Le Conseil de l’ONUSIDA adopte une nouvelle stratégie mondiale qui pose les jalons pour éradiquer le sida d’ici 2030

25 mars 2021

La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida, est une approche ambitieuse qui concentre son action sur les inégalités afin de résorber les fractures qui empêchent d’accomplir des progrès en vue d’éradiquer le sida

GENÈVE, le 25 mars 2021—Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a adopté de manière consensuelle une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. Celle-ci permettra à chaque pays et à chaque communauté de rattraper son retard en vue de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030. Cette stratégie a été adoptée par le CCP au cours d’une session spéciale organisée les 24 et 25 mars 2021 sous la présidence du ministre namibien de la Santé.

La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida, se concentre sur les inégalités pour combler les lacunes empêchant d’accomplir des progrès pour éradiquer le sida. Elle fixe de nouveaux objectifs ambitieux à atteindre d’ici 2025, ainsi que les politiques associées, afin de redonner de la vigueur aux engagements de mettre fin au sida. Le Secrétariat de l’ONUSIDA et ses 11 coparrainants ont collaboré pour élaborer la nouvelle stratégie à laquelle plus de 10 000 parties prenantes issues de 160 pays ont apporté leur contribution.

« Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida et les 25 ans de l’ONUSIDA. Il s’agit d’un moment décisif dans notre ambition historique de mettre un terme au sida, » a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Comme le VIH avant elle, la COVID-19 montre que les inégalités tuent. Le coronavirus a renforcé les inégalités existantes qui entravent les efforts pour mettre fin au sida. C’est pourquoi je suis fière que notre nouvelle stratégie fasse la part belle à la lutte contre les inégalités. Nous devons saisir l’occasion qui nous est offerte pour garantir l’égalité à la santé pour toutes et tous afin de vaincre la COVID-19 et de mettre fin au sida. »

Cette stratégie se focalise sur les personnes et vise à rallier l’ensemble des pays, des communautés et des partenaires autour et au-delà de la riposte au VIH afin d’agir en priorité pour transformer les résultats sur la santé et l’existence des personnes vivant et touchées par le VIH. Voici les trois piliers de la stratégie : (1) maximiser un accès équitable et égal à des services anti-VIH complets mettant l’accent sur les personnes, (2) supprimer les barrières juridiques et sociétales afin d’atteindre les objectifs du VIH et (3) financer totalement et durablement les ripostes au VIH et les intégrer aux systèmes de santé, de protection sociale et aux situations humanitaires.

« L’Organisation mondiale de la Santé est heureuse d’apporter son soutien à la stratégie mondiale de lutte contre le sida au cours des cinq prochaines années, à sa vision ambitieuse pour mettre fin aux inégalités liées au genre et instaurer les droits humains, notamment le droit à la santé, ainsi que de relayer l’appel adressé à tous les partenaires et acteurs de la riposte au VIH dans tous les pays de transformer les normes de genre inéquitables et de mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé et président du Comité des organismes coparrainants de l’ONUSIDA. « Pour que cette stratégie soit pleinement efficace, l’OMS continuera d’aider tous les pays à renforcer leurs systèmes de santé, en particulier les soins de santé primaires, afin de parvenir à la couverture sanitaire universelle. »

Si jamais les objectifs et les engagements de la stratégie sont atteints, le nombre de nouvelles infections au VIH passera de 1,7 million en 2019 à moins de 370 000 en 2025 et celui des décès imputables à des maladies opportunistes passera de 690 000 en 2019 à moins de 250 000 en 2025. L’objectif visant à éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants verra leur nombre baisser brutalement, de 150 000 en 2019 à moins de 22 000 en 2025.

« J’applaudis les efforts communs de la riposte mondiale au sida. À ce moment charnière de la lutte pour mettre fin au sida en tant que menace de santé mondiale d’ici 2030, j’appelle tous les pays à apporter leur soutien à cette stratégie afin de permettre à la riposte mondiale du sida de combler son retard », a ajouté Kalumbi Shangula, ministre namibien de la Santé et président du CCP.

Pour la première fois, une stratégie appelle de toute urgence à mettre l’accent sur la prévention du VIH à destination des populations clés et prioritaires. Elle enjoint aux pays d’épuiser le potentiel des outils de prévention, en particulier pour les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, les travailleurs et travailleuses du sexe, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et la population carcérale.

« Le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) apporte son soutien entier à la Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026. Son principe vital consistant à mettre fin aux inégalités est essentiel pour stopper l’épidémie de sida et atteindre les Objectifs de développement durable », a poursuivi Alexandra Volgina, responsable des programmes auprès de GNP+.

La stratégie est ancrée dans les droits humains, l’égalité entre les sexes et la dignité, l’absence de stigmatisation et de discrimination pour toutes les personnes vivant avec et touchées par le VIH. Elle est le fruit d’une analyse poussée de données sur le VIH et d’un processus de consultation incluant les pays, les communautés et les partenaires.

Les investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire devront augmenter pour atteindre la somme record de 29 milliards de dollars en 2025 en vue de parvenir aux objectifs de la nouvelle stratégie contre le VIH. Les pays à revenu inférieur et intermédiaire inférieur auront besoin de ressources estimées à 13,7 milliards de dollars au total. Les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur dépendent beaucoup des ressources des donateurs, alors que pour les pays à revenu intermédiaire supérieur, qui représentent 53 % des investissements nécessaires, les ressources nationales sont la source principale de financement.

