’à présent révèlent que les priorités de la stratégie actuelle restent d’actualité, mais également qu’il est nécessaire d’accélérer les progrès et les résultats dans tous les pays, tous les contextes et auprès de toutes les populations. Voici une liste non exhaustive des thèmes abordés au cours de la consultation : leadership politique et financements, partenariats et reddition de comptes, COVID-19, populations clés, adolescentes et jeunes femmes, ripostes menées par les communautés, éradication de la stigmatisation, de la discrimination et des lois punitives, particularités régionales, VIH et couverture sanitaire universelle, action intersectorielle et inégalités.

La consultation multipartite s’est penchée en détail sur ces 11 thèmes et a fourni des pistes sur la manière de renforcer les pivots, de concrétiser les promesses faites, ainsi que de quantifier et d’assurer le suivi de l’action en vue de stimuler la prise de responsabilité.

Les représentant-es des gouvernements ont indiqué qu’il est important que les pays, au niveau gouvernemental et communautaire, se fassent entendre en première ligne du développement de la nouvelle stratégie. Les porte-parole de la société civile ont souligné le besoin de continuer à encourager l’autonomisation et le leadership de la jeunesse qui reste un parent pauvre de la stratégie actuelle. Cela permettra de puiser dans le potentiel de communication, d’éducation, de formation et de création de capacité pour la prochaine génération. Des représentant-es d’organisations internationales ont signalé que la prochaine stratégie de l’ONUSIDA devra préserver et renforcer l’engagement communautaire, y compris par le biais d’une coordination plus étroite avec la nouvelle stratégie du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme également en cours de rédaction.

Le processus d’élaboration de la stratégie de l’ONUSIDA passe maintenant à l’étape suivante. Ce texte évoluera sans nul doute au cours des réunions d’information et de celle du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. Une ébauche détaillée et annotée intégrant les nouveaux objectifs internationaux du VIH pour 2025 et une estimation des ressources nécessaires sera présentée au cours de la 47e réunion du Conseil de coordination du Programme prévue en décembre 2020. La prochaine stratégie mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA constituera un document essentiel pour fournir des informations en amont de la prochaine réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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VIH et COVID-19 : une opportunité exceptionnelle pour mobiliser les enseignements et bénéficier pleinement d'une synergie afin de bâtir un système de santé résilient

09 septembre 2020

L'ONUSIDA publie un rapport sur la manière de consolider les réponses aux urgences sanitaires dès l'ouverture de la conférence Virtual Fast-Track Cities 2020 consacrée aux ripostes à apporter au VIH et à la COVID-19 en milieu urbain.

GENEVE, le 9 septembre 2020 — Un nouveau rapport de l'ONUSIDA examine comment les pays confrontés à la COVID-19 s'appuient sur l'expérience et l'infrastructure liées à la riposte au sida pour consolider celle aux deux pandémies. COVID-19 et VIH : 1 époque, 2 épidémies, 3 opportunités : comment saisir cette opportunité exceptionnelle pour mobiliser les enseignements et tirer pleinement parti d'une synergie afin d'ouvrir la voie vers la santé et les droits universels, le rapport montre qu'en identifiant les changements dynamiques nécessaires, les pays trouvent des systèmes efficaces, inclusifs, équitables et le financement indispensable.

« L'ampleur inouïe de l'urgence appelle à l'unité et à la solidarité du monde entier », a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations-unies. « Nous avons tiré des enseignements fructueux de nos décennies de lutte contre le VIH. Exploiter ces enseignements et collaborer nous permettra de livrer des ripostes sanitaires nationales conformes à l'Agenda 2030 de développement durable pour la santé et le bien-être de toutes et tous. »

Le rapport souligne trois opportunités : (1) les enseignements stratégiques tirés de la riposte au VIH doivent servir à riposter à la COVID-19 ; (2) l'infrastructure liée au VIH oriente déjà la riposte à la COVID-19 et stimule l'accélération des avancées ; (3) les ripostes à la COVID-19 et au VIH offrent une opportunité historique de jeter un pont vers un système sanitaire adaptable, orienté vers les résultats et efficace pour la population.

« Nous avons là une opportunité exceptionnelle de réimaginer les systèmes de santé », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. « Tous les regards sont tournés vers la santé, les systèmes de santé et les soins de santé. Les pays cherchent à mieux s'équiper, d'une part, pour riposter à la COVID-19, et d'autre part, pour fonder une société en meilleure santé, plus résiliente. Saisissons cette opportunité en tirant les enseignements du VIH et de la COVID-19 et apportons les changements fondamentaux pour concevoir des systèmes de santé fondés sur les droits, équitables et mettant l'accent sur les individus. »   

Le rapport met en avant la manière dont la riposte au VIH peut dynamiser celle à la COVID-19 afin que les efforts déployés ne pénalisent pas la riposte au VIH ou d'autres priorités sanitaires cruciales. À l'heure où l'humanité déploie des efforts ciblés pour ralentir la propagation de la COVID-19, nous devons parallèlement redoubler d'efforts pour limiter toute interruption des services liés au VIH et favoriser leur retour rapide à la normale, y compris en assurant la continuité de la délivrance des technologies et des biens essentiels pour lutter contre le VIH et d'autres priorités sanitaires cruciales.

« La COVID-19 a provoqué de nombreuses morts dans beaucoup de communautés, en particulier dans celles où les inégalités rendent les individus plus vulnérables face aux maladies. Mobiliser l'infrastructure et les équipes liées au VIH a atténué une situation qui aurait pu être nettement plus grave », a déclaré José M. Zuniga, président-directeur général de l'International Association of Providers of AIDS Care et coorganisateur de la conférence Virtual Fast-Track Cities 2020 aux côtés de l'ONUSIDA. « Quoi qu'il en soit, les financements nécessaires pour lutter contre le VIH étant actuellement sérieusement compromis, les investissements doivent augmenter sans tarder pour riposter simultanément au VIH et à la COVID-19, et ne se servir dans les moyens de l'un pour lutter contre l'autre. »

L'infrastructure de grande envergure, dynamique et agile bâtie pour riposter au VIH est mobilisée de diverses manières pour aider à lutter contre la COVID-19, en incluant des services communautaires innovants. Ainsi, 280 000 soignantes et soignants ont reçu une formation du Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida et accompagnent en première ligne la riposte à la COVID-19 dans de nombreux pays à revenus faibles et intermédiaires. De plus, 17 centres référents de soins liés au VIH au Maroc fonctionnent désormais en première ligne des services de traitement de la COVID-19. L'organisation non gouvernementale de lutte contre le VIH, Housing Works, à New York, a ouvert deux foyers d'accueil dédiés aux personnes qui vivent dans la rue et qui ont été testées positives à la COVID-19.

