2009 ICAAP

Selon un rapport des Nations Unies, la crise financière actuelle se fait l’écho de la crise asiatique de 1997, et rend les migrants plus vulnérables au VIH

12 août 2009

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La crise économique mondiale a un effet négatif sur les migrants parce que ces derniers sont exclus des mesures de relance et que les programmes de lutte contre le sida sont menacés, conclut un rapport des Nations Unies rendu public lors du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP). Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon

La crise économique mondiale a un effet négatif sur les migrants parce que ces derniers sont exclus des mesures de relance et que les programmes de lutte contre le sida sont menacés, conclut un rapport des Nations Unies rendu public lors du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP). Comme ce fut le cas lors de la crise asiatique de 1997, les répercussions sur la santé et les migrations risquent de s’aggraver alors que des coupures sont opérées dans le financement des donateurs et les programmes gouvernementaux.

Intitulé The threat posed by the economic crisis to Universal Access to HIV services for migrants [La menace que pose la crise économique pour l’Accès universel aux services VIH à l’intention des migrants], le rapport est publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Il établit des parallèles entre la crise actuelle et celle qui a frappé les pays asiatiques en 1997, lorsque les économies de Hong Kong (région administrative spéciale de Chine), de l’Indonésie, du Japon, de la Malaisie, de la République de Corée, de Singapour et de la Thaïlande connurent un bouleversement après l’effondrement des marchés boursiers thaïlandais. Le rapport maintient que les tendances des politiques migratoires et des programmes de lutte contre le sida reflètent désormais celles de 1997 : un développement préoccupant.

« Il est crucial que les responsables politiques ne prennent pas les mêmes décisions que celles qui ont été prises en 1997 par rapport aux coupures opérées dans des programmes essentiels de lutte contre le VIH/sida et aux politiques négatives qui ont affecté les travailleurs migrants. Contrairement aux plans massifs qu’adoptent les pays pour relancer leurs économies, les dépenses pour une riposte complète au sida représentent à peine 0,01% de ces programmes, » déclare Caitlin Wiesen, Chef de l’Equipe régionale de la pratique du PNUD sur le VIH pour l’Asie et le Pacifique.

Selon JVR Prasada Rao, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique, « Même avant la crise financière, les programmes et services VIH destinés aux migrants et aux populations mobiles passaient à travers les mailles du filet dans les programmes nationaux. En outre, nous avions vu lors des précédentes crises financières que les programmes de prévention du VIH étaient les premiers à faire les frais des coupures budgétaires. Les questions liées aux migrants sont critiques dans une région connaissant une croissance économique rapide telle que l’Asie. Nous devons recommander vivement aux gouvernements et aux donateurs de ne pas couper les ressources destinées aux programmes VIH en faveur des migrants. »

Face à la crise, les pays introduisent souvent des politiques visant à réduire les migrations, telles que déporter les travailleurs ou rendre les permis de travail plus difficiles à obtenir pour les migrants. La crise de 1997 a montré que cela ne marche tout simplement pas. Au contraire, une fois les voies officielles de migration supprimées, nombreuses sont les personnes qui ont recours à des moyens détournés et dangereux qui souvent les rendent vulnérables au VIH.

Selon le rapport, les gouvernements ont mis fin à la délivrance de permis de travail, sévissent contre les migrants sans papiers (Chine [province de Taïwan], Malaisie) et de nombreux travailleurs étrangers dans l’industrie et la construction sont licenciés (Chine, Indonésie). Dans plusieurs pays des rapports toujours plus nombreux font état d’une détérioration des conditions de travail (RAS de Hong Kong, Chine [province de Taïwan], Malaisie et Singapour).

« Dans les périodes de crises économiques, nous ne pouvons pas oublier les besoins et les droits des travailleurs migrants qui font tellement partie intégrante de nombreuses économies, en particulier dans notre région, » déclare Dhanan Sunoto du Secrétariat de l’ANASE. « Il est essentiel de veiller à ce que les migrants potentiels ne soient pas empêchés de travailler à l’étranger sur la base de leur séropositivité au VIH, et que les migrants travaillant à l’étranger ne soient pas déportés du fait de leur statut VIH. »

Comme le rappelle le Dr Sophia Kisting, Directrice du Programme de l’OIT sur le VIH/sida et le monde du travail, « Dans le contexte de la crise économique actuelle, des rapports signalent une augmentation des violations des droits de l’homme, et des pressions exercées sur les travailleurs migrants pour qu’ils passent d’un emploi officiel à un emploi informel ou qu’ils retournent dans leurs pays d’origine. Ces tendances sont susceptibles d’exacerber la vulnérabilité au VIH. » 

Elle ajoute que son organisation fait rapidement avancer les choses dans ce domaine. « L’OIT est en train de formuler un instrument international relatif aux droits de l’homme sur le VIH/sida et le monde du travail. Si elle est adoptée en 2010, cette norme…donnera un nouvel élan aux politiques antidiscriminatoires au niveau national et sur les lieux de travail. » 

