


Mettre à jour
Le monde réuni pour adopter les Objectifs de développement durable
25 septembre 2015
25 septembre 2015 25 septembre 2015Dans un élan historique, près de 160 chefs d'État et de gouvernement se sont réunis à l'occasion d'une réunion extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU) à New York le 25 septembre afin d'adopter les nouveaux Objectifs de développement durable (ODD). L'ère tant attendue de l'agenda pour le développement mondial après 2015 a commencé.
Le document issu de ce sommet et intitulé Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l'horizon 2030, qui compte 17 objectifs et 169 cibles, est un appel à l'action dans cinq domaines fondamentaux : la population, la planète, la prospérité, la paix et le partenariat. Ce programme universel, intégré et vecteur de transformation vise à stimuler l'action qui mettra fin à la pauvreté pour bâtir un monde plus durable au cours des 15 prochaines années.
Avant l'ouverture du sommet de l'ONU, Sa Sainteté le pape François s'est adressé aux participants, parlant de la nécessité de protéger l'environnement et la nature et de mettre un terme à l'exclusion. Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a pris la parole lors de la cérémonie d'ouverture et la lauréate du Prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a fait un bref discours.
Le Sommet sur le développement durable, qui se tient dans le cadre de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, se penchera sur six thèmes spécifiques pendant deux jours, avec des dialogues interactifs, avant une dernière session plénière de clôture. Ces thèmes incluent la fin de la pauvreté et de la faim, l'émancipation des femmes et des filles et la lutte contre la marginalisation, la promotion d'une croissance économique durable, la lutte contre le changement climatique et la création d'institutions efficaces, responsables et inclusives.
Les ODD sont le résultat d'un processus participatif qui a duré trois ans. La décision de lancer un tel processus d'élaboration d'un ensemble d'ODD avait été prise par les États membres des Nations Unies lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 2012.
Une déclaration de l'ONUSIDA à l'occasion du Sommet des Nations Unies pour l'adoption de l'agenda pour le développement après 2015 a été lue lors de la session plénière de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies par la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA Mme Jan Beagle.
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Mettre fin à la violence et à la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes
29 septembre 2015 29 septembre 2015Les entités des Nations Unies appellent les États à agir d’urgence pour mettre fin à la violence et à la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI)[1] qu’il s’agisse d’adultes, d’adolescents ou d’enfants.
Toute personne a un droit égal à une vie sans violence, persécution, discrimination ou stigmatisation. Le droit international des droits de l’homme établit des obligations juridiques selon lesquelles les États sont tenus de veiller à ce que chacun, sans distinction, puisse jouir de ces droits. Tout en saluant les efforts croissants dans de nombreux pays pour protéger les droits des personnes LGBTI, nous restons très préoccupés par le fait que partout dans le monde des millions de personnes LGBTI, ou perçues comme telles, et leurs familles font face à des violations généralisées des droits de l’homme. Cela est un motif d’inquiétude — et d’action.
Le non-respect des droits des personnes LGBTI et l'absence de protections contre les abus dont elles sont victimes, notamment la violence et les lois et pratiques discriminatoires, constituent des violations graves du droit international des droits de l’homme qui ont un impact profond sur la société, car cela contribue à accroître la vulnérabilité aux problèmes de santé, y compris l'infection par le VIH, l’exclusion sociale et économique, fragiliser les familles et les communautés, et a un impact négatif sur la croissance économique, le travail décent et les progrès vers la réalisation des futurs Objectifs de développement durable. Selon le droit international, les États sont responsables au premier chef de la protection de tous contre la discrimination et la violence. Ces violations nécessitent donc une réponse urgente des gouvernements, des parlements, des systèmes judiciaires et des institutions nationales des droits de l’homme. Les dirigeants communautaires, religieux et politiques, les organisations de travailleurs, le secteur privé, les prestataires de santé, les organisations de la société civile et les médias ont également un rôle important à jouer. Les droits de l’homme sont universels : les pratiques et croyances culturelles, religieuses et morales et les attitudes sociales ne peuvent être invoquées pour justifier des violations des droits de l’homme à l’encontre d’un groupe quelconque, y compris les personnes LGBTI.