Le rapport reconnaît les particularités des deux pandémies, mais insiste sur leurs caractéristiques communes et prône l'intégration des enseignements stratégiques du VIH pour éviter de nombreux écueils à la riposte à la COVID-19. Il est ainsi essentiel de gagner le soutien des communautés et de s'assurer leur leadership. Le militantisme communautaire a accéléré la délivrance de médicaments vitaux contre le VIH. La surveillance communautaire a alerté les autorités de dangereuses ruptures de stocks de médicaments. Les communautés ont livré à domicile des tests de dépistage du VIH ainsi que des services de soins. En outre, elles déploient leurs efforts pour faire abroger les lois punitives qui éloignent les populations comme les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel-les du sexe et les toxicomanes des services de santé vitaux.

Le rapport mentionne aussi l'importance de ripostes sanitaires solidement ancrées dans les droits humains et le besoin de riposter en transformant les aspects relatifs au genre. Il est possible de mener d'autres actions, comme le renforcement des systèmes d'information stratégique capables de fournir des données précises et opportunes sur la pandémie, afin d'identifier de nouveaux foyers épidémiques, de faciliter la coordination mondiale, de soutenir la volonté politique et d'apporter une riposte multisectorielle.

« L'émergence de la COVID-19 a mis en lumière les faiblesses sous-jacentes des systèmes de santé : ils manquent de ressources et de personnel, ils sont mal préparés et non pérennes », a déclaré Mme Byanyima. « L'ONUSIDA appelle à repenser ces systèmes afin qu'ils soient inclusifs, justes et équitables. »

Les systèmes de santé à venir doivent faire l'objet de préparations pour répondre à toute nouvelle crise sanitaire d'importance : être agiles, orientés résultats, inclusifs et placer les individus à son cœur. L'opportunité qu'offrent la COVID-19 et la riposte au VIH doit servir à repenser un système de santé efficace pour les individus, optimal et efficient, suffisamment financé et doté en personnel, qui implique aussi les communautés en qualité de partenaires de santé indispensables. 

La conférence Virtual Fast-Track Cities 2020 se tient les 9 et 10 septembre, rassemble 1 500 responsables de plus de 300 grandes villes et municipalités du monde entier et aborde le thème de la riposte urbaine à la COVID-19 et au VIH. Anthony Fauci, directeur de l'United States National Institute of Allergy and Infectious Diseases, prononcera le discours d'ouverture. L'ONUSIDA présentera l'importance de la continuité des services liés au VIH pendant la COVID-19 et évoquera les stratégies d'atténuation pour préserver les avancées dans la riposte au VIH.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

L’ONUSIDA lance un appel pour renforcer sans attendre les programmes de protection sociale face à la COVID-19

26 août 2020

GENÈVE, le 26 août 2020—L’ONUSIDA appelle les pays à adopter des mesures d’urgence pour renforcer les programmes de protection sociale afin de protéger les personnes les plus vulnérables des répercussions sanitaires et socioéconomiques de la pandémie de COVID-19.

Les personnes vivant avec le VIH et la tuberculose sont durement touchées par la COVID-19. Selon des modélisations, la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact catastrophique et augmenter les décès de 10 % pour le VIH, de 20 % pour la tuberculose et de 36 % pour le paludisme au cours des cinq prochaines années.

Les femmes et les filles, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les toxicomanes ainsi que les personnes transgenres figurent parmi les groupes les plus vulnérables souvent exclus des programmes de protection sociale en place.

« Les pays doivent garantir l’accès de toutes et tous aux services essentiels, notamment aux soins de santé. Ils doivent financer correctement les programmes de protection sociale qui écartent les dangers et les conséquences de la perte du moyen de subsistance », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA.

Certaines des populations les plus désavantagées dans les sociétés du monde entier vont ressentir de plein fouet les répercussions sociales et économiques de la pandémie de COVID-19. Par exemple, la COVID-19 fait planer la menace d’une multiplication par deux du nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire grave, soit plus de 265 millions d’êtres humains d’ici la fin de l’année. La plupart vivent dans des pays déjà mis à mal par des conflits ou des crises économiques ou climatiques. Les populations réfugiées font partie des groupes les plus menacés.

Par ailleurs, des centaines de millions de personnes aux quatre coins du monde risquent de perdre leur emploi dans les secteurs formel et informel de l’économie. Près de 150 millions d’emplois à plein temps ont été détruits au premier trimestre 2020 et des millions d’autres personnes vivent dans la crainte de perdre leur source de revenus dans les prochains mois.

« Aujourd’hui, seulement 29 % de la population mondiale jouissent d’une protection sociale adaptée », a souligné Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du Travail. Les gouvernements doivent agir pour garantir la préservation des moyens de subsistance, des entreprises et des emplois, ainsi que la protection de la santé, des droits et des revenus des employé-es au cours et après la COVID-19. »

Les femmes sont particulièrement sensibles aux crises économiques, car elles sont surreprésentées dans le secteur informel de l’économie et, par conséquent, sont plus susceptibles de perdre leur source de revenus. Elles sont également souvent employées en première ligne de la riposte à la COVID-19 où elles représentent jusqu’à 70 % du personnel de santé et d'assistance sociale. À cela s’ajoute que la plus grande partie des tâches familiales non payées leur incombe comme s’occuper de la maison, des enfants et des autres.

Face à l’augmentation des violences basées sur le genre constatées pendant les périodes de confinement, les gouvernements ont l’obligation d’investir dans des programmes de protection sociale pensés spécifiquement en faveur des femmes et des filles.

Une génération de jeunes est également exposée au risque de crise sociale et économique causée par la pandémie. La vulnérabilité des enfants et des jeunes se trouve renforcée par la fermeture des écoles qui ont concerné ou concernent plus de 90 % de la population écolière et universitaire du monde, interrompant ainsi leur éducation et leur accès à des services sociaux essentiels comme la cantine.

« Les enfants et les jeunes souffrent d’une manière disproportionnée de l’impact socioéconomique de la crise de la COVID-19 », a indiqué Henrietta H. Fore, directrice exécutive de l’UNICEF. « Avant l’arrivée de l’épidémie, deux enfants sur trois n’avaient pas accès ou seulement un accès inadapté à une forme de protection sociale. Les pays doivent respecter leur engagement en matière de protection sociale pour celles et ceux qui en ont besoin. »

L’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) sont à l'origine de l’appel à l’action à destination des gouvernements, réclamant des investissements adaptés dans des programmes de protection sociale. Cette initiative jouit du soutien du Programme alimentaire mondial (PAM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de la Banque mondiale.

