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Nouvelle campagne d’aide à la prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant au Lesotho

01 avril 2010

Une version de cet article a été publiée sur le site unicef.org

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Malekena George, de retour du dispensaire pilote du district de Berea, au Lesotho, à l’issue de son premier examen prénatal. Photo: © UNICEF Lesotho/2010

Malekena George, qui habite dans le district de Berea, au Lesotho, vit avec le VIH et en est au huitième mois de sa grossesse. Elle est fatiguée par la marche de cinq heures qu’elle vient d’effectuer pour procéder à un premier examen prénatal dans un dispensaire pilote. Son déplacement a été épuisant et pourrait tout aussi bien être le dernier.

Son premier enfant est mort à l’âge de treize mois. Le Ministère de la Santé de son pays déploie ses efforts pour que son deuxième enfant ne naisse pas avec le VIH.

En 2007, avec le soutien de l’UNICEF et d’autres partenaires, le gouvernement a ainsi lancé un vaste programme pour améliorer les services de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME).Il a veillé à ce que chaque dispensaire du pays puisse effectuer des tests de dépistage du VIH et fournir des traitements.

Le Lesotho ouvre la voie

Le Lesotho a été l’un des premiers pays de la région à autoriser les infirmières et infirmiers à dispenser des traitements antirétroviraux (ARV), une décision qui a considérablement élargi l’accès à ces traitements essentiels dans les régions reculées du pays où les médecins sont rares.

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Malekena George reçoit sa première  « trousse maman-bébé » au dispensaire pilote. Elle inclut les médicaments  ARV et des antibiotiques. Photo: © UNICEF Lesotho/2010

Or, malgré ces efforts, des difficultés majeures subsistent, certaines étant liées au fait que, comme Malekena George, de nombreuses femmes ne se rendront probablement qu’une seule fois dans un dispensaire.

Ce problème est typique de nombreux pays d’Afrique. Si les médicaments ARV accroissent sensiblement les chances d’un bébé de naître sans le virus, ils ne peuvent être largement distribués aux mamans séropositives, qui plus est lorsqu’elles habitent des régions reculées. L’éloignement, l’absence de moyens de transport et la pauvreté contribuent souvent à empêcher les femmes d’effectuer des visites prénatales régulières. Ces facteurs les conduisent aussi à cesser leurs traitements de PTME et à mettre au monde leurs bébés chez elles, sans l’aide d’aides-soignants qualifiés.

Dans un pays comme le Lesotho, dont un quart des habitants vit avec le VIH, cette visite prénatale revêt un caractère critique.

Protéger la santé de la mère et de l’enfant

Les méthodes de prévention originales permettent de grands progrès. Le gouvernement du Lesotho a ainsi lancé une trousse de traitements minimaux à l’attention des futures mères comme Malekena George. Elle inclut les médicaments ARV et antibiotiques qui sont les plus efficaces pour protéger leur santé et celle de leur enfant. Lors de leurs visites au dispensaire, les femmes reçoivent aussi des instructions claires sur les médicaments qu’elles doivent prendre, sur ceux qu’elles doivent donner à leur enfant après la naissance et sur les intervalles qu’elles doivent respecter.

Dans leur volonté d’étendre plus avant ces innovations de santé publique, l’UNICEF et l’OMS ont créé un pack maman-bébé en couleurs codées, qui sera distribué dans cinq pays d’Afrique orientale et australe, dont le Lesotho, d’ici juillet. Les infirmières et infirmiers n’auront plus besoin d’empiler tous les médicaments dans un petit sac car ce nouveau « pack maman-bébé » sépare nettement les médicaments ARV et les antibiotiques selon la date de leur utilisation.

« Nous avons dû tirer parti de la première visite prénatale », a déclaré Blandinah Motaung, Spécialiste du VIH et de la santé maternelle à l’UNICEF. « Lorsqu’une femme accouchera à son domicile, elle aura ce pack à sa disposition ».

Les infections sont en net recul

Du fait des nouvelles posologies des traitements ARV et des efforts menés pour faciliter la médication à domicile des femmes, les experts du secteur de la santé prévoient que le nombre de bébés naissant avec le VIH au Lesotho va rapidement reculer.