Le rapport expose des recommandations clés : 

  • Etablir des mécanismes de protection tels que des fonds d’aide sociale, des programmes d’assurance sociale et des programmes de formation pour aider les migrants retournant dans leur pays ou les transférer sur place ;
  • Traduire les stratégies régionales et nationales pour le VIH comprenant les migrants et les populations mobiles en budgets et services conçus pour atteindre les personnes en mouvement ;
  • Maintenir les programmes et budgets liés à la prévention : chaque dollar investi dans la prévention peut économiser jusqu’à 8 dollars sur les coûts de traitement évités ;
  • Soutenir les organisations de la société civile pour suivre les comportements des migrants face à la recherche de soins de santé, afin qu’ils ne doivent pas sacrifier leur traitement pour d’autres nécessités de base.

 

Le document a été rendu public lors du symposium, L’impact de la crise financière sur la migration de la main-d’œuvre et le VIH, organisé par le PNUD, l’OIT, l’ONUSIDA et la JUNIMA.

L’Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA fait vibrer la corde sensible pour engager les jeunes en faveur de l’action contre le sida

13 août 2009

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UNAIDS Goodwill Ambassador Salman Ahmad performing at the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific (ICAAP), held in Bali, Indonesia from 9-13 August. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu

Les participants à une discussion sur le rôle des jeunes dans la riposte au sida à l’occasion du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP) ont abouti à un accord clair et unanime : les jeunes sont essentiels pour stopper la propagation du VIH.

« Les jeunes doivent se mobiliser pour faire bouger les choses, car ce sont les décisions qu’ils prennent concernant leur corps et leur sexualité qui détermineront leur futur statut, » a déclaré l’Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA Salman Ahmad, une star du rock célèbre en Asie du Sud, lors de l’ouverture du premier dialogue avec des jeunes à l’Espace de dialogue communautaire de l’ICAAP.

James Chau, animateur d’un talk show de la Télévision centrale chinoise (CCTV) à Beijing, également Ambassadeur itinérant national de la Chine pour l’ONUSIDA, coprésidait la manifestation. « Il est important de donner aux jeunes les moyens de participer et ainsi qu’un siège au sein des forums et des plateformes pertinents afin qu’ils puissent faire entendre leur voix et être écoutés. »

Avec pour thème « le point de vue de la jeunesse sur l’engagement des dirigeants à propos des questions concernant les jeunes et de leur participation à la riposte », le dialogue visait à donner aux jeunes une opportunité de parler de leur rôle dans l’action contre le sida dans la région de l’Asie et du Pacifique.

Engagé dans le plaidoyer en faveur de l’implication de la jeunesse dans la riposte au sida, l’Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA Salman Ahmad a souligné que ce type de dialogue permet aux jeunes de prouver leur engagement et d’aider à façonner des politiques et des opinions qui incorporent et représentent les jeunes gens. « L’établissement de réseaux peut y contribuer, » a déclaré Salman. « Connecter les jeunes, partager des connaissances et des expériences, forger des relations fortes et durables aideront les individus à défendre leurs droits et à s’engager, ainsi qu’à montrer aux dirigeants et aux décideurs que les jeunes peuvent faire et feront la différence, » a-t-il ajouté.

Ouvert officiellement le 10 août 2009, le Village Asie Pacifique représente un lieu où les délégués peuvent célébrer la diversité et organiser des discussions en petits groupes, des activités d’éducation informelles, des expositions d’art et des spectacles de danse, ainsi que des manifestations culturelles.

Outre un contact direct et l’échange de vues avec des représentants de la jeunesse locale, Salman a également participé à la réunion des Ambassadeurs pour le sida qui s’est tenue le 9 août. Partageant sa propre expérience ayant trait au recours à la jeunesse comme ressource pour la prévention du VIH, Salman a souligné le rôle des jeunes s’agissant de faire campagne et de plaider en faveur de l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement. « La question principale est de savoir comment exploiter et engager l’énergie et l’idéalisme des jeunes. »

Accueillie par Ani Bambang Yudhoyono, Première Dame d’Indonésie et Ambassadrice nationale pour le sida, la réunion des Ambassadeurs et des Champions pour le sida visait à répondre au besoin de leadership dans la région de l’Asie et du Pacifique, et à passer en revue la manière dont les Ambassadeurs et les Champions peuvent contribuer davantage à la réduction de la propagation et de l’impact du VIH. La promotion d’un programme destiné à la jeunesse était l’un des objectifs de cette réunion.

En tant que chanteur et membre fondateur d’un des plus grands groupes de rock en Asie du Sud, « Junoon », Salman Ahmad est devenu Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA en 2005 et assiste l’ONUSIDA dans ses efforts destinés à inverser le cours de l’épidémie de VIH en accroissant la prise de conscience sur les questions liées au sida.