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UNAIDS calls on governments to strengthen HIV-sensitive social protection responses to the COVID-19 pandemic

Leçons tirées de la riposte au VIH : l’ONUSIDA avertit des dangers liés au non-respect des droits humains au cours de la riposte à la COVID-19

27 août 2020

Le rapport révèle des interruptions de services liés au VIH, des cas de violence, de harcèlement, d’agression, d’abus et des décès, ainsi que l’incapacité de nombreux gouvernements à respecter les droits humains aux premières heures de leur riposte à la pandémie. L’ONUSIDA enjoint aux gouvernements de protéger les plus vulnérables, en particulier les populations clés exposés à un risque élevé de contamination au VIH

GENÈVE, le 27 août 2020—Au cours des premières étapes de la riposte à la COVID-19, l’ONUSIDA a reçu de nombreux témoignages portant sur des interruptions de services liés au VIH et sur des violations préoccupantes des droits humains à l’encontre de populations marginalisées et vulnérables. L’expérience tirée de la riposte au VIH a montré que les violations des droits humains au cours d’une pandémie nourrissent la défiance, nuisent aux personnes et entravent les ripostes de santé publique.

Le Secrétaire général des Nations Unies a demandé à toutes les entités des Nations Unies d'apporter leur soutien dans leur domaine aux efforts de l'Organisation mondiale de la Santé. Ainsi, afin d'apporter des informations destinées au futur de la riposte, l’ONUSIDA a mandaté un rapport décrivant l’impact des mesures de santé publique et des restrictions de mouvement consécutives à la COVID-19, sur les droits humains. Ce document doit également permettre de puiser dans les leçons apprises de la riposte au sida. Les conclusions sont révélatrices de tendances que l’on retrouve dans le monde entier. Elles mettent à jour des violations considérables des droits humains, des perturbations dans les services de santé et sociaux mettant la vie de personnes en danger, ainsi que des violences, des abus et des discriminations visant les populations clés, marginalisées et pauvres.

L'objectif de ce rapport est d'aider les gouvernements à prendre des mesures positives pour répondre aux problèmes liés aux droits humains dans le contexte mouvant de la COVID-19. « L’existence d’un compromis entre les droits humains et la santé publique est un mythe », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Les droits humains sont non seulement intrinsèques, mais ils forment le levier par excellence permettant aux gouvernements de mettre un terme à la pandémie. » 

Le rapport Droits en cas de pandémie — Confinements, droits et leçons du VIH dans la réponse précoce à la COVID-19 dresse un état des lieux. Il se concentre sur les premiers instants de la pandémie, entre février et mi-mai 2020, et il attire l’attention sur les expériences vécues par certaines des communautés les plus marginalisées et vulnérables. Ces violations se sont par exemple traduites par l’usage de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène et de fouets par la police pour faire respecter l’éloignement social, ou encore par des arrestations, la détention et des amendes pour non-respect du port du masque. Les personnes qui n’avaient les moyens de payer l’amende ont été gardées plus longtemps en prison que celles pouvant s’en acquitter.

Le rapport mentionne également l’arrestation et la détention de médecins qui allaient ou revenaient d’un établissement de santé. Nous avons également reçu des témoignages sur des femmes enceintes mortes de ne pas avoir eu accès aux services de santé à cause de restrictions strictes de déplacement. Certaines d’entre elles ont succombé en allant à pied à l’hôpital. Un témoignage porte sur un chauffeur de mototaxi battu à mort par la police alors qu’il emmenait à l’hôpital pendant le couvre-feu une femme en train d’accoucher.

Le rapport Rights in a pandemic met en avant 10 domaines d’action immédiate destinés aux gouvernements afin de riposter efficacement à la COVID-19 tout en respectant les droits humains. Cela passe par l’adoption de mesures proactives pour garantir l’accès des personnes, en particulier les membres de groupes vulnérables, aux services de prévention et de traitement du VIH ; par la nomination d’acteurs incontournables, y compris les organisations dirigées par une communauté, et en leur apportant un soutien ; et par la mise en place de mesures préventives et de lutte contre les violences basées sur le genre.

« Ce rapport arrive à un moment difficile », a indiqué Felicita Hikuam, directrice de l’AIDS and Rights Alliance for Southern Africa. « Il semble malheureusement que nous n’avons pas retenu la leçon que le VIH essaie de nous apprendre : les épidémies révèlent et exacerbent les inégalités existantes et touchent le plus durement les populations déjà marginalisées. »

La sécurité en période de confinement est une préoccupation majeure, en particulier pour les personnes les plus touchées par le VIH, y compris les femmes et les filles, les enfants et les populations clés, notamment les travailleurs et travailleuses du sexe et la population LGBTI (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée). Dans de nombreux pays, on a signalé une augmentation de 40 à 70 % des violences basées sur le genre, avec des pics encore plus importants dans certaines villes et régions. Des personnes transgenres ont été victimes de harcèlement et d’arrestations pour être sorties de chez elles le « mauvais jour » là où le sexe des individus jouait un rôle dans les mesures de confinement. Les travailleuses et travailleurs du sexe ont vu leurs revenus reculer et ne sont souvent pas éligibles aux aides financières. L’ONUSIDA répète inlassablement que les violences envers les populations clés, les femmes et les filles augmentent la vulnérabilité au VIH.

« Le rapport fait apparaître celles et ceux d’entre nous que l’on repousse aux marges de la société dans le cadre de cette pandémie », a souligné Elena Reynaga, secrétaire exécutive du Réseau des travailleuses du sexe d’Amérique latine et des Caraïbes. « Du point de vue des droits humains, nous avons besoin que les gouvernements écoutent et mettent en œuvre ces recommandations qui forment une étape importante pour mettre fin au sida à l’horizon 2030 sans oublier personne. »

Au mois de mai dernier, l’ONUSIDA a attiré l’attention sur le risque de perturbations de l’accès aux services du VIH au cours de la pandémie de COVID-19. Très tôt, des simulations ont montré qu’une perturbation majeure de l’accès au traitement du VIH pourrait se solder par 500 000 morts supplémentaires liées au sida en Afrique subsaharienne. Ce nouveau rapport montre que les services de prévention et de traitement du VIH ont été perturbés dans 10 des 16 pays étudiés. Des pays signalent dans certaines zones un recul allant jusqu’à 20 % de la collecte des médicaments. Il a été signalé à plusieurs reprises que des personnes vivant avec le VIH n’avaient pas assez d’antirétroviraux pour traverser un confinement de plus de 60 jours et que d’autres ont arrêté leur traitement par manque de nourriture.