Pour en savoir plus : Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021- 2026

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021- 2026

Le Conseil de l'ONUSIDA s'achève sur des décisions clés concernant la collision des épidémies de VIH et de COVID-19

23 décembre 2020

GENÈVE, le 23 décembre 2020— La 47e réunion virtuelle du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA (CCP) s'est achevée sur d'importantes décisions concernant la riposte au VIH, la pandémie de COVID-19 et la transformation continue de l'ONUSIDA.

Dans son discours d'ouverture au CCP, la Directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, a remercié les États-Unis pour avoir assuré la présidence de la réunion et pour être constamment à l'avant-garde dans la riposte au sida. Dressant l'état des lieux sur l'épidémie de VIH au CCP, Mme Byanyima a décrit un tableau contrasté fait de progrès pour certains et d'inégalités et de danger constant ou croissant pour d'autres. Les objectifs 2020 de l'ONUSIDA n'ayant pas été atteints, elle a souligné le fait que la COVID-19 menaçait de nuire encore plus à la riposte au VIH et appelé le monde à s'attaquer aux fragilités, inégalités et injustices à long terme qui n'ont de cesse de caractériser l'épidémie de VIH.

« La deuxième vague de COVID-19 rend la situation encore plus complexe », a précisé Mme Byanyima, « les choix qui s'offrent à nous sont limités : se remettre sur la voie en s'attaquant aux inégalités rapidement et vigoureusement, dans l'espoir que les quelques progrès observés se démocratisent, ou ne rien faire et continuer de reculer. »

Dans une allocution spéciale, la Vice-Secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies, Amina Mohammed, a déclaré que les personnes vivant avec le VIH, les populations clés et les organisations communautaires avaient un rôle essentiel à jouer dans le façonnement du futur de la riposte au sida. Elle a appelé le CCP à adopter en priorité la nouvelle stratégie de l'ONUSIDA et ses objectifs ambitieux pour 2025, de sorte à pouvoir éclairer les préparatifs de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui devrait se tenir en juin 2021.

« Pour financer entièrement la riposte mondiale au sida et aussi financer entièrement l'ONUSIDA, nous avons besoin d'une volonté politique et d'un engagement renouvelé à adopter cette stratégie. Ensemble, faisons de cette décennie d'action la décennie de l'éradication du sida », a espéré Mme Mohammed.

Au cours de la réunion, Mme Byanyima a remercié la Suède et l'Allemagne d'avoir annoncé d'importantes contributions financières pour soutenir les initiatives de l'ONUSIDA, une nouvelle preuve du soutien constant que ces pays apportent à l'organisation. Le CCP s'est achevé sur un segment thématique portant sur le cancer de l'utérus et le VIH, avec une allocation spéciale de la Première Dame de Namibie, Monica Geingos.

Le CCP a élu la Namibie à la présidence pour 2021, ainsi que la Thaïlande à la vice-présidence et les États-Unis comme rapporteur.

Le rapport au Conseil de la Directrice exécutive de l'ONUSIDA et les décisions du CCP sont disponibles sur unaids.org/fr/whoweare/pcb/47.

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Thematic Segment — Cervical cancer and HIV: addressing linkages and common inequalities to save women’s lives

COVID-19 : lancement d’un fonds d’aide destiné aux populations clés

10 décembre 2020

GENÈVE, le 10 décembre 2020—L’ONUSIDA a annoncé la création de son Fonds de solidarité destiné à venir en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux microentreprises détenues par les populations clés confrontées à des difficultés au cours de la pandémie de COVID-19.

« Les populations clés font partie des groupes les plus durement touchés par la COVID-19 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La COVID-19 souligne et exacerbe les graves inégalités socioéconomiques qui ne cessent de s’accroître. Nous devons agir pour aider et protéger les personnes les plus touchées par la pandémie. »

L’expérience tirée des pandémies de COVID-19 et du VIH, ainsi que d’autres maladies comme Ebola, révèle que les populations clés sont davantage susceptibles d’être touchées par l’insécurité alimentaire, de rencontrer des difficultés pour accéder aux soins de santé et aux médicaments, ainsi que de perdre leur moyen de subsistance, leur emploi, leur logement et d’être victimes de violences intrafamiliales.

Lancé aujourd’hui lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le nouveau Fonds de solidarité vient en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux petites entreprises détenues par des personnes séropositives, des femmes ou des membres de populations clés, y compris des professionnel-les du sexe, des personnes transgenres, des toxicomanes, des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autrement dit, toutes les personnes dont les droits humains sont souvent violés.

« Ce fonds permettra de rapprocher les attentes et les opportunités des membres de ma communauté. Cette marque de confiance nous donne la possibilité d’afficher notre esprit d’entreprise et d’innovation en nous affranchissant des limites », a expliqué Maite Schneider, cofondatrice et directrice exécutive de TransEmpregos.

La phase pilote initiale aura lieu dans cinq pays (Brésil, Ghana, Inde, Madagascar et Ouganda) et disposera d’un budget de 250 000 dollars mis à disposition par l’ONUSIDA. L’initiative sera ensuite étendue à d’autres pays au cours des prochains mois et a pour objectif de lever des fonds à hauteur de 3 à 5 millions de dollars supplémentaires en 2021–2022.

L’ONUSIDA va collaborer étroitement avec des réseaux communautaires, des écosystèmes nationaux d’innovation, le secteur privé et d’autres partenaires afin d’instaurer un soutien adapté. Il s’agit en particulier de créer des capacités d’entrepreneuriat social et de conseil afin de renforcer la viabilité des projets sociaux et leur impact sur les communautés au sens large, en accordant une attention spéciale aux jeunes des populations clés.

