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Faire avancer les droits et l'autonomie des adolescentes et des jeunes femmes
21 mai 2015
21 mai 2015 21 mai 2015Le manque de protection et de défense des droits et de l'autonomie des jeunes femmes et des adolescentes demeure un défi dans l'approche d'accélération pour mettre fin à l'épidémie de sida, selon des experts réunis lors d'un événement en marge de l'Assemblée mondiale de la Santé à Genève, en Suisse.
Les participants ont insisté sur le fait que le renforcement de la disponibilité des services anti-VIH pour les adolescentes et les jeunes femmes n'était pas suffisant. Les données montrent que moins de 30 % des adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans et actuellement mariées ont leur mot à dire sur leur propre santé au sein de leur foyer.
Les limites d'âge, notamment le consentement parental et conjugal, empêchent l'accès aux services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive. En outre, des études montrent que les femmes qui ont été exposées à des actes de violence commis par des partenaires intimes sont 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH. À l'échelle mondiale, on estime que 20 % des jeunes femmes mariées ou en couple ont été victimes de violences physiques ou sexuelles par un partenaire au cours des 12 derniers mois.
Selon les participants, il existe des programmes prometteurs qui fonctionnent pour faire évoluer les normes en matière d'égalité des sexes et réduire l'incidence du VIH chez les jeunes femmes et les filles. Il s'agit par exemple de programmes communautaires ciblant la lutte contre les violences conjugales et de programmes de versement d'allocations qui offrent aux filles une émancipation et une autonomie économiques.
Intitulé La santé de l'adolescente : Approches pour garantir le futur qu'elle mérite, l'événement était coorganisé par l'ONUSIDA.
Quotes
« Toutes les adolescentes méritent notre investissement total dès maintenant pour concrétiser le futur qu'elles méritent pour pouvoir accomplir tout leur potentiel. »
« L'ONUSIDA et ses partenaires sont engagés pour assurer aux adolescentes et aux jeunes femmes l'ancrage de leurs droits et de leur santé sexuelle et reproductive dans nos efforts collectifs pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. »
68e Assemblée mondiale de la Santé
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Assurer une couverture santé universelle pour les populations les plus exposées
20 mai 2015
20 mai 2015 20 mai 2015Sans lutter contre le VIH au sein des populations marginalisées et défendre les droits humains, il ne sera pas possible de mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030, selon des experts réunis lors d'un événement en marge de l'Assemblée mondiale de la Santé.
Une table ronde de haut niveau, comptant parmi les participants le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, a appelé les ministres de la santé à s'engager à supprimer les obstacles structurels à l'accès aux services anti-VIH et à la santé pour tous. Les intervenants ont également souligné la nécessité d'un engagement politique à ne laisser personne de côté. Selon eux, il sera vital de veiller à ce que les populations marginalisées ne soient pas exclues de l'objectif de couverture santé universelle figurant parmi les prochains objectifs de développement durable.
D'après les participants, il existe un risque que les pays cherchent à faire progresser la couverture santé universelle en ciblant les populations les plus faciles à atteindre. Afin de s'assurer que personne ne soit laissé de côté, des mesures seront nécessaires pour lutter contre la discrimination à laquelle sont confrontés tous les groupes marginalisés et pour garantir leur implication pertinente dans l'élaboration et la mise en œuvre des stratégies de santé.
Cet événement a permis d'amorcer un nouveau dialogue entre les ministres de la santé pour promouvoir l'échange des expériences en matière d'ouverture de l'accès aux services anti-VIH et aux soins pour tous.
Organisée par l'Alliance internationale contre le VIH/sida et co-animée par le Luxembourg, le Maroc et l'Équateur avec l'appui de l'ONUSIDA, cette rencontre a eu lieu le 19 mai au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, en Suisse.
Quotes
« Après 2015, les systèmes de gouvernance mondiale devront être inclusifs et centrés sur les individus. Il existe des communautés fragiles de Baltimore à Bamako et nous avons besoin de meilleurs systèmes de santé pour être certains d'atteindre les personnes marginalisées. »
« Nous avons besoin d'un système pour la santé plutôt que d'un système de santé ! Depuis 2008, la couverture santé universelle est inscrite dans la Constitution de l'Équateur. Il est important que cette couverture universelle comporte un volet sur la protection sociale et les droits humains, y compris pour les personnes marginalisées. »
« Nous devons vraiment lutter pour l'égalité d'accès à une couverture santé universelle et à la protection sociale. Pour cela, nous devons travailler tous ensemble : société civile, gouvernements et ministères concernés, à l'échelle mondiale, nationale et locale. »
« La couverture santé universelle ne doit pas être une question de genre, d'orientation sexuelle ou d'âge. »
« D'ici au mois de septembre, il faudra vraiment adopter une approche multisectorielle. Nous devons intégrer nos enjeux au système de santé universel. Nous avons deux objectifs généraux : éliminer les obstacles et assurer l'égalité pour tous. »