Le VIH et les crises humanitaires : Opportunités et défis

12 août 2009

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La relation entre les crises humanitaires et le VIH a été souligné lors d’une session satellite qui s’est tenue en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, parrainée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon

Avec des millions de personnes à travers le monde qui sont forcées de se déplacer à la suite de conflits ou de catastrophes naturelles, il est de plus en plus crucial d’examiner les relations entre les crises humanitaires et le VIH. Ce problème clé, et ses implications pour l’Asie, a été souligné lors d’une session satellite qui s’est tenue en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, parrainée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Le lien entre les crises humanitaires et l’épidémie de VIH n’est pas simple. Les situations d’urgence peuvent accroître la vulnérabilité à la transmission du VIH mais il n’en résulte pas nécessairement une augmentation des comportements à risque ou une prévalence plus élevée du VIH. Les personnes confrontées à des conflits ou à des catastrophes naturelles perdent souvent leur source de revenu et certaines peuvent être appelées à adopter des comportements à haut risque pour répondre à leurs besoins de base. Les normes sociales et sexuelles peuvent voler en éclats et les femmes se trouver particulièrement vulnérables car un accroissement des viols est souvent lié aux conflits et aux déplacements. Les crises humanitaires peuvent toutefois jouer un rôle protecteur, car la mobilité des populations est parfois réduite et l’accès à des services de santé et autres services sociaux de qualité peuvent être améliorés, spécialement lorsqu’il s’agit de déplacements à long terme.

Au cours de la session, Opportunités et défis dans la lutte contre le VIH parmi diverses populations humanitaires, les invités œuvrant aux côtés des personnes déplacées ou dans d’autres contextes humanitaires ont étudié ces questions délicates. Ils ont également maintenu que chaque fois que sévit une crise humanitaire, que ce soit dans un contexte de prévalence élevée ou de faible prévalence, des interventions minimales s’imposent pour prévenir le VIH et y répondre.

La réunion visait à sensibiliser les partenaires clés à l’épidémie de VIH, en les encourageant à faire en sorte que les populations humanitaires aient accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui, quelle que soit leur situation. Le panel et les participants ont également tenu à échanger idées et expertise, enseignements tirés, défis rencontrés et succès réalisés par les programmes de lutte contre le VIH dans des contextes humanitaires de la région de l’Asie, dans le but d’établir et de renforcer des partenariats entre acteurs pertinents sur le terrain. 

Les orateurs qui se sont exprimés durant la session étaient résolus à passer en revue un large éventail d’idées et d’informations. Les présentations comprenaient notamment : une vue d’ensemble de l’épidémiologie et des principes programmatiques du VIH lors des conflits et l’expérience acquise jusqu’ici dans la région de l’Asie ; l’intégration du VIH dans le plan d’action de la Chine en cas de catastrophe ; les succès et les enjeux des programmes VIH parmi les consommateurs de drogues afghans réfugiés au Pakistan ; et les programmes de traitement parmi les réfugiés vivant dans des contextes stables en Thaïlande.

Le HCR est l’organisme des Nations Unies chef de file de la lutte contre le VIH parmi les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays du fait de conflits. Il vise à garantir l’accès à des programmes complets relatifs à la prévention du VIH, notamment la prévention de la transmission mère-enfant, le conseil et le test volontaires, l’élaboration et la diffusion de matériels d’information, d’éducation et de communication, les soins, l’appui et le traitement, ainsi que le suivi et l’évaluation.

Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique 2009 : faire disparaître les obstacles juridiques et la criminalisation

12 août 2009

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L’ONUSIDA a organisé, mercredi 12 août, une réunion satellite au Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique. Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon

Les obstacles juridiques et la criminalisation empêchent la responsabilisation des populations clés plus exposées au risque d’infection, telles que les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, car ils nient leur droit de mener une vie saine et sans danger ou entravent l’application de ce droit. Afin d’étudier ce problème social qui touche le monde entier et tenter d’y apporter des solutions, l’ONUSIDA a organisé, mercredi 12 août, une réunion satellite au Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique.

La législation peut constituer un outil puissant au sein de la riposte au sida. Lorsqu’elle s’appuie sur des normes respectant les droits de l’homme et qu’elle est mise en œuvre et appliquée de manière appropriée, la loi peut aider à enregistrer des résultats positifs en matière de santé publique et permet aux individus et aux communautés d’exercer leurs droits. De nombreux domaines du droit sont essentiels pour une riposte efficace : le droit régissant la santé publique, les lois anti-discriminatoires et favorisant l’égalité des femmes, le droit régissant les relations domestiques et la prévention de la violence sexuelle, le droit protégeant la propriété intellectuelle, la sécurité sociale, les lois relatives à la consommation de drogues, au commerce du sexe et aux prisons.