La riposte au VIH est riche en enseignements, mais la crise actuelle ne doit pas faire oublier l'autre pandémie. « Les communautés de personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus se trouvent à nouveau confrontées au double fléau de l’injustice et des discriminations ciblées nées de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Rico Gustav, directeur exécutif de GNP+. « Nous sommes un réseau mondial des personnes vivant avec le VIH et nous demandons une application de la loi reposant sur les droits humains. Elle doit reconnaître que les communautés marginalisées ont besoin de se déplacer librement pour aller chercher des médicaments contre le VIH et d’autres pathologies, mais aussi que la délivrance d’ordonnances pour plusieurs mois d’antirétroviraux contre le VIH est nécessaire. »

Mais tout n’est pas négatif. Sur les 16 pays étudiés, 15 gouvernements ont libéré des personnes incarcérées afin de réduire la surpopulation carcérale et d’endiguer la transmission de la COVID-19. Là où les gouvernements ont coopéré avec la société civile et le secteur privé, les ripostes à la COVID-19 ont été plus positives et inclusives. Dans certains pays, un transport gratuit a été mis en place pour permettre à la population de recevoir des soins médicaux d’urgence pendant le couvre-feu et dans d’autres, la police a distribué des masques plutôt que des amendes. Certains pays ont fourni un refuge temporaire aux personnes sans abri et de la nourriture aux personnes vivant dans des camps de déplacé-es. D’autres ont déclaré qu’il était interdit de couper l’eau à cause de factures impayées et ont imposé un moratoire sur les expulsions ou investi massivement dans l’aide alimentaire.

« Les institutions nationales des droits humains comme celle que je dirige jouent un rôle essentiel pour surveiller et protéger les droits humains de toutes et tous, aussi bien des populations vulnérables que nanties, et en particulier en temps de crise et de pandémie telles que la COVID-19 et le VIH », a déclaré Anthony O. Ojukwu, secrétaire exécutif de la National Human Rights Commission of Nigeria. « Ce rapport nous ouvre la voie pour travailler avec des institutions du monde entier afin de renforcer les contre-pouvoirs en place dans nos pays respectifs en vue de corriger les excès comme ceux commis par des forces de l’ordre au début du confinement. »

L’ONUSIDA a également reçu des témoignages de pays allongeant à 3 ou 6 mois la durée des ordonnances d’antirétroviraux ou encore proposant des livraisons de médicaments à domicile ou organisées par les communautés.

« L’ONUSIDA salue les mesures positives qui ont été prises. Mais nous devons nous attendre à ce que la COVID reste une réalité pendant longtemps », a ajouté Mme Byanyima. « L’un de nos engagements consiste à défendre les plus vulnérables, même dans la situation difficile héritée de la COVID-19. Nous allons utiliser ce rapport pour réunir les gouvernements, les communautés et les partenaires afin d’établir un dialogue et de trouver un moyen de réformer des lois, des règles et des pratiques néfastes en vue de protéger les droits humains. »

Le rapport repose sur le document Les droits humains aux temps du COVID-19 publié par l’ONUSIDA en mars 2020. Ce dernier enjoignait aux pays d’adopter une approche respectant les droits humains dans leur riposte à la COVID-19 en prenant en compte les bonnes pratiques nées de 40 ans de lutte contre le VIH.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Droits en cas de pandémie — Confinements, droits et leçons du VIH dans la réponse précoce à la COVID-19

Les droits humains aux temps du COVID-19 — Les leçons du VIH pour une réponse efficace, et dirigée par la communauté (mars 2020)

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COVID-19 et VIH

Nouveau COVID-19 Law Lab : des informations juridiques essentielles afin de soutenir la riposte mondiale à la COVID-19

22 juillet 2020

NEW YORK/GENÈVE, le 22 juillet 2020—Lancée aujourd’hui, l’initiative COVID-19 Law Lab compile et partage des documents juridiques de plus de 190 pays afin d’aider les États à établir et mettre en place des cadres juridiques solides pour gérer la pandémie. Elle doit ainsi garantir que la législation protège la santé et le bien-être des personnes et des communautés, mais aussi qu’elle respecte les normes internationales en matière de droits humains.

Le nouveau laboratoire (covidlawlab.org) est un projet commun du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et de l’O’Neill Institute for National and Mondial Health Law de l’université américaine de Georgetown.

Des lois bien pensées permettent d’instaurer des systèmes de santé solides, d’évaluer et d’autoriser des médicaments et des vaccins sans danger et efficaces, ainsi que de mettre en œuvre des actions en vue de créer des espaces publics et des lieux de travail plus sains et sûrs. En définitive, elles sont indispensables pour appliquer correctement le Règlement sanitaire international de l’OMS : surveillance, prévention et contrôle des infections, gestion des déplacements et des échanges commerciaux et mise en œuvre de mesures visant à maintenir les services de santé essentiels.

« Les lois et réglementations qui reposent sur la science, des preuves et les droits humains ont le potentiel de favoriser l’accès aux services de santé, la protection contre la COVID-19 et une existence à l’abri de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence », a déclaré Achim Steiner, administrateur du PNUD. « Le COVID-19 Law Lab est un outil important d’échange de bonnes pratiques pour ce qui est des lois et des réglementations. »

L’épidémie de COVID-19 s’est accompagnée d’une augmentation rapide de mesures législatives d’urgence afin de contrôler et de réduire la pandémie.

« Les ripostes nationales à la COVID-19 nécessitent un cadre législatif clair », a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « Souvent, les lois qui ont un impact sur la santé ne portent justement pas sur ce secteur. Alors que la santé est une affaire mondiale, les cadres législatifs devraient respecter les engagements internationaux afin de répondre aux risques actuels et futurs touchant à la santé publique. Ainsi, une fondation solide dédiée au droit de la santé est plus importante aujourd’hui que jamais. »

Toutefois, des lois mal pensées, mal mises en œuvre ou mal appliquées peuvent nuire aux populations marginalisées, ancrer la stigmatisation et la discrimination, mais aussi entraver les efforts visant à mettre un terme à la pandémie.

« Les lois nuisibles peuvent exacerber la stigmatisation et la discrimination, bafouer les droits des populations et saper les ripostes en matière de santé publique », a indiqué Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA « Afin de garantir l’efficacité, l’humanité et la pérennité des ripostes à la pandémie, les gouvernements doivent utiliser les lois comme un outil de préservation des droits humains et de la dignité des personnes touchées par la COVID-19. »

Le COVID-19 Law Lab est une banque de données juridique rassemblant les lois mises en place par les pays en réponse à la pandémie. Il regroupe les déclarations d’état d’urgence, les mesures de quarantaine, la surveillance de l’épidémie, les mesures législatives liées au port du masque, à la distanciation physique et à l’accès aux médicaments et aux vaccins. Cette banque de données continuera de s’étoffer avec l’arrivée de nouveaux pays et thèmes.