« Ils ont calculé qu’avec l’adhérence accrue aux traitements et l’aide croissante apportée à l’allaitement maternel exclusif lors des six premiers mois du bébé, nous pouvions abaisser le taux de transmission à moins de cinq pour cent », a souligné Blandinah Motaung.

Médecine à domicile

À l’issue de son examen, Malekena George a écouté les instructions de Marethabile Lelia, l’infirmière du dispensaire, sur les médicaments qu’elle emporte chez elle. Dans cet échange entre mères, l’infirmière a réitéré l’importance de l’adhérence au traitement.

Bien que sa patiente ait pris rendez-vous pour une nouvelle visite au dispensaire, l’infirmière sait qu’elle ne reviendra que six semaines après la naissance de son bébé, pour sa première série d’immunisations et son premier test VIH – lequel sera suivi de deux autres dépistages, lorsqu’il aura douze puis dix-huit mois.

En reprenant le chemin qui la ramènera chez elle, après cinq heures de marche à nouveau, Malekena George tient fermement sa trousse de médicaments qui lui laisse espérer que son bébé sera épargné par le VIH et qu’il grandira en bonne santé.

Le Lesotho occupe la troisième place mondiale pour la prévalence du VIH chez les adultes, avec 23,2 % des cas au total. Les estimations portent à 270.273 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Lesotho fin 2007, soit 258.472 adultes et 11.801 enfants. À cette date, selon ces estimations, 3.966 femmes enceintes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME). La couverture des programmes de PTME a augmenté pour passer de 5 % en 2005 à 42 % au premier trimestre de 2009, selon les estimations.

De nouvelles sections de UN Plus en Afrique du Sud et au Lesotho

16 septembre 2009

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Lawrence Makeleni, membre de UN+ en Afrique du Sud, s'exprimant à l'occasion du lancement de la section locale de UN+ à Pretoria.
Photo: ONUSIDA/G.Williams

Trois nouvelles sections de UN Plus, le groupe de sensibilisation des membres du personnel des Nations Unies vivant avec le VIH, ont vu le jour en Afrique australe, à Pretoria, à Johannesburg et au Lesotho, suite à une augmentation des adhésions au groupe dans la région. Les membres de UN Plus sont en train d'effectuer une tournée en Afrique australe, où ils lanceront l'initiative « Les amis de UN Plus » au Swaziland et au Mozambique.

UN Plus a été créé en mars 2005 et dispose du soutien total du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, qui a rencontré des membres du groupe en plusieurs occasions. UN Plus rassemble des personnes séropositives travaillant pour les différentes institutions du système des Nations Unies dans diverses régions du monde. Le nombre de ses membres en Afrique australe a doublé l'an dernier; cette région représente désormais 42% des 158 membres du groupe. Afin de célébrer cette progression, la tournée dans la région, qui a commencé le 14 septembre et se terminera à Johannesburg le 25 septembre, se rendra en Afrique du Sud, au Swaziland, au Lesotho et au Mozambique.

 Il est tout à fait nécessaire d'apporter de l'espoir et de mobiliser des soutiens pour les membres du personnel de l'ONU, qui vivent avec le VIH sans révéler leur statut sérologique. » Lawrence Makeleni, membre de UN Plus en Afrique du Sud..

Lawrence Makeleni, membre de UN Plus en Afrique du Sud.

Bhatupe Mhango, Coordonnatrice de UN Plus, et Manuel da Quinta, co-fondateur de UN Plus, participeront à ce voyage. Ils seront accompagnés par Dan Maina, le Coordonnateur régional de « L'ONU avec nous » pour l'Afrique australe et orientale, Simphiwe Mabhele du programme de l'ONU pour le bien-être en Afrique du Sud, et Lawrence Makeleni, membre de UN Plus en Afrique du Sud.

Malgré l'augmentation des adhésions au groupe, UN Plus a observé que de nombreux employés des Nations Unies dissimulent leur statut sérologique, notamment à cause de la forte stigmatisation associée au VIH. Par conséquent, le groupe projette de lancer ce mois-ci l'initiative « Les amis de UN Plus » au Swaziland et au Mozambique, un forum à travers lequel les besoins des employés de l'ONU vivant avec le VIH ou prenant soins d'amis ou de proches séropositifs pourront être exprimés et entendus.