La plateforme de développement et d’investissement en capital-risque Social Alpha figure parmi les partenaires. Son rôle consistera à fournir des conseils et une aide professionnelle aux bénéficiaires qu'elle retiendra. « Quelle belle perspective que de travailler main dans la main avec les communautés et l’ONUSIDA à ce Fonds de solidarité. Nous allons puiser dans notre expérience de travail avec des socio-entrepreneur et -entrepreneuses en vue d’apporter des solutions à des défis sociaux, économiques et environnementaux complexes », a indiqué Manoj Kumar, directeur exécutif et fondateur de Social Alpha.

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Traitement pédiatrique du VIH : appel de l’ONUSIDA pour redoubler d’efforts en République démocratique du Congo

02 décembre 2020

La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a visité un village communautaire et un hôpital pour enfants lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida

KINSHASA, le 2 décembre 2020—Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a visité une communauté solidaire autour du VIH à Kinshasa dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre le sida dans la capitale de la République démocratique du Congo. Elle a salué la riche expérience du pays en matière de riposte aux pandémies, comme celle d’Ebola, alors que le gouvernement a annoncé le 18 novembre la fin d’un épisode d’Ebola.

« Je remercie le gouvernement congolais, nos soutiens de la société civile et les partenaires, qui, ensemble, permettent au pays d’affronter de nombreuses problématiques, en particulier le VIH, Ebola et maintenant la COVID-19 », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a souligné que davantage de personnes dans le pays ont besoin d’un traitement vital du VIH et qu’il reste encore fort à faire pour aider les femmes en particulier. « Malgré des progrès considérables, seulement 57 % des personnes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale », a ajouté Mme Byanyima. « La couverture de la thérapie antirétrovirale est plus importante chez les hommes (72 %) que chez les femmes (51 %) ce qui est révélateur d’une inégalité entre les sexes. » Et de poursuivre que les femmes ne commenceront pas un traitement du VIH si elles ont peur de révéler leur statut sérologique ou si elles ont l’impression qu’elles ne seront pas soutenues ou acceptées si elles vivent avec le VIH.

Sur les 520 000 personnes vivant avec le VIH en République démocratique du Congo, plus de 64 % sont des femmes. 68 000 enfants de moins de 14 ans sont séropositifs dans le pays et 25 % seulement sont sous traitement. Ce constat motive l’appel de Mme Byanyima pour que le pays accélère les soins pédiatriques, y compris les services de lutte contre le VIH.

À l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe, elle s’est entretenue avec le personnel et des ados qui ont grandi en ayant accès à l’appui médico-social fourni par cet établissement. Ces ados ont demandé à la Directrice exécutive de continuer à militer en faveur de la poursuite du financement de groupes d’entraide par et pour les ados qui vivent avec le VIH, de leur intégration dans le système scolaire, de l’élimination des redevances, ainsi que de la levée des obstacles juridiques qui exigent l’accord des parents pour un dépistage du VIH.

Le VIH en République démocratique du Congo touche très fortement les jeunes femmes comme c’est le cas dans toute l’Afrique subsaharienne. Mme Byanyima a rappelé que les femmes et les filles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière afin de mettre un terme au sida. « Chaque semaine, en Afrique subsaharienne, 4 500 jeunes femmes sont infectées par le VIH, » a-t-elle indiqué. « C’est inacceptable. Nous devons différencier radicalement la riposte au VIH. »

À son arrivée à Kinshasa, Mme Byanyima a rencontré le ministre de la Santé, M. Eteni Longondo. Elle l’a félicité pour son rôle décisif dans la riposte à la COVID-19 et a souligné l'importance à donner au VIH face à la pression qu'exercent les trois pandémies concomitantes d’Ebola, du VIH et de la COVID-19. 

Les décès dus au sida en République démocratique du Congo ont chuté de 61 % au cours des 10 dernières années, passant de 37 000 en 2010 à 15 000 en 2019.  La prévalence du VIH se maintient à 1 % environ chez les adultes, mais 23 000 nouvelles infections ont été recensées l’année dernière. 

Des objectifs ambitieux et courageux

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, Prevailing against pandemics by putting people at the centre, appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.

La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.

« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d’une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu’aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »

Rattraper le retard

Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs du VIH fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.

Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Les personnes sont au centre des préoccupations, en particulier les groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.

Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : - moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, - moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, - moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.

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L’ONUSIDA appelle les gouvernements à prendre des actions à l’échelle mondiale et propose des objectifs ambitieux pour le VIH en 2025

26 novembre 2020

Alors que la COVID-19 aggrave le retard pris par la riposte au sida et que les objectifs 2020 ne seront pas atteints, l’ONUSIDA invite de toute urgence les pays à tirer les leçons du financement insuffisant de la santé et à prendre des actions à l’échelle mondiale pour mettre un terme au sida et aux autres pandémies.

GENÈVE, le 26 novembre 2020—Dans un nouveau rapport, L’homme au coeur de la lutte contre les pandémies, l’ONUSIDA appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs, nous permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.

La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.

« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d'une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu'aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »

De nouveaux objectifs pour respecter les engagements

Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.

Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Ils pensent aux personnes, en particulier aux groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, professionnel-les du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.

Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi que moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.

Vaincre les pandémies

La COVID-19 s’est engouffrée dans la brèche causée par le manque d’investissements et d’actions contre le VIH et d’autres pandémies. De fait, la propagation de la COVID-19 aurait pu ralentir davantage et nous aurions pu surmonter son impact si les systèmes de santé et de protection sociale avaient été plus résistants. Le coronavirus nous montre qu’investir dans la santé sauve des vies, mais aussi fournit une base solide à l’économie. Par conséquent, les programmes de santé et du VIH doivent être pleinement financés, aussi bien en période de prospérité que de crise économique.

