LSO

Avec le soutien de l’ONUSIDA, tout le monde compte

28 janvier 2019

Durant cinq semaines en 2018, des équipes comprenant jusqu’à 10 personnes, formées dans chacun des 120 dispensaires et hôpitaux du Lesotho, ont passé au crible plus de 180 000 dossiers de personnes diagnostiquées séropositives au VIH et bénéficiant de soins. Objectif : compter combien de personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement en juin 2018.

Durant de longues journées poussiéreuses, ces équipes ont apposé des autocollants verts (pour un traitement actif) ou d’autres couleurs (indiquant qu’une personne a abandonné le traitement, a été transférée ou est décédée) sur près de 80 % de tous les dossiers de patients dans le pays. Établissement par établissement, le recensement des personnes identifiées comme suivant activement leur traitement a été comparé aux recensements précédemment transmis au Ministère de la Santé du Lesotho ou à d’autres partenaires, notamment le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida. Tout cela pour confirmer que les rapports transmis par le pays ont du sens.

« Avec notre équipe, nous avons passé en revue le statut de traitement de plus de 5 000 personnes au dispensaire de Senkatana à Maseru, au Lesotho, l’un des centres de traitement les plus anciens et les plus fréquentés du pays. Au bout de deux jours d’examen des dossiers papier, nous avons découvert qu’il y avait environ 30 % de personnes sous traitement en plus par rapport au chiffre transmis par le dispensaire au Ministère de la Santé en juin 2018 », a déclaré Motselisi Lehloma, agent du Ministère de la Santé. Globalement, cet exercice a permis de constater une différence de 3 % supérieure aux chiffres transmis au Ministère de la Santé sur l’ensemble des 120 établissements visités.

Depuis début 2017, l’ONUSIDA et d’autres partenaires internationaux ont apporté leur soutien à plus de 15 pays, principalement en Afrique subsaharienne, dans le but de vérifier que le nombre de personnes signalées comme étant actuellement sous traitement était exact. Ce travail permet également d’aider les établissements à améliorer la précision des données transmises par l’intermédiaire de leurs systèmes d’information sanitaire, en examinant les registres de patients et les procédures pour recenser, compiler et transmettre les chiffres de traitement.

« L’exercice entrepris par le Lesotho visant à contrôler et à valider les chiffres en matière de traitement met en avant l’engagement du pays à superviser avec précision l’impact des programmes », a déclaré Kim Marsh, Conseillère principale, Épidémiologie et surveillance, ONUSIDA. Grâce à ces efforts, et aux efforts de bien d’autres pays de la région, l’ONUSIDA et les autres parties prenantes peuvent avoir confiance dans les chiffres en matière de traitement, ce qui nous permet de surveiller les progrès vers les objectifs 90-90-90. Par le biais de réunions avec le personnel médical et de rapports écrits, les défauts mineurs ont pu être corrigés immédiatement et les problèmes systématiques plus larges ont été portés à l’attention du Ministère et des partenaires de mise en œuvre afin qu’ils adoptent les mesures correctives nécessaires.

Le Lesotho compte parmi les pays du monde qui paient le plus lourd tribut au VIH. En 2017, 320 000 personnes vivaient avec le VIH dans ce pays, soit une prévalence du VIH de 23,8 %.

Le Premier ministre et la Première dame du Lesotho en visite à l’ONUSIDA

24 octobre 2018

GENÈVE, 24 octobre 2018 — Le Premier ministre Thomas Thabane et la Première dame du Lesotho, Maesaiah Thabane, ont visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, dans le cadre de l’action pour en finir avec l’épidémie de sida et réduire son impact sur les jeunes.

Ils ont rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA. 

Au Lesotho, environ une personne sur six vit avec le VIH, l’un des taux les plus élevés au monde. Les femmes sont davantage touchées que les hommes : 27,7 % des femmes vivent avec le VIH, contre 19,7 % des hommes. Des progrès ont été accomplis, avec une baisse du nombre de décès dus au sida de 15 000 en 2005 à environ 5 000 en 2017, mais il faut en faire davantage pour prévenir les nouvelles infections à VIH, en particulier de la mère à l’enfant, car le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant est de 11,3 %.