Elle présentera également des recherches sur différents cadres législatifs relatifs à la COVID-19. Ces analyses mettront l’accent sur l’impact des lois de santé publique sur les droits humains et aideront les pays à identifier les bonnes pratiques. Ces informations les guideront dans leurs ripostes immédiates à la COVID-19 et dans leurs efforts de relance socio-économique une fois la pandémie sous contrôle. Le laboratoire s’inspire du travail du UHC Legal Solutions Network dont l’objectif consiste à aider les pays à instaurer la couverture sanitaire universelle par le biais de cadres législatifs respectant les droits humains.

« Nous devons observer et évaluer la manière dont les lois et réglementations sont utilisées au cours de la pandémie pour comprendre ce qui fonctionne », a indiqué Matthew M. Kavanagh, professeur au sein de la faculté de santé internationale de l’université de Georgetown. Et Katie Gottschalk, directrice exécutive de l’O’Neill Institute for National and Global Health Law au Georgetown University Law Center, d’ajouter : « nous devons tirer des leçons des premières mesures prises pour lutter contre la pandémie afin d’instaurer des lois plus efficaces à l’avenir. Et c’est exactement ce que le COVID-19 Law Lab nous permet de faire. »

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COVID-19 et VIH

Les droits humains aux temps de COVID-19 — Les leçons du VIH pour une réponse efficace, et dirigée par la communauté.

Enfants : retard dans la riposte au VIH malgré les progrès accomplis depuis le début

07 juillet 2020

GENÈVE, le 7 juillet 2020—Le dernier rapport sur l’avancée des objectifs Start Free, Stay Free, AIDS Free révèle que la riposte au VIH chez les enfants accuse du retard malgré les progrès considérables réalisés depuis le déclenchement de l’épidémie. Tous les ans, l’objectif ambitieux d’éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants n’est pas atteint. Par ailleurs, des enfants succombent de maladies opportunistes alors que des traitements simples et abordables pourraient l’éviter si les enfants étaient diagnostiqués et soignés suffisamment vite.

« Voir autant d’outils disponibles, autant de nouvelles infections au VIH évitées chez les enfants, autant d’enfants vivre avec le VIH et être en forme, mais quand même constater que d’autres ne sont pas identifiés et sont oubliés est une tragédie », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous ne pouvons accepter que le VIH continue d’infecter et des maladies opportunistes de tuer des dizaines de milliers d’enfants tous les ans. »

Le programme Start Free, Stay Free, AIDS Free repose sur trois concepts simples. Le premier : les bébés ont le droit de naître sans être porteurs du VIH. Le deuxième : grâce à la prévention du VIH, les enfants, les ados et les jeunes femmes ont le droit de ne pas contracter le virus. Le troisième : les enfants et les ados qui contractent le VIH ont le droit à un diagnostic, à un traitement et à des soins afin de ne pas développer le sida.

Les pays du monde entier se sont mis d’accord sur une série d’objectifs de prévention et de traitement du VIH. Pour que les enfants commencent leur vie sans VIH, l'un de ces objectifs pour les 0 à 14 ans consistait à faire passer les nouvelles infections au VIH sous la barre des 40 000 d’ici 2018 et des 20 000 d’ici 2020. Toutefois, des estimations récentes indiquent que 150 000 enfants ont contracté le VIH en 2019. Cela représente certes une baisse de 52 % depuis 2010, mais reste toujours quatre fois supérieur à l’objectif 2018.

Lorsque les femmes séropositives enceintes sont diagnostiquées, commencent et suivent un traitement antirétroviral au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement, alors le risque de transmission du virus à leur enfant est inférieur à 1 %. Dans le monde, 85 % des femmes séropositives enceintes obtenaient ces médicaments en 2019. Cependant, les infections chez les enfants continuent malgré cette bonne couverture à cause des inégalités d’accès aux services de traitement (en particulier en Afrique occidentale et centrale), des femmes qui arrêtent leur traitement, et des femmes enceintes et allaitantes qui contractent le VIH.

« Nous, la communauté mondiale, avons accompli des progrès remarquables pour contrôler la pandémie de VIH, mais trop d’enfants, d’ados et de jeunes femmes continuent de passer entre les mailles de notre filet », a expliqué Angeli Achrekar, Principal Deputy United States Global AIDS Coordinator pour le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida. « Ensemble, nous devons redoubler d’efforts pour atteindre sans attendre ces populations essentielles. De son côté, la volonté du PEPFAR ne faiblit pas pour apporter sa contribution. »

L’aspect « Stay Free » comprend un objectif visant à ramener les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes à moins de 100 000 d’ici 2020, car celles-ci payent depuis longtemps un lourd tribut au VIH. Dans les pays au centre de la campagne Start Free, Stay Free, AIDS Free, elles constituent en effet 10 % de la population totale, mais représentent 25 % des nouvelles infections au VIH et leur risque de contamination est quasiment deux fois plus élevé que pour leurs homologues masculins. Toutefois, les nouvelles infections au VIH chez les jeunes femmes reculent. En Afrique du Sud où des programmes de prévention combinée sont en place à destination des adolescentes et des jeunes femmes, le nombre de nouvelles infections au VIH au sein de cette population a baissé de 35 %. En Eswatini, elles ont reculé de 54 % chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.

« Pendant trop longtemps, la riposte au VIH a ignoré les enfants, les ados et les jeunes femmes », a indiqué Henrietta Fore, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance. « Mais l’espoir est permis. La tendance récente à la réduction des nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes dans des pays comme l’Eswatini et l’Afrique du Sud nous montre que cela est possible lorsque les gouvernements et les communautés dirigées par les filles elles-mêmes, travaillent main dans la main. Nous ne devons pas permettre à la COVID-19 et à son contrecoup économique de nous ralentir. Nous devons continuer de faire preuve d’audace et d’ambition dans nos efforts communs afin de garantir que la prochaine génération d’enfants reste épargnée par le VIH et le sida. »

Pour cela, les pays revendiquent des objectifs ambitieux, mais réalisables, en matière de traitement pédiatrique du VIH : fournir une thérapie antirétrovirale à 1,4 million d’enfants vivant avec le VIH en 2020. Toutefois, en 2019, seuls 950 000 (53 %) des 1,8 million d’enfants vivant avec le VIH suivaient un tel traitement, soit une couverture bien inférieure à celle des adultes (67 %).  Il est évident que pour sauver des vies, les 840 000 enfants n’obtenant pas d’antirétroviraux, dont deux tiers auraient entre 5 et 14 ans, doivent faire l'objet d'un diagnostic et bénéficier de soins de toute urgence.