Des représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et de la force publique ont participé au Congrès international, dans l’intention de trouver des moyens de faire disparaître les obstacles juridiques et la criminalisation touchant les populations les plus exposées dans divers contextes en Asie et dans le Pacifique. La réunion satellite était l’occasion, pour des législateurs, des agents de la force publique et des victimes, d’étudier des solutions possibles et efficaces.

« La situation régionale sur le plan de la criminalisation entourant les populations les plus exposées et les comportements à risque n’est pas à envisager avec optimisme », a déclaré Anand Grover, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé, qui présidait la réunion. « Accorder une large place aux droits de l’homme et à leur protection est désormais un principe fondamental de l’Organisation des Nations Unies et du monde contemporain. »

En plus d’avoir étudié les incidences des obstacles juridiques et de la criminalisation sur les efforts de prévention du VIH, les participants ont analysé la forte influence des agents de la force publique sur la définition du contexte juridique et l’accès aux services liés au VIH. Les moyens employés par ces agents pour appliquer les dispositions juridiques, ou ce qui est interprété comme des directives juridiques, portent souvent atteinte aux droits de l’homme des populations touchées et constituent des obstacles supplémentaires à l’accès aux services de prévention et de traitement en matière de VIH.

Tous les participants ont reconnu qu’il existait des incertitudes relatives à la modification des dispositions juridiques existantes et une certaine inquiétude vis-à-vis des effets qu’elle pourrait engendrer. Il s’agit en outre d’un processus qui exige du temps – une composante essentielle de l’efficacité des actions de lutte contre le VIH. Ainsi, tout en œuvrant pour le changement comme solution à long terme, il est important de trouver l’espace et les occasions nécessaires pour mener des actions constructives au sein des structures existantes.

Le PAM aborde le rôle vital de l’alimentation et de la nutrition dans la riposte mondiale au VIH/sida

11 août 2009

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Au cours d’une session satellite en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, le Programme alimentaire (PAM) des Nations Unies et ses partenaires ont étudié le rôle vital de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH. . Photo: PAM/Jim Holmes

Au cours d’une session satellite en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP), qui se tient à Bali, Indonésie, le Programme alimentaire (PAM) des Nations Unies et ses partenaires ont étudié le rôle vital de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH. Les participants ont examiné des modèles pour l’intégration de ce domaine clé dans le traitement, les soins et l’appui en matière de VIH, ainsi que les opportunités et les défis liés à la mise en œuvre.

L’alimentation et la nutrition ont été largement reconnues en tant qu’élément crucial de la riposte mondiale au sida, à la suite d’un long plaidoyer de la part du PAM et d’autres. Optimiser l’état nutritionnel des personnes vivant avec le VIH est une meilleure pratique attestée sur le plan scientifique. Sans une nutrition appropriée, les personnes vivant avec le VIH sont malnutries et le traitement perd de son efficacité. Le PAM met davantage l’accent sur l’intégration de la prise en charge nutritionnelle dans le secteur de la santé.

Etant donné que l’épidémie de chaque pays est différente, les ripostes nationales au sida doivent refléter la réalité et prendre en compte le contexte des risques et des vulnérabilités propres au pays. Pour le PAM, le message de plaidoyer de l’ONUSIDA « Connaître votre épidémie, connaître votre riposte » signifie que les ripostes nationales au sida comprendront une composante nutrition et alimentation comme il convient.

En Asie, on estime à 5,0 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH. La transmission virale est ciblée sur les populations vulnérables prédisposées à l’infection telles que les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables. Dans ce contexte, l’action du PAM sur le sida reflète la tendance de l’épidémie avec des activités comme l’inclusion de dispositifs d’atténuation et de protection à l’intention des populations les plus exposées au risque d’infection dans les plans d’action nationaux et les stratégies de réduction de la pauvreté.

Le Dr Martin W. Bloem, Chef de la section Nutrition et VIH/sida au PAM, a dirigé la session satellite intitulée ‘Modèles pour l’intégration de la nutrition et de la sécurité alimentaire dans le traitement, les soins et l’appui en matière de VIH dans la région de l’Asie : opportunités et défis’. Il a été rejoint par trois autres orateurs : le Professeur émérite Praphan Phanuphak, Directeur, Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise ; le Dr Angela Kelly, Chef d’équipe, Institut de la Recherche médicale de Papouasie-Nouvelle-Guinée ; et Mme Kaniz Fatima, Responsable de projet et point focal VIH, PAM Bangladesh.

Ils ont partagé leur expertise et leurs connaissances à propos de l’impact de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le virus ; des opportunités et des enjeux liés à la conception des programmes de nutrition et l’élaboration de directives sur la nutrition et le VIH ; et des priorités pour les futures stratégies.

Injecting drug users take central role in anti-stigma film

10 août 2009

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A frame from the film Suee (Needle), unveiled during the satellite session, ‘Reforming treatment environments – How to make compulsory drug treatment HIV friendly’ at ICAAP09.