« Nous pouvons et nous allons en finir avec les nouvelles infections à VIH chez les bébés », a déclaré M. Thabane.

De son côté, la Première dame défend la jeunesse avec ferveur. Elle a fait preuve d’un engagement affirmé en faveur de la réduction du cancer du sein et du col de l’utérus et elle encourage l’accès à des services de santé reproductive intégrés. 

« Si nous voulons réduire puis mettre fin aux violences sexistes à l’égard des femmes, nous devons envoyer nos filles à l’école et faire en sorte qu’elles y restent », a expliqué Mme Thabane. « Nos investissements doivent miser sur les filles ».

M. Sidibé a fait part de son total soutien en félicitant le Lesotho pour les progrès significatifs accomplis dans sa riposte au VIH. « Pour en finir avec l’épidémie de sida, il faut commencer par les jeunes », a-t-il déclaré. « Cela signifie qu’il faut impliquer les filles et les garçons et leur donner des informations via les canaux traditionnels et les réseaux sociaux ».

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS
Charlotte Sector
tél. +41 22 79 15587
sectorc@unaids.org

Marc Angel, défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, appelle à accélérer le mouvement pour atteindre les objectifs de traitement de l’ONUSIDA

03 mai 2017

À la veille du bilan à mi-parcours des objectifs de traitement 90-90-90 en 2017, Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et de la Coopération au développement au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg et défenseur de l’ONUSIDA pour l’objectif 90-90-90, a entrepris un voyage d’étude dans plusieurs pays entre le 17 et le 21 avril, qui l’a conduit au Botswana, en Afrique du Sud et au Lesotho. Cette visite a été l’occasion pour M. Angel de mener un travail politique de sensibilisation à haut niveau, afin de poursuivre et d’accélérer le mouvement vers les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Ce voyage d’étude en Afrique australe a confirmé l’importance d’une intensification des efforts visant à augmenter la proportion de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH. En outre, ces visites ont mis en avant l’importance capitale des agents de santé communautaires, aussi bien pour atteindre les objectifs 90-90-90 que pour assurer la capacité des pays à identifier et à lutter contre les problèmes de santé émergents. 


Les objectifs 90-90-90, qu’est-ce que c’est ?

  • D’ici 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront être au courant de leur statut vis-à-vis du VIH.
  • D’ici 2020, 90 % des personnes au courant de leur statut vis-à-vis du VIH devront avoir accès au traitement.
  • D’ici 2020, 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

Les modèles montrent qu’en atteignant ces objectifs d’ici à 2020, le monde pourra en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, ce qui apportera en retour d’immenses bénéfices sur le plan sanitaire et économique.

Pour en savoir plus sur les objectifs 90–90–90, cliquez ici


Dans chaque pays visité, M. Angel a rencontré des responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile qui ont témoigné de la façon dont les objectifs 90-90-90 sont adoptés dans les pays les plus touchés. Il s’est également rendu dans plusieurs établissements de santé et auprès de projets communautaires afin de constater directement la manière dont les objectifs 90-90-90 sont mis en œuvre sur le terrain. Les trois pays ont adopté et mis en application les directives de l’Organisation mondiale de la Santé pour le dépistage et le traitement universels du VIH pour toutes les personnes vivant avec le VIH et ont pris des engagements politiques fermes sur l’accomplissement des objectifs 90-90-90. Les Ministres de la Santé de ces trois pays ont reconnu que les agents de santé communautaires devaient être le principal moyen de parvenir à ces résultats. 

Déclarations

« J’ai pu constater sur le terrain que les objectifs 90-90-90 sont une réalité, non seulement pour les responsables gouvernementaux, mais aussi pour les communautés. Mettons à profit les trois prochaines années pour conserver cet élan et même aller encore plus loin pour atteindre notre but. »

Marc Angel Défenseur de l’ONUSIDA pour les objectifs de traitement 90-90-90

« Voir de près la manière dont les communautés s’engagent sur la voie de l’accélération pour atteindre les objectifs 90-90-90 nous a démontré l’importance des agents de santé communautaires dans la riposte au sida, aussi bien en Afrique que dans le monde entier. Il est évident qu’ils jouent un rôle essentiel dans l’accomplissement des objectifs 90-90-90. »