« L’absence d’un médicament idéal contre le VIH qui aurait une posologie adaptée aux enfants empêche depuis longtemps une amélioration des résultats de santé chez les enfants vivant avec le VIH, ce qui est à l’origine d’une couverture inférieure du traitement », a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. « L’accès des groupes vulnérables aux services doit être élargi en renforçant l’engagement des communautés, en améliorant l’apport des services et en s’attaquant à la stigmatisation et à la discrimination. »

Malgré ces échecs, la bonne nouvelle est que nous savons vraiment comment l’humanité aurait pu atteindre les objectifs Start Free, Stay Free, AIDS Free. Et en faisant preuve d’un engagement suffisant, nous sommes toujours en mesure de surmonter les principaux obstacles à leur accomplissement et inverser la tendance.

« La dernière décennie a été placée sous le signe de l’innovation et du progrès dans le domaine du VIH pédiatrique, mais l’échec retentissant pour parvenir aux objectifs en faveur des enfants indiqué dans le dernier rapport est tout bonnement inacceptable. Nous devons de toute urgence renouveler notre engagement pour une génération sans sida, mais aujourd’hui, la communauté internationale que nous formons ne fait pas suffisamment pour les plus vulnérables d’entre nous : les enfants et les jeunes », a déclaré Chip Lyons, président et directeur général de la fondation Elizabeth Glaser Pediatric AIDS.

« Nous pouvons faire mieux. Et nous le devons », a ajouté Mme Byanyima. « Nous savons comment sauver des vies et mettre un terme aux nouvelles infections au VIH chez les enfants. Ne ménageons pas nos efforts, car tout autre comportement serait déshonorant. » 

L’ONUSIDA et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida ont lancé le cadre Start Free, Stay Free, AIDS Free en 2016 afin de capitaliser sur les résultats du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie qui a pris fin en 2015.

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Dernier rapport sur l’avancée

L’analyse KFF/ONUSIDA révèle que les gouvernements donateurs ont dépensé 7,8 milliards de dollars pour le VIH en 2019, soit 200 millions de dollars de moins qu’en 2018

06 juillet 2020

Les financements accordés par les gouvernements donateurs étaient quasiment au même niveau qu’il y a dix ans malgré une augmentation de 24 % du nombre de personnes vivant avec le VIH au cours de cette période

GENÈVE/SAN FRANCISCO, le 6 juillet 2020—Un nouveau rapport de la KFF (Kaiser Family Foundation) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) révèle que les dépenses des gouvernements donateurs destinées à la lutte contre le VIH dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ont atteint 7,8 milliards de dollars en 2019. Cette somme est en recul par rapport à 2018 (8 milliards de dollars) et équivaut pratiquement au niveau de financement d’il y a dix ans.

Entre 2018 et 2019, la moitié des 14 gouvernements donateurs analysés au cours de cette étude ont réduit leur participation aux efforts mondiaux contre le VIH, six d’entre eux ont revu leurs financements à la hausse et la participation est restée stable pour le dernier. Ces aides permettent de fournir des soins et des traitements contre le VIH, ainsi que d’assurer la prévention et d’autres services dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Cette situation revient tout d’abord à la baisse du financement bilatéral des États-Unis imputable à une stagnation des financements du Congrès sur plusieurs années, à un recul des projets de financement de programmes ainsi qu’au calendrier des échéances. Cette baisse s'explique également dans une moindre mesure par la diminution des financements de la part d’autres donateurs. Alors que les donateurs ont augmenté les contributions multilatérales au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'ONUSIDA et à l’UNITAID de plus de 100 millions de dollars, cela n’a pas suffi à compenser le déclin des financements bilatéraux. Depuis 2010, les financements en provenance de gouvernements donateurs autres que les États-Unis ont reculé de plus d’un milliard de dollars. Cette situation s'explique principalement par une baisse de l’aide bilatérale à la lutte contre le VIH.

Malgré le recul de leur participation, les États-Unis demeurent le principal gouvernement donateur pour le VIH en déboursant 5,7 milliards de dollars en 2019 et ils occupent la première place du classement des financements par rapport à la taille de l’économie nationale. Vient ensuite le Royaume-Uni (646 millions de dollars), suivi de la France (287 millions de dollars), des Pays-Bas (213 millions de dollars) et de l’Allemagne (180 millions de dollars).

Ces données ont été intégrées au rapport mondial de l’ONUSIDA qui passe en revue toutes les sources de financement de l’aide au VIH, dont les gouvernements locaux, les organisations non gouvernementales et le secteur privé, et les compare avec les besoins pour atteindre les objectifs de dépistage et de traitement. L’ONUSIDA estime à 26,2 milliards de dollars les ressources nécessaires d’ici fin 2020, mais seuls 19,8 milliards de dollars sont disponibles à l’heure actuelle ce qui représente un déficit de plusieurs milliards de dollars. Cet écart se creuse au cours des dernières années alors que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans les pays à faible et moyen revenu a augmenté de 25 % au cours de la dernière décennie et que le nombre de nouvelles infections au VIH reste élevé.

« Chaque dollar qui n’est pas investi aujourd’hui se traduit par des morts imputables au sida et par de nouvelles infections au VIH », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Dans un monde marqué par des inégalités criantes, nous devons renforcer les investissements en vue du droit à la santé. Il s’agit d’une responsabilité partagée qui nécessite davantage de financements de la part des donateurs et de ressources nationales, y compris en libérant de la marge de manœuvre budgétaire grâce à l’annulation de la dette. » « Les gouvernements donateurs continuent de se détourner des programmes de financement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire, tandis que le nombre de personnes vivant avec le VIH est toujours à la hausse », a indiqué Jen Kates, Senior Vice President de la KFF. « La situation est susceptible de devenir plus précaire à partir de 2020 alors que l’impact de la COVID-19 se fait sentir sur les budgets des gouvernements donateurs et pèse de plus en plus sur la santé et les économies du monde entier. »

Le nouveau rapport, résultat du partenariat sur le long terme entre la KFF et l’ONUSIDA, fournit les données les plus récentes disponibles concernant les gouvernements donateurs, sur la base des données transmises par les gouvernements. Il inclut leur aide bilatérale aux pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire et les contributions au Fonds mondial, à l’ONUSIDA ainsi qu’à l’UNITAID.  Le « financement des gouvernements donateurs » correspond aux dépenses ou paiements effectués par les donateurs.