« Aucun pays ne peut vaincre seul ces pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Un défi d’une telle ampleur ne peut être surmonté qu’en instaurant une solidarité mondiale, en acceptant notre responsabilité partagée et en mobilisant une riposte qui n’oublie personne. Nous pouvons y parvenir en partageant ce fardeau et en travaillant ensemble. »

Il y a toutefois des lueurs d’espoir : la lutte contre la COVID-19 est en train de tirer profit du leadership, des infrastructures et des leçons de la riposte au VIH. Cette dernière a aidé à préserver la continuité des services face à ces difficultés extraordinaires. La riposte des communautés contre la COVID-19 révèle le potentiel inhérent aux coopérations.

Par ailleurs, le monde doit apprendre des erreurs faites au cours de la riposte au VIH lorsque des millions de personnes dans les pays en voie de développement sont mortes en attendant un traitement. Aujourd’hui encore, plus de 12 millions de personnes n’ont toujours pas accès à un traitement contre le VIH et 1,7 million d’infections imputables à l’absence d’accès aux services essentiels ont été enregistrées en 2019.

Tout le monde a droit à la santé. Voici pourquoi l’ONUSIDA milite ardemment en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19. Des vaccins prometteurs contre le coronavirus font leur apparition, mais nous devons faire attention à ce qu’ils ne deviennent pas l’apanage des riches. À cette fin, l’ONUSIDA et ses partenaires appellent les entreprises pharmaceutiques à partager librement leur technologie et leur savoir-faire, ainsi qu’à renoncer à leurs droits sur la propriété intellectuelle afin que le monde puisse produire à très grande échelle et à la vitesse nécessaire les vaccins efficaces pour protéger tout l monde.

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Lire le rapport

L’ONUSIDA et l’UNFPA publient le quatrième rapport annuel sur les progrès accomplis par la Global HIV Prevention Coalition

23 novembre 2020

GENÈVE, le 23 novembre 2020—Le dernier rapport sur les progrès accomplis de la Global HIV Prevention Coalition révèle que, malgré un recul observé des nouvelles infections au VIH chez les adultes dans plusieurs pays, l’avancée générale des efforts de prévention du VIH reste fluctuante et évolue trop lentement pour parvenir aux objectifs 2020 qui ont été convenus en 2016 au cours de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la fin du sida.

« Nous n’arriverons pas à mettre un terme au sida si de nouvelles personnes continuent chaque année d’être infectées par le VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette année est un moment charnière pour faire le point sur une décennie de progrès en vue de mettre fin au sida à l’horizon 2030. Malheureusement, l’humanité accuse un retard dans les promesses de réduction des nouvelles infections au VIH. »

En 2016, les États membres des Nations Unies se sont engagés à atteindre un objectif de prévention du VIH prévoyant de réduire les nouvelles infections chez les adultes à moins de 500 000 dans le monde d’ici 2020, soit un recul de 75 % par rapport à 2010. Fin 2019, cette baisse atteignait à peine 23 %, avec 1,7 million de contaminations au VIH l’année dernière.

Lancée en 2017, la Global HIV Prevention Coalition vise à redonner dynamisme et clairvoyance aux programmes de prévention du VIH dans 28 pays, les 28 pays du monde les plus touchés par les nouvelles infections au VIH. Cette coalition de 28 pays identifie et encourage des stratégies pour les programmes et des interventions prioritaires, ravive l’engagement politique en faveur de la prévention du VIH, dirige et apporte son soutien à la mise en œuvre de programmes.

Les progrès accomplis pour réduire les nouvelles infections au VIH varient selon les pays de la coalition. Entre 2010 et 2019, les nouvelles infections au VIH ont, par exemple, chuté de 64 % en Eswatini, et augmenté de 74 % au Pakistan. Néanmoins, les nouvelles infections au VIH ont reculé dans 26 pays de la coalition.

Le rapport montre que des progrès importants ont été réalisés pour mettre en place les 10 actions stratégiques définies dans la Feuille de Route de la Prévention du VIH pour 2020. Toutefois, de nombreux pays continuent de rencontrer des difficultés pour changer des facteurs sous-jacents qui entravent l’efficacité des programmes de prévention du VIH. Il s’agit entre autres de financements insuffisants, d’une inertie pour lutter contre les obstacles légaux, réglementaires et structurels qui empêchent les programmes destinés aux populations clés et vulnérables, ainsi que de l’adoption lente des règles sur les contrats sociaux.

« Si nous voulons réduire considérablement les nouvelles infections au VIH, nous devons réduire les disparités et supprimer les obstacles qui empêchent les adolescentes, les jeunes femmes et les populations clés d’accéder à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité et qui les respectent. Il est temps de mettre un terme une bonne fois pour toutes à la stigmatisation, à la discrimination et à la marginalisation qui se dressent sur leur chemin sous une forme ou sous une autre », a indiqué Natalia Kanem, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.

Cette année, la pandémie de COVID-19 est un défi supplémentaire pour préserver les avancées au niveau de la prévention du VIH. Les inquiétudes concernent en particulier les perturbations touchant les services de prévention du VIH : circoncision masculine médicale volontaire, interruption de l’accès au matériel de prévention (notamment d’injection stérile), effets des confinements sur les services d’assistance sociale et éducatifs, corrélation entre difficultés économiques et augmentation des comportements à risque, et vulnérabilité face au VIH. Le rapport actuel documente ainsi pour la première fois les mesures prises par les pays pour s’adapter à la pandémie de COVID-19 et atténuer ses effets potentiels.