Sheila Tlou Directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe

« Le leadership dans la riposte au sida est crucial. Il inclut les chefs communautaires et traditionnels, ce que le projet de prévention du VIH à base communautaire CATCH démontre à la perfection au Botswana. »

Dorcas Makgato Ministre de la Santé du Botswana

« Actuellement, le monde tourne autour d’un système de santé curatif. Les objectifs 90-90-90 vont nous aider à initier un changement indispensable vers des services de santé préventifs, un investissement judicieux pour les pays les plus touchés, comme l’Afrique du Sud. »

Aaron Motsoaledi Ministre de la Santé d’Afrique du Sud

« Nous avons décidé de mettre en place des services simultanés de dépistage et de traitement à certains endroits, sur la base de données probantes montrant que des personnes sont laissées pour compte. Nous réussirons uniquement si nous travaillons tous ensemble pour assurer la redevabilité, la transparence et le leadership dans la riposte au sida. »

Molotsi Monyamane Ministre de la Santé du Lesotho

Ressources

90-90-90

Combler l'écart dans le dépistage du VIH en Afrique australe et orientale

03 décembre 2014

En Afrique australe et orientale, plus de 50 000 personnes ont bénéficié d'un dépistage du VIH et de services de conseil dans le cadre des campagnes nationales organisées entre le 17 et le 30 novembre. Le 1er décembre, pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, les pays ont révélé le nombre de personnes dépistées à l'occasion de ces campagnes, qui ont eu lieu au Botswana, en Éthiopie, au Lesotho, en Namibie, en Afrique du Sud et en Tanzanie.

Alors que les campagnes visaient la population en général, certains pays se sont concentrés sur les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH, notamment les jeunes, les femmes et les migrants.

L'Éthiopie a organisé une campagne d'une journée à Gambella, où la prévalence du VIH est la plus élevée du pays (6,5 %) selon une enquête démographique éthiopienne de 2011. Le Botswana a proposé des services de conseil et de dépistage du VIH sur 10 sites de dépistage dans le district de Maun, ciblant particulièrement les couples et les jeunes. Le Lesotho a organisé une campagne nationale sur deux semaines ciblée sur les jeunes, les migrants, les hommes et les guérisseurs traditionnels. Quant à la Namibie, elle a organisé des dépistages à Katutura, un bidonville de la capitale Windhoek, afin d'atteindre les communautés défavorisées de ces bidonvilles.

Les communautés, des organisations à but non lucratif et des partenaires nationaux ont soutenu ces campagnes en mobilisant les communautés, en fournissant des kits de dépistage et en distribuant des documents et du matériel d'information sur le VIH. Ces campagnes ont également permis d'orienter les personnes testées positives au VIH vers des services de traitement et de soins.

Le nombre de personnes dépistées lors de ces campagnes réaffirme l'engagement fort des pays pour l'accélération de l'action communautaire et la galvanisation de l'implication active des jeunes et des réseaux de personnes vivant avec le VIH pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Déclarations

« Nos efforts pour mettre fin à l'épidémie de sida dans la région ne réussiront pas si les personnes ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Le dépistage volontaire du VIH et les conseils forment le point de départ qui permettra aux pays d'atteindre zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« Cela fait un mois aujourd'hui que nous sommes ensemble et nous avons tous les deux été testés négatifs au VIH. C'est un magnifique cadeau pour tous les deux. Cela va nous permettre d'aller plus loin dans notre relation avec confiance et en nous protégeant mutuellement. »

Prudence, 25 ans, et Thabiso, 27 ans, un couple sur le site de dépistage de l'Union Building à Pretoria, Afrique du Sud

« Je voulais connaître mon état vis-à-vis du VIH depuis longtemps mais j'avais trop peur jusqu'ici. J'ai eu des rapports sexuels non protégés avec mon partenaire, qui m'a dit que je devais faire le test pour tous les deux. Maintenant que je connais mon statut, je vais dire à mon partenaire, mes amis et ma famille de venir également se faire dépister. »