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La représentante de l'UNICEF en Afrique du Sud pendant le lancement de la section locale de UN+ à Pretoria
Photo: ONUSIDA/G.Williams

Lawrence Makeleni a accueilli cette initiative avec satisfaction, en déclarant : « Il est tout à fait nécessaire d'apporter de l'espoir et de mobiliser des soutiens pour les membres du personnel de l'ONU, qui vivent avec le VIH sans révéler leur statut sérologique. Etant le seul employé des Nations Unies vivant ouvertement avec le VIH [en Afrique du Sud], je crois que la sensibilisation et un travail de groupe efficace et organisé permettront aux autres personnes concernées de s'ouvrir davantage sur la question de leur statut sérologique. »

Les sections de UN Plus en Afrique du Sud et au Lesotho font suite à la création de sections semblables au Malawi et au Kenya. En 2007, les membres de UN Plus ont convenu de créer des sections nationales dans un pays, si celui-ci comptait au moins deux membres actifs et que l'un au moins avait divulgué son statut sérologique, bien que UN Plus n'oblige aucun de ses membres à révéler son statut sérologique en dehors du groupe. UN Plus compte au moins trois membres actifs en Afrique du Sud et au Lesotho, ce qui est conforme au principe retenu.

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Le Dr Catherine Sozi, Coordonnatrice de l'ONUSIDA en Afrique du Sud, épingle le badge de UN Plus sur le revers de la veste du représentant et coordonnateur résident par intérim de l'ONUDC en Afrique du Sud, M. Jonathan Lucas, marquant ainsi le lancement officiel de la section locale de UN+ en Afrique du Sud.
Photo: ONUSIDA/G.Williams

Avec la création de ces sections locales, l'objectif de UN Plus est d'ouvrir un dialogue sur les droits des personnes vivant avec le VIH et de mettre l'accent sur le travail des Nations Unies visant à offrir une telle plate-forme. En outre, le groupe espère d'une part, obtenir une reconnaissance plus officielle de ses activités et de ses membres, et d'autre part, garantir une meilleure sensibilisation et un plus grand engagement du personnel de l'ONU dans la région en faveur d'un environnement propice, exempt de toute forme de stigmatisation et de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH. UN Plus compte actuellement des membres dans 28 institutions des Nations Unies, répartis dans 41 pays. Le groupe offre à ses membres la possibilité de mettre en commun des expériences portant sur la vie en tant que personne séropositive et les aptitudes à la survie, les traitements, l'appui médico-social, la stigmatisation et la discrimination, ainsi que d'autres questions relatives au VIH. Il surveille également la manière dont leur environnement de travail réagit à la Politique des services du personnel des Nations Unies concernant le VIH/sida.

Selon les estimations, 5,7 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique du Sud. Au Lesotho, ce nombre est proche de 270 000, soit 23,2% de la population du pays.

Le vice-président d’Afrique du Sud se fait l’écho des priorités de l’ONUSIDA lors de la Conférence internationale sur le sida

20 juillet 2009

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Discours d'ouverture de l'IAS 2009 du vice-président d'Afrique du Sud, M. Kgalema Motlanthe
Photo : International AIDS Society / Simon Deiner /SDR Photo

M. Kgalema Motlanthe, vice-président d’Afrique du Sud, s’est engagé à intensifier les efforts pour éliminer la transmission mère-enfant du VIH.

Cette déclaration a été faite pendant son discours de bienvenue lors de la session d’ouverture de la 5ème Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH qui se tient au Cap, en Afrique du Sud, du 19 au 22 juillet.

Le vice-président a déclaré qu’éliminer la transmission mère-enfant du VIH était devenu pour lui une priorité absolue à la suite de son entretien avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, qu’il avait rencontré trois jours plus tôt à Pretoria.

Les deux hommes se sont vus pendant que M. Sidibé était en visite officielle en Afrique du Sud pour attirer l’attention sur certains domaines prioritaires clés sur lesquels il a instamment invité l’Afrique du Sud à se concentrer dans les prochaines années.