Ce rapport a été dévoilé au cours d’une réunion virtuelle réunissant des ministres de la Santé des pays membres de la Global HIV Prevention Coalition, qui ont pris acte des progrès accomplis avec l’objectif de dresser une feuille de route pour les cinq prochaines années en vue de mettre fin au sida d’ici 2030.

« La prévention du VIH sera au cœur de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida pour les cinq prochaines années », a ajouté Mme Byanyima. « Avec le Fonds des Nations Unies pour la population et le reste du Programme commun de l’ONUSIDA, nous allons soutenir la Global HIV Prevention Coalition afin d’atteindre notre objectif ultime : zéro nouvelle infection au VIH. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Dernier rapport sur les progrès accomplis

Feuille de Route de la Prévention du VIH pour 2020

HIV Prevention 2020 Road Map — Accelerating HIV prevention to reduce new infections by 75%

Notre action

Prévention du VIH

Le président du Nigeria se rallie à l’appel en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19

16 octobre 2020

GENÈVE, le 16 octobre 2020—Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a annoncé que son pays allait rejoindre l’appel international urgent pour un vaccin universel contre la COVID-19. Il apporte ainsi son soutien à cette initiative et a publié un communiqué officiel en faveur de cette campagne.

« Tirant les leçons douloureuses d’une histoire marquée par un accès inégal au traitement contre des maladies comme le VIH, nous devons garder à l’esprit l’avertissement que « quiconque oublie les erreurs du passé sera condamné à les répéter » », a déclaré M. Buhari. « Seul un vaccin universel ancré dans les principes de l’égalité et de la solidarité peut protéger l’humanité en entier et relancer nos sociétés en les gardant à l’abri du danger. Un accord international ambitieux est impérieux. »

Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 200 millions d’habitant-es. Après l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, il est le pays qui enregistre le plus de cas de COVID-19 sur le continent. En mars 2020, M. Buhari a mis en place un groupe de travail présidentiel multisectoriel chargé de lutter contre la pandémie de coronavirus. Cette équipe a publié un rapport intermédiaire en juillet 2020 indiquant que des efforts considérables avaient été réalisés pour endiguer la propagation de la COVID-19.

Toutefois, ce document révèle également que les infrastructures et les équipements de santé au Nigeria ne sont pas suffisamment solides pour endosser une riposte nationale durable à la COVID-19 et qu’ils feront face à des difficultés à mettre en place une riposte efficace si jamais la pandémie devait connaître une croissance exponentielle dans le pays. Ces conclusions montrent que le Nigeria a un besoin urgent d’accès à un vaccin de la COVID-19 dès qu’une formule sera disponible.

« L’ONUSIDA et d’autres membres de la People’s Vaccine Alliance appellent à adopter une perspective innovante qui accorde la priorité à la santé publique grâce au partage des connaissances et à l’élargissement maximal de l’approvisionnement afin de garantir de n’oublier personne », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Toute autre stratégie moins ambitieuse augmentera le nombre de victimes et accentuera la crise économique, ce qui jettera des millions de personnes dans la pauvreté. »

La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19. Afin de renforcer les actions prises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), y compris le  Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP), la People’s Vaccine Alliance demande que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de monopoles, produits en masse, distribués équitablement et mis gratuitement à la disposition de la population dans tous les pays.

« Le vaccin universel ébranlera les dynamiques de pouvoir qui perpétuent les inégalités et alimentent les injustices, et il garantira de n’oublier personne », a déclaré Edward Kallon, coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Nigeria. « Personne ne devra se voir refuser un vaccin contre la COVID-19 à cause de son lieu de résidence ou de ses moyens financiers. Ce vaccin doit être un bien public international mis à disposition de celles et ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur situation. »

La People’s Vaccine Alliance appelle les groupes pharmaceutiques et les gouvernements à :

  • Empêcher la création de monopoles sur la production du vaccin. Il s’agit de n’accorder des financements publics à la recherche et au développement qu’à condition que les instituts de recherche et les entreprises pharmaceutiques partagent les informations, les données, le matériel biologique, le savoir-faire et la propriété intellectuelle. Le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 apporte le mécanisme de ce partage de connaissances.
  • Empêcher la création de monopoles sur l’approvisionnement en vaccins en autorisant autant de fabricants que possible, y compris dans les pays en voie de développement, à produire les vaccins.
  • Distribuer équitablement le vaccin en donnant la priorité au personnel de santé et aux autres groupes à risque dans tous les pays. Les programmes de vaccinations doivent inclure les groupes marginalisés, y compris les populations réfugiées, incarcérées, vivant dans des bidonvilles et d’autres environnements surpeuplés. La distribution entre et au sein des pays doit reposer sur les besoins et non pas les moyens financiers.
  • Fournir gratuitement le vaccin sur le lieu d’utilisation.
  • Garantir la participation totale des gouvernements des pays en voie de développement, ainsi que de la société civile mondiale, au cours des rencontres où sont prises des décisions sur les vaccins (et d’autres technologies liées à la COVID-19) et garantir la transparence et la reddition de compte pour chaque décision.

À l’heure actuelle, le vaccin universel jouit du soutien de plus de 140 personnalités du monde entier, y compris le président de l’Afrique du Sud et le président de la Commission de l’Union Africaine, les présidents du Ghana et du Sénégal, le Premier ministre du Pakistan, le directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies et le rapporteur spécial sur le droit universel de jouir du meilleur niveau possible de santé physique et mentale.