Magano, sur un site de dépistage du bidonville de Katutura à Windhoek, Namibie

« Je viens juste de découvrir que je suis séropositive au VIH. On dirait que c'est une nouvelle vie qui commence pour moi et je ne peux pas changer le résultat. Mais je suis résolue à vivre une vie en bonne santé pour moi, mon enfant et mon mari. »

Nyanhial Gach, une jeune mère de 22 ans, sur le site de dépistage du Gambella Stadium, à Gambella, Éthiopie

Succès de la prophylaxie préexposition : prochaines étapes pour soutenir les décisions politiques en Afrique orientale et australe

29 octobre 2014

La prophylaxie préexposition (PrEP) du VIH par voie orale a montré une efficacité jusqu'à 90 % dans la prévention des infections à VIH chez les personnes qui suivent le traitement de manière régulière. Cependant, les États-Unis sont le seul pays où la PrEP est agréée et recommandée dans le cadre des programmes de prévention du VIH.

Afin de trouver des moyens de combler le fossé entre les preuves et les processus de décision politique, l'ONUSIDA, l'AVAC et l'OMS ont organisé une réunion à l'occasion de la Conférence 2014 sur la recherche pour la prévention du VIH (R4P), qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, du 28 au 31 octobre. La conférence R4P est le premier rassemblement scientifique au monde consacré exclusivement à la recherche biomédicale pour la prévention du VIH.

Participants

La conférence a réuni des représentants des Ministères de la Santé et des Conseils nationaux sur le sida du Kenya, du Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Zimbabwe, des chercheurs travaillant sur la PrEP, ainsi que des représentants d'établissements de recherche et de démonstration où la PrEP est actuellement délivrée, des bailleurs de fonds, des fabricants de médicaments et des militants de la lutte contre le VIH.

Principaux messages

  • La PrEP est utilisée dans plusieurs projets de démonstration dans les pays d'Afrique orientale et australe, couvrant une large variété de populations, notamment des couples sérodifférents au Kenya et en Ouganda, des professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kenya et en Afrique du Sud.
  • Pour être utilisée à plus grande échelle, la PrEP doit être intégrée dans une stratégie de prévention complète, avec des étapes correspondantes et des indicateurs de réussite définis avec les décideurs politiques. La Feuille de route pour la prévention au Kenya inclut d'ores et déjà la possibilité de recours à la PrEP.
  • Les coûts et les modèles de rentabilité restent des éléments clés, tout comme la sélection des personnes auxquelles la PrEP devrait être proposée et le choix d'un modèle de délivrance approprié. Les cliniques des Sœurs, qui proposent un service dédié aux professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe, accueillent de nombreux professionnel(le)s du sexe et s'intègrent dans une stratégie gouvernementale.
  • L'arrêt prématuré de l'étude PROUD sur la PrEP démontre qu'au sein des services de santé sexuelle du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), il existe une forte demande en faveur de la PrEP et qu'il est possible d'identifier les personnes les plus exposées au risque.
  • La demande est en train d'augmenter au sein des communautés africaines et doit être stimulée auprès de ceux qui en bénéficieraient le plus et seraient le plus susceptibles de recourir à la PrEP.
  • Les décideurs politiques des services de santé et d'autres administrations publiques ont besoin de plus d'informations sur la PrEP, présentées d'une manière exploitable pour eux, ainsi que d'opportunités de discuter de leurs préoccupations spécifiques, par exemple sur les études d'innocuité de la PrEP ou les mesures d'amélioration de l'observance.
  • Une meilleure compréhension du coût de la PrEP est également nécessaire. Cela exige une plus grande compréhension des questions suivantes : qui utiliserait la PrEP, de quelle façon, et où pourrait-on y accéder.

Déclarations

« En tant que femme vivant avec le VIH, comme je regrette de ne pas avoir su ce qu'était la PrEP à l'époque. Nous savions comment évaluer le risque et nous savions que le risque d'attraper le VIH était élevé pour nous ; nous aurions choisi la PrEP. »

Teresia Njoki Otieno, membre de l'African Gender and Media Initiative et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida

« Les coûts d'opportunité de l'élargissement [de la délivrance de la PrEP] sont élevés mais peuvent apporter des bénéfices encore plus importants, au-delà des infections à VIH et des traitements à vie ainsi évités. Il nous faut une stratégie cohérente pour être sûrs que l'investissement sera rentable. »