20090716_sa_200.jpg (de gauche à droite) M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé de la République d'Afrique du Sud, et M. Kgalema Motlanthe, vice-président de la République d'Afrique du Sud et Président du Conseil national de lutte contre le sida d'Afrique du Sud, à l'issue d'une réunion à Pretoria, Afrique du Sud, le 16 juillet 2009
Crédit : ONUSIDA/G. Williams

La réunion a eu lieu un jour après que le Directeur exécutif ait visité le service pédiatrique de l’hôpital ‘Queen Elizabeth II’ à Maseru, au Lesotho, dans lequel le personnel prend en charge les enfants nés séropositifs au VIH. M. Sidibé a décrit cette visite comme « un triste constat de tout ce qu’il reste encore à faire pour empêcher qu’une mère vivant avec le VIH transmette le virus à ses enfants ».

Le vice-président a déclaré que pendant la réunion, les deux hommes étaient convenus que l’Afrique du Sud devait faire le nécessaire pour réduire considérablement le nombre d’infections de nourrissons de sorte à promouvoir une génération sans VIH.

M. Sidibé s’est fait le porte-drapeau de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH – l’un des neuf domaines prioritaires de l’ONUSIDA qui ont été récemment définis comme une ‘Action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l’ONUSIDA’.

Lesotho : les bébés préservés du VIH sont cause d’espoir

16 juillet 2009

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M. Michel Sidibé discute avec Mme Pitso de mothers2mothers
Photo: ONUSIDA/G. Williams

« Un renforcement des services de santé maternelle, reproductive et pédiatrique nous permettra de prévenir le décès des mères et l’infection des bébés par le VIH au Lesotho comme ailleurs dans le monde, » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Un renforcement des services de santé maternelle, reproductive et pédiatrique nous permettra de prévenir le décès des mères et l’infection des bébés par le VIH au Lesotho comme ailleurs dans le monde

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Sidibé s’exprimait au cours de sa visite officielle au Lesotho, qui s’est achevée par une visite du département pédiatrique et de la section de santé maternelle et infantile de l’hôpital Reine Elizabeth II à Maseru. Il était accompagné du Dr Mphu Ramatlapeng, Ministre de la santé.

Auparavant, M. Sidibé avait été reçu chez Mme Pitso, une maman séropositive au VIH qui, grâce aux services de prévention de la transmission mère-enfant a donné naissance, il y a 11 mois, à un petit garçon Emlyn, qui n’est pas infecté par le VIH. M. Sidibé a écouté Mme Pitso lui parler de l’avenir radieux qu’elle envisage pour son fils. M. Sidibé a rappelé que la prévention de l’infection à VIH chez les bébés constituait une priorité pour l’ONUSIDA et ses Coparrainants.

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La Ministre de la santé et du bien-être social, le Dr Mphu Ramatlapeng (à gauche) rencontre Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le 15 juillet 2009.
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Le Lesotho a accompli des progrès dans la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant à l’intention des femmes enceintes, qui a passé de 5% en 2006 à 42% dans le premier trimestre 2009. Sans aucune intervention, le risque pour une femme enceinte séropositive au VIH de transmettre le virus à son bébé est de 30% à 40%. C’est au cours de la grossesse et de l’accouchement que le risque est le plus grand, mais il existe aussi pendant l’allaitement, en particulier si le lait maternel est mélangé à d’autres modes d’alimentation. En fournissant des services complets de prévention, il est possible de réduire à moins de 2% le taux de transmission.

« Par ses réalisations, le Lesotho constitue un modèle, notamment dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, » a souligné M. Sidibé.

A l’hôpital Reine Elizabeth II, M. Sidibé a également souligné la contribution et l’engagement des agents de santé. Le Gouvernement du Lesotho s’efforce de remédier à la crise des effectifs dans les secteurs sanitaire et social et il a élaboré, en partenariat avec les Nations Unies, un plan stratégique d’urgence relatif aux ressources humaines, qui comprend des moyens d’attirer, de former et de fidéliser des personnels de santé.