PROTECTION DES INDIVIDUS CONTRE LA VIOLENCE
Les États doivent protéger les personnes LGBTI contre la violence, la torture et les mauvais traitements, y compris en prenant les mesures suivantes :
- Enquêter, poursuivre en justice et assurer des réparations aux victimes en cas d’actes de violence, de torture et de mauvais traitement à l’encontre des adultes, adolescents et enfants LGBTI, ou de ceux qui défendent leurs droits ;
- Renforcer les efforts pour prévenir, suivre et signaler de tels actes de violence ;
- Intégrer l’homophobie et la transphobie en tant que facteurs aggravants dans les lois contre les crimes de haine et les discours de haine ;
- Reconnaitre que la persécution d’une personne parce qu’elle est (ou est perçue comme) LGBTI peut constituer un motif valable de demande d’asile, et ne pas renvoyer de tels refugiés dans un endroit où leur vie ou leur liberté serait menacée ;
L’Organisation des Nations Unies, et d’autres, ont documenté une violence physique et psychologique généralisée contre les personnes LGBTI dans toutes les régions, y compris des assassinats, des agressions, des enlèvements, des viols, des violences sexuelles, ainsi que de la torture et des mauvais traitements dans des institutions et dans d’autres contextes. Les jeunes personnes LGBTI et les femmes lesbiennes, bisexuelles et transgenres sont particulièrement exposés au risque de violence physique, psychologique et sexuelle dans des contextes familiaux et communautaires. Les personnes LGBTI sont souvent confrontées à la violence et à la discrimination lorsqu’elles cherchent un refuge contre la persécution et lors des urgences humanitaires. Elles peuvent également être confrontées à la violence en milieu médical, y compris sous forme de soi-disant « thérapies » nocives et contraires à l’éthique visant à modifier l’orientation sexuelle, de stérilisation forcée ou obligatoire, d’examens génitaux ou anaux forcés, et d’interventions chirurgicales ou traitements non justifiés sur des enfants intersexes sans leur consentement. Dans de nombreux pays, la réponse à ces violations est insuffisante. Ces violations ne sont pas suffisamment signalées, et souvent ne font pas l’objet d’enquêtes ou de poursuites en bonne et due forme, ce qui entraîne une impunité généralisée qui prive les victimes de justice, de réparations et de soutien. Les défenseurs des droits de l’homme qui luttent contre ces violations sont fréquemment persécutés et font face à des restrictions discriminatoires à leurs activités.
ABROGATION DES LOIS DISCRIMINATOIRES
Les États doivent respecter les normes internationales relatives aux droits de l’homme, y compris à travers la révision, l’abrogation et l’imposition d’un moratoire sur l’application :
Des lois qui pénalisent les relations sexuelles entre adultes consentants de même sexe ;
- Des lois qui pénalisent les personnes transgenres sur la base de l’expression de leur identité de genre ;
- De toutes les autres lois utilisées pour arrêter, punir ou discriminer les personnes sur la base de leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou l’expression de leur genre ;
Soixante-seize (76) pays ont toujours des lois qui pénalisent les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe, ce qui expose les personnes concernées à un risque d’arrestation arbitraire, de poursuites et d’emprisonnement, voire à la peine de mort dans au moins cinq pays. Des lois pénalisant le travestissement sont utilisées pour arrêter et punir les personnes transgenres. D’autres lois sont utilisées pour harceler, détenir et soumettre à des discriminations les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres ou imposer des restrictions à leur liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Ces lois discriminatoires contribuent à perpétuer la stigmatisation et la discrimination, ainsi que les crimes de haine, les violences, la torture et les mauvais traitements, les abus infligés par la police, la violence familiale et communautaire, et nuisent à la santé publique en empêchant l’accès aux services de santé et aux services liés au VIH.
PROTECTION DES INDIVIDUS CONTRE LA DISCRIMINATION
Les États doivent faire respecter les normes internationales des droits de l’homme relatives à la non-discrimination, y compris en prenant les mesures suivantes :
Interdire la discrimination à l’égard des adultes, des adolescents et des enfants LGBTI dans tous les domaines, y compris dans l’éducation, l’emploi, la santé, le logement, la protection sociale, la justice pénale, l’asile et les centres de détention ;
- Assurer la reconnaissance légale de l’identité de genre des personnes transgenres sans exigences et conditions abusives ;
- Lutter contre les préjugés envers les personnes LGBTI à travers le dialogue, la formation et l’éducation publique ;
- Veiller à ce que les personnes LGBTI soient consultées et participent à la conception, la mise en œuvre et le suivi des lois, politiques et programmes qui les concernent, y compris les initiatives de développement et humanitaires.