Christine Ondoa, Directrice générale de la Commission ougandaise sur le sida

« L'expérience de la circoncision masculine médicalisée et volontaire peut éclairer la progression de la PrEP. »

Helen Rees, Directrice exécutive, University of Witwatersrand Reproductive Health and HIV Institute

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir dans les écoles d'Afrique australe

07 octobre 2011

Élèves participant à une intervention « Parole positive » à Luanda, Angola
Photo : UNESCO

Les élèves et les enseignants de quatre pays d'Afrique australe profitent d'un ambitieux programme de lutte contre le VIH, dirigé par l'UNESCO. Depuis ses débuts en 2008, le programme vise à renforcer la riposte contre le sida du secteur de l'éducation en Angola, au Lesotho, en Namibie et en Swaziland.   

Intitulé « Building knowledge, skills and hope: HIV and AIDS education for African children » (Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir : éducation des enfants africains sur le VIH et le sida), ce projet sur trois ans consiste à améliorer le cursus et les supports pédagogiques sur le VIH. Il vise également à soutenir la formation des enseignants grâce à de meilleures directives de programmes et de politiques. Le programme est destiné à renforcer les systèmes de soin et de soutien aux enseignants et au personnel éducatif touchés par le VIH ainsi que d'améliorer l'éducation sur le sida dans des centaines d'écoles. 

Mis en place par l'UNESCO et financé par la Fondation Virginio Bruni Tedeschi, le projet a été mis en oeuvre dans le cadre de l'Initiative mondiale de l'ONUSIDA pour l'éducation et le VIH/sida (EDUCAIDS) et a renforcé les travaux continus des différents ministères de l'éducation de chaque pays.

Selon l'UNESCO, le résultat a été le repositionnement du secteur éducatif au centre de la riposte nationale contre le sida dans les quatre pays. Des réformes sont en cours dans tous les pays impliqués dans le projet afin d'intégrer le VIH et l'éducation sexuelle dans le cursus des écoles et les institutions de formation des enseignants.  

L'initiative a donné lieu à un certain nombre d'innovations telles que la mise en place des premiers réseaux nationaux d'enseignants touchés par le VIH. « Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves », a déclaré Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie. « Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer. »

Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves. Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer.

Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie

Les premiers groupes de soutien pour enfants et adolescents touchés par le sida ont été établis. De la même manière, en partenariat avec des associations de personnes vivant avec le VIH, de nouvelles approches sont utilisées pour sensibiliser les élèves séropositifs dans les écoles. Des sessions de « Parole positive » ont été mises en place grâce auxquelles les témoignages et les expériences personnels de jeunes éducateurs ouvertement séropositifs ont permis aux élèves de « mettre un visage » sur le virus. 

Nkuebe Peete, un séropositif de 23 ans vivant au Lesotho a participé à ces interventions : “Je suis fier de faire part de mon histoire et de mon expérience à des jeunes pour qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs et aident ceux qui vivent avec le VIH. Ceci a donné un nouveau sens à ma vie. J'ai à présent le sentiment d'être une meilleure personne qu'avant. »

En outre, des supports d'enseignement et d'apprentissage innovants ont été développés comme la série de livres audio sur le VIH destinés aux élèves de classes primaires au Swaziland. La plupart des supports de sensibilisation d'élèves plus âgés ont été développés par les élèves eux-mêmes de façon créative et interactive. L'une des approches particulières impliquait les salons nationaux et régionaux « PhotoVoice » qui présentaient les témoignages d'élèves et d'enseignants séropositifs. Au total, les activités du projet ont atteint plus de 4 000 écoles, 17 000 enseignants et près d'un demi million d'élèves.

De nouvelles initiatives sont en cours de développement, sur les fondements posés par le projet. Par exemple, en mai 2011, le ministère de l'éducation de Namibie a mandaté et débloqué un budget pour l'introduction d'enseignants à temps plein dans le seul but de dispenser une éducation, des directives et du conseil en sciences de la vie dans les écoles primaires et secondaires. 