20090715_Lesotho_200_200.jpgSa Majesté, le roi Letsie III (à droite) a reçu le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, dans son palais de Maseru, Lesotho, le 15 juillet 2009.
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Sa Majesté, le roi Letsie III a reçu hier le Directeur exécutif, qui a également rencontré le Premier Ministre Pakalitha Bethuel Mosisili-Qhobosheaneng, des membres de la Commission sida nationale et d’autres hauts fonctionnaires.

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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA (à droite) écoute des membres de la société civile lui exposer leurs difficultés. Maseru, Lesotho. 15 juillet 2009
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Au cours de sa visite de deux jours, il a participé à une réunion commune avec la société civile réunissant le Réseau des personnes vivant avec le VIH et le sida au Lesotho (LENEPWA), le Consortium interreligieux sur le sida du Lesotho (LIRAC) et le Conseil des ONG du Lesotho (LCN). Les organisations ont rappelé la nécessité de renforcer les capacités institutionnelles et la fourniture de programmes efficaces et fondés sur des données avérées, afin de réaliser une riposte intégrée au VIH.

M. Sidibé, s’adressant aux participants qui vivent ouvertement avec le VIH, a déclaré : « C’est grâce à votre expérience et à votre vie que nous sommes parvenus à briser la conspiration du silence entourant le VIH et le sida. »

M. Sidibé a rencontré le personnel des Nations Unies et l’Equipe des Nations Unies dans le pays, avant un déjeuner organisé par Positively Masutsa, un service de traiteur qui emploie exclusivement des personnes séropositives au VIH.

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M. Sidibé et Mme Caroline Ama Sande, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Lesotho ont été les hôtes d’une représentation traditionnelle basuto présentée par le personnel des Nations Unies. 15 juillet 2009
Photo : ONUSIDA/G. Williams

Le Ministre des affaires étrangères et des relations internationales par intérim, M. Semano Sekatle a accueilli une soirée comprenant le lancement du premier programme commun des Nations Unies sur le sida au Lesotho. A cette occasion, Mme Ahunna Eziakonwa-Onochie, Coordonnateur résident des Nations Unies dans le pays a déclaré : «  Le Lesotho mérite une ONU unifiée et non fragmentée, sans chevauchement dans les activités et les ressources, mais qui dresse un front unifié face au fléau du VIH. »

Le taux de prévalence du VIH chez les adultes au Lesotho se situe au troisième rang des prévalences les plus élevées du monde, avec 23% des personnes entre 15 et 49 ans vivant avec le VIH. Les relations sexuelles multiples constituent un facteur de risque important dans la situation hyperendémique du Lesotho.

Les autorités religieuses du Lesotho intensifient leur riposte au sida

18 juillet 2007

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Les autorités religieuses du Lesotho et
M. Pakalitha Bethuel Mosisili, Premier Ministre,
Mme Hodan Haji Mohamed, Coordonnateur
résident des Nations Unies et M. Mahesh
Mahalingam, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans
le pays.
Photos: ONUSIDA

Au Lesotho, quatorze chefs religieux de premier plan ont signé une déclaration d’engagement sur le sida dans laquelle ils promettent de s’unir pour faire face à l’épidémie et soutenir les personnes vivant avec le VIH.

En présence de Sa Majesté le Roi Letsie III et du Premier Ministre Pakalitha Bethuel Mosisili, les chefs religieux ont souligné qu’ils s’engageaient à aider le Lesotho à atteindre l’accès universel à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et à l’appui.

Le Royaume du Lesotho présente l’une des prévalences du VIH les plus élevées du monde : on estime en effet que 23,2 % des personnes âgées de 15 à 49 ans y vivent avec le VIH. Selon la Commission nationale du sida et l’ONUSIDA, quelque 29 000 nouveaux cas d’infection surviendront au cours de l’année 2007.

Au Lesotho – comme dans le reste de l’Afrique – les organisations confessionnelles assument une part considérable de la prise en charge et du soutien des personnes vivant avec le VIH ainsi que de l’éducation et de l’aide dispensées aux enfants et aux orphelins affectés par le VIH. Au Lesotho, près de 90 % des écoles et plus de 50 % des hôpitaux sont propriété de l’église.