Les personnes LGBTI sont confrontées à l'exclusion et à une discrimination généralisée dans tous les contextes, ce qui inclut des formes multiples de discrimination fondées sur d’autres facteurs tels que le sexe, la race, l’origine ethnique, l’âge, la religion, la pauvreté, la migration, le handicap et l’état de santé. Les enfants sont confrontés au harcèlement, à la discrimination ou à l’expulsion des écoles sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre réelle ou supposée, ou celle de leurs parents. Les jeunes personnes LGBTI rejetés par leurs familles connaissent des niveaux disproportionnés de suicide, d’itinérance et d’insécurité alimentaire. Alors que la discrimination et la violence contribuent à la marginalisation des personnes LGBTI et à leur vulnérabilité aux problèmes de santé, y compris l’infection par le VIH, elles sont également victimes de refus de soins, d’attitudes discriminatoires et de pathologisation dans les milieux médicaux et autres. Les personnes transgenres se voient souvent refuser la reconnaissance juridique du genre de leur choix ou sont confrontées pour l’obtenir à des exigences abusives telles que la stérilisation forcée, les traitements forcés ou le divorce, alors que sans cette reconnaissance elles sont victimes d’exclusion et de marginalisation. L’exclusion des personnes LGBTI de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des lois et des politiques qui les concernent perpétue leur marginalisation sociale et économique.
APPUI DES NATIONS UNIES
Nos organisations sont prêtes à soutenir et à aider les États membres et les autres parties prenantes dans leurs efforts pour relever les défis énoncés dans la présente déclaration, notamment à travers des réformes constitutionnelles, législatives et de politiques, le renforcement des institutions nationales, et de l’éducation, de la formation et d’autres initiatives pour le respect, la protection, la promotion et la réalisation des droits de l’homme de toutes les personnes LGBTI.
[1] Même si la présente déclaration se réfère aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes, elle doit également être comprise comme s’appliquant aux autres personnes victimes de violence et de discrimination sur la base de leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leurs caractéristiques sexuelles, réelles ou supposées, y compris dans le cas où elles s’identifient avec d’autres termes.
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L’ONUSIDA salue l’adoption des nouveaux objectifs des Nations Unies pour le développement durable
26 septembre 2015 26 septembre 2015Les pays adoptent un nouveau programme de développement ambitieux qui ne laissera personne de côté
NEW YORK/GENÈVE, 25 septembre 2015—L’ONUSIDA a salué l’adoption par les dirigeants mondiaux des nouveaux objectifs de l’ONU pour le développement durable, qui établissent le cadre pour la politique de développement mondiale au cours des 15 prochaines années. Ce programme ambitieux fixe 17 objectifs allant de la fin de la pauvreté et de la faim, à la réalisation de l’égalité des sexes et à la lutte contre le changement climatique.
« C’est aujourd’hui une occasion historique pour le monde de se réunir pour une planète plus saine et un avenir plus sain pour tous, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Engagement, action et mise en œuvre permettront d’obtenir des résultats réellement durables pour les individus, partout dans le monde. »
Le programme s’appuie sur les réalisations des objectifs du Millénaire pour le développement qui ont été fixés en 2000 et comprenaient un engagement à stopper et inverser l’épidémie de sida. Depuis lors, il y a eu une intensification massive de la riposte au VIH qui a permis au monde non seulement de réaliser, mais en fait de dépasser les cibles concernant le sida incluses dans l’objectif du Millénaire pour le développement No 6. L’ONUSIDA est désormais fermement déterminé à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 dans le cadre des nouveaux objectifs de développement durable.
Pour réaliser cela, l’ONUSIDA a élaboré une approche d’accélération pour atteindre un ensemble d’objectifs assortis de délais d’ici à 2020. Ces objectifs comprennent notamment de réduire les nouvelles infections à VIH de 75%, de faire en sorte que 90% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, de faire en sorte que 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH aient accès au traitement et que 90% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée, ce qui les maintient en bonne santé et diminue le risque de transmission.
La riposte au VIH couvre beaucoup des 17 objectifs de développement durable et figure sous l’objectif durable 3 : permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge. L’ONUSIDA entend travailler étroitement avec tous les partenaires pour assurer un avenir plus sain, plus équitable, qui ne laisse personne de côté.