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Rapport

L’UNAIDS Health Innovation Exchange 2020 s’ouvre en amont de la Conférence internationale sur le sida

01 juillet 2020

Le forum international UNAIDS Health Innovation Exchange, HIEx2020, présente des innovations dans le domaine de la santé venues du monde entier et encourage les échanges à ce sujet

GENÈVE, le 1er juillet 2020—La rencontre internationale UNAIDS Health Innovation Exchange, HIEx2020, a ouvert ses portes. Il s’agit d’un forum virtuel regroupant plus de 25 innovations de la santé issues du monde entier. L’édition actuelle organisée en amont de la Conférence internationale sur le sida 2020 accorde une attention spécifique au thème de la COVID-19.

Les innovations présentées sur le forum ont pour objectif de répondre à certains des défis de santé impérieux auxquels sont confrontés des pays et des communautés, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire Ces innovations portent aussi bien sur des produits permettant de détecter les médicaments contrefaits et les substances interdites que sur des solutions numériques comme des plateformes de télémédecine qui fournissent des services médicaux à distance via Internet, des applications mobiles de promotion de la santé sexuelle auprès des jeunes et des diagnostics de la COVID-19.

« Nous avons besoin d’innovations sociales et de capitaliser sur la technologie pour améliorer les résultats de santé. Nous avons besoin de solutions qui changent radicalement la donne pour les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne afin de lutter contre des inégalités bien ancrées », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe de la branche Programme de l’ONUSIDA. « La riposte au sida est la preuve que des innovations motivées par des communautés engagées peuvent transformer l’accès aux soins de santé et toucher les populations les plus marginalisées. »

L'une des innovations présentées utilise une technologie de LED sans UV pour tuer les virus et les bactéries. Son efficacité redoutable sur le nouveau coronavirus à l’origine de la COVID-19 a été démontrée récemment.

Le programme de l’HIEx2020 s’étendra sur deux jours (les 1er et 2 juillet) et rassemblera de grands noms du secteur de la santé et de l’innovation. Parmi les évènements de haut niveau, nous pouvons citer Leçons tirées de la COVID-19 : innover pour préparer nos systèmes de santé à l’avenir, donner accès aux jeunes à l’e-santé et transformer le domaine de la santé grâce aux innovations.

Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Innovation, la Recherche, la Culture, l’Éducation et la Jeunesse, expliquera comment la santé mondiale peut tirer profit de l’innovation et du leadership. « L’innovation doit faire partie intégrante des soins de santé et n’oublier personne », a déclaré Mme Gabriel. « Mais aucun continent, aucun pays, ni aucune institution ne peut gagner cette course en faisant bande à part. Cela nécessite un effort mondial et un engagement politique. »

L’utilisation de l’énergie solaire pour la santé aura une place à part lors du HIEx2020. Une discussion de haut niveau regroupant des ministres de la Santé et de l’Énergie de plusieurs pays sera organisée à ce sujet en collaboration avec l’International Solar Alliance. Les établissements de santé primaire de plusieurs pays ne disposent en effet pas d’une alimentation fiable en électricité ce qui non seulement limite la qualité des services, mais empêche aussi l’utilisation d’outils de santé numérique pour élargir l’accès aux soins. 

« L’énergie solaire améliore la disponibilité et la qualité des services de santé dans des zones où l’accès à l’électricité est difficile », a expliqué Upendra Tripathy, directeur général d’International Solar Alliance. « Nous devons agir pour étendre l’utilisation de l’énergie solaire en tant que vecteur de transformation des soins de santé primaire dans les pays en voie de développement. »

Les innovations en lien avec la COVID-19

La pandémie de COVID-19 a révélé qu’il est capital d’assurer la résilience des systèmes de santé et de garantir que les pays disposent des technologies et capacités nécessaires pour riposter efficacement aux crises sanitaires.

L’UNAIDS Health Innovation Exchange s’est engagé très tôt en faveur d’un observatoire des innovations liées à la COVID-19. Alors que la pandémie de coronavirus gagnait rapidement du terrain en mars 2020, l’ONUSIDA et l’UNAIDS Health Innovation Exchange ont fait équipe avec StartupBlink pour lancer une carte dynamique en ligne recensant les innovations liées à la COVID-19. Plus de 30 000 utilisateur et utilisatrices consultent aujourd’hui tous les mois cette carte qui apporte des informations sur plus de 1 000 initiatives dans le monde entier. Dans le cadre de l’HIEx2020, l’UNAIDS Health Innovation Exchange et StartupBlink vont lancer une analyse détaillée des actions en lien avec la COVID-19 dans le Rapport sur l’écosystème de l’innovation. Ce document mesurera et établira un classement des villes et pays de la planète selon leur contribution aux innovations dans la lutte contre le coronavirus.

Visiter l’HIEx2020 : https://event.healthinnovation.exchange/

UNAIDS Health Innovation Exchange

Lancé en mai 2019 par l’ONUSIDA dans la ville suisse de Genève, l’UNAIDS Health Innovation Exchange identifie les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de programmes et fait le lien entre les personnes impliquées et des innovations à fort potentiel, ainsi qu’avec des investisseurs pour démocratiser des solutions durables. L’UNAIDS Health Innovation Exchange puise dans l’expertise de grandes figures politiques, de spécialistes de la santé, de grands noms de la technologie et de la science, de créateur et de créatrices, d'institutions de financement et d'accélération, de communautés et de personnes mettant en œuvre des programmes dans les pays. Par ailleurs, elle milite aussi pour des solutions autochtones, une production locale et des partenariats transversaux.

Nota bene : la présence d’une innovation sur l’UNAIDS Health Innovation Exchange ne signifie pas que l’ONUSIDA ou l’UNAIDS Health Innovation Exchange s'en portent caution.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Objectifs 2020 : des avancées disparates. Le rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida fait état d’un échec accentué par la COVID-19

06 juillet 2020

Depuis 2015, 3,5 millions d’infections au VIH et 820 000 morts supplémentaires liés au sida sont imputables à des objectifs non atteints. Elles auraient été évitées si les objectifs 2020 avaient été réalisés. La riposte pourrait également revenir dix ans en arrière au moins, si la pandémie de COVID-19 interrompt gravement les services de lutte contre le VIH.