 

La People’s Vaccine Alliance

La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19 qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis gratuitement à disposition de tout le monde. Un bien commun au monde entier. La coordination est assurée par Oxfam et l’ONUSIDA, et l’Alliance rassemble aussi : Free the Vaccine, Frontline AIDS, Global Justice Now, International Treatment Preparedness Coalition, Just Treatment, Nizami Ganjavi International Center, Open Society Foundations, STOPAIDS, SumOfUs, Wemos et Yunus Centre.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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COVID-19 et VIH

L’ONUSIDA émet des recommandations en vue de réduire la stigmatisation et la discrimination au cours des ripostes à la COVID-19

08 octobre 2020

GENÈVE, le 8 octobre 2020—Puisant dans son expérience forte de quatre décennies de riposte au sida, l’ONUSIDA émet de nouvelles recommandations visant à réduire la stigmatisation et la discrimination dans le contexte de la COVID-19. Ces conseils reposent sur de récentes données probantes visant à réduire efficacement la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, et les appliquent à la COVID-19.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, de nombreux témoignages ont signalé les formes prises par la stigmatisation et la discrimination, y compris des actes xénophobes ciblant des personnes créditées d’être responsables de l’apparition de la COVID-19 dans certains pays, des attaques à l’encontre du personnel soignant, ainsi que des violences physiques et verbales envers des survivants et survivantes de la COVID-19. Des attaques visant des populations déjà victimes de stigmatisation et de discrimination, y compris des personnes vivant avec le VIH, appartenant à des minorités sexuelles et de genre, des professionnel-les du sexe et des migrant-es, ont également été signalées.

« La stigmatisation et la discrimination ne sont jamais loin lorsqu’une pandémie faire planer un sentiment de peur et d’insécurité », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La stigmatisation et la discrimination sont contreproductives. Elles exposent des personnes à des violences, à des formes d’abus et à l’isolement, empêchent certains individus d’accéder aux services de santé et entravent les mesures de santé publique visant à maîtriser les pandémies. »

Le document Lutter contre la stigmatisation et la discrimination dans le cadre de la réponse à la COVID-19 fournit aux gouvernements des recommandations respectant les droits humains. Elles concernent des mesures de sensibilisation, d’assistance, de renvoi vers des services, ainsi que d’autres interventions. Elles présentent des solutions dans six domaines spécifiques : communauté, travail, éducation, santé, justice et situations d’urgence/humanitaires.

À l’instar de l’épidémie de VIH, la stigmatisation et la discrimination peuvent entraver considérablement les ripostes à la COVID-19. Les personnes qui ont intériorisé ou qui anticipent des comportements stigmatisants auront davantage tendance à éviter les services de santé, à ne pas se faire dépister ou à fermer les yeux sur les symptômes, devenant ainsi des fantômes de la pandémie. 

« Nous savons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Nous savons comment transformer les idées reçues et les comportements. Cela fait 30 ans que nous menons avec succès la riposte au VIH et que nous recueillons en route des expériences, des connaissances et une sagesse inestimables », a indiqué Alexandra Volgina, coordonnatrice du Programme, Global Network of People Living with HIV. « Nous souhaitons partager nos connaissances afin d’améliorer l’existence des personnes et d’apporter notre propre contribution en vue de mettre fin à la pandémie de COVID-19. »

Certains pays ont recours à des lois pénales existantes ou à de nouvelles lois spécifiques à la COVID-19 afin de criminaliser l’exposition ou la transmission présumée de la COVID-19. Cela se traduit par une augmentation des personnes envoyées en prison, dans des centres de détention et d’autres environnements fermés surpeuplés où la COVID-19 peut se propager facilement.

« Il n’y a rien de pire que lorsque la discrimination est reconnue par la loi. Le recours à des lois pénales ou à d’autres mesures répressives injustifiées et disproportionnées en lien avec la COVID-19 a un effet dévastateur sur les personnes les plus vulnérables de nos sociétés, dont de nombreuses personnes séropositives. Cela exacerbe les inégalités et enracine la stigmatisation », a souligné Edwin J. Bernard, Directeur exécutif du HIV Justice Network. « Des mesures respectant les droits humains et autonomisant les communautés sont infiniment plus efficaces que des sanctions et des peines d’emprisonnement. Nous espérons que ces recommandations étayées par des données probantes visant à réduire la stigmatisation et la discrimination liées à la COVID feront une différence pour celles et ceux qui en ont le plus besoin. »

Des témoignages remontant au début de la COVID-19 font état de discriminations et de violences basées sur le genre, de populations clés prises pour cible, notamment les professionnel-les du sexe, d’arrestations et de passages à tabac de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles. En avril 2020, suite à la multiplication des signalements de violences, de stigmatisation et de discrimination engendrées par la mise en place de mesures contre la COVID-19, l’ONUSIDA a commencé à identifier les actions nécessaires pour y mettre un terme. En août, l’organisation a publié un rapport, Droits en cas de pandémie, qui met en avant les nombreuses violations des droits humains qui se sont produites dans les premiers temps de la riposte à la COVID-19.