« Les cibles fixées dans les objectifs de développement durable nous offrent une feuille de route pour relever certains des défis les plus préoccupants de la planète, » a déclaré M. Sidibé. « Ce cadre international a le potentiel de sauver des millions de vies et d’obtenir des résultats plus équitables et plus justes pour les individus partout dans le monde. »
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L’ONUSIDA se félicite des nouveaux objectifs audacieux du PEPFAR pour la prévention et le traitement du VIH
26 septembre 2015 26 septembre 2015Un fort accent sur les adolescentes et les jeunes femmes et le fait d’assurer l’accès au traitement accéléreront les résultats
NEW YORK/GENÈVE, 26 septembre 2015——L’ONUSIDA salue les nouveaux objectifs ambitieux fixés par le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) un jour à peine après l’adoption des objectifs de développement durable par les États Membres des Nations Unies au Siège de l’ONU à New York, qui comprennent notamment la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.
Le PEPFAR a fixé des objectifs spécifiques pour la prévention des nouvelles infections à VIH parmi les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 49 ans. Ces objectifs incluent également le fait d’assurer l’accès à la thérapie antirétrovirale salvatrice à 12,9 millions d’enfants, de femmes enceintes et d’adultes d’ici à la fin de 2017.
« L’engagement continu des États-Unis d’Amérique servira de tremplin pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Sous le vigoureux leadership du Président Obama, ces investissements généreux sauvent, et continueront de sauver, des millions de vies. »
Les objectifs définis par le PEPFAR contribueront de manière importante à l’approche d’accélération de l’ONUSIDA visant à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. Cette annonce donnera une impulsion à la réalisation de l’objectif de traitement contre le VIH 90-90-90, soit 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH ont accès au traitement et 90% des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée.
Tout en élargissant l’accès au traitement contre le VIH, les objectifs du PEPFAR qui viennent d’être annoncés ont pour but de réduire l’incidence du VIH parmi les adolescentes et les jeunes femmes de 40% d’ici à la fin de 2017 dans des zones ciblées par le PEPFAR à travers 10 pays – Afrique du Sud, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. En 2014, ces 10 pays représentaient près de la moitié de l’ensemble des nouvelles infections à VIH parmi les adolescentes et les jeunes femmes. Les engagements comprennent également une disposition visant à atteindre un total cumulé qui va jusqu’à 13 millions d’hommes avec la circoncision médicale volontaire pour la prévention du VIH d’ici à la fin de 2017.
L’ONUSIDA entend poursuivre son étroite collaboration avec le PEPFAR en vue de mettre fin à l’épidémie de sida dans le cadre des objectifs de développement durable.
















Press Release
Appel des dirigeants mondiaux en faveur d’une action accélérée et d’investissements plus judicieux pour mettre fin rapidement à l’épidémie de sida
27 septembre 2015 27 septembre 2015L’innovation et de nouveaux moyens de mise en œuvre permettront aux pays de respecter les engagements de 2030 en matière de sida
NEW YORK/GENÈVE, 27 septembre 2015—Les Gouvernements du Kenya et du Malawi, avec l’ONUSIDA, sont les chefs de file d’un appel urgent en faveur de nouveaux investissements et d’améliorations dans la prestation de services de santé afin de mettre le monde sur la voie menant vers la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.
L’appel a été lancé au cours d’une manifestation de haut niveau au Siège de l’ONU à New York, à la veille de l’historique 70ème Assemblée générale des Nations Unies. Des dirigeants du monde entier se sont réunis lors de cette manifestation pour affirmer leur soutien et leur engagement en faveur de l’approche d’accélération de l’ONUSIDA et pour trouver des moyens nouveaux et innovants de dispenser des soins de santé essentiels aux personnes qui en ont le plus besoin.
« Nous pensons être sur la bonne voie mais l’atteinte des objectifs d’accélération ne sera pas facile, » a déclaré le Président du Malawi Peter Mutharika. « Nous devons élargir et intensifier les services de lutte contre le VIH. Le Malawi est prêt à s’engager pleinement dans ce projet et à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. » Le Malawi a déjà pris des mesures audacieuses pour atteindre ses objectifs et a annoncé récemment qu’il fournirait la thérapie antirétrovirale à chaque personne vivant avec le VIH à partir d’avril 2016.
À ce jour, la riposte au sida a été la riposte la plus réussie à une épidémie moderne quelle qu’elle soit. Il y a eu des réductions massives des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida au cours des 15 dernières années et plus de 15 millions de personnes ont désormais accès au traitement antirétroviral.