The lives of injecting drug users and the HIV-related stigma and discrimination they face was one focus of the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific as the film Suee (Needle) was launched by Response Beyond Borders, the Asian consortium on drug use HIV, AIDS and poverty.

Unveiled during the satellite session, ‘Reforming treatment environments – How to make compulsory drug treatment HIV friendly’, the film gives a voice to this vulnerable group with anti-stigma messages conveyed by the injecting drug users themselves. It was directed by award-winning Indian movie director, author and screen-writer, Sai Paranjpye, who set out to present an uncompromising insight into a world where HIV prevalence is disproportionately high.

Ms Paranjpye, a Cannes Film Festival award winner, worked closely with injecting drug users on Suee and spent time interviewing them on location and involving them as actors in the film. They ‘own’ the project as much as is practically possible. She also consulted a full range of partners and obtained feed back on the script and other help from NGOs working in HIV prevention with injecting drug users, especially Sharan in Delhi and Sankalp in Mumbia. She also received input from the International Center for Research on Women and World Bank teams, among others.

Suee explores a number of areas in the lives of injecting drug users including treatment, care, peer and community support, rehabilitation and the workplace. It is intended to convey messages of hope and not to trigger reactions of pity or fear; empowering the audience by raising awareness and presenting facts in a non-judgmental way. Made for general consumption, the film can also be used in youth campaigns, providing education and information for young people to help prevent HIV and reduce both risk and vulnerability.

The film emerged from the South Asia Region Development Marketplace (SAR DM), an initiative spearheaded by the World Bank. It consists of a competitive grants programme that identifies and supports small scale projects demonstrating an innovative approach to reducing HIV stigma and discrimination in the region. 26 civil society organisations from across South Asia won grants of US$ 40,000 each to bring their ideas to fruition.

Ms Paranjpye has used her SAR DM award to produce not only the Suee film but another, called “The sound of the horn”, which deals with truck drivers.

Stigma and discrimination are seen as major barriers to scaling up HIV prevention services in the region. They marginalise those living with the virus and contribute to their social isolation and rejection. They also discourage vulnerable groups from accessing HIV treatment, care and support services.

It is hoped that Suee, once widely disseminated, will take its place among a range of interventions helping to reduce stigma and discrimination against South Asia’s injecting drug users.

The film was selected by the screening committee of the Congress and will be shown again on August 11.

Note: Partners and sponsors of the South Asia Region Development Marketplace include: UNAIDS, UNICEF, UNODC, UNDP, the Global Fund, the Government of Norway, the International Center for Research on Women, the International Finance Corporation, and the Swedish International Development Cooperation Agency (SIDA)

More needs to be done to help young people most at risk of HIV infection

10 août 2009

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Credit: UNAIDS/O.O'Hanlon

In general, HIV prevention services in the Asia region are currently not reaching young people who are most at risk of infection, which include those who inject drugs, who engage in unprotected male to male sex and those involved in sex work and their clients. In order to address this situation the Asia Pacific Regional UN Coordination Group on Most at Risk Young People hosted a symposium at the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific.

According to epidemic models presented in the 2008 AIDS in Asia Commission report, over 95% of all new HIV infections in the Asia region occur among such most at risk young populations. However, over 90% of resources for young people as a group are spent on low-risk youth, who represent less than 5% of infections.

Entitled "HIV prevention and most at risk young people", the event was sponsored jointly by UNFPA, UNICEF, UNESCO, UNAIDS, UNDP, WHO and is supported by 7Sisters, the Coalition of Asia Pacific Regional Networks on HIV/AIDS. It examined, among other issues, how the specific needs of most at risk young people should be addressed, what works and what doesn't and how partnerships between youth, NGOs and government can be strengthened.

The symposium discussed the nexus of unsafe sexual behaviours among most at risk young people where a number of such practices coexist in the same environment. Sex work, drug use and unprotected sex with multiple partners can all occur in the same social network. Therefore, participants looked at an approach which addresses a multiplicity of needs, meshing and coordinating previously implemented programmes and ensuring a youth-friendly approach.

A comprehensive, evidence-informed response, it was argued, requires firm commitment from donors and governments to address the specific needs of most at risk young people, and an examination of the contexts in which these risks occur. The engagement of this group in developing the policies, programmes and processes that directly affect and benefit them is seen as a prerequisite. Young people played an active and central role in this event as the practical aspect of exactly how to get youth involved in decision making was explored.

Specific objectives of the meeting also included promoting awareness among policy makers and programme planners on the urgent need for HIV prevention for most at risk young people and encouraging increased collection, analysis and use of data on this key group to support advocacy efforts and inform budget allocation priorities. Sharing experience of programming in this area, both positive and not so positive, was on the agenda too.