Les nouvelles recommandations, Lutter contre la stigmatisation et la discrimination dans le cadre de la réponse à la COVID-19 : Appliquer ce qui fonctionne et a fait ses preuves dans six contextes de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH à la réponse à la COVID-19 s’inscrivent dans la continuité des efforts de l’ONUSIDA et du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Ensemble, ils cherchent à accélérer les progrès pour atteindre l’objectif de zéro discrimination, en accord avec les engagements politiques pris en 2016 par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique sur le VIH/sida et dans l’Objectif de développement durable 3 qui vise à mettre un terme au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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nouvelles recommandations

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COVID-19 et VIH

Droits en cas de pandémie — Confinements, droits et leçons du VIH dans la réponse précoce à la COVID-19

Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH

HIV Policy Lab : une nouvelle initiative est lancée en matière de législation et de réglementation sur la riposte au VIH

29 septembre 2020

WASHINGTON, D.C./GENÈVE, le 29 septembre 2020 - Malgré des décennies de progrès scientifique dans la riposte au VIH, les avancées demeurent contrastées. Certains pays diminuent rapidement le nombre de décès liés au sida et aux nouvelles infections au VIH, tandis que d'autres constatent l'aggravation de l'épidémie. La législation et la réglementation expliquent en grande partie cet écart. 

L'outil HIV Policy Lab, lancé aujourd'hui, collecte et surveille les lois et réglementations liées au VIH à travers le monde. 

« En matière de VIH, la législation et la réglementation peuvent sauver des vies ou condamner à mort. Elles peuvent assurer l'accès aux dernières avancées scientifiques, aider la population à faire respecter ses droits et à vivre sereinement ou, au contraire, faire obstacle à son bien-être. La riposte au VIH nous impose entre autres actions stratégiques de soumettre le contexte réglementaire, comme tous les outils fondamentaux, à des mesures et à des transformations », affirme Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA.

L'outil graphique HIV Policy Lab représente visuellement les données et facilite la comparaison des réglementations nationales à l'aide de 33 indicateurs dans 194 pays afin de mesurer le contexte réglementaire. Il vise à améliorer la transparence et la capacité à comprendre. Il doit faciliter l'utilisation des informations et la comparaison entre pays. Il doit également encourager les gouvernements à tirer les enseignements des décisions de leurs voisins, inciter la société civile à s'émanciper et la recherche à examiner les répercussions de la législation et de la réglementation relatives à la pandémie de VIH. 

Selon Matthew Kavanagh, directeur de l'initiative Global Health Policy & Politics à l'institut O'Neill de l'université de Georgetown, « La réglementation désigne la manière dont les gouvernements appliquent la science à grande échelle. Si nous voulons améliorer l'utilisation de la réglementation pour améliorer les questions de santé, il est primordial de surveiller et d'évaluer les règlements qui la composent. »

« Réduire la stigmatisation et faciliter l'accès aux soins sont deux axes indispensables pour améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH. Or, ce sont des conséquences directes de décisions politiques. Surveiller ces décisions est une solution optimale pour les améliorer et garantir la justice et l'équité aux personnes vivant avec le VIH », affirme Rico Gustav, directeur exécutif du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.

Le HIV Policy Lab extrait les informations du National Commitments and Policy Instrument, de documents juridiques, de rapports gouvernementaux et d'analyses indépendantes afin de créer des jeux de données comparables d'un pays et d'un indicateur à l'autre. Le HIV Policy Lab a pour but d'identifier et de traiter les écarts entre les preuves et la réglementation et d'instaurer un devoir de reddition de comptes afin de riposter au VIH par une réglementation plus inclusive, plus efficace et basée sur les droits et les faits scientifiques.

Cet outil est le fruit d'une collaboration entre l'université de Georgetown et l'institut O'Neill for National and Global Health Law, l'ONUSIDA, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH et Talus Analytics.

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Lauren Dueck
Lauren.Dueck@Georgetown.edu

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GNP+
Lesego Tlhwale
ltlhwale@gnpplus.net

HIV Policy Lab

Alors que les décès dus à la pandémie dépassent le million, des personnes qui ont survécu à la COVID dans 37 pays exigent un vaccin universel dans une lettre ouverte aux groupes pharmaceutiques

29 septembre 2020

GENÈVE, 29 septembre 2020—Des personnes qui ont survécu à la COVID-19 dans 37 pays à travers le monde font partie du millier de signataires d'une lettre ouverte adressée aux responsables de l'industrie pharmaceutique appelant à la mise à disposition pour toutes et tous d'un vaccin et de traitements libres de brevets. Cette lettre est publiée la veille d’une réunion de haut niveau sur la pandémie organisée demain (30 septembre) lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Les signataires incluent 242 personnes qui ont survécu à la COVID-19, de l'Afrique du Sud à la Finlande et de la Nouvelle-Zélande jusqu'au Brésil. Figurent aussi parmi ces signataires, 190 personnes réparties dans 46 pays dont des proches ont succombé au virus, et 572 autres fragiles et plus exposées à une forme grave de la maladie si elles contractent la COVID-19.

Dans cette lettre, nous pouvons lire : « Nous avons perdu des êtres chers à cause de cette maladie mortelle. Nous avons vu la mort de près. Nous continuons de vivre dans la peur d’une contamination qui nous serait fatale. À nos yeux, rien ne justifie que vos profits ou vos monopoles se fassent au détriment de la vie d’autrui. »

Cette lettre ouverte reproche aux groupes pharmaceutiques de « n’avoir rien changé à leurs pratiques, de défendre leurs monopoles en refusant de partager leurs recherches et leur savoir-faire ». Elle appelle, par ailleurs, les grands noms du secteur à « garantir que les vaccins et les traitements de la COVID-19 atteignent celles et ceux qui en ont besoin en luttant contre les positions de monopole, en renforçant la production et en partageant les connaissances. »

Les monopoles pharmaceutiques réservent en effet la production de vaccins et de traitements efficaces à un nombre restreint de fabricants, empêchant ainsi la production de masse nécessaire pour satisfaire la demande mondiale. La lettre exige que les grands groupes transfèrent immédiatement les droits de propriété intellectuelle et sur les technologies de vaccins au WHO COVID-19 Technology Access Pool (C-TAP).