Le Lesotho et le Swaziland sont sur le point d'adopter des politiques qui reconnaissent l'impact du sida sur leurs systèmes éducatifs. Ces politiques appellent à l'intégration de stratégies pour une prévention et des soins adaptés aux besoins des élèves et des enseignants. Des efforts similaires ont été déployés en Angola, qui s'attaque à la formulation d'une stratégie et d'une politique sur le VIH au sein du secteur de l'éducation. 

Les partenaires du projet estiment que le programme a considérablement contribué à améliorer la riposte contre le sida dans les secteurs éducatifs des quatre pays. D'après Majoele Likonelo Hlasoa, directrice de la planification du Ministère de l'éducation et de la formation au Lesotho : « Lorsque j'ai rejoint le Ministère de l'éducation, j'ignorais ce que le secteur éducatif pouvait et devait faire à propos du VIH, qui était selon moi une question de santé publique sous la responsabilité du Ministère de la santé. Depuis que j'ai été exposée au plan d'action d'EDUCAIDS, j'ai changé d'avis et j'ai une réelle connaissance des enjeux. »

La Directrice générale de l’UNICEF lance le manuel « Savoir pour sauver » lors d’une visite au Lesotho

12 avril 2010

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur unicef.org

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Ann M. Veneman rencontre des patients dans un dispensaire pour enfants, dont la construction, à Maseru, au Lesotho, a été financée par le Baylor College of Medicine et Bristol-Myers Squibb. Le dispensaire offre des soins pédiatriques et familiaux contre le VIH ainsi que des traitements pour les jeunes enfants et leurs proches.  Photo: © UNICEF Lesotho/2010/Barbadoro.

Lors de la visite qu’elle a récemment effectuée au Lesotho, la Directrice générale de l’UNICEF, Ann M. Veneman, a lancé le manuel Savoir pour sauver, un guide offrant aux familles et aux communautés locales des informations sur la prévention contre la mortalité, les maladies, les blessures et les violences affectant les femmes et les enfants.

« L’Éducation est la clé de la santé », a déclaré Mme Veneman. « En ayant recours à des messages simples, le manuel Savoir pour sauver entend apporter des connaissances essentielles aux parents et aux responsables d’enfants, lesquels se trouvent en première ligne lorsqu’il faut les protéger contre toute maladie ou tout mal. »

Une diffusion mondiale

Quelque quinze millions d’exemplaires de Savoir pour sauver ont été distribués depuis sa première édition en 1989. Le nombre de ses lecteurs est innombrable. Le manuel est co-publié par l’UNICEF, l’OMS, le PAM, l’UNESCO, le FNUAP, le PNUD, l’ONUSIDA et la Banque mondiale. Il propose des conseils pratiques sur la grossesse, la naissance, les principales maladies infantiles, la croissance de l’enfant, ses apprentissages initiaux, la coresponsabilité parentale, la protection de l’enfant, les soins et l’assistance à l’enfant.

Un nouveau chapitre sur la protection de l’enfant

Le manuel comprend un nouveau chapitre sur les actions à mener contre le VIH. Il encourage le dépistage précoce des enfants ainsi que l’adhérence efficace aux traitements et thérapies antirétrovirales prescrits. La plupart des enfants vivant aujourd’hui avec le VIH ne reçoivent ces traitements qu’après l’âge de cinq ans, lorsqu’il est parfois déjà malheureusement trop tard. La moitié des bébés nés avec le VIH meurent avant l’âge de deux ans s’ils ne bénéficient pas d’un traitement.

« Au Lesotho, un enfant sur dix n’atteint pas l’âge de cinq ans, principalement à cause du sida et de maladies évitables comme la pneumonie ou la diarrhée qui sont aggravées par la malnutrition », a déclaré Mme Veneman. « Le manuel Savoir pour sauver peut contribuer à combler le manque d’informations et réduire le nombre de décès évitables chez des millions de jeunes enfants. »

Le manuel contient aussi un nouveau chapitre sur la protection générale de l’enfant. Il fournit des informations sur la manière de préserver les enfants de tout comportement et toute pratique violents ou dangereux.

« Les garçons et les filles doivent être protégés contre la violence et les abus », a souligné la Directrice générale. « Le seul fait de protéger les enfants, en leur permettant de grandir dans un environnement sain et d’atteindre leur plein potentiel, peut rompre le cycle de la pauvreté. »

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