Among those taking part in the event were the UNFPA's Deputy Executive Director (Programme), Purnima Mane. UNESCO’s Jan de Lind van Wijngaarden, and UNICEF’s Margaret Sheehan spoke on behalf of the Asia Pacific Regional UN Coordination Group on Most at Risk Young People. James Chau, member of the AIDS2031 initiative, UNAIDS Goodwill Ambassador and Chinese television presenter facilitated the panel discussion. The panel also involved representatives of the medical profession, NGOs, health ministries and representatives of young people involved in sex work, drug use and male to male sex.

De l'espoir à la réalité : mutation de la riposte au sida dans la région Asie Pacifique

10 août 2009

20090810_MS_official_200.jpgMichel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Chaque jour, plus de mille personnes sont infectées par le VIH en Asie. Si seulement nous avions investi dans des actions destinées aux populations plus exposées au risque d'infection ainsi qu'aux partenaires de ces personnes, la plupart de ces infections auraient pu être évitées, et cela pour un coût évalué à moins d'un demi-dollar par personne.

Nous commençons à constater des progrès dans certains pays de la région, mais ceux ci demeurent insuffisants pour enrayer le cours de l'épidémie.

La Commission sur le sida en Asie a recommandé que l'épidémie de sida dans la région soit redéfinie. Nous devons modifier la riposte au sida de manière à ce que les actions menées soient axées sur les personnes, en particulier les personnes marginalisées et celles qui n'ont pas les moyens de se faire entendre. Cela implique une protection des professionnel(le)s du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transsexuelles, des consommateurs de drogues injectables et des femmes.

Pour ce faire, il faut :

1. Dépénaliser les pratiques sexuelles entre adultes consentants et la consommation de drogues.
2. Aborder la question de la transmission du VIH entre partenaires intimes.
3. Investir dans des programmes de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH, éclairés par des données probantes.
4. Adopter une approche « Sida plus Objectifs du Millénaire pour le développement ».

Dépénaliser les pratiques sexuelles entre adultes consentants et la consommation de drogues

De nombreux pays sont en train de modifier les lois qui criminalisent les pratiques sexuelles entre adultes consentants (y compris le commerce du sexe) et la consommation de drogues ; dans cette tâche, les juridictions aident à clarifier les lois néfastes en la matière. En Indonésie, la Cour suprême a décrété que les consommateurs de drogues avaient besoin d'être soignés et non emprisonnés. Au Népal, la plus haute juridiction a établi que les personnes transsexuelles et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont égaux aux autres citoyens en vertu de la constitution. Par ailleurs, en Inde, la Haute Cour de Delhi a rendu leur dignité à des millions de personnes en interprétant d'une manière restrictive les dispositions d'une loi archaïque qui établit une discrimination à l'égard des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La Nouvelle-Zélande a légalisé le commerce du sexe, gagnant ainsi sur les deux fronts de la santé et de la sécurité publiques. L'Australie a démontré que les objectifs de maintien de l'ordre et de santé publique peuvent aller de pair, s'agissant de la manière d'aborder la consommation de drogues. Nous pouvons faire disparaître les lois et les politiques répressives qui entravent une riposte efficace au sida.

Cela dit, c'est dans le cœur et l'esprit des gens que la vraie mutation doit s'opérer. Les tribunaux et les parlements ne peuvent que contribuer à la création d'un environnement favorable. Les sociétés et les communautés doivent s'atteler à changer les normes sociales qui entraînent stigmatisation et discrimination.

En Inde, une femme enceinte s'est récemment vu accoler la mention séropositive sur le front par le personnel de l'hôpital à l'occasion d'un examen de routine. Le traitement inhumain de cette femme a déclenché des protestations de la part de la communauté locale et des défenseurs des droits de l'homme, ce qui a poussé le Gouvernement du Gujerat à ouvrir une enquête. C'est ce type de mobilisation communautaire dont nous avons besoin pour mettre un terme à de tels actes de discrimination.

Aborder la question de la transmission du VIH entre partenaires intimes

Les femmes subissent les conséquences de lois néfastes et d'une société fondée sur la discrimination. De nombreuses femmes en Asie sont infectées par le VIH parce que leur mari ou leur partenaire a contracté le virus en consommant de la drogue ou suite à des rapports sexuels avec un homme ou un(e) professionnel(le) du sexe. En Inde, un comportement monogame est le seul facteur de risque pour 90% des femmes vivant avec le VIH, selon les estimations.

En 2008, 35% des adultes vivant avec le VIH en Asie étaient des femmes, dont la plupart avaient une relation stable.