L'une des signataires, Dilafruz Gafurova, 43 ans, originaire du Tadjikistan, a déclaré : « Mon mari et moi avons eu cette maladie. Nous n’avons pu compter que sur nous-mêmes, car les hôpitaux étaient pleins... C’était très dur de trouver les bons médicaments. J’ai quatre enfants... J’ai eu peur de les laisser seuls dans ce monde si jamais quelque chose venait à m’arriver... C’est la raison pour laquelle je signe cette lettre pour aider d’autres personnes à avoir [un] vaccin. Tout le monde sur la planète ne peut pas obtenir ce vaccin, car certaines personnes n’en ont tout simplement pas les moyens. Elles disposent tout juste [de ce qu’il faut pour couvrir] leurs besoins quotidiens. »

Cette lettre est le fruit des efforts de la People’s Vaccine Alliance, une coalition mondiale d’organisations et de militant-es que rassemble un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19, qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis à disposition de toutes et tous.

Demain, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Bill Gates et le Premier ministre britannique Boris Johnson seront parmi les personnalités influentes à aborder le sujet de l’accès au vaccin. À l’heure actuelle, les pays riches n’exercent aucune pression sur les grands groupes pharmaceutiques pour que ces derniers partagent leurs technologies et optimisent la livraison de vaccins efficaces et de traitements dans le monde entier.

Heidi Chow de Global Justice Now, une organisation membre de la People’s Vaccine Alliance, a déclaré : « Les groupes pharmaceutiques doivent entendre les revendications des personnes à travers le monde qui ont connu la peur et le bouleversement liés à la COVID-19. Ce secteur ne peut pas rester sourd à ces témoignages. Il devrait réagir immédiatement en mettant fin aux monopoles et en s’engageant à partager son savoir-faire technologique. Ces actions sont cruciales pour agrandir les stocks de vaccins afin que tous les pays aient accès à des vaccins efficaces à un prix raisonnable. »

Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a quant à elle indiqué : « Le sida nous a montré qu’avec l’arrivée de traitements efficaces, les populations aisées des pays riches retrouvent la santé, tandis que des millions de personnes dans les pays en voie de développement continuent de mourir. Nous ne devons pas faire la même erreur lorsqu’un vaccin contre la COVID-19 sera découvert. Le droit à la santé est un droit humain. Se faire vacciner contre ce virus mortel ne doit pas dépendre de votre compte en banque ni de la couleur de votre peau. Un vaccin doit être un bien public mondial mis à disposition gratuitement de toutes et tous. »

L’Alliance appelle également les gouvernements à ne subventionner les efforts de recherche et développement des groupes pharmaceutiques portant sur des méthodes de diagnostic, des vaccins et des traitements de la COVID-19 que si les bénéficiaires s'engagent à partager leurs connaissances et leurs technologies libres de brevets. Lorsqu’un vaccin efficace sera disponible, l’Alliance demande à ce que les doses soient distribuées équitablement en donnant la priorité au personnel de santé et aux autres groupes à risque dans tous les pays.

Remarques aux rédactrice-teurs :

Vous pouvez lire le texte complet de la lettre ouverte ici : https://www.globaljustice.org.uk/sites/default/files/files/resources/pv_alliance_open_letter_final.pdf

Les réunions de haut niveau Accelerating the end of the COVID-19 pandemic: taking new solutions to scale and making them equitably accessible, to save lives, protect health systems and restart the global economy, auront lieu le 30 septembre en marge de la 75e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Le Secrétaire général de l’ONU, le directeur général de l’OMS, des responsables de nombreux pays, dont le Royaume-Uni et l'Afrique du Sud, ainsi que la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, y participeront.

La lettre ouverte a été signée par 941 personnes, dont 242 qui ont survécu à la COVID-19 et originaires des 37 pays suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Azerbaïdjan, Bangladesh, Belgique, Brésil, Burundi, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis d'Amérique, Finlande, France,  Inde, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Liban, Maroc, Nouvelle Zélande, Nicaragua, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, République de Macédoine du Nord, Royaume-Uni, Russie, Sénégal, Slovénie, 

Suède, Tadjikistan et Zambie. Une part des signataires relève de plusieurs catégories ; la liste des signataires est disponible sur demande. La lettre ouverte a été adressée aux groupes pharmaceutiques qui procèdent actuellement aux essais de phase III des 11 candidats vaccins.

People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es autour d'un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19, qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis gratuitement à disposition de toutes et tous. Un bien commun au monde entier. Sa coordination est assurée par Oxfam et l'ONUSIDA. Frontline AIDS, Global Justice Now, Nizami Ganjavi International Center, STOPAIDS, Wemos ainsi que Yunus Centre comptent parmi ses membres. Plus de 140 personnalités internationales, ancien-nes chef-fes d’État et économistes appellent les gouvernements à s’unir en faveur d’un vaccin pour tou-tes contre la COVID-19. 

Au début du mois, une analyse d’Oxfam a révélé qu’un petit groupe de pays riches représentant 13 % seulement de la population mondiale avait déjà acheté plus de la moitié (51 %) des futures doses des principaux vaccins potentiels contre la COVID-19. https://oxfamapps.org/media/press_release/small-group-of-rich-nations-have-bought-up-more-than-half-the-future-supply-of-leading-covid-19-vaccine-contenders/

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Lire le texte complet de la lettre ouverte

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