Pour faire avancer la riposte au sida, l’ONUSIDA a élaboré une approche d’accélération visant à atteindre un ensemble d’objectifs d’ici à 2020. Parmi ces objectifs, 90% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes qui connaissent leur statut VIH ont accès au traitement, et 90% des personnes qui reçoivent un traitement ont une charge virale supprimée, les maintenant en bonne santé et réduisant le risque de transmission. Ces objectifs comprennent également la réduction des nouvelles infections à VIH de 75% et la réalisation de zéro discrimination.
« Au cours des dernières décennies nous avons fait des progrès considérables dans le combat contre le sida, mais le travail n’est toujours pas terminé, » a ajouté le Président du Kenya Uhuru Kenyatta. « Nous devons tous continuer à mobiliser des ressources supplémentaires pour la riposte au sida, tant sur le plan international que sur le plan national. Nous devons investir dans les services de prévention, de soins et de traitement concernant le VIH parce qu’il n’y a simplement pas d’autre option. »
L’intensification massive des services au cours des 15 dernières années a permis d’éviter 30 millions de nouvelles infections à VIH et 8 millions de décès en 15 ans.
« Ce n’est plus un rêve ; nous devons croire que nous pouvons mettre fin au sida. Malheureusement nombreuses sont les personnes qui sont encore stigmatisées et nous devons simplement agir sur tous les fronts pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, » a déclaré le Président du Mali Ibrahim Boubakar Keïta.
Donner aux individus une place centrale a été l’un des moyens considérés comme essentiels pour mettre fin à l’épidémie de sida. Là où les personnes les plus exposées au risque d’infection par le VIH et où les personnes vivant avec le VIH ont la capacité d’exercer leurs droits humains, l’utilisation des services de lutte contre le VIH s’est accrue.
« Je crois que l’on peut mettre fin à l’épidémie de sida dans les 15 années à venir, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de moyens de mise en œuvre qui soient judicieux, performants, et, avant tout, centrés sur les individus. »
Sans inclusion et égalité, les populations clés et les jeunes continueront d’être laissés de côté. La réunion a entendu le témoignage d’Elijah Zacchary, un jeune Kenyan de 12 ans vivant avec le VIH, qui a parlé de ses espoirs pour l’avenir. « Présidents, merci de faire la promesse de mettre fin au sida d’ici à 2030, mais il faut s’assurer que tous les enfants aient accès au traitement, » a martelé Elijah. « Mon rêve est que lorsque j’aurai 27 ans il n’y aura plus de stigmatisation et que je pourrai toujours prendre mes médicaments chaque jour. »
Les dirigeants ont appelé à un engagement accru des communautés et à des approches novatrices, dirigées par les communautés elles-mêmes, en faveur de la prestation des services de santé. L’innovation en matière de prestation communautaire aide les services de santé à sortir de l’impasse s’agissant d’offrir des services de prévention et de traitement salvateurs et doit être correctement financée et soutenue.
« Pour mettre fin au sida au Lesotho, nous devons intégrer le VIH dans les soins de santé primaires, fournir les ressources adéquates à nos meilleurs fantassins – les agents de santé de village ; mobiliser les communautés au moyen d’approches novatrices défendues par Sa Majesté le Roi, et mieux coordonner l’appui de nos partenaires, » a souligné Pakalitha Mosisili, Premier ministre du Lesotho.
D’importants défis subsistent pour mettre fin à l’épidémie. Sur les 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, 17,1 millions ne savent pas qu’elles ont le virus et doivent pouvoir bénéficier des services de dépistage du VIH, et près de 22 millions n’ont pas accès au traitement contre le VIH, y compris 1,8 million d’enfants.
« Dans les Caraïbes, nous pensons que nous pouvons être la première région du monde à mettre fin au sida. Aller de l’avant pour atteindre cet objectif ambitieux demande des investissements accrus, qui font partie de la solidarité mondiale au nom de laquelle nous sommes aujourd’hui réunis, » a déclaré Timothy Harris, Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis.
Aux niveaux actuels, il y a un écart annuel de US$ 12 milliards sur le plan mondial entre les ressources disponibles et les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs d’accélération de l’ONUSIDA en 2020 et mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030.
En début de journée, le Président Barack Obama s’est exprimé devant le Sommet pour le développement durable et a annoncé que les États-Unis avaient fixé de nouveaux objectifs afin d’atteindre davantage de personnes avec des services salvateurs pour la prévention et le traitement du VIH, avec un accent particulier sur les jeunes femmes et les adolescentes.