Investir dans des programmes de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH, éclairés par des données probantes

Les programmes de prévention du VIH doivent être élargis et intensifiés. Les responsables politiques doivent s'assurer que les services existants liés au VIH sont étendus de manière à atteindre les plus vulnérables. Cela inclut la mise en œuvre de programmes d'échange d'aiguilles et de traitements de substitution par voie orale pour les consommateurs de drogues (des avancées considérables en ce sens ont été réalisées au Bangladesh, en Chine, en Malaisie, en Inde et au Vietnam), un accès accru aux médicaments antirétroviraux, la distribution de préservatifs et une offre de services de conseil et de dépistage du VIH pour les personnes plus exposées au risque d'infection. Il est encourageant de constater que les demandes pour de tels programmes auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont considérablement augmenté ces dernières années. Cependant, nous avons besoin de 7,5 milliards de dollars en 2010 pour atteindre les objectifs nationaux et 10% de cette somme seulement était disponible en 2007. Nous devons donc investir avec discernement et de manière équitable, particulièrement en cette période de crise économique.

Adopter une approche « Sida plus Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD »

Contrairement à l'Afrique où l'épidémie de sida est susceptible d'anéantir les efforts de développement, la région Asie-Pacifique a la capacité de combiner développement et riposte au sida. La réduction de la pauvreté, l'éducation pour le plus grand nombre et les investissements dans le secteur de la santé doivent devenir les bases d'une croissance économique durable dans la région. C'est ce que j'appelle le mouvement « Sida plus OMD ».

J'ai lu récemment l'histoire de Nisha, une personne vivant avec le VIH au Népal. Son mari est décédé en 2004, à l'époque où l'accès aux traitements était inexistant. Aujourd'hui, Nisha est sous traitement antirétroviral. Elle reste en bonne santé, a repris son travail et prend soin de ses trois enfants. Sa famille a fini par accepter sa situation et ses enfants vont à l'école, où on leur apprend comment se protéger contre le VIH. L'accès aux traitements a donné à Nisha la possibilité de réaliser ses rêves, l'espoir est devenu réalité.

« Responsabiliser les individus, renforcer les réseaux » — ouverture du 9ème ICAAP

09 août 2009

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The President of the Republic of Indonesia, H.E. Hj. Dr Susilo Bambang Yudhoyono (right) officially opened the 9th International Congress on AIDS in Asia and the Pacific (ICAAP), which takes place in Bali, Indonesia from 9-13 August. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu

Le Président de la République d’Indonésie, S.E. le Dr H. Susilo Bambang Yudhoyono, a ouvert officiellement le 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP), qui se tient cette année à Bali, Indonésie, du 9 au 13 août sous le thème « Responsabiliser les individus, renforcer les réseaux ».

Lors de la cérémonie d’ouverture, M. JVR Prasada Rao, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique, a prononcé un discours au nom du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, demandant l’établissement des environnements habilitants et des normes sociales favorables nécessaires pour parvenir à ce que la génération future soit exempte de VIH.

Le Congrès a attiré des milliers de personnes pour cinq jours de discussions autour de la riposte au sida dans le Pacifique et à travers l’Asie. Ensemble elles se pencheront sur large gamme de problèmes et de contextes en rapport avec l’épidémie de sida dans ces régions, notamment la mobilité et les migrations, la consommation de drogues injectables, les droits de l’homme ainsi que la sexospécificité.

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Mr JVR Prasada Rao, Director, UNAIDS Regional Support Team, Asia and the Pacific delivered a speech during the opening ceremony on behalf of UNAIDS Executive Director, Mr Michel Sidibé. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu

Selon M. Rao « Il y aura une discussion, fondée sur des données probantes, au sujet de la question de savoir si l’accès universel peut être un objectif réalisable d’ici à 2010 pour de nombreux pays d’Asie et du Pacifique. Chaque facette de l’épidémie ainsi que les actions de la région sont représentées dans le large éventail de sessions et d’activités. »

M. Rao a poursuivi, « Ce qui est vraiment impressionnant, c’est que la conférence sera une vitrine des progrès immenses réalisés par les groupes communautaires en travaillant ensemble et en partenariat avec les gouvernements et d’autres partenaires, pour mener la riposte dans de nombreux pays de la région de l’Asie et du Pacifique.

Programme du Congrès

L’événement, qui se tient tous les deux ans, a une portée considérable, car il comprend 24 symposiums, 32 ateliers de développement des compétences, et 75 réunions satellites. Quelque 349 résumés ont été acceptés par le comité du programme pour 64 sessions de présentations orales, et 1932 résumés acceptés pour des présentations d’affiches.

Les autres objectifs principaux de l’événement consistent à responsabiliser les individus et à renforcer les réseaux dans les régions pour riposter efficacement au sida.

Les jeunes et les femmes

La Bali Youth Force (BYF), une coalition de réseaux et d’organisations de jeunesse qui a une représentation collective dans tous les pays d’Asie et du Pacifique, a encouragé une participation significative de la jeunesse au 9ème ICAAP.