Dans la plupart des communautés, et plus particulièrement en zone rurale, les chefs religieux occupent une place importante dans la vie des populations ; on les considère tels des piliers de spiritualité et ils constituent une source d’assistance fiable, de soutien moral et de conseil pour les problèmes quotidiens. « Les évêques, les révérends et les pasteurs apportent un appui spirituel et psychologique aux familles et aux enfants affectés par le VIH, s’agissant en particulier des orphelins et des enfants vulnérables. Ils contribuent également à mobiliser le soutien de la communauté et à surmonter le silence, la dénégation et la peur, » a déclaré Mahesh Mahalingam, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Lesotho.

S’exprimant lors de la signature de la déclaration, le président de l’Eglise évangélique du Lesotho, le Révérend Mokhakhlane, a souligné que les chefs religieux devaient agir de toute urgence. « Les conséquences tragiques de l’épidémie de sida mettent en évidence l’urgence incoercible d’un renouveau de l’engagement des autorités religieuses, en vue de permettre à tous d’accéder à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et à l’appui et d’atténuer son impact », a-t-il déclaré.

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De g à dr, le Premier Ministre, M. Pakalitha
Bethuel Mosisili, Sa Majesté le Roi Letsie III, et
Mme Hodan Haji Mohamed, Coordonnateur
résident des Nations Unies.
Photos: ONUSIDA

L’Archevêque Mohlalisi, de l’Eglise catholique romaine, a rappelé qu’il importait pour les chefs religieux de présenter un front uni contre le sida. « Nos responsabilités au sein de l’église nous ont amenés à nous engager auprès des membres de nos congrégations afin de leur montrer qu’ils n’étaient pas seuls, que nous étions unis dans cette mission, que nous sommes étions tous responsables les uns des autres et que nous travaillerions main dans la main afin de trouver des solutions innovantes à cette crise, » a-t-il déclaré.

L’Archevêque Mohlalisi, de l’Eglise catholique romaine, a rappelé qu’il importait pour les chefs religieux de présenter un front uni contre le sida. « Nos responsabilités au sein de l’église nous ont amenés à nous engager auprès des membres de nos congrégations afin de leur montrer qu’ils n’étaient pas seuls, que nous étions unis dans cette mission, que nous sommes étions tous responsables les uns des autres et que nous travaillerions main dans la main afin de trouver des solutions innovantes à cette crise, » a-t-il déclaré.

Par cette déclaration, les chefs religieux se sont engagés à promouvoir la dignité, l’égalité et les droits de tous, et particulièrement de ceux qui vivent avec le VIH ; à parler ouvertement du sida et des moyens efficaces de prévenir le VIH ; à rejeter les déclarations négatives laissant entendre que le sida constituait une forme de punition ‘divine’ et à soutenir des programmes efficaces et complets d’éducation à la prévention du VIH, de soins et de traitement, d’atténuation de l’impact ainsi que l’intégration totale des personnes infectées et affectées par le VIH dans la communauté. Ils ont souligné qu’ils soutenaient l’abolition des inégalités entre hommes et femmes et des pratiques sociales et culturelles critiquables susceptibles d’accroître la vulnérabilité à l’infection par le VIH. Ils se sont engagés à appliquer, au sein des institutions et structures religieuses, des politiques, des stratégies et des cadres de travail propices à la lutte contre la marginalisation des personnes infectées ou affectées par le VIH.

« C’est la première fois que la communauté œcuménique parle d’une voix aussi déterminée et nous occupons une place stratégique pour toucher les gens dans tous les milieux et dynamiser une action positive et durable, » a déclaré le Révérend Daniel Rantle, de l’Eglise méthodiste d’Afrique.

La Commission nationale du sida et les Nations Unies collaborent étroitement avec les chefs religieux et les organisations confessionnelles dans la riposte au sida au Lesotho. En partenariat avec des groupes tels que le Secours catholique et World Vision, la Commission nationale du sida et l’ONUSIDA ont organisé en juin 2007 une formation spéciale sur le sida à l’intention des responsables religieux.


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Name: 
Pepukai Chikukwa
Role: 
UNAIDS Country Director

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