Mme Heather Higginbottom, Secrétaire d’État adjointe américaine pour la gestion et les ressources, a déclaré : « Nous sommes solidaires pour célébrer ces avancées, pour démontrer notre volonté collective, et pour relever le défi que représentent les nouveaux objectifs mondiaux : mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. »
Au cours des cinq prochaines années la riposte au sida demandera une accélération des investissements et un accroissement de la diversité des investissements, des dispositifs de prestation innovants et des partenariats pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, en particulier les adolescents, les jeunes et les populations clés. Assurer la sécurité des produits pour maintenir la riposte au sida, se concentrer sur les lieux, les populations et les programmes qui ont le plus d’impact et s’attaquer à la discrimination et aux inégalités entre les sexes, et s’engager en faveur d’approches centrées sur les individus et fondées sur les droits humains, procureront d’immenses bénéfices d’ici à 2030 : 21 millions de décès liés au sida évités ; 28 millions de nouvelles infections à VIH évitées ; 5,9 millions de nouvelles infections parmi les enfants évitées.
« Il y a une génération en péril. Des jeunes sont laissés pour compte dans la riposte au sida, » a déclaré Charlize Theron, Messagère des Nations Unies pour la Paix, et fondatrice du CTAOP. « Mais il y a des raisons d’espérer, nous savons ce qui marche – donner les moyens aux jeunes de prendre soin de leur santé. »
Karen Dunaway, une jeune femme du Honduras vivant avec le VIH, a déclaré « Nous, les adolescents et les jeunes, devrions avoir l’espace nécessaire pour participer de manière significative à la prise de décisions à tous les niveaux, notamment l’élaboration de politiques et la mise en œuvre. Les gouvernements doivent travailler avec la société civile et les jeunes pour garantir la responsabilisation. Ensemble nous devons briser les préjugés et la stigmatisation afin que tous les jeunes aient accès aux services. »
De meilleurs résultats en matière de santé appuieront le cadre des objectifs de développement durable tout entier et ne mèneront pas seulement à des vies en meilleure santé, mais contribueront également à diminuer la pauvreté, réduire la discrimination et améliorer la sécurité économique.
Contact
UNAIDS New YorkSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org
Événements spéciaux
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Press Statement
L’ONUSIDA appelle les gouvernements et l’industrie pharmaceutique à réitérer leur engagement en faveur de médicaments accessibles et abordables
24 septembre 2015 24 septembre 2015NEW YORK/GENÈVE, 24 septembre 2015 - Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à New York pour débattre de leurs engagements en faveur des Objectifs de développement durable, y compris des objectifs ambitieux en matière de santé publique, l’ONUSIDA a lancé un appel aux gouvernements et à l’industrie pharmaceutique pour garantir l’accessibilité des médicaments pour tous.
L’augmentation dramatique du prix de certains médicaments constitue une source croissante d’inquiétude vis à vis, d’une part, de la possibilité pour les patients d’y avoir accès de manière continue et, d’autre part, compte tenu de ses effets plus larges sur la santé publique.
« Au moment où les dirigeants mondiaux s’engagent en faveur d’objectifs de santé publique dans le cadre des Objectifs de développement durable, il revient aux gouvernements et au secteur privé de garantir l’accès de tous à des médicaments abordables » a indiqué Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « La riposte au sida prouve que l’accès à des médicaments efficaces et abordables peut stopper et renverser l’épidémie ».
Au cours des 15 dernières années, la concurrence dans le secteur de l’industrie pharmaceutique de génériques ainsi que l’utilisation des flexibilités offertes par la règlementation sur la propriété intellectuelle ont contribué à rendre les prix des médicaments salvateurs plus abordables et au développement des programmes de traitement du VIH. Plus de 15 millions de personnes ont aujourd’hui accès à des traitements antirétroviraux salvateurs, contre 700 000 en 2000.
L’ONUSIDA a fixé un nouvel objectif 90-90-90 pour 2020 dans le but d’en finir avec l’épidémie de sida d’ici 2030. Les pays adoptent l’objectif de traitement 90-90-90, qui prévoit que 90% des personnes vivant avec le VIH aient connaissance de leur statut sérologique, 90 % des personnes connaissant leur statut sérologique aient accès à un traitement et 90 % des personnes bénéficiant d’un traitement présentent une charge virale durablement supprimée.
« Tout le monde a le droit à la santé, peu importe qui il soit et d’où il vienne », a ajouté M. Sidibé.
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