Le Secrétariat de l’ONUSIDA et ses Coparrainants participeront à un grand nombre d’événements et les dirigeront, notamment le lancement d’un nouveau rapport, HIV Transmission in Intimate Partner Relationships in Asia [transmission du VIH dans les relations avec des partenaires intimes en Asie], qui met en lumière le risque accru d’infection à VIH que courent les femmes engagées dans des relations à long terme.

L’épidémie de VIH en Asie et dans le Pacifique

Selon la Commission indépendante sur le sida en Asie (2008, le sida reste la cause la plus probable de décès et de journées de travail perdues parmi les personnes de 15 à 44 ans.
On estime que 5 millions de personnes en Asie vivaient avec le VIH en 2007, selon le rapport 2008 sur l’épidémie mondiale de sida. Les différents modes de transmission du VIH présents dans la région, par le commerce du sexe, la consommation de drogues injectables, et les rapports non protégés entre hommes, font de l’épidémie de l’Asie l’une des plus diverses du monde. Les épidémies de la région du Pacifique sont relativement peu importantes, avec 74 000 personnes vivant avec le VIH à travers l’Océanie en 2007, selon les estimations. 

Des ambassadeurs pour le sida se réunissent en Indonésie

09 août 2009

20090810_ambassadors_260_200.jpg The AIDS Ambassadors discussed ways in which to strengthen their roles to contribute to the achievement of the Millennium Development Goals. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu

En prévision de la cérémonie d'ouverture du 9e Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP), une réunion de haut niveau des Ambassadeurs pour le sida s'est tenue à Bali. Cette réunion a été co-organisée par la Première Dame et Ambassadrice pour le sida de l'Indonésie, Mme Ani Bambang Yudhoyono, et l'Ambassadeur pour le sida de l'Australie, M. Murray Proctor.

La réunion des Ambassadeurs pour le sida s'est penchée sur la nécessité d'un leadership dans la région Asie-Pacifique ainsi que sur les moyens permettant aux ambassadeurs d'accroître l'efficacité de leurs actions visant à atténuer la propagation et les conséquences du VIH.

Les Ambassadeurs pour le sida ont débattu des manières de renforcer leur contribution à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils ont également abordé certains problèmes et les moyens d'y remédier, notamment une meilleure coordination des donateurs, des programmes axés sur le déséquilibre du pouvoir entre hommes et femmes, la promotion d'un agenda en faveur des jeunes et les conséquences de l'épidémie sur le développement.

Le Dr Nafis Sadik, Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Asie et dans le Pacifique, a également participé à l'événement avec, entre autres, Madame Bun Rany Hun Sen, Première Dame du Cambodge, Lady Roslyn Morauta, Ambassadrice pour le sida et ancienne Première Dame de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Dr Wijnroks, Ambassadeur pour le sida des Pays-Bas, M. JVR Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, Mme Purnima Mane, Directrice exécutive adjointe de l'UNFPA et Salman Ahmed, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, qui a participé au débat en tant que porte-parole de la jeunesse et qui a insisté sur le rôle moteur des jeunes dans les efforts de prévention du VIH.

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The high-level meeting of AIDS Ambassadors was co-hosted by the First Lady and National AIDS Ambassador of Indonesia, Mrs Ani Bambang Yudhoyono (in the image), and AIDS Ambassador of Australia, Mr Murray Proctor. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu

Afin de traduire leur engagement à réduire la propagation et les conséquences du VIH par des actions, les délégués ont approuvé une déclaration commune qui a été lue par la Première Dame d'Indonésie, S.E. Ibu Ani Bambang Yudhoyono, lors de la cérémonie d'ouverture du 9e ICAAP.

Dans leur déclaration, les Ambassadeurs pour le sida ont appelé les gouvernements, les bailleurs et l'ensemble des partenaires communautaires, d'une part à soutenir et à maintenir les programmes sur le VIH, en gardant à l'esprit l'objectif d'un accès universel à des services complets de prévention, de traitement et de prise en charge médico sociale, et d'autre part, à poursuivre les efforts de mise en œuvre de la Déclaration d'engagement adoptée en 2001 par la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, et ce malgré les pressions dues à la crise économique mondiale.

L'épidémie de VIH en Asie et dans le Pacifique

D'après la Commission indépendante sur le sida en Asie (2008), le sida demeure la cause de décès et de perte d'emploi la plus probable chez les individus âgés de 15 à 44 ans.
Selon le Rapport sur l'épidémie mondiale de sida 2008, le nombre de personnes vivant avec le VIH en Asie était estimé à 5 millions en 2007. Les multiples modes de transmission du VIH observés dans la région, commerce du sexe, consommation de drogues injectables, rapports sexuels non protégés entre hommes, font de l'Asie la région dans laquelle l'épidémie présente les caractéristiques les plus diverses. Les épidémies de la région Pacifique sont relativement limitées avec un nombre de personnes vivant avec le VIH estimé à 74 000 dans l'ensemble de l'Océanie en 2007.

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