GENÈVE, 6 juillet 2020Un nouveau rapport de l’ONUSIDA relate des avancées notables, mais marquées par de grands écarts, en particulier dans le déploiement de l’accès à la thérapie antirétrovirale. La disparité des avancées d’un pays à l’autre et au sein d’un même pays empêchera d’atteindre les objectifs mondiaux de la riposte au VIH fixés pour 2020. Le rapport Agissons maintenant avertit même de la perte d’avancées et de la stagnation du progrès si nous ne faisons rien. Il souligne l’urgence pour les pays de redoubler d’efforts et d’agir sans tarder pour soigner les millions de personnes laissées de côté.

« Nous devrons mener des actions efficaces chaque jour de la décennie à venir pour remettre le monde sur la voie des objectifs 2030 et mettre fin à l’épidémie du sida », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Des millions de vies ont été sauvées, en particulier des vies de femmes en Afrique. Les nombreuses avancées enregistrées doivent être partagées avec toutes les communautés du monde. La stigmatisation et la discrimination ainsi que les inégalités généralisées sont autant d’obstacles à surmonter pour mettre fin à l’épidémie de sida. Les pays doivent écouter les preuves apportées, prendre leurs responsabilités et défendre les droits humains. »

Quatorze pays ont atteint le triple objectif 90-90-90 du traitement contre le VIH (90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90% des personnes se sachant séropositives suivent un traitement antirétroviral ; 90% des personnes sous traitement antirétroviral présentent une charge virale indétectable). Alors qu’il affiche l’un des taux de prévalence parmi les plus élevés au monde, 27 % en 2019, l’Eswatini fait partie de ces pays et a même déjà dépassé ces objectifs pour atteindre le suivant : 95-95-95.

Le déploiement de la thérapie antirétrovirale a sauvé des millions de vies et évité des millions de nouvelles infections. Pourtant, 690 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes liées au sida l’an dernier. 12,6 millions sur les 38 vivant avec le VIH n’avaient pas accès au traitement vital.

« Le sida n'est pas terminé en Côte d'Ivoire. Nous devons accélérer la mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH et intensifier la recherche des perdus de vue. », a affirmé Eugène Aka Aouélé, Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique de Côte d'Ivoire.

Le monde a accumulé un grand retard dans la prévention de nouvelles infections au VIH. 1,7 million de personnes a contracté le virus, soit plus du triple de l’objectif mondial. On constate des progrès en Afrique orientale et australe, où les nouvelles infections au VIH ont reculé de 38 %, depuis 2010. Ces chiffres contrastent dramatiquement avec ceux d’Europe de l’Est et d’Asie centrale, où les nouvelles infections au VIH ont explosé de 72 % depuis 2010. Leur nombre a également bondi de 22 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 21 % en Amérique latine.

Le rapport Agissons maintenant fait état d’avancées disparates délaissant trop de personnes vulnérables. 62 % environ des nouvelles infections au VIH concernent les populations clés et leurs partenaires sexuel-les, comme les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel-les du sexe, les consommatrices et consommateurs de drogues et la population incarcérée, alors même qu’elles ne représentent qu’une très faible part de la population globale.

La stigmatisation, la discrimination, les autres inégalités sociales et l’exclusion forment autant d’obstacles stratégiques. Les populations marginalisées qui redoutent le jugement, la violence ou les arrestations rencontrent des difficultés à accéder aux services de santé sexuelle et de la reproduction, notamment en lien avec la contraception et la prévention du VIH. La stigmatisation des personnes vivant avec le VIH demeure monnaie courante. Au moins 82 pays criminalisent une forme de transmission du VIH, l’exposition au virus ou la non-divulgation de son statut sérologique. Le commerce du sexe relève du Code pénal dans au moins 103 pays, et pas moins de 108 pays criminalisent la consommation ou la possession de drogue destinée à une consommation personnelle.

Les femmes et les filles en Afrique subsaharienne continuent de former la majeure partie de la population concernée. Elles représentent 59 % des nouvelles infections dans la région en 2019. 4 500 adolescentes et jeunes femmes entre 15 et 24 ans contractent le VIH chaque semaine. Les jeunes femmes comptent pour 24 % des nouvelles infections au VIH en 2019, alors même qu’elles ne forment que 10 % de la population en Afrique subsaharienne.

Cependant, lorsque des services exhaustifs de lutte contre le VIH sont accessibles, le taux de transmission chute littéralement. Une couverture efficace a réduit les inégalités et le taux d’incidence des nouvelles infections au VIH en Eswatini, au Lesotho et en Afrique du Sud. Elle combine les options de prévention comme le soutien socio-économique des jeunes femmes et une couverture de traitement étendue permettant d’obtenir une charge virale indétectable chez des populations jusque là délaissées.

La pandémie de COVID-19 a lourdement perturbé la riposte au sida et pourrait continuer sur sa lancée. Une interruption totale de six mois du traitement contre le VIH entraînerait plus de 500 000 morts supplémentaires en Afrique subsaharienne l’année prochaine (2020-2021). Ce revers ramènerait le taux de mortalité lié au sida dans la région à celui de 2008. Une interruption, ne serait-ce que de 20 %, provoquerait 110 000 morts supplémentaires.

Jeanne Gapiya, Présidente de l'Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et malades du sida au Burundi souligne que « Mettre fin à la pandémie de COVID-19 dès 2020 et à celle de VIH comme enjeux de santé public à l’horizon 2030 ne constituent pas deux combats, mais un seul et même combat : le combat pour mettre fin aux inégalités et œuvrer pour le plein respect des droits humains de toutes et de tous. »  

Pour lutter contre les épidémies conjuguées de VIH et de COVID-19, l’ONUSIDA et ses partenaires mènent une campagne mondiale en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19. L’appel a déjà reçu la signature de 150 responsables et spécialistes du monde entier. Il exige que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de brevet, produits en masse et distribués gratuitement et équitablement à l’ensemble de la population.

L’ONUSIDA presse également les pays à augmenter leurs investissements pour combattre ces deux maladies. Les investissements pour riposter au VIH ont chuté de 7 % entre 2017 et 2019 et représentent 18,6 milliards de dollars US. Ce revers signifie qu’il manque 30 % au budget de 26,2 milliards de dollars US nécessaire à une riposte efficace au VIH pour 2020.

« Nous ne laisserons pas les pays pauvres passer en dernier. La protection contre ces virus mortels ne doit pas dépendre de votre compte en banque ni de la couleur de votre peau », insiste Mme Byanyima. « Nous ne pouvons pas puiser dans les financements d’une maladie pour en soigner une autre. Le VIH et la COVID-19 doivent bénéficier de financements exhaustifs pour éviter la perte massive de vies humaines. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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